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- TABLE DES MATIÈRES.
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fiS HISTOIRE DE L'ARMÉE
France eut du moins cet avantage qu'elle ne les dut qu'à ses armes, et que ja-
mais elle ne chercha à profiter des divisions des Anglais pour leur nuire par
représailles.
tu vas l'ifte, répond le maréchal. — L'écuyer dépose ses armes et se met à genoux. Son par-
rain lui rappelle les hauts faits de ses aïeux, surtout de Budes de La Roche, son père, fléau des
Sarrasins de l'Orient; puis il lui donne l'accolade et lui remet ses armes. Geoffroy se relève
chevalier; le combat recommence.
« Bembroug fond sur Beaumanoir, le saisit à bras le corps, et lui crie : - Rends-toi, Robert ;
je ne te tuera* pas, je te donnerai en présent à ma mie. — C'est ta mie qui stra mienne ce
soir, repart le maréchal en se défendant avec vigueur. Aussitôt Alain de Keranrais et Geoffroy
Du Bois viennent à son aide. D'un coup de lance, le premier renverse Bembroug, le second lui
passe son épée au travers du corps.
« Les Anglais étaient perdus dès lors sans l'intrépide Croquart. — Tenez ferme, compas-
gnons! c'est moi qui vous commande à présent. Nos épées valent mieux que les prophéties
de Merlin!
« Les rangs se resserrent et la mêlée redevient furieuse.
a Délivrés par la mort de Bembroug, les prisonniers bretons rentrent dans la lice. D'Ayworth
et deux Allemands tombent sous leurs coups. Croquart, Knolles et Bellifort vengent leurs
camarades en blessant Beaumanoir. Vaincu par la chaleur, la fatigue et l'inanition (le maréchal
avait pieusement jeûné), couvert de sueur, de poussière et de sang, Beaumanoir éperdu de-
mande à boire, - Bois ton sang, Beaumanoir! lui répondit une voix bretonne, la voix de
Tintiniac, suivant les uns, de Geoffroy Du Bois, suivant les autres. Qu'importe, si tous deux en
étaient capables ! A ce mot sublime, le maréchal retrouve son énergie, et retombe comme la
foudre sur les Anglais.
« Cependant rien ne pouvait ouvrir les rangs de ceux-ci, serrés comme une maille de fer,
lorsque Guillaume de Montauban, qui respirait à l'écart, chausse ses éperons, s'élance sur son
cheval, et fait semblant de fuir. — Ah! mauvais écuyer, lui crie Beaumanoir, utta lâcheté
déshonore à jamais ton nom. — Tiens bien de ton côté, répond Montauban, je vais besogner
du mien. — Et, lançant son cheval au plus fort des ennemis, il rompt leur bataillon, les cul-
bute les uns sur les autres, et assure la victoire à ses compatriotes.
« La meilleure partie des Anglais reste sur le champ de bataille avec les quatre Bretons.
Kuolles, Caverley, Bellifort, Croquart, etc., rendirent les armes. Ce dernieç fut proclamé le
meilleur combattant parmi les vaincus; Tintiniao le fut de même parmi les vainqueurs. Beau-
manoir, bois ton sangl resta le cri de guerre des Beaumanoir. Célébré par les poëtes; chanté
par les ménestrels, représenté sur les tapisseries, le combat de Mi-Voie devint si fameux, qu'on
disait un siècle après, en parlant des plus belles batailles : On s'y battit comme au pombal des
Trente. »
Quel qu'ait été dans sa forme le défi du maréchal Beaumanoir, son intention réelle était de
protester par l'épée des Trente contre les excès de la domination anglaise, et, si la victoire de
Mi-Voie ae put terminer une guerre interminable, elle eut du moins pour effet de relever les
espérances patriotiques en humiliant l'arrogance des étrangers. Le coup qu'elle leur porta fut
si vielent et si efficace, qu'après trèize années de séjour en Bretagne ils en gardaient encore les
marques. Honneur donc, et honneur éternel, aux héros bretons de Mi-Voie!
« Le voyageur qui va de Ploërmel à Joulzsella, ajoute le même écrivain auquel nous avons
emprunté ce récit, entre dans une aride et vaste lande, sans verdure et sans arbres, tapissée de
cette rude tiruyère d'Armorique dont la fleur rend à peine une étincelle rouge aux plus vife
Payons du soleil. Au centre de cette lande, à égale distance des deux côtés, s'élevait autrefois le
chêne séculaire qui avait ombragé les champions de Mi-Voie. Vers la fin du XVIe siècle, la
cognée de la Ligue jeta par terre ce vieux témoin du combat des géants. Une croix de pierre
remplaça le chêne. Elle fut aballue en 1775 et remplacée par une autre croix qui portait cette
France eut du moins cet avantage qu'elle ne les dut qu'à ses armes, et que ja-
mais elle ne chercha à profiter des divisions des Anglais pour leur nuire par
représailles.
tu vas l'ifte, répond le maréchal. — L'écuyer dépose ses armes et se met à genoux. Son par-
rain lui rappelle les hauts faits de ses aïeux, surtout de Budes de La Roche, son père, fléau des
Sarrasins de l'Orient; puis il lui donne l'accolade et lui remet ses armes. Geoffroy se relève
chevalier; le combat recommence.
« Bembroug fond sur Beaumanoir, le saisit à bras le corps, et lui crie : - Rends-toi, Robert ;
je ne te tuera* pas, je te donnerai en présent à ma mie. — C'est ta mie qui stra mienne ce
soir, repart le maréchal en se défendant avec vigueur. Aussitôt Alain de Keranrais et Geoffroy
Du Bois viennent à son aide. D'un coup de lance, le premier renverse Bembroug, le second lui
passe son épée au travers du corps.
« Les Anglais étaient perdus dès lors sans l'intrépide Croquart. — Tenez ferme, compas-
gnons! c'est moi qui vous commande à présent. Nos épées valent mieux que les prophéties
de Merlin!
« Les rangs se resserrent et la mêlée redevient furieuse.
a Délivrés par la mort de Bembroug, les prisonniers bretons rentrent dans la lice. D'Ayworth
et deux Allemands tombent sous leurs coups. Croquart, Knolles et Bellifort vengent leurs
camarades en blessant Beaumanoir. Vaincu par la chaleur, la fatigue et l'inanition (le maréchal
avait pieusement jeûné), couvert de sueur, de poussière et de sang, Beaumanoir éperdu de-
mande à boire, - Bois ton sang, Beaumanoir! lui répondit une voix bretonne, la voix de
Tintiniac, suivant les uns, de Geoffroy Du Bois, suivant les autres. Qu'importe, si tous deux en
étaient capables ! A ce mot sublime, le maréchal retrouve son énergie, et retombe comme la
foudre sur les Anglais.
« Cependant rien ne pouvait ouvrir les rangs de ceux-ci, serrés comme une maille de fer,
lorsque Guillaume de Montauban, qui respirait à l'écart, chausse ses éperons, s'élance sur son
cheval, et fait semblant de fuir. — Ah! mauvais écuyer, lui crie Beaumanoir, utta lâcheté
déshonore à jamais ton nom. — Tiens bien de ton côté, répond Montauban, je vais besogner
du mien. — Et, lançant son cheval au plus fort des ennemis, il rompt leur bataillon, les cul-
bute les uns sur les autres, et assure la victoire à ses compatriotes.
« La meilleure partie des Anglais reste sur le champ de bataille avec les quatre Bretons.
Kuolles, Caverley, Bellifort, Croquart, etc., rendirent les armes. Ce dernieç fut proclamé le
meilleur combattant parmi les vaincus; Tintiniao le fut de même parmi les vainqueurs. Beau-
manoir, bois ton sangl resta le cri de guerre des Beaumanoir. Célébré par les poëtes; chanté
par les ménestrels, représenté sur les tapisseries, le combat de Mi-Voie devint si fameux, qu'on
disait un siècle après, en parlant des plus belles batailles : On s'y battit comme au pombal des
Trente. »
Quel qu'ait été dans sa forme le défi du maréchal Beaumanoir, son intention réelle était de
protester par l'épée des Trente contre les excès de la domination anglaise, et, si la victoire de
Mi-Voie ae put terminer une guerre interminable, elle eut du moins pour effet de relever les
espérances patriotiques en humiliant l'arrogance des étrangers. Le coup qu'elle leur porta fut
si vielent et si efficace, qu'après trèize années de séjour en Bretagne ils en gardaient encore les
marques. Honneur donc, et honneur éternel, aux héros bretons de Mi-Voie!
« Le voyageur qui va de Ploërmel à Joulzsella, ajoute le même écrivain auquel nous avons
emprunté ce récit, entre dans une aride et vaste lande, sans verdure et sans arbres, tapissée de
cette rude tiruyère d'Armorique dont la fleur rend à peine une étincelle rouge aux plus vife
Payons du soleil. Au centre de cette lande, à égale distance des deux côtés, s'élevait autrefois le
chêne séculaire qui avait ombragé les champions de Mi-Voie. Vers la fin du XVIe siècle, la
cognée de la Ligue jeta par terre ce vieux témoin du combat des géants. Une croix de pierre
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