Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/10/2012
SÉANCE DU 27 OCTOBRE t922 119
sur tous les points du territoire français une foule de monas- tères qui visent à restaurer l'idéal bénédictin par la séparation absolue d'avec le monde. De toutes ces initiatives spontanées, non concertées, Cîteaux est celle qui arrive à s'émanciper le mieux du régime féodal. Lorsque son expérience s'est cristallisée dans des constitutions écrites et que la grande voix de saint Bernard l'a fait connaître et admirer du Nord au Midi, une concentration s'opère de toutes ces initiatives, jusque-là distinctes et séparées, autour de la grande abbaye bourgui- gnonne comme autour d'un pôle d'attraction. Ce mouvement est parallèle à celui qui entraîne l'Eglise et l'Etat vers l'unité et la centralisation. » Mais pour des raisons diverses qu'étudie M. de Lacger, le rigorisme de la règle cistercienne, qui marqua une réaction sévère contre la « mondanisation » de Cluny, ne put pas être accepté par tous les monastères qui se rallièrent à Cîteaux. Ardorel notamment conserva dans ses rapports avec la société civile, dans les moyens de subvenir à ses besoins matériels (seigneuries, redevances et droits féodaux.) des usages qui étaient en contradiction formelle avec le régime reformateur. « De même que les provinces de France, annexées au domaine ou à la couronne, conservent leur figure et leurs institutions propres sous le sceptre du Capétien, ainsi certains groupes monastiques maintiennent leur particularisme dans la grande unité cistercienne. »
M. Portal signale à l'attention de la Société une étude de M. le Dr G. Zédart, professeur à l'Université de Lille, sur les nouvelles orgues de S¡inl-Benoît de Castres, dont l'inaugura- tion solennelle a eu lieu le 22 octobre 1922, avec le concours de M. Adolphe Marty, notre compatriote, professeur à l'Institut national des Jeunes aveugles de Paris.
M. Eug. Grangié, président semestriel de la Société des Etudes du Lot, fait hommage d'un exemplaire de l'ouvrage qu'il vient de publier sur Une ancienne capitale de province, Cahors-en-Quercy, avec une préface de M. Henry Defert, prési- dent du Touring-Club de France et huit dessins originaux de Mlle Alice Millochau. Ce volume de VIII-111 pages a été édité par la maison Berger-Levrault (Nancy-Paris-Stras- bourg). La Société remercie l'auteur de son envoi qui sera
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