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- TABLE DES MATIÈRES.
- TOME DEUXIÈME
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392 HISTOIRE DE L'ARMÉE
domptable, eut le commandement de six demi-brigades au complet, soldats
de montagnes, cavalerie allobroge; Augereau, enfant des faubourgs de Paris,
carabinier au régiment de Poyanne, ancien maître d'armes, que sa bravoure
avait élevé aux premiers grades de l'armée, et qui avait l'art d'entraîner les
soldats, eut une division composée de vieilles troupes; Laharpe, Suisse de nais-
sance, homme d'un esprit éclairé et d'un courage à toute épreuve, eut une di-
vision composée de réfugiés italiens; polonais ou suisses; Cervoni, général déjà
vieux à l'armée des Alpes, eut le commandement de huit demi-brigades et de
la meilleure cavalerie. L'armée française avait en tout 60 pièces de canon mal
attelées, tandis que l'armée alliée en avait plus de 200.
La ligne occupée par les Austro-Sardes était fort étendue; elle embrassait
par la gauche des Autrichiens la position de Valligio et Ovada; par leur centre,
celle de Sassello; par leur droite, la vallée de Bormida, où elle s'alliait avec la
gauche des Piémontais. Ceux-ci s'appuyaient par leur droite à l'Argentière;
par leur gauche .ils occupaient les positions de Millesimo et de Cairo et défen-
daient les hauteurs de la vallée de la Bormida, point de leur jonction avec les
Autrichiens. En outre, une réserve de 24,000 hommes, sous les ordres du
prince de Carignan, couvrait toutes les avenues de la Savoie et du Dauphiné,
depuis le Mont-Blanc jusqu'à l'Argentière, et faisait face à l'armée des AI
Le vice de cette position, c'est qu'elle n'opposait qu'un faible rideau aux div.
sions Laharpe, Masséna et Augereau, rassemblées entre San-Giacomo, Cad.
bone et Savone. -~~
Le 11 avril, les deux armées commencèrent ensemble leurs opérations i~t
rencontrèrent en route. Le général autrichien Beaulieu heurta l'avant- ^^H
de la division Laharpe à Voltri, et la repoussa. D'Argenteau se porta Qaj~~ � ~N
de Montenotte sur Savone, où il croyait surprendre le centre de l'armée t~N
çaise. Mais il trouva à Montenotte le chef de brigade Rampon, qui, avec 1,2
hommes, essaya de lui barrer le passage. Repoussé d'abord, l'intrépide col ^J
se retranche dans l'ancienne redoute de Montelesino et y reste inabo
Trois attaques successives sont repoussées avec opiniâtreté. Rampon, qui c
prend l'importance de cette position, jure de s'y ensevelir, et fait répé N
serment au milieu du feu aux hommes qu'il commande, et qui appartie
aux 21e et 32e demi-brigades. En vain le général Argenteau pousse incessa
ment des colonnes d'attaque sur cette position, rien n'ébranle nos intrépidesi t
soldats. La nuit seule met un terme au combat. Les Français restent sous les -~
armes jusqu'au point du jour. Cette héroïque résistance sauve les plans de Bo- <
naparte et décide peut-être de l'avenir de la campagne. Le général autrichien se
retira sur les hauteurs pour recommencer l'attaque le lendemain; mais Bona-
parte, qui était à Savone, ne lui en donna pas le temps. Il prit ses dispositions pour
frapper un coup de maître en dirigeant sur ce point une partie des divisions La-
harpe, Masséna, Augereau, de manière à aborder en même temps l'ennemi sur ,
son front et sur ses derrières. Ces divisions se mirent en marche pendant la
nuit. Le temps était froid, pluvieux et couvert de brouillard. Cette circon-
stance, qui rendit plus pénible la marche des troupes, prolongea l'incertitude
domptable, eut le commandement de six demi-brigades au complet, soldats
de montagnes, cavalerie allobroge; Augereau, enfant des faubourgs de Paris,
carabinier au régiment de Poyanne, ancien maître d'armes, que sa bravoure
avait élevé aux premiers grades de l'armée, et qui avait l'art d'entraîner les
soldats, eut une division composée de vieilles troupes; Laharpe, Suisse de nais-
sance, homme d'un esprit éclairé et d'un courage à toute épreuve, eut une di-
vision composée de réfugiés italiens; polonais ou suisses; Cervoni, général déjà
vieux à l'armée des Alpes, eut le commandement de huit demi-brigades et de
la meilleure cavalerie. L'armée française avait en tout 60 pièces de canon mal
attelées, tandis que l'armée alliée en avait plus de 200.
La ligne occupée par les Austro-Sardes était fort étendue; elle embrassait
par la gauche des Autrichiens la position de Valligio et Ovada; par leur centre,
celle de Sassello; par leur droite, la vallée de Bormida, où elle s'alliait avec la
gauche des Piémontais. Ceux-ci s'appuyaient par leur droite à l'Argentière;
par leur gauche .ils occupaient les positions de Millesimo et de Cairo et défen-
daient les hauteurs de la vallée de la Bormida, point de leur jonction avec les
Autrichiens. En outre, une réserve de 24,000 hommes, sous les ordres du
prince de Carignan, couvrait toutes les avenues de la Savoie et du Dauphiné,
depuis le Mont-Blanc jusqu'à l'Argentière, et faisait face à l'armée des AI
Le vice de cette position, c'est qu'elle n'opposait qu'un faible rideau aux div.
sions Laharpe, Masséna et Augereau, rassemblées entre San-Giacomo, Cad.
bone et Savone. -~~
Le 11 avril, les deux armées commencèrent ensemble leurs opérations i~t
rencontrèrent en route. Le général autrichien Beaulieu heurta l'avant- ^^H
de la division Laharpe à Voltri, et la repoussa. D'Argenteau se porta Qaj~~ � ~N
de Montenotte sur Savone, où il croyait surprendre le centre de l'armée t~N
çaise. Mais il trouva à Montenotte le chef de brigade Rampon, qui, avec 1,2
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se retranche dans l'ancienne redoute de Montelesino et y reste inabo
Trois attaques successives sont repoussées avec opiniâtreté. Rampon, qui c
prend l'importance de cette position, jure de s'y ensevelir, et fait répé N
serment au milieu du feu aux hommes qu'il commande, et qui appartie
aux 21e et 32e demi-brigades. En vain le général Argenteau pousse incessa
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soldats. La nuit seule met un terme au combat. Les Français restent sous les -~
armes jusqu'au point du jour. Cette héroïque résistance sauve les plans de Bo- <
naparte et décide peut-être de l'avenir de la campagne. Le général autrichien se
retira sur les hauteurs pour recommencer l'attaque le lendemain; mais Bona-
parte, qui était à Savone, ne lui en donna pas le temps. Il prit ses dispositions pour
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harpe, Masséna, Augereau, de manière à aborder en même temps l'ennemi sur ,
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