Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-22213
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
230 RELIGION, PHILOSOPHIE,
de, cet esprit d'indépendance qui, ramenant les hommes 1 l'Evangile, produisit un siècle plus tard la réformation dt Luther. j il est probable que si Gerson avait exprimé plus clair.
ment ses idées , l'Eglise les aurait condamnées avec rigueur j mais il avait une tendance très-marquée vers le mysticisme et ne pouvait pas dès-lors devenir bien redoutable. La 18 part des écrits qu'il a laissés sont obscurs et plus remar- quables par les sentimens et les nobles pensées dont ils sont l'expression, que par la hardic-sse des doctrines.
Plusieurs écrivains lui ont attribué l'Imitation de Jésus- Christ, mais cette opinion très-répandue aujourd'hui en Frince ne parait pas fondée; M. Schmidt la regarde comme erronée, et d cite maints docuinens qui militent en- faveur de Thomas à Kempis.
Cet essai , destiné d'abord à participer au concours ouvert par l'Académie française en 1837, puis détourné de cette première destination p-ir une maladie de l'auteur, est écrit d'une manière très-intéressanle , et accompagné de notes nom- breuses qui témoignent &s laborieuses recherches auxquelles il s'est livré. C'est une étude fort bien faite et un digne hom- mage rendu par un théologien protestant à l'une des re- nommées les plus pures du catholicisme français.
"}.JAREULE, recueil consacré à l'enfance et à la jeunesse, historiettes, nouvelles, fables, voyages, élémens d'histoire, de géographie, de calcul, etc.— Paris, rue de Vaugirard, '7. 1839. lre livraison Ij parait un numéro chaque mois. Prix de l'abonnement. 3 fr. 50 c.
par an pour Paris, 4 fr. 50 c. pour les départeniens.
Les noms de Janin, Reybaud et Gozlan-, qui figurent en tête des rédacteurs de ce nouveau journal, paraîtront probable- ment peu propres à inspirer de la confiance aux parens. Ce sont, il est vrai, des littérateurs distingués, gens d'esprit, ayant une réputation toute faite ; mais ce n'est pas eux que l'on choisirait pour amuser et instruire les enfllls, jusqu'ici du moins leurs œuvres n'ont rien eu à démêler avec l'éduca- tion et la morale. JI, ont déjà pris part au Journal des Enfans, et te résultat ne séduit guère. Mais cependant il serait injuste de les condamner avant de les entendre. Examinons-les à l'œu- vre : s'ils veulent faire quelque chose de bon, ce ne sont pas les moyens qui leur manquent. Ce qui paraîtra moins convenable encore, c'est 1^ style du prospectus de M. Ortaire F""*,,"nn, qui débute par ces étranges paroles : « Enfans î vous devez être fiers, car vous êtes devenus une puissance !
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