Titre : L'Illustration de Bade / [directeur C. Lallemand]
Éditeur : (Strasbourg)
Éditeur : [s.n.] (Bade)
Date d'édition : 1858-06-23
Contributeur : Lallemand, Martin-Jacques-Charles (1826-1904). Directeur de publication. Illustrateur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327884623
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1273 Nombre total de vues : 1273
Description : 23 juin 1858 23 juin 1858
Description : 1858/06/23 (N4). 1858/06/23 (N4).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Alsace Collection numérique : Fonds régional : Alsace
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6362450g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4540-4545
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
30 L'ILLUSTRATION DE BADE.
TRADUCTIONS.
La langue allemande, ,1
par Louis BOERNE.
Quelle langue oserait se mesurer avec la langue alle-
mande? Quelle autre langue est aussi riche et aussi puis-
sante, aussi hardie à la fois et aussi agréable, aussi belle
et aussi douce que la nôtre? Elle a mille couleurs et cent
ombres. Elle a un mot pour le moindre besoin de la
minute, et un mot pour le sentiment sans fond que
l'éternité ne saurait épuiser. Elle est forte au moment
de l'épreuve, souple dans les petits, terrible dans la
colère, douce dans la pitié, et prompte à toute entre-
prise. Elle est l'interprète fidèle de toutes les langues
que parlent le ciel et la terre, les airs et les eaux. Le
roulement du tonnerre, les tendres causeries de l'amoltr,
les bruits multipliés du jour et le silence de la nuit ;
l'émemude, l'or et l'argent que prodigue l'aurore et
les méditations profondes des rois de la pensée ; le ba-
bil de la jeune fille, le murmure de la source paisible
et le sifflement de la vipère; les ébats et les cris joyeux
de l'enfant et la parole grave du vieux philosophe, lors-
qu'il pose son moi : tout cela, la langue allemande le
traduit et nous l'explique, et tout ce qu'on lui confie,
elle nous le rend plus riche et plus orné qu'elle ne l'a
reçu. E. S.
CHASSES.
line elaasse au hlaireau.
Le blaireau est une pauvre bête qui ne fait de mal à
personne et qui ne demande qu'à dormir. Il se nourrit
de larves, de baies sauvages et de mûres; sa chair n'est
pas mangeable et cependant l'homme lui fait une guerre
d'extermination. Pourquoi vouloir détruire un animal
utile et inoOcnsil'? Faute de bonnes raisons, l'on a ima-
giné de dire que le blaireau mange les vignes. N'en
croyez rien. Il est vrai que le blaireau recherche les
vignobles, mais c'est tout simplement pour y trouver
une retraite plus sûre et afin d'échapper aux poursuites
des hommes. Il y avait chez nous des blaireaux bien
avant que les Gaulois, pour satisfaire une funeste pas-
sion , eussent songé à cultiver la vigne. Ce n'est donc
là qu'un prétexte, et le motif réel, il importe de le
faire connaître.
Ce motif, c'est le sybarilisme de l'homme qui a
voulu utiliser, pour son agrément, le poil du blaireau,
poil blanc à l'extrémité noire, poil très-fin, très-tendre,
très-souple. Vous allez croire qu'il s'agit de quelque
objet de toilette féminine. Non, je le déclare hautement,
le beau sexe n'est pour rien dans la destruction du
blaireau. C'est le sexe laid qui se sert de ce poil, et il
s'en sert précisément pour paraître moins laid.
Autrefois les figaros faisaient, avec la main, mousser
le savon dans le plat à barbe, et c'est avec les doigts
qu'ils étendaient la mousse sur la figure de la pratique.
Aujourd'hui tout le monde se savonne la barbe avec un
épais pinceau, dont les poils soyeux viennent délicate-
ment caresser le menton. Mon Bieu, oui ! le blaireau
sert à faire des pinceaux, des pinceaux à barbe sur-
tout. C'est pour confectionner des savonnettes que l'on
extermine le blaireau. A quoi tiennent les destinées! Si
l'homme n'avait pas inventé la ridicule mode de se ra-
ser la figure, s'il avait laissé croître sa barbe , s'il n'a-
vait pas la prétention de corriger l'œuvre du Créateur,
nous verrions encore dans nos campagnes le blaireau
qui, loin d'être un ennemi, est un auxiliaire de l'homme.
Il y aurait bien par-ci, par-là un peu de terre fouillée,
mais il n'arriverait pas que des récoltes entières soient
dévorées par le ver blanc qui constitue le mets de pré-
dilection du blaireau.
Malheureusement, tout ce que je puis dire en faveur
de cette espèce persécutée ne servira à rien. Les
hommes continueront à se raser pour avoir l'air effé-
minés, et je ne suis pas éloigné de croire qu'ils ont
ainsi l'air qu'ils méritent. Cependant je tiens à consta-
ter, à l'éloge de la victime, qu'elle pratique des vertus
que ses destructeurs ne possèdent pas toujours. Lors-
qu'un blaireau devient vieux, que ses ongles puissants
sont usés, que ses crocs sont émoussés, qu'il ne peut
plus subvenir à ses besoins, les autres blaireaux du
canton, plus jeunes et plus ingambes, pourvoient à sa
nourriture et la lui apportent dans son terrier. Des
traits pareils méritaient quelques égards, mais l'homme
n'en a pas tenu compte et continue à tuer les blaireaux
et à leur couper le poil, afin de pouvoir se le couper
plus doucement à lui-même.
Après avoir rempli un devoir de haute moralité, en
disant le fond de ma pensée sur cette pauvre bête, je
veux raconter la fin lamentable d'un vieux blaireau , ali-
quel les chasseurs avaient donné le surnom d'ermite de
la forêt de Schirrein.
Des deux côtés du Rhin s'étendent de vastes plaines
couvertes d'antiques forêts. En Allemagne et en France
le sol est le même, les forêts de Sandweyer et de Ha-
guenau présentent le même aspect. Cette dernière, ce-
pendant, a plus d'étendue, car elle mesure huit lieues
de long. Les arbres sont vieux et robustes, et parmi
eux l'on remarque le doyen des chênes de la contrée
qui remonte tout au moins a l'époque des Croisades.
La partie la plus belle de cette forêt constitue le canton
de Schirrein. C'est là que s'est passé le petit drame
dont je liens le récit de mon ami F., chasseur intré-
pide et partenaire de la chasse de ce canton.
Dernièrement il chassait la bécasse dans la forêt de
Schirrein, lorsqu'il entendit un bruit de pioches dans
un ravin voisin. C'était un dimanche. Croyant rencon-
trer des maraudeurs, il s'approcha et reconnut trois
paysans du village, le père et les deux fils, qui s'éver-
tuaient à fouiller un terrier. En se promenant le matin,
un petit chien-loup, qui les accompagnait, était entré
dans ce terrier et avait donné de la voix avec rage. Ils
conclurent à la présence d'un renard dans le logis sou-
terrain , et les fils étant allés quérir les outils néces-
saires, le père avait fait sentinelle. Puis l'opération
avait commencé, et l'on avait déjà creusé une assez
forte tranchée. A ce moment le petit chien ressortit en-
sanglanté, mais à peine eut-il respiré un peu d'air et
secoué la terre qui remplissait sa longue fourrure,
qu'il rentra dans le terrier avec une nouvelle ardeur,
et à ses aboiements successifs, inquiets et menaçants
à la fois, l'on reconnut que la bête lui tenait tête. Le
vieux paysan colla l'oreille contre le terrier, et bientôt
se releva , en disant gravement à mon ami F.: « Mon-
sieur, nous n'aurons pas fini de si tôt ; ce n'est pas un
renard qui tient tête à mon chien, c'est bien le grogne-
ment d'un blaireau que j'entends. Mes cuthnts, à
l'ouvrage, ajouta-t-il, en s'adressant à ses fils, nous
avons un rude compagnon à dénicher.» Le petit
chien ressortit avec une nouvelle blessure. Le blaireau
profita de ce moment de répit pour creuser plus avant,
en rejetant la terre derrière lui. Mais le petit chien,
que ses maîtres suivaient à coups de pioche, enlevait
ce nouvel obstacle, et la poursuite continuait, sans que
l'on pût gagner sur le fuyard.
Mon ami retourna au village, et vers huit heures du
soir, il demanda des nouvelles des fouilleurs. « Ils sont
TRADUCTIONS.
La langue allemande, ,1
par Louis BOERNE.
Quelle langue oserait se mesurer avec la langue alle-
mande? Quelle autre langue est aussi riche et aussi puis-
sante, aussi hardie à la fois et aussi agréable, aussi belle
et aussi douce que la nôtre? Elle a mille couleurs et cent
ombres. Elle a un mot pour le moindre besoin de la
minute, et un mot pour le sentiment sans fond que
l'éternité ne saurait épuiser. Elle est forte au moment
de l'épreuve, souple dans les petits, terrible dans la
colère, douce dans la pitié, et prompte à toute entre-
prise. Elle est l'interprète fidèle de toutes les langues
que parlent le ciel et la terre, les airs et les eaux. Le
roulement du tonnerre, les tendres causeries de l'amoltr,
les bruits multipliés du jour et le silence de la nuit ;
l'émemude, l'or et l'argent que prodigue l'aurore et
les méditations profondes des rois de la pensée ; le ba-
bil de la jeune fille, le murmure de la source paisible
et le sifflement de la vipère; les ébats et les cris joyeux
de l'enfant et la parole grave du vieux philosophe, lors-
qu'il pose son moi : tout cela, la langue allemande le
traduit et nous l'explique, et tout ce qu'on lui confie,
elle nous le rend plus riche et plus orné qu'elle ne l'a
reçu. E. S.
CHASSES.
line elaasse au hlaireau.
Le blaireau est une pauvre bête qui ne fait de mal à
personne et qui ne demande qu'à dormir. Il se nourrit
de larves, de baies sauvages et de mûres; sa chair n'est
pas mangeable et cependant l'homme lui fait une guerre
d'extermination. Pourquoi vouloir détruire un animal
utile et inoOcnsil'? Faute de bonnes raisons, l'on a ima-
giné de dire que le blaireau mange les vignes. N'en
croyez rien. Il est vrai que le blaireau recherche les
vignobles, mais c'est tout simplement pour y trouver
une retraite plus sûre et afin d'échapper aux poursuites
des hommes. Il y avait chez nous des blaireaux bien
avant que les Gaulois, pour satisfaire une funeste pas-
sion , eussent songé à cultiver la vigne. Ce n'est donc
là qu'un prétexte, et le motif réel, il importe de le
faire connaître.
Ce motif, c'est le sybarilisme de l'homme qui a
voulu utiliser, pour son agrément, le poil du blaireau,
poil blanc à l'extrémité noire, poil très-fin, très-tendre,
très-souple. Vous allez croire qu'il s'agit de quelque
objet de toilette féminine. Non, je le déclare hautement,
le beau sexe n'est pour rien dans la destruction du
blaireau. C'est le sexe laid qui se sert de ce poil, et il
s'en sert précisément pour paraître moins laid.
Autrefois les figaros faisaient, avec la main, mousser
le savon dans le plat à barbe, et c'est avec les doigts
qu'ils étendaient la mousse sur la figure de la pratique.
Aujourd'hui tout le monde se savonne la barbe avec un
épais pinceau, dont les poils soyeux viennent délicate-
ment caresser le menton. Mon Bieu, oui ! le blaireau
sert à faire des pinceaux, des pinceaux à barbe sur-
tout. C'est pour confectionner des savonnettes que l'on
extermine le blaireau. A quoi tiennent les destinées! Si
l'homme n'avait pas inventé la ridicule mode de se ra-
ser la figure, s'il avait laissé croître sa barbe , s'il n'a-
vait pas la prétention de corriger l'œuvre du Créateur,
nous verrions encore dans nos campagnes le blaireau
qui, loin d'être un ennemi, est un auxiliaire de l'homme.
Il y aurait bien par-ci, par-là un peu de terre fouillée,
mais il n'arriverait pas que des récoltes entières soient
dévorées par le ver blanc qui constitue le mets de pré-
dilection du blaireau.
Malheureusement, tout ce que je puis dire en faveur
de cette espèce persécutée ne servira à rien. Les
hommes continueront à se raser pour avoir l'air effé-
minés, et je ne suis pas éloigné de croire qu'ils ont
ainsi l'air qu'ils méritent. Cependant je tiens à consta-
ter, à l'éloge de la victime, qu'elle pratique des vertus
que ses destructeurs ne possèdent pas toujours. Lors-
qu'un blaireau devient vieux, que ses ongles puissants
sont usés, que ses crocs sont émoussés, qu'il ne peut
plus subvenir à ses besoins, les autres blaireaux du
canton, plus jeunes et plus ingambes, pourvoient à sa
nourriture et la lui apportent dans son terrier. Des
traits pareils méritaient quelques égards, mais l'homme
n'en a pas tenu compte et continue à tuer les blaireaux
et à leur couper le poil, afin de pouvoir se le couper
plus doucement à lui-même.
Après avoir rempli un devoir de haute moralité, en
disant le fond de ma pensée sur cette pauvre bête, je
veux raconter la fin lamentable d'un vieux blaireau , ali-
quel les chasseurs avaient donné le surnom d'ermite de
la forêt de Schirrein.
Des deux côtés du Rhin s'étendent de vastes plaines
couvertes d'antiques forêts. En Allemagne et en France
le sol est le même, les forêts de Sandweyer et de Ha-
guenau présentent le même aspect. Cette dernière, ce-
pendant, a plus d'étendue, car elle mesure huit lieues
de long. Les arbres sont vieux et robustes, et parmi
eux l'on remarque le doyen des chênes de la contrée
qui remonte tout au moins a l'époque des Croisades.
La partie la plus belle de cette forêt constitue le canton
de Schirrein. C'est là que s'est passé le petit drame
dont je liens le récit de mon ami F., chasseur intré-
pide et partenaire de la chasse de ce canton.
Dernièrement il chassait la bécasse dans la forêt de
Schirrein, lorsqu'il entendit un bruit de pioches dans
un ravin voisin. C'était un dimanche. Croyant rencon-
trer des maraudeurs, il s'approcha et reconnut trois
paysans du village, le père et les deux fils, qui s'éver-
tuaient à fouiller un terrier. En se promenant le matin,
un petit chien-loup, qui les accompagnait, était entré
dans ce terrier et avait donné de la voix avec rage. Ils
conclurent à la présence d'un renard dans le logis sou-
terrain , et les fils étant allés quérir les outils néces-
saires, le père avait fait sentinelle. Puis l'opération
avait commencé, et l'on avait déjà creusé une assez
forte tranchée. A ce moment le petit chien ressortit en-
sanglanté, mais à peine eut-il respiré un peu d'air et
secoué la terre qui remplissait sa longue fourrure,
qu'il rentra dans le terrier avec une nouvelle ardeur,
et à ses aboiements successifs, inquiets et menaçants
à la fois, l'on reconnut que la bête lui tenait tête. Le
vieux paysan colla l'oreille contre le terrier, et bientôt
se releva , en disant gravement à mon ami F.: « Mon-
sieur, nous n'aurons pas fini de si tôt ; ce n'est pas un
renard qui tient tête à mon chien, c'est bien le grogne-
ment d'un blaireau que j'entends. Mes cuthnts, à
l'ouvrage, ajouta-t-il, en s'adressant à ses fils, nous
avons un rude compagnon à dénicher.» Le petit
chien ressortit avec une nouvelle blessure. Le blaireau
profita de ce moment de répit pour creuser plus avant,
en rejetant la terre derrière lui. Mais le petit chien,
que ses maîtres suivaient à coups de pioche, enlevait
ce nouvel obstacle, et la poursuite continuait, sans que
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Mon ami retourna au village, et vers huit heures du
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