Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-22213
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
MORALE, ÉliUCATIÔN. 55
souhaiter que la publication soit encouragée. Eh continuant avec conscience, sagesse et fermeté l'oeuvre qu'elle a entre- prise , la Tribune de l'Enseignement contribuera fortëment au progrès de l'instruction publique et pourra rendre de grands, sel-vices à l'Uhiversité elle-même.
VOYAGE EN HOLLANDE ET EN BELFILQJJE, sous le rapport de l'in- struction prilttaire, des établissemens de bienfaisance et des priions dans les deux pays; par M. Ramon de la Sagra. — Paris, 1839.
2 Toi. in-8, 18 fr.
M. Ramon de la Sâgra, natiirâliste distingué, fcdnnii par quelques publications remarquables, auteur d'urie Description de l'île de Cuba, et Voué jusqu'ici pl'esqu'exclusivement a l'étude de l'histoire naturelle, ayant été appelé à prendrfe plate dans rassemblée des cortés espagnoles, s'egi vu toiit-à- cotip jeté au milieu d'un ordre d'idées et de faits nouveau pour lui çt entièrement étranger à là sphère dans laquelle son esprit s'était auparavant exercé. Cette position singulière à développé en lui une vocation nouvelle tIbnt pendant lé.
voyage qu'il fit aux Etats-Unis d'Amérique eri 1835 il avait déjà eu quelques pressentimens. L'aspect dé soh Inâlheureux pays qu'il avait quitté depuis quinze ans ët qu'il retrouva dé- chiré par la guerre civile, en proie aux luttes iolets r dé partis passionnés qui s'y disputent le pouvoir sans songer a gUerIr ses plaies, réveilla en lui uh psHiibtisme àrdeilt. Il étfmprit aussitôt que l'Espâgne avait bien plus besoin d'admi- nistratëUrs que de savàns, et soit esprit, just(u'alt>f-s uniljUëhieht occupé de botailitjuë ôu de xoblogie, se tourn à avec une fa- cilité et un dévouement rares vërs V étude de l'homme moral , des moyens de l'améliorer, ét des institutions nécessaires pour assui-er le développement de son intelligence en Fafii- chàiit aux téttèbrés dë l'igtibranCe supetstltleuse pallr le cferi- duire à la lumière d'tinë teligibn phré et éclairée. Son cœiir ftit vivement ému à la vue des misères profondes qui dévcfrêht le peuple. Profitant des notitins que ses louages eh d'arftres onttée lui avâient fournies, il chivilt, pendant son séjoui- à Madrid , uil cours rfenipH de viles philanthropiques toutes nouvelles pour l'Espagne. Ses leçons attirèrent bientôt de nombreux auditeurs, et glissant au travers des haines de parti cet amour véritable de l'humanité qui seul peut fonder des institutions durables et réellement utiles, il parvint à jeter dans les esprits des semences qui, bien cultivées, pourront porter des fruits précieux. Il imprima ainsi un généreux élan,
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