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- TABLE DES MATIÈRES.
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244 HISTOIRE DE L'ARMÉE
que Henri Y eût reçu son .gantelet. Les six mille hommes qui suivaient le prince
français se tirent presque tous massacrer.
11 restait encore le corps de quinze mille hommes. Le roi d'Angleterre n'osa
point engager une nouvelle action, et les Français, qui étaient restés spectateurs
immobiles du combat, n'osèrent à leur tour se porter en avant. Henri Y leur
envoya un parlementaire pour les engager à se retirer, menaçant de ne faire
quartier à personne si une quatrième affaire recommençait.
Pendant ces négociations, des fuyards répandirent la terreur dans l'armée
anglaise, annonçant que vingt mille Français avaient tourné la position, et
allaient attaquer en queue. Henri reforma son armée en bataille. Aupara-
vant il ordonna de faire main-basse sur les quatre mille prisonniers, dans la
crainte qu'ils ne s'échapassent pendant l'action. Comme ces prisonniers étaient
tous des nobles, les soldats anglais refusèrent d'exécuter cet ordre, dans la
crainte de perdre leur rançon. Deux cents archers s'en chargèrent, et déjà ils
avaient tué deux mille de ces malheureux à coups de dague, lorsque l'arrivée
d'un nouveau message apprit au roi d'Angleterre que les fuyards avaient donné
une fausse alerte. Il fit alors cesser le carnage. En même temps, on apprit que
les milices françaises avaient consenti à s'éloigner sans combattre.
La victoire appartenait encore aux Anglais 1
Henri V se livra aux transports immodérés de sa joie ; ses longs éclats de
rire, contraste injurieux et sacrilège, se mêlèrent aux gémissements douloureux
des milliers de blessés et de mourants couchés sur le champ de bataille.
Dans l'ivresse de son succès, le prince voulut voir les prisonniers et les
compter; presque tous étaient couverts de blessures. Apercevant Montjoie, roi-
d'armes de France, il lui demanda avec ironie : « Dis-nous à qui est l'honneur
de la victoire? » Le chevalier garda un pénible silence. — Quel est le château
que j'aperçois au milieu des arbres? ajouta Henri. — Il se nomme Azincourt.
— Eh bien 1 cette bataille s'appellera la journée d'Azincourt.
Il ordonna en outre de faire le relevé des morts. On lui apprit que six princes
français et six mille chevaliers étaient étendus sur le champ de bataille. De ce
nombre, on en releva deux mille blessés gravement. On comptait parmi ces
derniers le comte de Vendôme, le comte de Richemont, et le maréchal Bou-
cicaut. Les Anglais avaient perdu seize cents hommes tués.
Un mot sur le maréchal de Boucicaut (1), qui termine la série des généraux
du moyen âge dont nous avons esquissé la vie et rappelé les services.
(1) Boucicaut, fils du maréchal du roi Jean, était né à Tours, en 1364. Charles V le plaça auprès
de son fils en qualité de compagnon des jeux et des études du Dauphin. A dix ans, Boucicaut
fit sa première campagne contre les places de Normandie. Il se conduisit en vrai soldat. Armé
chevalier à l'âge de quatorze ans, il attaqua, dans la journée de Rosbecq, un Flamand de taille
colossale. Le Flamand, prenant en pitié le jeune Boucicaut, fit d'un tour de bras tomber la hache
d'armes du petit chevalier, en disant : « Enfant, va téter. » Exalté de cette injure, Boucicaut
se glisse sous le bras de son ennemi, et lui plongeant sa dague dans le corps, il répond : « Les
enfants de ton pays jouent-ils à ces jeux-là ? »
Après avoir combattu en Prusse et en Hongrie, après avoir traversé les mers pour chercher
que Henri Y eût reçu son .gantelet. Les six mille hommes qui suivaient le prince
français se tirent presque tous massacrer.
11 restait encore le corps de quinze mille hommes. Le roi d'Angleterre n'osa
point engager une nouvelle action, et les Français, qui étaient restés spectateurs
immobiles du combat, n'osèrent à leur tour se porter en avant. Henri Y leur
envoya un parlementaire pour les engager à se retirer, menaçant de ne faire
quartier à personne si une quatrième affaire recommençait.
Pendant ces négociations, des fuyards répandirent la terreur dans l'armée
anglaise, annonçant que vingt mille Français avaient tourné la position, et
allaient attaquer en queue. Henri reforma son armée en bataille. Aupara-
vant il ordonna de faire main-basse sur les quatre mille prisonniers, dans la
crainte qu'ils ne s'échapassent pendant l'action. Comme ces prisonniers étaient
tous des nobles, les soldats anglais refusèrent d'exécuter cet ordre, dans la
crainte de perdre leur rançon. Deux cents archers s'en chargèrent, et déjà ils
avaient tué deux mille de ces malheureux à coups de dague, lorsque l'arrivée
d'un nouveau message apprit au roi d'Angleterre que les fuyards avaient donné
une fausse alerte. Il fit alors cesser le carnage. En même temps, on apprit que
les milices françaises avaient consenti à s'éloigner sans combattre.
La victoire appartenait encore aux Anglais 1
Henri V se livra aux transports immodérés de sa joie ; ses longs éclats de
rire, contraste injurieux et sacrilège, se mêlèrent aux gémissements douloureux
des milliers de blessés et de mourants couchés sur le champ de bataille.
Dans l'ivresse de son succès, le prince voulut voir les prisonniers et les
compter; presque tous étaient couverts de blessures. Apercevant Montjoie, roi-
d'armes de France, il lui demanda avec ironie : « Dis-nous à qui est l'honneur
de la victoire? » Le chevalier garda un pénible silence. — Quel est le château
que j'aperçois au milieu des arbres? ajouta Henri. — Il se nomme Azincourt.
— Eh bien 1 cette bataille s'appellera la journée d'Azincourt.
Il ordonna en outre de faire le relevé des morts. On lui apprit que six princes
français et six mille chevaliers étaient étendus sur le champ de bataille. De ce
nombre, on en releva deux mille blessés gravement. On comptait parmi ces
derniers le comte de Vendôme, le comte de Richemont, et le maréchal Bou-
cicaut. Les Anglais avaient perdu seize cents hommes tués.
Un mot sur le maréchal de Boucicaut (1), qui termine la série des généraux
du moyen âge dont nous avons esquissé la vie et rappelé les services.
(1) Boucicaut, fils du maréchal du roi Jean, était né à Tours, en 1364. Charles V le plaça auprès
de son fils en qualité de compagnon des jeux et des études du Dauphin. A dix ans, Boucicaut
fit sa première campagne contre les places de Normandie. Il se conduisit en vrai soldat. Armé
chevalier à l'âge de quatorze ans, il attaqua, dans la journée de Rosbecq, un Flamand de taille
colossale. Le Flamand, prenant en pitié le jeune Boucicaut, fit d'un tour de bras tomber la hache
d'armes du petit chevalier, en disant : « Enfant, va téter. » Exalté de cette injure, Boucicaut
se glisse sous le bras de son ennemi, et lui plongeant sa dague dans le corps, il répond : « Les
enfants de ton pays jouent-ils à ces jeux-là ? »
Après avoir combattu en Prusse et en Hongrie, après avoir traversé les mers pour chercher
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