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- TABLE DES MATIÈRES.
- TOME TROISIÈME
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ET DE TOUS LES REGIMENTS. 281
Le 28 janvier 1810, Sébastiani entra à Grenade. Le même jour, le général
Dessolles entrait à Cordoue, et le maréchal Mortier à Carmena, sur la route de
Séville. Enfin, le 29 janvier, notre avant-garde se présentait sous les murs de
cette capitale de l'Andalousie. La ville se rendit sans défense. Le roi Joseph y
fit son entrée triomphale le lendemain, et y établit son quartier général.
Pendant ce temps, le maréchal Victor se portait sur Cadix. Le duc d'Albu-
querque, qui fuyait devant lui, profita des trois jours que l'armée française
passa en pourpalers devant Séville, pour préparer la défense de cette ville.
Le général Jomini résume ainsi la première partie des opérations de cette
campagne : « Quelque brillants et rapides que fussent les succès de l'armée
d'Andalousie, on avait manqué, par une lenteur impardonnable, dit Jomini,
la clef importante de toutes les provinces méridionales. Il serait difficile de dé-
cider si, même en paraissant quatre jours plus tôt devant Cadix, les citoyens
et les soldats de la flotte, joints au dépôt de quelques régiments, n'eussent pas
suffi pour nous en interdire l'entrée jusqu'à l'arrivée de nouveaux secours :
mais si la surprise, la stupeur et le défaut de mesures défensives peuvent faire
présumer le succès d'une opération, tout autorise à croire que nous aurions
réussi, et on ne saurait assigner aucune limite aux suites d'un tel événement.
- Dans cette riche cité résidaient l'âme et la force du gouvernement; les co-
lonnes d'Hercule étaient considérées à cette époque comme le palladium de la
liberté espagnole, et lors même que la régence se fût transportée à Carthage, à
Alicante ou à la Corogne, elle y eût été moins puissante et plus facile à attein-
dre par nos baïonnettes. »
La Basse-Andalousie était conquise; mais il fallait encore soumettre toute
la contrée qui s'étend de la mer à la Sierra-Nevada.
Le 5 férrier, les troupes françaises parurent devant l'île de Léon, qui venait
d'être livrée aux troupes du duc d'Albuquerque. Une sommation fut donnée
au général espagnol, qui refusa d'y répondre. Dès lors le maréchal commença
le siège de cette importante cité.
La ville de Cadix s'avance pour ainsi dire en pleine mer; elle tient au conti-
nent par une chaussée qui la joint à l'île de Léon. Cette île à son tour est sé-
parée de la terre par un vaste canal qui, à marée basse, contient encore assez
d'eau pour que des bâtiments d'une bonne dimension la puissent traverser.
Dans les directions est et sud se trouvent de larges salines divisées par de nom-
breux canaux, qui, à marée haute, opposent de tels obstacles que ce labyrinthe
met en péril les habitants même du pays qui tentent d'abréger leur route en
prenant quelques-uns des innombrables sentiers qui longent les berges de ce
grand damier.
Quoique l'ennemi n'eût rien à redouter sur ces deux points, le duc d'Albu-
querque ne crut pas moins les devoir mettre à l'abri de toute attaque ; il s'oc-
cupa donc d'en défendre les approches, au moyen de plusieurs grandes batteries
et de quantité de chaloupes canonnières embusquées dans les canaux d'enfi-
lade.
La route de la Recifé, qui mène à ïtle de Ll;lJii par le poiic de Suazzo, était
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Le 28 janvier 1810, Sébastiani entra à Grenade. Le même jour, le général
Dessolles entrait à Cordoue, et le maréchal Mortier à Carmena, sur la route de
Séville. Enfin, le 29 janvier, notre avant-garde se présentait sous les murs de
cette capitale de l'Andalousie. La ville se rendit sans défense. Le roi Joseph y
fit son entrée triomphale le lendemain, et y établit son quartier général.
Pendant ce temps, le maréchal Victor se portait sur Cadix. Le duc d'Albu-
querque, qui fuyait devant lui, profita des trois jours que l'armée française
passa en pourpalers devant Séville, pour préparer la défense de cette ville.
Le général Jomini résume ainsi la première partie des opérations de cette
campagne : « Quelque brillants et rapides que fussent les succès de l'armée
d'Andalousie, on avait manqué, par une lenteur impardonnable, dit Jomini,
la clef importante de toutes les provinces méridionales. Il serait difficile de dé-
cider si, même en paraissant quatre jours plus tôt devant Cadix, les citoyens
et les soldats de la flotte, joints au dépôt de quelques régiments, n'eussent pas
suffi pour nous en interdire l'entrée jusqu'à l'arrivée de nouveaux secours :
mais si la surprise, la stupeur et le défaut de mesures défensives peuvent faire
présumer le succès d'une opération, tout autorise à croire que nous aurions
réussi, et on ne saurait assigner aucune limite aux suites d'un tel événement.
- Dans cette riche cité résidaient l'âme et la force du gouvernement; les co-
lonnes d'Hercule étaient considérées à cette époque comme le palladium de la
liberté espagnole, et lors même que la régence se fût transportée à Carthage, à
Alicante ou à la Corogne, elle y eût été moins puissante et plus facile à attein-
dre par nos baïonnettes. »
La Basse-Andalousie était conquise; mais il fallait encore soumettre toute
la contrée qui s'étend de la mer à la Sierra-Nevada.
Le 5 férrier, les troupes françaises parurent devant l'île de Léon, qui venait
d'être livrée aux troupes du duc d'Albuquerque. Une sommation fut donnée
au général espagnol, qui refusa d'y répondre. Dès lors le maréchal commença
le siège de cette importante cité.
La ville de Cadix s'avance pour ainsi dire en pleine mer; elle tient au conti-
nent par une chaussée qui la joint à l'île de Léon. Cette île à son tour est sé-
parée de la terre par un vaste canal qui, à marée basse, contient encore assez
d'eau pour que des bâtiments d'une bonne dimension la puissent traverser.
Dans les directions est et sud se trouvent de larges salines divisées par de nom-
breux canaux, qui, à marée haute, opposent de tels obstacles que ce labyrinthe
met en péril les habitants même du pays qui tentent d'abréger leur route en
prenant quelques-uns des innombrables sentiers qui longent les berges de ce
grand damier.
Quoique l'ennemi n'eût rien à redouter sur ces deux points, le duc d'Albu-
querque ne crut pas moins les devoir mettre à l'abri de toute attaque ; il s'oc-
cupa donc d'en défendre les approches, au moyen de plusieurs grandes batteries
et de quantité de chaloupes canonnières embusquées dans les canaux d'enfi-
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La route de la Recifé, qui mène à ïtle de Ll;lJii par le poiic de Suazzo, était
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