Presse et revues
44 pages
Titre : Bulletin de la Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn
Auteur : Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn. Auteur du texte
Éditeur : Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn (Albi)
Date d'édition : 1922-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34424028c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1218 Nombre total de vues : 1218
Description : 01 juillet 1922 01 juillet 1922
Description : 1922/07/01 (N6)-1922/12/31. 1922/07/01 (N6)-1922/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6347856b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/10/2012
128 SOCIÉTÉ DES SC., ARTS & B.-LETTRES DU TARN
A tous ceux qui labourent ou donnent une journée, le sei-
gneur sera tenu de fournir « la dépense de bouche, manger
et boire », et laissera paître dans ses prés les bêtes requises et
employées. (Cet usage est encore en vigueur de nos jours
dans les polices de baux à colonage.)
Sur tout « ménestairal » (ou homme de métier) qui habite
en la dite baronnie de Venès, soit cordonniers, « costuriers»,
maréchaux, barbiers, tisserands ou d'aulxes métiers, le sei-
gneur peut prendre douze deniers malgoires pour droit de
quête, à la fête de Toussaint.
Tout habitant qui fera fromage dans la baronnie fournira
deux fromages et trois quarts de géline (ou poule) chaque
année au temps des Rogations.
Tout tenancier est tenu de payer au seigneur sa quote-part
de la somme de six livres tournois, réduite au terme de l'ac-
cord du 2 février 1580 à deux escus sol, somme due de tout
temps pour le portier et gardien de la porte du château,
payable chaque année à la fête de Pentecôte, en temps de
paix. En temps de guerre, le tenancier est tenu de venir lui-
même monter la garde, à tour de rôle avec les autres habi-
tants. Toutefois il cesse alors de verser sa quote part, aux
termes d'une transaction passée entre les sujets et leur sei-
gneur le 20 octobre 1414.
Les emphitéotes sont tenus d'aller à perpétuité moudre
leur blé au moulin de Gassalés, appartenant au seigneur et sis
sur la rivière Dadou, sous peine d'amende au premier et
second manquements et de confiscation au troisième. Toute-
lois si le blé demeure trois jours au dit moulin sans être réduit
en farine, faute d'eau ou par négligence du meunier, il sera
loisible au tenancier et à ses successeurs à l'avenir d'aller
moudre à un autre moulin.
De toute ancienneté les seigneurs de Venès tenant forge
dressée pour l'aiguisage des «reilles» et instruments aratoires
des paysans et sujets laboureurs ou ayant labour, les tenan-
ciers étaient tenus de venir aiguiser leurs outils à cette forge
banale et de payer un droit de « reillage ». Pour la commodité
de ces paysans, la dame de Carmaing fit réédifier en 1581 une
forge au hameau de la Tailliadié. Toutefois lorsqu'un tenan-
A tous ceux qui labourent ou donnent une journée, le sei-
gneur sera tenu de fournir « la dépense de bouche, manger
et boire », et laissera paître dans ses prés les bêtes requises et
employées. (Cet usage est encore en vigueur de nos jours
dans les polices de baux à colonage.)
Sur tout « ménestairal » (ou homme de métier) qui habite
en la dite baronnie de Venès, soit cordonniers, « costuriers»,
maréchaux, barbiers, tisserands ou d'aulxes métiers, le sei-
gneur peut prendre douze deniers malgoires pour droit de
quête, à la fête de Toussaint.
Tout habitant qui fera fromage dans la baronnie fournira
deux fromages et trois quarts de géline (ou poule) chaque
année au temps des Rogations.
Tout tenancier est tenu de payer au seigneur sa quote-part
de la somme de six livres tournois, réduite au terme de l'ac-
cord du 2 février 1580 à deux escus sol, somme due de tout
temps pour le portier et gardien de la porte du château,
payable chaque année à la fête de Pentecôte, en temps de
paix. En temps de guerre, le tenancier est tenu de venir lui-
même monter la garde, à tour de rôle avec les autres habi-
tants. Toutefois il cesse alors de verser sa quote part, aux
termes d'une transaction passée entre les sujets et leur sei-
gneur le 20 octobre 1414.
Les emphitéotes sont tenus d'aller à perpétuité moudre
leur blé au moulin de Gassalés, appartenant au seigneur et sis
sur la rivière Dadou, sous peine d'amende au premier et
second manquements et de confiscation au troisième. Toute-
lois si le blé demeure trois jours au dit moulin sans être réduit
en farine, faute d'eau ou par négligence du meunier, il sera
loisible au tenancier et à ses successeurs à l'avenir d'aller
moudre à un autre moulin.
De toute ancienneté les seigneurs de Venès tenant forge
dressée pour l'aiguisage des «reilles» et instruments aratoires
des paysans et sujets laboureurs ou ayant labour, les tenan-
ciers étaient tenus de venir aiguiser leurs outils à cette forge
banale et de payer un droit de « reillage ». Pour la commodité
de ces paysans, la dame de Carmaing fit réédifier en 1581 une
forge au hameau de la Tailliadié. Toutefois lorsqu'un tenan-
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