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- TABLE DES MATIÈRES.
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- TOME PREMIER
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ET DE TOUS LES RÉGIMENTS. 329
;
I;¡ "r c, £ r 1 - t
Reniy, l'artillerie française, établie à l'entrée du bois, força Charles-Quint
tI!3it A Saint-Quentin, si Montmorency eût laissé à l'arrière-garde les
,.. J' - yennes ou même les bâtardes, cette artillerie, agissant contre les es-
s espagnols, eût probablement empêché le désastre de cette journée. La
prise de Calais, en 1558, fut l'œuvre de l'artillerie. Ainsi ce fut grâce à son
admirable action que Calais redevint française, et que les Anglais furent entiè-
rement expulsés du sol national.
Dans la grande revue passée en 1559, lors du traité de Cateau-Cambresis, à
Pierrefont, l'armée française comptait cent bouches à feu. Durant la paix, l'ar-
tillerie régularisa et perfectionna tous les essais faits pendant la guerre. Nous
la verrons plus tard, sous l'impulsion du génie du grand Sully, lancée dans
une nouvelle voie de progrès, et préparer l'ère glorieuse de Turenne et de
Condé
L'infanterie française commença à prendre de l'importance sous le règne
de Louis XII. Brantôme, dans son discours sur les colonels, s'exprime ainsi
à ce sujet :
« Le roi Louis XII étant venu à la couronne et ayant retiré Milan, qui lui
appartenoit, et le royaume de Naples de même, pour les acquérir et garder, il
fit de belles guerres, et pour ce notre infanterie commença à se façonner. puis
après ledit roi lorsque les Génois se révoltèrent, il dressa une fort grosse ar-
mée pour prendre leur ville et d'autant qu'il avoit besoin d'infanterie plus que
de gendarmerie, il bailla la charge à plusieurs capitaines et braves gentils
hommes françois ou de bonne maison, comme aux seigneurs de Maugiron, de
Vaudenesse, d'Espic, de Bayard, de Normanville, de Montcavray, de Rous-
sillon, de Trévil, etc., etc., et plusieurs autres desquels ni les uns ni les autres
n'avoient charge de colonel ou le nom de mestre de camp. Nous lisons dans
les histoires de Bayard qu'il lui donna aussi la charge de mille hommes de
pied, ce que voyant il accepta, encore qu'il eût fait profession plus de cheval
que de pied, mais à lui tout étoit guerre. Toutefois il remontra au roi qu'il
avoit trop de gens sous sa charge que ces mille, pour s'en acquitter dignement.
Aujourd'hui nos mestres de camp ne font pas cela ; car ils en prennent trois
mille, quatre mille, dix mille, vingt mille, tant qu'on leur en donne jusqu'à
les entasser et fouler ; aussi font-ils de belles glissades et faux pas ; par quoi,
il le pria de ne lui en donner que cinq cents, et qu'il s'asseuroit avec l'aide de
Dieu et de ses amis de lui faire mener une si belle troupe, que pour petite
qu'elle seroit il battroit bien une plus grande deux fois que la sienne.
Aussi fit-il cette compagnie de cinq cents hommes de pied, tous gens d'élite,
si bien que plusieurs gendarmes quittèrent la lance pour prendre la pique
avec lui. Comme il alla aussi, et ce fut lui et sa troupe qui firent les plus
grands efforts à la prise de Gênes, et en fut la principale cause M. de Mol-
lard , vieux routier aux guerres d'Italie, avoit charge de deux mille hommes
de pied qu'il entretint toujours braves et vaillans comme ils le montrèrent à la
bataille de Ravenne, où ils firent très-bien et en mourut beaucoup avec.. leur
J. 42
;
I;¡ "r c, £ r 1 - t
Reniy, l'artillerie française, établie à l'entrée du bois, força Charles-Quint
tI!3it A Saint-Quentin, si Montmorency eût laissé à l'arrière-garde les
,.. J' - yennes ou même les bâtardes, cette artillerie, agissant contre les es-
s espagnols, eût probablement empêché le désastre de cette journée. La
prise de Calais, en 1558, fut l'œuvre de l'artillerie. Ainsi ce fut grâce à son
admirable action que Calais redevint française, et que les Anglais furent entiè-
rement expulsés du sol national.
Dans la grande revue passée en 1559, lors du traité de Cateau-Cambresis, à
Pierrefont, l'armée française comptait cent bouches à feu. Durant la paix, l'ar-
tillerie régularisa et perfectionna tous les essais faits pendant la guerre. Nous
la verrons plus tard, sous l'impulsion du génie du grand Sully, lancée dans
une nouvelle voie de progrès, et préparer l'ère glorieuse de Turenne et de
Condé
L'infanterie française commença à prendre de l'importance sous le règne
de Louis XII. Brantôme, dans son discours sur les colonels, s'exprime ainsi
à ce sujet :
« Le roi Louis XII étant venu à la couronne et ayant retiré Milan, qui lui
appartenoit, et le royaume de Naples de même, pour les acquérir et garder, il
fit de belles guerres, et pour ce notre infanterie commença à se façonner. puis
après ledit roi lorsque les Génois se révoltèrent, il dressa une fort grosse ar-
mée pour prendre leur ville et d'autant qu'il avoit besoin d'infanterie plus que
de gendarmerie, il bailla la charge à plusieurs capitaines et braves gentils
hommes françois ou de bonne maison, comme aux seigneurs de Maugiron, de
Vaudenesse, d'Espic, de Bayard, de Normanville, de Montcavray, de Rous-
sillon, de Trévil, etc., etc., et plusieurs autres desquels ni les uns ni les autres
n'avoient charge de colonel ou le nom de mestre de camp. Nous lisons dans
les histoires de Bayard qu'il lui donna aussi la charge de mille hommes de
pied, ce que voyant il accepta, encore qu'il eût fait profession plus de cheval
que de pied, mais à lui tout étoit guerre. Toutefois il remontra au roi qu'il
avoit trop de gens sous sa charge que ces mille, pour s'en acquitter dignement.
Aujourd'hui nos mestres de camp ne font pas cela ; car ils en prennent trois
mille, quatre mille, dix mille, vingt mille, tant qu'on leur en donne jusqu'à
les entasser et fouler ; aussi font-ils de belles glissades et faux pas ; par quoi,
il le pria de ne lui en donner que cinq cents, et qu'il s'asseuroit avec l'aide de
Dieu et de ses amis de lui faire mener une si belle troupe, que pour petite
qu'elle seroit il battroit bien une plus grande deux fois que la sienne.
Aussi fit-il cette compagnie de cinq cents hommes de pied, tous gens d'élite,
si bien que plusieurs gendarmes quittèrent la lance pour prendre la pique
avec lui. Comme il alla aussi, et ce fut lui et sa troupe qui firent les plus
grands efforts à la prise de Gênes, et en fut la principale cause M. de Mol-
lard , vieux routier aux guerres d'Italie, avoit charge de deux mille hommes
de pied qu'il entretint toujours braves et vaillans comme ils le montrèrent à la
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