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- TABLE DES MATIERES.
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- CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
- CHAPITRE I
- .......... Page(s) .......... 11
- CHAPITRE II
- .......... Page(s) .......... 30
- CHAPITRE III
- CHAPITRE IV
- .......... Page(s) .......... 116
- CHAPITRE V
- CHAPITRE VI
- CHAPITRE VII
- .......... Page(s) .......... 327
- CHAPITRE VIII
- .......... Page(s) .......... 445
- Pour la table des noms propres et l'index bibliographique voir à la fin du second volume.
270 HISTOIRE DU SÉMINAIRE DE SAINT-NICOLAS DU CHARDONNET
pendance étroite à l'égard de son archevêque, la situation pénible
qu'il y a, en matière doctrinale, à être en désaccord avec ses
chefs, les intérêts de son séminaire, dont il était supérieur et au.
quel de Harlay pouvait enlever ses prérogatives diocésaines, les
intérêts de ses proches, spécialement de ses neveux, dont plusieurs
avaient des emplois dans l'administration et l'armée, sa timidité
naturelle, la crainte de sévices; rien ne l'arrêta. Evidemment, il
tenait à sauvegarder l'honneur et le privilège de la Faculté de
théologie, mais, avant tout, il voulait, par un dernier effort,
s'opposer à ce qu'il regardait comme une erreur fondamentale et
une tentative de schisme. En cela, il se trouvait d'accord avec son
curé. Celui-ci était soutenu, à son tour, par ses deux frères, l'un
docteur de Navarre, l'autre, chanoine de Notre-Dame1. Nous
avons, dans la fameuse relation du manuscrit dit de Saint-Sul-
pice, un tableau exact, croit-on, de cette séance mémorable. Gran-
din, second opinant, fut d'avis d'enregistrer, mais sous forme miti-
gée et ajouta qu'étant bientôt près de mourir (il avait quatre-vingts
ans), il ne consentirait jamais à enseigner les 4 articles. Après
qu'un certain nombre de docteurs eurent donné leur avis, Chamil-
lard prononça un discours que Loyson qualifie « d'événement
de la séance » et il le transcrit en disant que c'est « une des
pièces capitales du procès historique » qu'il examine :
Il y a deux choses qui paraissent fâcheuses dans l'enregistrement
qu'on nous demande de l'édit du Roi et des propositions du Clergé.
L'une, que plusieurs grands personnages de ce royaume et de cette
sacrée Faculté, également célèbres et par leur doctrine et par leur
piété, et même des plus attachée aux intérêts du Roi très-chrétien, ont
soutenu avec vigueur la partie contraire à quelques-unes de ces propo-
sitions, je dis à quelques-unes et non pas à toutes.
Le Clergé de France, dans sa dernière Assemblée, n'a pu les déter-
miner de manière qu'elles puissent passer pour être tout à fait cer-
taines et d'une créance indubitable. C'est un pouvoir réservé aux seuls
évêques assemblés en un Concile œcuménique. Il n'a pu même les
établir de telle manière que la sacrée Faculté, qui juge souverainement
des points de doctrine et dont l'autorité n'a rien de commun avec celle
1. Dans A. N., M. 208 se trouve une note d'inspiration janséniste qui doit
se référer à la date de 1703. Il n'y est plus question que de deux Bouchers,
l'un, l'aîné, curé de Saint-Nicolas, l'autre demeurant en Sorbonne. «. Ils
sont sujets aux vapeurs et le puis-né regardé comme un si petit esprit, que,
parmi ses confrères, on l'appelle tout communément Fanchon-Boucher ». Les
confrères dont il s'agit sont probablement jansénistes.
pendance étroite à l'égard de son archevêque, la situation pénible
qu'il y a, en matière doctrinale, à être en désaccord avec ses
chefs, les intérêts de son séminaire, dont il était supérieur et au.
quel de Harlay pouvait enlever ses prérogatives diocésaines, les
intérêts de ses proches, spécialement de ses neveux, dont plusieurs
avaient des emplois dans l'administration et l'armée, sa timidité
naturelle, la crainte de sévices; rien ne l'arrêta. Evidemment, il
tenait à sauvegarder l'honneur et le privilège de la Faculté de
théologie, mais, avant tout, il voulait, par un dernier effort,
s'opposer à ce qu'il regardait comme une erreur fondamentale et
une tentative de schisme. En cela, il se trouvait d'accord avec son
curé. Celui-ci était soutenu, à son tour, par ses deux frères, l'un
docteur de Navarre, l'autre, chanoine de Notre-Dame1. Nous
avons, dans la fameuse relation du manuscrit dit de Saint-Sul-
pice, un tableau exact, croit-on, de cette séance mémorable. Gran-
din, second opinant, fut d'avis d'enregistrer, mais sous forme miti-
gée et ajouta qu'étant bientôt près de mourir (il avait quatre-vingts
ans), il ne consentirait jamais à enseigner les 4 articles. Après
qu'un certain nombre de docteurs eurent donné leur avis, Chamil-
lard prononça un discours que Loyson qualifie « d'événement
de la séance » et il le transcrit en disant que c'est « une des
pièces capitales du procès historique » qu'il examine :
Il y a deux choses qui paraissent fâcheuses dans l'enregistrement
qu'on nous demande de l'édit du Roi et des propositions du Clergé.
L'une, que plusieurs grands personnages de ce royaume et de cette
sacrée Faculté, également célèbres et par leur doctrine et par leur
piété, et même des plus attachée aux intérêts du Roi très-chrétien, ont
soutenu avec vigueur la partie contraire à quelques-unes de ces propo-
sitions, je dis à quelques-unes et non pas à toutes.
Le Clergé de France, dans sa dernière Assemblée, n'a pu les déter-
miner de manière qu'elles puissent passer pour être tout à fait cer-
taines et d'une créance indubitable. C'est un pouvoir réservé aux seuls
évêques assemblés en un Concile œcuménique. Il n'a pu même les
établir de telle manière que la sacrée Faculté, qui juge souverainement
des points de doctrine et dont l'autorité n'a rien de commun avec celle
1. Dans A. N., M. 208 se trouve une note d'inspiration janséniste qui doit
se référer à la date de 1703. Il n'y est plus question que de deux Bouchers,
l'un, l'aîné, curé de Saint-Nicolas, l'autre demeurant en Sorbonne. «. Ils
sont sujets aux vapeurs et le puis-né regardé comme un si petit esprit, que,
parmi ses confrères, on l'appelle tout communément Fanchon-Boucher ». Les
confrères dont il s'agit sont probablement jansénistes.
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