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- TABLE DES MATIÈRES.
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406 HISTOIRE DE L'ARMÉE
gauche avec le duc d'Alençon, voit revenir son fils, son fils unique, jeune
homme de vingt ans, qui a combattu pendant plusieurs heures avec un grand
courage dans la bataille du roi; épuisé de fatigues et porté par les vicissitudes
de la mêlée du côté de l'aile gauche, il croit pouvoir se reposer un moment
auprès de son père; mais celui-ci le regardant avec indignation : Où est le roi?
lui demande-t-il. Je n'en sais rien, répond le jeune homme. Allez l'apprendre,
réplique le père d'un ton sévère; il vous est honteux de l'ignorer. Le jeune
homme remonte à cheval, rentre dans la mêlée, pénètre jusqu'à François Ier,
et meurt sous ses yeux d'un coup d'arquebuse.
✓ Héroïque ivresse du devoir, sublime interprétation de l'honneur!. Pendant
que la noblesse française, par un dévouement chevaleresque dont aucune
autre nation n'offre d'exemples, se fait tuer autour de son roi comme à Poi-
tiers, le connétable de Bourbon, après avoir détruit l'infanterie du centre,
tourne ses efforts impies contre l'aile droite; il l'enveloppe également. Ses
soldats, rendus plus terribles par la victoire, tombent avec un indicible achar-
nement sur ceux du maréchal de Chabannes, qui viennent de soutenir deux
fois le choc d'un corps de cavalerie napolitaine commandé par Castaldo, lieu-
tenant de Pescaire. Deux fois le maréchal l'a mis en déroute, et deux fois il a
rallié ses gendarmes. Soutenu cette fois par les lansquenets de Bourbon, il ac-
cable la droite des Français. Le maréchal de Chabannes fait de vains efforts
pour empêcher ses troupes de fléchir, il ne peut y réussir. Son cheval est tué
sous lui, mais il se dégage avec une extrême habileté, malgré son grand âge.
Il allait se jeter dans un corps de gens de pied, lorsqu'il fut fait prisonnier
par Castaldo. Au moment où celui-ci conduisait le maréchal dans un lieu
sûr, il est rencontré par un capitaine espagnol nommé Buzarto. Chabannes
était le plus beau vieillard de son siècle. Sa bonne mine, son air noble et la
magnificence de sa cotte d'armes indiquèrent à Buzarto que c'était un prison-
nier considérable, et dont la rançon serait forte. Il voulut être associé au
profit de sa prise. Castaldo allégua les droits de la guerre et refusa de partager.
.Eh bien, dit Buzarto, il ne sera donc ni pour toi ni pour moi, et il tua d'un coup
d'arquebuse tiré à bout portant ce glorieux vieillard désarmé, que les Espa-
gnols, dans leur admiration, n'appelaient que le grand maréchal. Ainsi périt
le comte de Chabannes de la Palice, un des plus illustres représentants de la
noblesse guerrière au seizième siècle (1). L'histoire s'est bornée à donner l'épi-
thète de cruel à son lâche et féroce assassin.
#
(1) Le maréchal Jacques de Chabannes, seigneur de la Palice, fut nommé maréchal de
France en 1515. La maison Chabannes descend des anciens comtes d'Angoulême de la pre-
mière race, devenus sires de Chabannais. - Elle doit sa splendeur à ses services autant qu'à
son antiquité. Cinq fois alliés à la maison royale, les Chabannes obtinrent l'honneur d'être
traités de cousins par nos rois. Jacques II de Chabannes était un des plus braves et des plus
sages généraux de son siècle. Il avait assisté à presque autant de batailles que le maréchal de
Trivulce. A toutes il s'était distingué. Il était à la bataille de Fornoue, au combat de Ruvo, à la
bataille de Cerignole, à celle d'Agnadcl, à celle de Ravenne. Il était à Marignan et à Pavie.
Vivant à une époque de prouesses, où l'élan chevaleresque tenait encore la place des combinai.
gauche avec le duc d'Alençon, voit revenir son fils, son fils unique, jeune
homme de vingt ans, qui a combattu pendant plusieurs heures avec un grand
courage dans la bataille du roi; épuisé de fatigues et porté par les vicissitudes
de la mêlée du côté de l'aile gauche, il croit pouvoir se reposer un moment
auprès de son père; mais celui-ci le regardant avec indignation : Où est le roi?
lui demande-t-il. Je n'en sais rien, répond le jeune homme. Allez l'apprendre,
réplique le père d'un ton sévère; il vous est honteux de l'ignorer. Le jeune
homme remonte à cheval, rentre dans la mêlée, pénètre jusqu'à François Ier,
et meurt sous ses yeux d'un coup d'arquebuse.
✓ Héroïque ivresse du devoir, sublime interprétation de l'honneur!. Pendant
que la noblesse française, par un dévouement chevaleresque dont aucune
autre nation n'offre d'exemples, se fait tuer autour de son roi comme à Poi-
tiers, le connétable de Bourbon, après avoir détruit l'infanterie du centre,
tourne ses efforts impies contre l'aile droite; il l'enveloppe également. Ses
soldats, rendus plus terribles par la victoire, tombent avec un indicible achar-
nement sur ceux du maréchal de Chabannes, qui viennent de soutenir deux
fois le choc d'un corps de cavalerie napolitaine commandé par Castaldo, lieu-
tenant de Pescaire. Deux fois le maréchal l'a mis en déroute, et deux fois il a
rallié ses gendarmes. Soutenu cette fois par les lansquenets de Bourbon, il ac-
cable la droite des Français. Le maréchal de Chabannes fait de vains efforts
pour empêcher ses troupes de fléchir, il ne peut y réussir. Son cheval est tué
sous lui, mais il se dégage avec une extrême habileté, malgré son grand âge.
Il allait se jeter dans un corps de gens de pied, lorsqu'il fut fait prisonnier
par Castaldo. Au moment où celui-ci conduisait le maréchal dans un lieu
sûr, il est rencontré par un capitaine espagnol nommé Buzarto. Chabannes
était le plus beau vieillard de son siècle. Sa bonne mine, son air noble et la
magnificence de sa cotte d'armes indiquèrent à Buzarto que c'était un prison-
nier considérable, et dont la rançon serait forte. Il voulut être associé au
profit de sa prise. Castaldo allégua les droits de la guerre et refusa de partager.
.Eh bien, dit Buzarto, il ne sera donc ni pour toi ni pour moi, et il tua d'un coup
d'arquebuse tiré à bout portant ce glorieux vieillard désarmé, que les Espa-
gnols, dans leur admiration, n'appelaient que le grand maréchal. Ainsi périt
le comte de Chabannes de la Palice, un des plus illustres représentants de la
noblesse guerrière au seizième siècle (1). L'histoire s'est bornée à donner l'épi-
thète de cruel à son lâche et féroce assassin.
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(1) Le maréchal Jacques de Chabannes, seigneur de la Palice, fut nommé maréchal de
France en 1515. La maison Chabannes descend des anciens comtes d'Angoulême de la pre-
mière race, devenus sires de Chabannais. - Elle doit sa splendeur à ses services autant qu'à
son antiquité. Cinq fois alliés à la maison royale, les Chabannes obtinrent l'honneur d'être
traités de cousins par nos rois. Jacques II de Chabannes était un des plus braves et des plus
sages généraux de son siècle. Il avait assisté à presque autant de batailles que le maréchal de
Trivulce. A toutes il s'était distingué. Il était à la bataille de Fornoue, au combat de Ruvo, à la
bataille de Cerignole, à celle d'Agnadcl, à celle de Ravenne. Il était à Marignan et à Pavie.
Vivant à une époque de prouesses, où l'élan chevaleresque tenait encore la place des combinai.
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