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- TABLE DES MATIÈRES.
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360 HISTOIRE DE L'ARMÉE
bataille, qui fut presque une affaire d'infanterie. On sait que, conduite par La
Palice, la Trémouille et Bayard, elle fit plusieurs belles attaques, et que, flé-
chissant un moment, elle reprit vigoureusement l'offensive à ces mots si beaux
de la Trémouille, et que les Français comprirent si bien : Enfants, le roi vous
voit 1
Enfin, battus sur tous les points, et ne voyant pas arriver le général Piti-
gliano, les Vénitiens abandonnèrent le champ de bataille, laissant huit mille
tués, toute leur artillerie et leur général en chef prisonnier. Ce brave officier
était tout couvert de sang ; il avait été blessé à l'œil, et son visage était tout
meurtri. C'est dans cet état qu'il fut présenté à Louis XII,
Telle fut la bataille de Vaila ou d'Agnadel. Avec elle commence un nouveau
système de guerre, dit l'auteur de l'Histoire des républiques italiennes, signalé
par plus de férocité dans les combats et des déroutes plus meurtrières. Depuis
quinze ans les ultramontains avaient porté leurs armes en Italie, cependant
on n'avait point encore vu un champ de bataille couvert de tant de morts ; on
n'avait pas vu aussi l'infanterie prendre une part si importante à l'action. A
dater de cette époque, chaque année fut marquée par plus de fureur et par
une plus grande effusion de sang, jusqu'au moment où un épuisement uni-
versel força les nations et leurs chefs à faire la paix, parce que la génération
propre aux armes était presque absolument détruite, et qu'on ne pouvait point
recruter les armées avec des vieillards et des enfants.
Trivulce (1) se conduisit à Agnadel en brave et savant capitaine. Nous
avons fait la part du blâme en parlant de la conduite de cet officier à Capoue ;
nous devons faire la part de l'éloge en rappelant ses longs et glorieux services,
(1) Trivulce (Jacques), marquis de Vignano, naquit à Milan, en 1448. Chassé de sa patrie
par Louis Sforce, il passa au service de Ferdinand, roi d'Aragon, dont il déserta la cause, lors
de l'expédition de Naples, pour suivre la fortune de Charles VIII. Depuis cette époque, il ne
cessa de servir dans les rangs de l'armée française. L'Italie fut son champ de bataille. Il y com-
battit sous trois souverains ; et il n'est pas un siège, pas un combat, pas une bataille où il n'ait
assisté. Il ouvrit à Charles VIII les portes de Naples, à Louis XII celles de Milan, et il consacra
la gloire de François Ier à Marignan par un mot devenu historique. C'est lui qui surnomma cette
bataille le Combat de géants. Il mourut trois ans après du chagrin d'être disgracié par le roi,
et sacrifié à la haine de la comtesse de Chateaubriand. Ayant appris qu'il a été noirci aux yeux du
roi, il traverse les Alpes et vient pour se justifier. Il ne croyait pas qu'un sourire de la belle
comtesse pût l'emporter sur quarante années de service. On refuse de le voir et de l'entendre.
Ce malheureux et respectable vieillard, outré de désespoir, se fait porter en chaise dans un en-
droit où le roi devait passer. Dès qu'il l'aperçoit, il s'écrie : Sire, daignez accorder un moment
d'audience à un homme qui s'est trouvé à dix-huit batailles rangées pour le service de vos
prédécesseurs et pour le vôtre? Le roi, surpris, jette un coup d'oeil, reconnaît Trivulce, dé-
tourne la tête et passe sans répondre. Ce dernier trait frappe au cœur le vieux capitaine; la fièvre
le saisit, le dépit et la douleur le consument. Il rentre chez lui et se met au lit pour ne plus se
relever. François Ier, désespéré de la dureté de sa conduite, l'envoie visiter et lui fait faire des
excuses.— Je suis bien sensible aux bontés du roi, répond Trivulce, mais je l'ai trop été à ses
rigueurs; il n'y a plus de remède. Il mourut quelques jours après. Trivulce avait succéd a à
Baudrico rt dans la charge Qe ruaréchal de Fraace.
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bataille, qui fut presque une affaire d'infanterie. On sait que, conduite par La
Palice, la Trémouille et Bayard, elle fit plusieurs belles attaques, et que, flé-
chissant un moment, elle reprit vigoureusement l'offensive à ces mots si beaux
de la Trémouille, et que les Français comprirent si bien : Enfants, le roi vous
voit 1
Enfin, battus sur tous les points, et ne voyant pas arriver le général Piti-
gliano, les Vénitiens abandonnèrent le champ de bataille, laissant huit mille
tués, toute leur artillerie et leur général en chef prisonnier. Ce brave officier
était tout couvert de sang ; il avait été blessé à l'œil, et son visage était tout
meurtri. C'est dans cet état qu'il fut présenté à Louis XII,
Telle fut la bataille de Vaila ou d'Agnadel. Avec elle commence un nouveau
système de guerre, dit l'auteur de l'Histoire des républiques italiennes, signalé
par plus de férocité dans les combats et des déroutes plus meurtrières. Depuis
quinze ans les ultramontains avaient porté leurs armes en Italie, cependant
on n'avait point encore vu un champ de bataille couvert de tant de morts ; on
n'avait pas vu aussi l'infanterie prendre une part si importante à l'action. A
dater de cette époque, chaque année fut marquée par plus de fureur et par
une plus grande effusion de sang, jusqu'au moment où un épuisement uni-
versel força les nations et leurs chefs à faire la paix, parce que la génération
propre aux armes était presque absolument détruite, et qu'on ne pouvait point
recruter les armées avec des vieillards et des enfants.
Trivulce (1) se conduisit à Agnadel en brave et savant capitaine. Nous
avons fait la part du blâme en parlant de la conduite de cet officier à Capoue ;
nous devons faire la part de l'éloge en rappelant ses longs et glorieux services,
(1) Trivulce (Jacques), marquis de Vignano, naquit à Milan, en 1448. Chassé de sa patrie
par Louis Sforce, il passa au service de Ferdinand, roi d'Aragon, dont il déserta la cause, lors
de l'expédition de Naples, pour suivre la fortune de Charles VIII. Depuis cette époque, il ne
cessa de servir dans les rangs de l'armée française. L'Italie fut son champ de bataille. Il y com-
battit sous trois souverains ; et il n'est pas un siège, pas un combat, pas une bataille où il n'ait
assisté. Il ouvrit à Charles VIII les portes de Naples, à Louis XII celles de Milan, et il consacra
la gloire de François Ier à Marignan par un mot devenu historique. C'est lui qui surnomma cette
bataille le Combat de géants. Il mourut trois ans après du chagrin d'être disgracié par le roi,
et sacrifié à la haine de la comtesse de Chateaubriand. Ayant appris qu'il a été noirci aux yeux du
roi, il traverse les Alpes et vient pour se justifier. Il ne croyait pas qu'un sourire de la belle
comtesse pût l'emporter sur quarante années de service. On refuse de le voir et de l'entendre.
Ce malheureux et respectable vieillard, outré de désespoir, se fait porter en chaise dans un en-
droit où le roi devait passer. Dès qu'il l'aperçoit, il s'écrie : Sire, daignez accorder un moment
d'audience à un homme qui s'est trouvé à dix-huit batailles rangées pour le service de vos
prédécesseurs et pour le vôtre? Le roi, surpris, jette un coup d'oeil, reconnaît Trivulce, dé-
tourne la tête et passe sans répondre. Ce dernier trait frappe au cœur le vieux capitaine; la fièvre
le saisit, le dépit et la douleur le consument. Il rentre chez lui et se met au lit pour ne plus se
relever. François Ier, désespéré de la dureté de sa conduite, l'envoie visiter et lui fait faire des
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