Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1937-07-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 23 juillet 1937 23 juillet 1937
Description : 1937/07/23 (Numéro 27216). 1937/07/23 (Numéro 27216).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6347710
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
L'ordre français
a toujours reposé
sur trois éléments :
TRAVAIL, FAMILLE, PATRIE
* P
*
#
5 HEURES DU MATIN « ÉDITION DE PARIS
O
&
*
*
*
Directeur : là ROCQUE
N° 27:216 — 1 Le nurriéro: 0 .40
VENDREDI ?3 JUILLET 1337.
59 & 61, RUE LAFAÏtïTE, PARIS (IX f
TELEPH. : TRUD. 02-63 — Inter TRUD. 44
Adresse télcgraph. : PETITJOUREP, PARîS
la violente
JE 1 me rappelle avoir lu, dans une série de livres
et d'articles, de nombreuses considérations sur
la violence. Ceci remonte aux années où régnait
l'impuissance d'après-guerre, où les systèmes
théoriques s'affrontaient, où, faute d'entre
prendre l'action, avant de la subir, les Français, vieux
et « jeunes », dissertaient sur tout, sur n'importe quoi
Comme si la violence pouvait représenter un but '•
Comme si la violence, efans un pays de civilisation
chrétienne, • pôuvait être politiquement préméditée
humainement préconisée !
Pendant que le dogmatisme sévissait, l'inertie ck
l'organisme national ouvrait la'porte aux entreprises
subversives : le peuple, trompé, déçu, écoutait !e:
sirènes-de la démagogie, les fauteurs d'émeute.
13 d
Juin 1936 et les mois suivants se passèrent sous le
signe de là violence collective. Aux extrêmes — les
quels, faut-il croire, se touchent —de l'opinion et du
journalismeé on s'étonna de notre attitude réservée :
symphonie connue des appels ironiques et des cla
meurs scandalisées. On a maintenant découvert une
explication inédite : j'aurais reculé devant une défaite
certaine. A dire, vrai, je me suis refusé à ouvrir une
guerre civile, génératrice de guerre étrangère et d'in
terminables catastrophes intérieures.
Les travailleurs recevaient l'annonce de progrès
sociaux qui depuis longtemps auraient dû leur être
apportés par étapes continues. Nos groupements,
encore - réduits à la mesure restreinte d'associations
sans caractère politique, auraient amorcé le déclen
chement d'une violence massive, préparée, prête à
surgir. Nous avons estimé plus opportun dé surveiller,
de cloisonner ,les convulsions insurrectionnelles. ; ainsi
avons-nous accéléré l'éclosion de la grande oeuvre
P. S.'F. et orienté l'évolution des idées vers la paix,
vers l'honneur; de nos lendemains.
Nous avions cependant pris les dispositions prati
ques des légitimes défenses. Une revue importante et
quelg^tes autres publications ont précisé, sous la signa
ture de personnages* étrangers à notre Parti, qu'aux
heures inquiètes mes amis étaient à leurs postes : à la
dernière minute, le complot sanglant recula devant
cette vigilance Inébranlable et sereine. Je pourrais
citer les nombreuses circonstances où, d'un .effort
héroïque, mes amis assurèrent spontanément, mais au
coeur à coeur sinon au coude à coude, la vie commer
ciale, industrielle, agricole du pays.
La violence collective n'a pu trouver ni les prétextes
ni le. climat favorable ; l'occasion souhaitée par ses
instigateurs leur fut retirée. Surtout, les bons citoyens
inspirés de l'esprit Croix de Feu assurèrent de leur
mieux Texercice des-droits reconnus à tous les-citoyens
par la constitution et par la morale.
a d
Cette dernière constatation doit inspirer aujourd'hui
l'activité des honnêtes gens. Nous avons dépassé
l'heure de la violence généralisée. Nous n'en sommes
pas moins dans une difficile période où les violences
individuelles se multiplient suivant un plan d'ensemble
trop évident. Les abus de pouvoir de la C. G. T., du
communisme et de son rival le trotskysme, l'échec de
« l'expérience », les souffrances augmentées des classes
moyennes, de l'agriculture et, par incidence, de la na
tion entière, rendent immédiatement impossible un
mouvement révolutionnaire coordonné. Les agressions
perpétuelles, les agitations locales ont tendance, au
contraire, à augmenter : elles peuvent nous ramener
à de nouvelles et redoutables secousses.
-Les mêmes principes auxquels nous avons obéi voici
douze mois restent d'actualité. Leur application de-
meure d'autant plus réalisable que, visiblement, les
hommes de tous les partis aspirent au travail dans la
concorde, le respect de la souveraineté nationale et
des convictions particulières. Il suffit d'observer les
répercussions publiques, même à la Bourse, des récen
tes déclarations du président du Conseil sur la néces
sité du maintien de l'ordre. Hélas ! un gouvernement
appuyé'sur la faction moscoutaire ne peut, è cet égard,
apporter autre chose que des apaisements éphémères,,
des velléités fugitives.
Il faûtj plus'que jamais, protéger le redressement du
pays, le rapprochement des bonnes volontés.
Insultés par les histrions et les malfaiteurs à raison
de leur indépendance et de leur abnégation, les mem
bres du P. S. F. doivent s'employer à obtenir la fin du
régime des violences individuelles. Fonder l'union avec
tous les éléments sains du peuple, écarter les excita
teurs et les provocateurs, mettre chaque fois qu'il se
peut les pouvoirs officiels en face de leurs responsabi
lités, assurer fermement par leurs propres moyens, s'il
est nécessaire, l'exercice de leurs droits civique, fami
lial, professionnel : telle est la charge supérieure de nos
amis, de nos sections.
Que le gouvernement interdise les violences et
châtie leurs auteurs. Par notre courage, notre ténacité,
notre sang-froid, indiquons-lui sa tâche et accomplis
sons la nôtre.
j
Le sort des personnalités
de premier plan en U.R.S.S. :
15 fusillées
16 arrêtées
3 suicidées
en moins d'un an
" La situation
reste grave "
déclare l'état-major japonais
Malgré la suspension d'armes
la Chine du Sud continue à envoyer des troupes
fm.
wÈÈsmm
POUR SOULAGER
LA TRESORERIE
EN 1937:
An pied de la Grande Muraille, les soldats du Mikado surveillent
le repli des troupes chinoises
La France,
maîtresse de l 'Indochine
ne peut se désintéresser
de l 'activité du lapon
Toute l'histoire de la deuxième moitié
du dix-neuvième siècle est riche des
rivalités des grandes nations européen
nes-qui ont voulu -exploiter, l'immense
marché chinois. La race blanche voulait
coloniser la race jaune considérée com
me inférieure. Mais, en 1904, régénéré
par l'Angleterre et poussé par elle, le
vieil Empire du Soleil Levant portait
aux Européens un coup décisif, grâce
au génie de l'amiral Togo.
Pourtant, la défaite des Slaves fut
considérée à l'époque comme une victoire
décisive dp l'impérialisme anglo-saxon.
Mais les « élèves > japonais devaient
rapidement 's'émanciper. La grande
guerre fut pour eux une première occa
sion ; le traité de Washington, gui
arrêta un instant leur expansion, ne put
les empêcher, grâce aux troubles conti
nuels de l'Europe, de s?installer ~n
Mandchourie et de fonder l'empire vas
sal du Mandchoukouo.
Et la France ? direz-vous. La France
n"a-*t-elle pas son mot à dire en-Extrè?*
me-Orient ? Maîtresse de l'Indochine,
elle possède de. plus dans le Pacifique
des îles d'une valeur économUpie et stra
tégique incomparable.
Il ne faut pas se faire d'illusion; L'In
dochine est a l'heure actuelle très me
nacée et pas seulement par les jaunes.
La Russie des Soviets prépare en Asie
une nouvelle offensive, d'autant plus
dangereuse qu'elle est faite par un peu
ple aussi bien asiatique qu'européen.
Tout ce qui se passe à Nankin et à
Pékin a une répercussion sur les rives
du Mékong.
L'article de M. Gilbert Joncquette,
que nous publions en troisième page
montre l'importance vitale des. ressour
ces de l'Indochine pour la France.
(VOIR EN TROISIEME PAGE)
"ME VOICI
CHOMEUR
...ET SANS
PROFESSION!"
nous déclare M. Jean-Charles
LEGRAND qui donné
sa démission d'avocat
A peine rentré d'une courte croi
sière en Bretagne, M" Jean-Charles
Legrand a adressé hier matin au
bâtonniep sa lettre de démission.
Ce coup de théâtre a mis le Pa
lais en émoi. Les amis de Téminent
avocat, qui sont beaucoup plus
nombreux que les ennemis auxquels
il fait allusion, regrettent profon
dément cette décision, qui prive le
barreau français d'un de ses plus
brillants défenseurs.
(LA SUITE EN QUATRIEME PAGE)
A trente-six ans, celui qui défendit
avec bonheur Laborie, Almazian,
Soclay, quitte le barreau.
Une arrivée :
Léopold III
sera demain
l'hôte de Paris
r<
s i
'
Four la première fois depuis son cou
ronnement,. Léopold III, accompagné
de son fils, le comte de Flandre sera
demain l'hôte de Paris. Il«connait d'ail
leurs déjà la capitale qu'il visita alors
qu'il n'était que prince héritier. Il de
vait y faire en 1935 son premier voyage
officiel, en compagnie de la reine
Astrid, lorsque survint la catastrophe
que l'on sait, drame poignant survenu
peu de temps après celui de Marche-
les-Danjes et qui provoqua en France
autant de douloureuse émotion qu'en
Belgique.
On sait, de ce côté-ci de la frontière,
quelle part le roi héroïque, dont la
fierté nous permit de' « tenir » contre
l'envahisseur, a pris & l'éducation de
celui qui devait lui succéder. On sait
quels principes d'nbnégatlon et d'hon
neur le roi Léopold III a recueillis de
l'auguste bouche paternelle, et quelles
difficultés l'attendaient en montant
sur le trône à l'heure oti les dissen
timents toujours latents, entre Fla
mands et Wallons, et les conflits so
ciaux en clangeureuse évolution
allaient accroître l'inquictude géné
rale.
Le roi et le comte de Flandre se
ront reçus à dejeiiner à l'Elysée par
le Président (le la République.
L'après-midi, le souverain et son fils
visiteront, à l'Exposition. le Pavillon
de la Belgique, le Musée d'Art mo
derne i't le Palais des gclonccs.
Le soir, un dîner aura lieu au Pa
villon belge.
3 milliards 500 millions d'im-
. pots nouveaux
2 milliards 500 millions de
compressions
EN 1938:
10 milliards d'i m pots nouveaux
6 milliards de compressions
7 milliards d'aménagements
Le fonds de soutien des rentes doté de
6. milliards est créé par décret ce matin
à l'officiel
Les décrets d'économie paraîtront
la semaine prochaine
En 2° page l'article de Jean MUROLS i
L'injuste pénitence : la France
paye aujourd'hui les fautes
de ministres incapables.
LE 'TOUR" A SES DÉTOURS..
Roger LAPÉBIE
gagnant probable
L'abandoir brusque de l'équipe belge
donne la première place au leader français
qui emporte le tiers d'étape Saintes-La Rochelle
L'arrivée à La Rochelle. Lapébie bat Martano au sprint
(VOIR EN PAGE SPORTIVE)
MEIM Ai
ME ISIERÂMT
âS» PAS MOIRT
avait décalé son courrier"
nous dit Guillaumet qui fut le second pilote de
V "Archange 39 et qui totalise 57 traversées
de l'Atlantique.
A Air-France, hier après-midi.
— M. Guillaumet vous prie de l'at
tendre, me dit-on, il. parle en ce moment
à la radio.
Voici enfin le grand pilote qui vient de
recevoir le prix Gomp-Erable. Il est tel que
je le supposais, comme « ils » sont tous,
sur la ligne : simple, discret, direct, mo
deste, trop modeste. Car il totalise 5 7 tra
versées de l'Atlantique-Sud, 1.162.617
kms. de yol entre Pa
ris et Santiago, n'en tire
pas vanité, et ne semble
même pas réaliser tonte
la grandeur de sa mis
sion.
-Guillaumet tst un
gar;on d'environ 33
ans, sportif, élégant.
Son front est dégagé.
Son regard a des re
flets à la fois doux et
métalliques, comme ce
lui des marins qui ont
trop fixé la mer, mais
avec je ne sais quoi d'en
core plus clair, un mys
ticisme exclusif, une
flamme particulière.
Il parait vraiment
confus :
— Après le micro, la
presse t
La vedette lui don
ne envie de se cacher. Il
y parvient d'ailleurs,
Une des dernières photographies du pilote
de V «Arc-en-Ciel
dans un discret bar américain, qui nous
accueille.
Il prend aussitôt les commandes :
— Je veux bien vous parler, dit-il, si
(a peut-faire plaisir à vos lecteurs. Mais
promettez-moi d'abord de rendre justice à
mci camarades. Pourquoi vous adresser
seulement à moi ?
— Vos 57 traversées...
— La belle affaire ! Connaissez-vous
mon ami Rouchon ?
Il en « tient » 62,
lui. Un radio, Neri,
70. Un navigateur,
Çomet, 74. Et puis,
sur la ligne, tout le
monde a le même
mérite. Le devoir est
égal pour chacun.
Nous servons ton»
sur le même plan.
Et à. part pour Jean
Mermoz, que nous
considérions comme
un être supérieur à
tous les points de
vue, nous n'avons
jamais fait de diffé
rence entre nous. Je
souhaite que l'opi
nion publique en
fasse autant. Il est
inhumain de parler
des uns et d'oublier
les autres, qui par
tagent les mêmes
joies et les mêmes
peines. S. en 5' page.
Le conflit de la batellerie se prolonge
Des barrages de péniches sont établis dans la traversée de Paris
p. .. t ^„ F-™*-* ? TP-»«»■■> !
La circulation est entravée en amont du Font Notre-Dame
(VOIR EN DEUXIEME PAGE)
Un départ :
Charlotte
Je I uxembourq
nous a quittés
I A* " f t
La grande-duchesse Charlotte, ac
compagnée du prince consort Félix
de Bourhon, ont visité l'Exposition.
La grande-duchesse, vêtue (l'un
ensemble de dentelle beige, abritait
son sourire sous une capeline trans
parente, qui voilait ses yeux d'une
ombre délicate. Deux œillets, (l'un
rouge éteint, Jetait une note sombre
sur cette toilette d'une élégance dis
crète et raffinée.
Le prince et la grande-duchesse
ont quitté Paris hier soir. Mais cette
visite officielle n'est pas sans repré
senter un Intérêt politique.
En 191!), le plébiscite a décidé par
la majorité, l'union douanière avec
la France. Mais les accords moraux
avec- la Belgique, avec laquelle le
Grand-JJuclié de Luxembourg s'est
uni économiquement, nous a obligé
à repousser cette offre...
D'autre part, la révision du pacte
de Locarno suspend le système dé-
fensif de .ce petit Etat qui tient à
sauvegarder son indépendance et sa
neutralité.
La visite des souverains luxem
bourgeois à Paris est une marque de
sympathie qui resserre l'amitié de
nos deux pays, et c'est avec Joie que
les Parisiens fêtent la grande-rtii-
cliesse Charlotte et le prince Félix.
En deux heures
des malfaiteurs
cambriolent
trois bijouteries
Les cambrioleurs d'autrefois tentaient
« un coup ». Ils le préparaient lorgue-
ment et le risquaient avec des moyens
de fortune qui, souvent, faisaient
échouer l'aventure, que le • plus maisrs
obstacle • pouvait cont'aricr. Mainte
nant, dans un siècle de progrès, les
mauvais garçons tentent « plusieurs
coups » dans la même soirée,
(LA SUITE EN QUATRIEME PAGE)
a toujours reposé
sur trois éléments :
TRAVAIL, FAMILLE, PATRIE
* P
*
#
5 HEURES DU MATIN « ÉDITION DE PARIS
O
&
*
*
*
Directeur : là ROCQUE
N° 27:216 — 1 Le nurriéro: 0 .40
VENDREDI ?3 JUILLET 1337.
59 & 61, RUE LAFAÏtïTE, PARIS (IX f
TELEPH. : TRUD. 02-63 — Inter TRUD. 44
Adresse télcgraph. : PETITJOUREP, PARîS
la violente
JE 1 me rappelle avoir lu, dans une série de livres
et d'articles, de nombreuses considérations sur
la violence. Ceci remonte aux années où régnait
l'impuissance d'après-guerre, où les systèmes
théoriques s'affrontaient, où, faute d'entre
prendre l'action, avant de la subir, les Français, vieux
et « jeunes », dissertaient sur tout, sur n'importe quoi
Comme si la violence pouvait représenter un but '•
Comme si la violence, efans un pays de civilisation
chrétienne, • pôuvait être politiquement préméditée
humainement préconisée !
Pendant que le dogmatisme sévissait, l'inertie ck
l'organisme national ouvrait la'porte aux entreprises
subversives : le peuple, trompé, déçu, écoutait !e:
sirènes-de la démagogie, les fauteurs d'émeute.
13 d
Juin 1936 et les mois suivants se passèrent sous le
signe de là violence collective. Aux extrêmes — les
quels, faut-il croire, se touchent —de l'opinion et du
journalismeé on s'étonna de notre attitude réservée :
symphonie connue des appels ironiques et des cla
meurs scandalisées. On a maintenant découvert une
explication inédite : j'aurais reculé devant une défaite
certaine. A dire, vrai, je me suis refusé à ouvrir une
guerre civile, génératrice de guerre étrangère et d'in
terminables catastrophes intérieures.
Les travailleurs recevaient l'annonce de progrès
sociaux qui depuis longtemps auraient dû leur être
apportés par étapes continues. Nos groupements,
encore - réduits à la mesure restreinte d'associations
sans caractère politique, auraient amorcé le déclen
chement d'une violence massive, préparée, prête à
surgir. Nous avons estimé plus opportun dé surveiller,
de cloisonner ,les convulsions insurrectionnelles. ; ainsi
avons-nous accéléré l'éclosion de la grande oeuvre
P. S.'F. et orienté l'évolution des idées vers la paix,
vers l'honneur; de nos lendemains.
Nous avions cependant pris les dispositions prati
ques des légitimes défenses. Une revue importante et
quelg^tes autres publications ont précisé, sous la signa
ture de personnages* étrangers à notre Parti, qu'aux
heures inquiètes mes amis étaient à leurs postes : à la
dernière minute, le complot sanglant recula devant
cette vigilance Inébranlable et sereine. Je pourrais
citer les nombreuses circonstances où, d'un .effort
héroïque, mes amis assurèrent spontanément, mais au
coeur à coeur sinon au coude à coude, la vie commer
ciale, industrielle, agricole du pays.
La violence collective n'a pu trouver ni les prétextes
ni le. climat favorable ; l'occasion souhaitée par ses
instigateurs leur fut retirée. Surtout, les bons citoyens
inspirés de l'esprit Croix de Feu assurèrent de leur
mieux Texercice des-droits reconnus à tous les-citoyens
par la constitution et par la morale.
a d
Cette dernière constatation doit inspirer aujourd'hui
l'activité des honnêtes gens. Nous avons dépassé
l'heure de la violence généralisée. Nous n'en sommes
pas moins dans une difficile période où les violences
individuelles se multiplient suivant un plan d'ensemble
trop évident. Les abus de pouvoir de la C. G. T., du
communisme et de son rival le trotskysme, l'échec de
« l'expérience », les souffrances augmentées des classes
moyennes, de l'agriculture et, par incidence, de la na
tion entière, rendent immédiatement impossible un
mouvement révolutionnaire coordonné. Les agressions
perpétuelles, les agitations locales ont tendance, au
contraire, à augmenter : elles peuvent nous ramener
à de nouvelles et redoutables secousses.
-Les mêmes principes auxquels nous avons obéi voici
douze mois restent d'actualité. Leur application de-
meure d'autant plus réalisable que, visiblement, les
hommes de tous les partis aspirent au travail dans la
concorde, le respect de la souveraineté nationale et
des convictions particulières. Il suffit d'observer les
répercussions publiques, même à la Bourse, des récen
tes déclarations du président du Conseil sur la néces
sité du maintien de l'ordre. Hélas ! un gouvernement
appuyé'sur la faction moscoutaire ne peut, è cet égard,
apporter autre chose que des apaisements éphémères,,
des velléités fugitives.
Il faûtj plus'que jamais, protéger le redressement du
pays, le rapprochement des bonnes volontés.
Insultés par les histrions et les malfaiteurs à raison
de leur indépendance et de leur abnégation, les mem
bres du P. S. F. doivent s'employer à obtenir la fin du
régime des violences individuelles. Fonder l'union avec
tous les éléments sains du peuple, écarter les excita
teurs et les provocateurs, mettre chaque fois qu'il se
peut les pouvoirs officiels en face de leurs responsabi
lités, assurer fermement par leurs propres moyens, s'il
est nécessaire, l'exercice de leurs droits civique, fami
lial, professionnel : telle est la charge supérieure de nos
amis, de nos sections.
Que le gouvernement interdise les violences et
châtie leurs auteurs. Par notre courage, notre ténacité,
notre sang-froid, indiquons-lui sa tâche et accomplis
sons la nôtre.
j
Le sort des personnalités
de premier plan en U.R.S.S. :
15 fusillées
16 arrêtées
3 suicidées
en moins d'un an
" La situation
reste grave "
déclare l'état-major japonais
Malgré la suspension d'armes
la Chine du Sud continue à envoyer des troupes
fm.
wÈÈsmm
POUR SOULAGER
LA TRESORERIE
EN 1937:
An pied de la Grande Muraille, les soldats du Mikado surveillent
le repli des troupes chinoises
La France,
maîtresse de l 'Indochine
ne peut se désintéresser
de l 'activité du lapon
Toute l'histoire de la deuxième moitié
du dix-neuvième siècle est riche des
rivalités des grandes nations européen
nes-qui ont voulu -exploiter, l'immense
marché chinois. La race blanche voulait
coloniser la race jaune considérée com
me inférieure. Mais, en 1904, régénéré
par l'Angleterre et poussé par elle, le
vieil Empire du Soleil Levant portait
aux Européens un coup décisif, grâce
au génie de l'amiral Togo.
Pourtant, la défaite des Slaves fut
considérée à l'époque comme une victoire
décisive dp l'impérialisme anglo-saxon.
Mais les « élèves > japonais devaient
rapidement 's'émanciper. La grande
guerre fut pour eux une première occa
sion ; le traité de Washington, gui
arrêta un instant leur expansion, ne put
les empêcher, grâce aux troubles conti
nuels de l'Europe, de s?installer ~n
Mandchourie et de fonder l'empire vas
sal du Mandchoukouo.
Et la France ? direz-vous. La France
n"a-*t-elle pas son mot à dire en-Extrè?*
me-Orient ? Maîtresse de l'Indochine,
elle possède de. plus dans le Pacifique
des îles d'une valeur économUpie et stra
tégique incomparable.
Il ne faut pas se faire d'illusion; L'In
dochine est a l'heure actuelle très me
nacée et pas seulement par les jaunes.
La Russie des Soviets prépare en Asie
une nouvelle offensive, d'autant plus
dangereuse qu'elle est faite par un peu
ple aussi bien asiatique qu'européen.
Tout ce qui se passe à Nankin et à
Pékin a une répercussion sur les rives
du Mékong.
L'article de M. Gilbert Joncquette,
que nous publions en troisième page
montre l'importance vitale des. ressour
ces de l'Indochine pour la France.
(VOIR EN TROISIEME PAGE)
"ME VOICI
CHOMEUR
...ET SANS
PROFESSION!"
nous déclare M. Jean-Charles
LEGRAND qui donné
sa démission d'avocat
A peine rentré d'une courte croi
sière en Bretagne, M" Jean-Charles
Legrand a adressé hier matin au
bâtonniep sa lettre de démission.
Ce coup de théâtre a mis le Pa
lais en émoi. Les amis de Téminent
avocat, qui sont beaucoup plus
nombreux que les ennemis auxquels
il fait allusion, regrettent profon
dément cette décision, qui prive le
barreau français d'un de ses plus
brillants défenseurs.
(LA SUITE EN QUATRIEME PAGE)
A trente-six ans, celui qui défendit
avec bonheur Laborie, Almazian,
Soclay, quitte le barreau.
Une arrivée :
Léopold III
sera demain
l'hôte de Paris
r<
s i
'
Four la première fois depuis son cou
ronnement,. Léopold III, accompagné
de son fils, le comte de Flandre sera
demain l'hôte de Paris. Il«connait d'ail
leurs déjà la capitale qu'il visita alors
qu'il n'était que prince héritier. Il de
vait y faire en 1935 son premier voyage
officiel, en compagnie de la reine
Astrid, lorsque survint la catastrophe
que l'on sait, drame poignant survenu
peu de temps après celui de Marche-
les-Danjes et qui provoqua en France
autant de douloureuse émotion qu'en
Belgique.
On sait, de ce côté-ci de la frontière,
quelle part le roi héroïque, dont la
fierté nous permit de' « tenir » contre
l'envahisseur, a pris & l'éducation de
celui qui devait lui succéder. On sait
quels principes d'nbnégatlon et d'hon
neur le roi Léopold III a recueillis de
l'auguste bouche paternelle, et quelles
difficultés l'attendaient en montant
sur le trône à l'heure oti les dissen
timents toujours latents, entre Fla
mands et Wallons, et les conflits so
ciaux en clangeureuse évolution
allaient accroître l'inquictude géné
rale.
Le roi et le comte de Flandre se
ront reçus à dejeiiner à l'Elysée par
le Président (le la République.
L'après-midi, le souverain et son fils
visiteront, à l'Exposition. le Pavillon
de la Belgique, le Musée d'Art mo
derne i't le Palais des gclonccs.
Le soir, un dîner aura lieu au Pa
villon belge.
3 milliards 500 millions d'im-
. pots nouveaux
2 milliards 500 millions de
compressions
EN 1938:
10 milliards d'i m pots nouveaux
6 milliards de compressions
7 milliards d'aménagements
Le fonds de soutien des rentes doté de
6. milliards est créé par décret ce matin
à l'officiel
Les décrets d'économie paraîtront
la semaine prochaine
En 2° page l'article de Jean MUROLS i
L'injuste pénitence : la France
paye aujourd'hui les fautes
de ministres incapables.
LE 'TOUR" A SES DÉTOURS..
Roger LAPÉBIE
gagnant probable
L'abandoir brusque de l'équipe belge
donne la première place au leader français
qui emporte le tiers d'étape Saintes-La Rochelle
L'arrivée à La Rochelle. Lapébie bat Martano au sprint
(VOIR EN PAGE SPORTIVE)
MEIM Ai
ME ISIERÂMT
âS» PAS MOIRT
avait décalé son courrier"
nous dit Guillaumet qui fut le second pilote de
V "Archange 39 et qui totalise 57 traversées
de l'Atlantique.
A Air-France, hier après-midi.
— M. Guillaumet vous prie de l'at
tendre, me dit-on, il. parle en ce moment
à la radio.
Voici enfin le grand pilote qui vient de
recevoir le prix Gomp-Erable. Il est tel que
je le supposais, comme « ils » sont tous,
sur la ligne : simple, discret, direct, mo
deste, trop modeste. Car il totalise 5 7 tra
versées de l'Atlantique-Sud, 1.162.617
kms. de yol entre Pa
ris et Santiago, n'en tire
pas vanité, et ne semble
même pas réaliser tonte
la grandeur de sa mis
sion.
-Guillaumet tst un
gar;on d'environ 33
ans, sportif, élégant.
Son front est dégagé.
Son regard a des re
flets à la fois doux et
métalliques, comme ce
lui des marins qui ont
trop fixé la mer, mais
avec je ne sais quoi d'en
core plus clair, un mys
ticisme exclusif, une
flamme particulière.
Il parait vraiment
confus :
— Après le micro, la
presse t
La vedette lui don
ne envie de se cacher. Il
y parvient d'ailleurs,
Une des dernières photographies du pilote
de V «Arc-en-Ciel
dans un discret bar américain, qui nous
accueille.
Il prend aussitôt les commandes :
— Je veux bien vous parler, dit-il, si
(a peut-faire plaisir à vos lecteurs. Mais
promettez-moi d'abord de rendre justice à
mci camarades. Pourquoi vous adresser
seulement à moi ?
— Vos 57 traversées...
— La belle affaire ! Connaissez-vous
mon ami Rouchon ?
Il en « tient » 62,
lui. Un radio, Neri,
70. Un navigateur,
Çomet, 74. Et puis,
sur la ligne, tout le
monde a le même
mérite. Le devoir est
égal pour chacun.
Nous servons ton»
sur le même plan.
Et à. part pour Jean
Mermoz, que nous
considérions comme
un être supérieur à
tous les points de
vue, nous n'avons
jamais fait de diffé
rence entre nous. Je
souhaite que l'opi
nion publique en
fasse autant. Il est
inhumain de parler
des uns et d'oublier
les autres, qui par
tagent les mêmes
joies et les mêmes
peines. S. en 5' page.
Le conflit de la batellerie se prolonge
Des barrages de péniches sont établis dans la traversée de Paris
p. .. t ^„ F-™*-* ? TP-»«»■■> !
La circulation est entravée en amont du Font Notre-Dame
(VOIR EN DEUXIEME PAGE)
Un départ :
Charlotte
Je I uxembourq
nous a quittés
I A* " f t
La grande-duchesse Charlotte, ac
compagnée du prince consort Félix
de Bourhon, ont visité l'Exposition.
La grande-duchesse, vêtue (l'un
ensemble de dentelle beige, abritait
son sourire sous une capeline trans
parente, qui voilait ses yeux d'une
ombre délicate. Deux œillets, (l'un
rouge éteint, Jetait une note sombre
sur cette toilette d'une élégance dis
crète et raffinée.
Le prince et la grande-duchesse
ont quitté Paris hier soir. Mais cette
visite officielle n'est pas sans repré
senter un Intérêt politique.
En 191!), le plébiscite a décidé par
la majorité, l'union douanière avec
la France. Mais les accords moraux
avec- la Belgique, avec laquelle le
Grand-JJuclié de Luxembourg s'est
uni économiquement, nous a obligé
à repousser cette offre...
D'autre part, la révision du pacte
de Locarno suspend le système dé-
fensif de .ce petit Etat qui tient à
sauvegarder son indépendance et sa
neutralité.
La visite des souverains luxem
bourgeois à Paris est une marque de
sympathie qui resserre l'amitié de
nos deux pays, et c'est avec Joie que
les Parisiens fêtent la grande-rtii-
cliesse Charlotte et le prince Félix.
En deux heures
des malfaiteurs
cambriolent
trois bijouteries
Les cambrioleurs d'autrefois tentaient
« un coup ». Ils le préparaient lorgue-
ment et le risquaient avec des moyens
de fortune qui, souvent, faisaient
échouer l'aventure, que le • plus maisrs
obstacle • pouvait cont'aricr. Mainte
nant, dans un siècle de progrès, les
mauvais garçons tentent « plusieurs
coups » dans la même soirée,
(LA SUITE EN QUATRIEME PAGE)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.22%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.22%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1" Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Parti social français Parti social français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti social français" or dc.contributor adj "Parti social français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/10
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6347710/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6347710/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6347710/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6347710/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6347710
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6347710
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6347710/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest