fa brèche; son armée se recrutait an passage de tous les royalistes disséminés, et quand il mit
a Saint-Cioud, pendant que le roi de Navarre occupait Meudon, il se trouvait à la tôle de
30,000 hommes..
Mayenne de son côté répartissait les troupes disponibles de la Ligue sur les points menacés
et se réservait Iq garde des faubourgs Saint-Denis et Saint-Honoré.
Les Parisiens, fort peu rassurés en présence d'une armée commandée par deux rois, firent
emprisonner 300 des plus notables bourgeois appartenant au parti des huguenots ou -des
politiques.
; L'entrée du roi, prévue de tout le monde, était annoncée pour le 31. juillet; la terreur était
à son comble, lorsqu'on apprit qu'un moine dominicain, Jacques Clément, avait assassiné
Heiiri III. La mort d'un roi était une peccadille pour les ligueurs, mais la question dynastique
avait une tout autre importance. Le duc de Mayenne n osa pas encore usurper la dignité royalç,
il se contenta d'en retenir l'autorité. 1:) ,
Siège de Paris par Hënrî SV.
Si les ligueurs. ne pouvaient s'accommoder d'un catholique fervent, tel que Henri III, il
devenait bien - difficile de leur faire accepter le chef bien avéré du protestantisme en France,
Henri de Navarre.
Cependant l'armée royale, dévouée au principe de la légitimité monarchique, avait satis.
hésitation proclamé Henri IV roi de France.
Sans argent, sans vivres pour ses troupes, le nouveau roi, sous Je prétexte d'escorter la
dépouille mortelle de son prédécesseur, se replia sur Compiègne, où il laissa Je corps do
Henri III en dépôt dans l'abbaye de Saint-Corneille.
Le Béarnais, comme on l'appelait alors, ne disrosait guère que de 7,000 hommes. Les
fauteurs de la Ligue à l'étranger, le duc de Lorraine et le roi d'Espagne, firent parvenir
au duc de Mayenne des secours effectifs de telle importance, que les curieux louaient des
fenêtres dans la rue Saint-Antoine pour voir passer Henri de Navarre prisonnier.. ;
Déjà on Je croyait mort ou fugitif, lorsque les Parisiens apprirent, à leur grande stupé-
faction, que le Béarnais, après avoir remporté une victoire signalée près de Dieppe, Iq21
septembre, à Arques, marchait résolument sur Paris.
Le 31 octobre, Henri IV couchait à Bagneux, à une lieue de Paris, et commandait pour
le lendemain une attaque sur trois points. L'armée royale occupait Montrouge, G-ftntiTI\,
Issy et Vaugirard.
- Les faubourgs Saint-Marceau et Saint-Victor devaient être envahis par les deux Biron
à la tête d'un renfort de 4,000 Anglais envoyé par la reine Elisabeth, de deux régiment
français et d'un régiment suisse.
Quatre autres régiments, deux de Suisses, sous les ordres du maréchal d'Aumont, étaient
chargés d'attaquer les faubourgs Saint-Jacques et Saint-Michel. -.
Les portes de Saint-Germain, de Bussy et de Nesle étaient l'objectif du troisième corps
commandé par La Noue et Cbâlillon (Coligny), composé de régiments français, allemands
et suisses.
- L'ensemble de ces forces était complété par un nombre considérable de gentilshommes
à pied et à cheval, appuyés de quatre pièces de canon.
Le jour de Toussaint, après une prière au Pi é-aux-Clercs à dix heures du matin, à h
faveur d'un brouillard épais, les trois attaques simultanées eurent lieu par surprise avec un
succès comptet. Les assiégés perdirent 7 à 800 hommes, 14 enseignes et 13 petits canons.
Si la faible artillerie de Henri IV eût été en ligne, Paris eût été enlevé, La troisième brigade
du siège, commandée par Châtillon et presque entièrement composée de protestants, refu-
sait quartier aux Parisiens en criant : Saint Barthélémy ! C'était la revanche des Coligny
contre les boucheries de 1572.
Le roi coucha sur Ja paille fraîche dans une maison du faubourg SaintJacques; ii
dormit environ trçis heures, et envoya sommer les religieux de Saint-Germain des Fossés
rpndre. T
Les- moines éfa=e(it à l'office-; la garde du couvent, éisit de 130 el) u
toute résisl&nce devenait absuide et inutile. Vers nïiiiUH, une deuxième- sonunaliuu fut.
faite aux religieux réunis à matines. Le capitaine commandant du poste papitula; il obtint
a Saint-Cioud, pendant que le roi de Navarre occupait Meudon, il se trouvait à la tôle de
30,000 hommes..
Mayenne de son côté répartissait les troupes disponibles de la Ligue sur les points menacés
et se réservait Iq garde des faubourgs Saint-Denis et Saint-Honoré.
Les Parisiens, fort peu rassurés en présence d'une armée commandée par deux rois, firent
emprisonner 300 des plus notables bourgeois appartenant au parti des huguenots ou -des
politiques.
; L'entrée du roi, prévue de tout le monde, était annoncée pour le 31. juillet; la terreur était
à son comble, lorsqu'on apprit qu'un moine dominicain, Jacques Clément, avait assassiné
Heiiri III. La mort d'un roi était une peccadille pour les ligueurs, mais la question dynastique
avait une tout autre importance. Le duc de Mayenne n osa pas encore usurper la dignité royalç,
il se contenta d'en retenir l'autorité. 1:) ,
Siège de Paris par Hënrî SV.
Si les ligueurs. ne pouvaient s'accommoder d'un catholique fervent, tel que Henri III, il
devenait bien - difficile de leur faire accepter le chef bien avéré du protestantisme en France,
Henri de Navarre.
Cependant l'armée royale, dévouée au principe de la légitimité monarchique, avait satis.
hésitation proclamé Henri IV roi de France.
Sans argent, sans vivres pour ses troupes, le nouveau roi, sous Je prétexte d'escorter la
dépouille mortelle de son prédécesseur, se replia sur Compiègne, où il laissa Je corps do
Henri III en dépôt dans l'abbaye de Saint-Corneille.
Le Béarnais, comme on l'appelait alors, ne disrosait guère que de 7,000 hommes. Les
fauteurs de la Ligue à l'étranger, le duc de Lorraine et le roi d'Espagne, firent parvenir
au duc de Mayenne des secours effectifs de telle importance, que les curieux louaient des
fenêtres dans la rue Saint-Antoine pour voir passer Henri de Navarre prisonnier.. ;
Déjà on Je croyait mort ou fugitif, lorsque les Parisiens apprirent, à leur grande stupé-
faction, que le Béarnais, après avoir remporté une victoire signalée près de Dieppe, Iq21
septembre, à Arques, marchait résolument sur Paris.
Le 31 octobre, Henri IV couchait à Bagneux, à une lieue de Paris, et commandait pour
le lendemain une attaque sur trois points. L'armée royale occupait Montrouge, G-ftntiTI\,
Issy et Vaugirard.
- Les faubourgs Saint-Marceau et Saint-Victor devaient être envahis par les deux Biron
à la tête d'un renfort de 4,000 Anglais envoyé par la reine Elisabeth, de deux régiment
français et d'un régiment suisse.
Quatre autres régiments, deux de Suisses, sous les ordres du maréchal d'Aumont, étaient
chargés d'attaquer les faubourgs Saint-Jacques et Saint-Michel. -.
Les portes de Saint-Germain, de Bussy et de Nesle étaient l'objectif du troisième corps
commandé par La Noue et Cbâlillon (Coligny), composé de régiments français, allemands
et suisses.
- L'ensemble de ces forces était complété par un nombre considérable de gentilshommes
à pied et à cheval, appuyés de quatre pièces de canon.
Le jour de Toussaint, après une prière au Pi é-aux-Clercs à dix heures du matin, à h
faveur d'un brouillard épais, les trois attaques simultanées eurent lieu par surprise avec un
succès comptet. Les assiégés perdirent 7 à 800 hommes, 14 enseignes et 13 petits canons.
Si la faible artillerie de Henri IV eût été en ligne, Paris eût été enlevé, La troisième brigade
du siège, commandée par Châtillon et presque entièrement composée de protestants, refu-
sait quartier aux Parisiens en criant : Saint Barthélémy ! C'était la revanche des Coligny
contre les boucheries de 1572.
Le roi coucha sur Ja paille fraîche dans une maison du faubourg SaintJacques; ii
dormit environ trçis heures, et envoya sommer les religieux de Saint-Germain des Fossés
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Les- moines éfa=e(it à l'office-; la garde du couvent, éisit de 130 el) u
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