6644 JOURNAL OFFICIEL DE - LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Ï8 Septembre 1915,
en avant pour établir une tranchée, marquant
un sensible progrès de l'aile droite de la divi-
sion.
DUPRAT (Raymond), caporal au 176* rég. dïû-
fanterie: s'est offert volontairement pour aller
jalonner en plein jour et à découvert une tran-
chée établie par sa compaguie à la place de
deux de ses camarades en leur disant : « C'est
à moi do marcher avant vous qui êtes mariés
et pères de famille ». A été tué quelques ins-
tants après.
LA SECTION DE LA COMPAGNIE 5/15 du
1er LÉNIE : lors d'une attaque contre des posi-
tions turques très fortement organisées, a été
chargé d établir en plein jour un boyau de
communication à proximité des tranchées en-
nemies. Les deux sergonts ayant été mis hors
de combat d^s le début, les sapeurs ont conti-
nué à travailler pendant sept heures sous un
feu des plus violents, sont parvenus dans le
voisinage des ouvrages turcs et st sont repliés
sur ordre, aprôs avoir pu 19 hommes sur 4a
Ptlf:, seront & la compagnie 5/15 du génie :
depuis le début des opérations a exécuté avec
une réelle compétence les travaux les plus
périlleux. Est tombé grièvement blessé te
4 juin après avoir franchi le parapet de la
tranchée d4 première ligne à la te te de ses
hommes.
GIRMA, sapeur à la compagnie 5/15 du ginie :
est resté en tête d'un boyau de communiea.
tion sous un réa violent à quelques mètres de
l'ennemi pendant sept heures consécutives
quoique la plupart de ses camarades fussent
tués ou blessés.
CHARPY, chef d'escadron à l'artillerie d'une
division : a pris part avec les batteries de son
groupe aux opérations du corps expédition*
naire, depuis le pjrmier débarquement, contri-
buant par son énergie, sa vaillance et sa haute
capacité technique, & assurer la puissante ac-
tion de l'artillerie.
SAINTPERE, capitaine à l'artillerie d'une di-
vision : a peine guéri de deux blessures reçues
en Lorraine, s'est embarqué avec sa batterie
pour prendre part à la campagne d'orient. A
fait preuve des plus belles qualités militaires,
en particulier au cours de l'engagement du
20 mai, où son sang-froid et son énergie ont
maintenu la superbe attitude du personnel de
la batterie tous un feu violent et réglé.
SENTIS, sous-lieutenant, chef du détache-
ment de bombardiers : a organisé et dirigé avec
une ardeur juvénile et une activitéc expéri-
mentée le tir des canons de tranchées, a été
frappé mortellement en donnant & sa troupe le
plus bel exemple.
(Ordre du 11 juin).
LE PÈRE bE CONTAGNETde la compagnie do
Jésus, aumônier catholique d'une division :
aumônier militaire plein d'entrain, d'un tran-
quille et souriant courage,. n'hésitant pas à
aller au milieu des troupes do première ligne
pour enhardir les combattants,, consoler les
hlessés, réconforter les mourants. A été tué le
9 juin par un éclat d'obus dans une position
avancée dos lignes françaises.
BASSE ASTAIX, capitaine commandant la
6e compagnie du 175e rég. d'infanterie : le 4
juin. sous un feu violent, a brillamment en-
traîné sa compagnie à l'attaque, a réussi à oc-
cuper une tranchée ennemie. Grièvement blessé,
a continué A exercer son commandement dans
la mesure où ses forces le lui permettaient, et
n'a été ramené en arrière que plus d.12 heures
après avoir été blessé.
FENNETEAU, sous-lieutenant commandant la
7* compagnie du 175e rég. d'infanterio : le
4 juin, à 16 heures, a courageusement entraîné
sa compagnie à l'attaque d'une tranchée tur-
que, malgré un feu violent. Est tombé mor-
tellement blessé.
GRÈVE, sous-lieutenant à la 5e compagnie du
GRÈVE, d'infanterie : le 4 juin 1915 a entraîne
175* rég.
sa section à lass&ut d'une tranchée turque
avec la plus belle crânerie, malgré un feu vio-
lent. Est tombé grièvement blessé.
GARNIER, sous-lientenant à la 5E compagnie
du 175e rég. d'infanterie : le 4 juin 1915, a été
grièvement blessé en entraînant sa section sôus
un feu très violent, a l'attaque d'une tranchée
turque.
BOUTON, sergent-major à la ge compagnie du
175e rég. d'infanterie : le 4 juin 1915 est tombé
blessé en s'élançant sous un feu violent à la
tête de sa section, à l'attaque d'une tranchée
turque.-
ARRlAT, caporal à la 5e compagnie du 175e rég..
d'infanterie : le 4 juin, après être parvenu, sous
un feu violent, à une première traachée,
turque, a conservé le commandement de son
escouade, malgré une première blessure et a
dirigé l'organisation de la position. N'a quitté
son commandement qu'après avoir été blessé
une deuxième fois.
MORETTI, soldat infirmier à la 6e compagnie
du 175e rég. d'infanterie : infirmier extrême-
ment brave et dévoué, toujours prêt à porter
secours à ses camarades blessés. A été griève-
ment blessé lo 4 juin, alors qu'il était en pre-
mière ligne occuoé à relever un blessé. A fait
preuve de beaucoup de moral. --
ROUTANNAT, soldat à la 68 compagnie du
175e rég. d'infanterie : le 4.juin, après avoir été
atteint de deux très graves blessures, en mar-
chant à l'attaque d'une tranchée turque, est
resté toute la journée et toute la nuit entre les
deux lignes, a ensuite fait preuve d'un moral
merveilleux quand on est revenu le relever et
le conduire à l'ambulance.
CAUMER, sous-lieutenant au bataillon de lé-
gion du 1er régiment de marche d'Afrique : au
signal de l'attaque générale du 4 juin, s'est
porté résolument en avant à la tête de la pre-
mière section de sa compagnie en criant : « En
avant mes enfants ! » ; est tombé sous les balles
ennemies, à quelques mètres des tranchées
turques.
GINDRE, sergent au bataillon de légion du
1er rég. de marche d'Afrique: depuis le début
des opérations a montré le plus grand sang-
froid et le plus grand mépris du danger en
s'offrant spontanément pour remplir les mis-
sions périlleuses. Le 4 juin 1915 est allé volon-
tairement à deux reprises différentes recher-
cher le corps de son lieutenant tombé à proxi-
mité des lignes ennemies.
A Y MES, chef de bataillon commandant le
7. rég. mixte colonial : mortellement blessé le
4 juin 1915 dans une tranchée à son poste de
combat.
FORESTIER, chef de bataillon commandant
le 3e bataillon du 7. rég. mixte colonial : mor-
tellement blessé le 4 juin 1915 dans une tran-
chée de lre ligne au moment où il était appelé
au poste de commandement du régiment dont
le chef venait d'être tué.
COCDREAU, capitaine, commandant la te com-
pagnie du 7e rég. mixte colonial : a montré les
plus belles qualités militaires en se portant
avec sa compagnie à l'assaut des tranchées tur-
ques le 4 juin 1915. A été mortellement blessé
à la tête de sa troupe pendant cette attaque.
DOMBLIDES, sous-lieutenant à la 31 compa-
gnie du 7e rég. mixte colonial : le 4 juin 1915, a
montré les plus belles qualités militaires en se
portant crânement à 1 assaut à la tète do sa
section ; est resté jusqu'au soir entre les deux
lignes malgré une blessure assez grave.
DIDIER, sous-lieutenant à la 3e compagnie
du 7e rég. mixte colonial : le 4 juin 1915 est
parti dans un élan superbe, entraînant ses
hommes à l'assaut. A été mortellement blessé
au cours de cette attaque.
PIAZZOLA, sergent au 7e rég. mixte colonial:
le 4 juin 1915 recevant l'ordre do son comman-
dant de compagnie de rétablir une ligne télé-
phonique coupée, s'est résolument porté sur le
parapet de la tranchée criblé de balles, a rétabli
la ligne et a été grièvement blessé d'une balle
qui lui a traversé la figure.
LE PAPE, soldat au 7e rég. mixte colonial ;
SEILLIER, soldat au 7e rég. mixte colonial :
Le 4 juin 1915 sont allés relever un blessé
entre les lignes françaises et turques, ont une
deuxième fois escaladé la tranchée pour cher-
cher le corps d'un sous-lieutenant qu'ils ont
rapporté dans nos lignes avec un camarade.
D'ADHEMARD, lieutenant-colonel, comman-
dant le 8e rég. mixte colonial : a pris la part la
plus active aux opérations effectuées depuis le
débarquement, et y a fait preuve des qualités
militaires les plus élevées. Le 9 mai a pris 'le
commandement du régiment engagé en pre-
mière ligne, dont le chef venait d'être blessé a
assuré le succès de l'opération engagée et 8
organisé les positions conquises, faisant preuve
d'ua sang-froid et d'une énergie remarquables.
C\LVY, capitaine, commandant la 4* compa-
gnie du 8* rég. mixte colonial : grièvement bles-
sé le 4 juin 1915 alors qu'il se préparait à sou
tenir la première ligne de tirailleurs fortement
éprouvée, a continué à inspirer & ses homme.
l'élan le plus vigoureux et n'a remis son corni
mandement que sur l'ordre formel de son chef
de corps devant lequel il se faisait panser dans
la tranchée.., i;
GAUVAIM, capitaine commandant la 12e com-j
pagnie du 3« rég. mixte colonial : blessé & la
tète en entraînant sa compagnie à l'assaut,J
s'est fait panser et a repris immédiatement les
commandement des fractions de soutien ; les
a menées jusqu'aux réseaux de fils de fer turcs
où il est tombé mortellement atteint le 4 juin
19i«k ., 1
BAUDOT, chef de bataillon commandant le
3e bataillon du 8« rég. mixte colonial : blessée
grièvement le 4 juin 19Î5 en face des tranchées
turques contre lesquelles il conduisait les sou-1
tiens des unités déjà engagé" 1
BRUNET DE LA GRANGE, sous-lieutenant
commandant la 9* compagnie du Sa rég. mixte(
colonial : a donné l'exemple de la plus grande' **
bravoure en s'élançant à la tôte de sa compa
gnie contre des retranchements turcs très for-
tement défendus, devant lesquels il est tombé?
grièvement blessé le 4 juin 1915.
ROLLAND, lieutenant à l'état-major au 8* rég.
mixte colonial : au cours des assauts du 4 juia;
1915, où le commandement était à la merci dej
la transmission des ordres, s'est prodigué dans
des conditions particulièrement périlleuses et
a rempli sa mission d'agent, de liaison avea
plein succès grâce & son dévouement et aussi
a son initiative,
DISSEZ médecin-major au ln bataillon du
80 rég. mixte colonial: chargé du service du
poste de secours dans uno redoute le 4 juin!
1915 s'est prodigué pendant toute la journée'
et dans la nuit suivante gr:co à soa saug-froifl
a réussi dans les conditions les plus d li liciles
à faire panser et évacuer les très nombreux
blessés des engagoments successifs de la
journée.
TROUILLET, soldat au 8e rég. mixte colonial :
blessé pendant l'assaut du 4 juin 1915 est resté
toute la journée sur le terrain devant la ligna
turque et a ramené dans nos lignes, à la tombée
de la nuit, un tirailleur sénégalais blessé.
MOUSSA CISSOKO, caporal au Se rég. mixta
colonial : le 4 jain a franchi l'un des premiers
le parapet pour se rendre à l'assaut et n'a cessc-j
par ses cris à encourager ses camarades à faire
leur devoir jusqu'à ce qu'une baile lui brise la'
cuisse.
COLOIEU, aspirant de l'artllorie lourde : la
4 juin 1915 étant observateur d'artillerie dans la.
tranchée de première ligne a donné à tous
l'exemple de la bravoure la plus brillante e4
encourageant les tirailleurs qui se portaient àl,
l'assaut et au moment où certains isoles refou-
lés regagnaient les tranchées; en prenant un
fusil et en tuant personnellement plusieurs
Turcs qui se moatruient dans la tranchée en-
nemie.
(Ordre du 12 juin 1915.)
NIEGER, lieutenant-colonel commandant le
1er rég. de marche d'Afrique : appelé au combat
du 21 juin à prendre à 17 heures 1 Î oommandeJ
ment de 1 attaque devant des tranchées turques
qui nous tenaient en échec depuis 6 heures du
matin, a pris avec décision ses dispositions ; a
19 henres 30 est monté sur le parapet le revol-
ver à la main et a bondi hors de la tranchée
entraînant par son migniflquo exemple ses ba-
taillons qui se sout élaucés dorrière lui. A
19 heures 50 ils étaient maîtres do la position
et l'ont conservée le 22 à 3 heures du tnatiiL
contre une violente contre-attaque.
SIMENDINGER (Marie-Morand), lieutenant i
commandant la compagnie de mitrailleuses du. i
176e rég. d'infanterie : blessé de cinq balles le 1
21 juin 1915 en recherchant une position aveel
un sang-froid remarquable sous un feu meur-
tridr a dit deux fois à son commandant avant.
d'expirer : « Vous direz à ma famille que c'est 1
pour la France 1 ». -
TARDIEU. sous-lleutenant au 2e rég. do mar-j
che d'Afrique ; a été mortellement blessé au ]
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