Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
SÉANCE DU 29 MAI 1925 397
réclame de nouveau et, en outre, son secrétaire Machet, lui aussi, tend la main et demande à son tour des gratifica- tions. Ces demandes sont écartées et le conseil se démet de sa charge.
Le 2Ç mai 1587, Montgommery réclame de nouveau, veut qu'on impose pour le satisfaire et qu'on lui donne pour l'ave- nir les moyens d'entretenir quelques compagnies. Il ajoute, cette fois, qu'il a commission pour contraindre. Il admet cependant, vu !a pauvreté du pays, de faire abandon des 866 écus qui lui sont dus comme capitaine des chevaux- légers. Le 30 mai, l'assemblée vote un emprunt de 2000 écus, et, le 24 février 1 ç88, le comte vint déclarer à l'assemblée qu'il désirait se retirer pour quelques jours dans son château de Venès, demandant le paiement pour deux mois de son état, qui lui fut réglé à raison de 500 livres par mois.
Revenu de Venès et en date du 17 juillet de la même année, le gouverneur réclame de nouveau le paiement de son état, mais comme, entre temps, le vicomte de Turenne avait été lui aussi, nommé gouverneur de Castres, l'assemblée repoussa la demande de Montgommery, parce que, disait-elle, elle ne voulait pas rétribuer deux gouverneurs.
Le 9 novembre 1589, le seigneur de Venès, toujours aussi tenace, réclame encore et, le 3 décembre, l'assemblée vote 666 écus 40 sous en sa faveur, à la condition qu'il ne deman- dera plus rien. Bien entendu, un mois après, le ier janvier 1590, Montgommery réclame de nouveau. Ces réclamations sont repoussées et les consuls se montrent inébranlables. Pour les contraindre, le comte se fit délivrer une lettre par Mont- morency, aux termes de laquelle celui-ci ordonna de le satis- faire pour le passé et pour l'avenir. En outre cette lettre rendait personnellement responsables le syndic et les consuls en cas de refus. Sous cette pression, l'assemblée offre à Mont- gommery 166 écus par mois en janvier, février et mars. Il sera prié de s'en contenter et on demandera à Montmorency de le faire payer à l'avenir sur les deniers royaux, vu la pau- vreté du pays. Le 19 mars, le gouverneur se déclara satisfait, ce qui ne l'empêcha pas en 1591 de faire de nouvelles récla- mations pour lui et sa compagnie. On lui donna 1 000 écus le
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