Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
76 SOCIÉTÉ DES SC., ARTS & B.-LETTRES DU TARN
Le château fort de cette localité, qu'on trouve mentionné vers 940, est aujourd'hui presq ue totalement ruiné. Soit pendant la guerre des Albigeois, soit pendant la guerre de Cent ans, M. Rouanet n'a trouvé trace d'aucun événement historique. Ce n'est qu'en 1570, qu'il peut signaler la prise de la ville par Guillot de Fernères. En 1575, escarmouche entre un certain Davès de Revel et le sieur Farinière, gouverneur du lieu. Le premier, mortellement blessé, ayant demandé à son ennemi de lui rendre visite, le tua par traîtrise en déchar- geant sur lui son arquebuse. Labruguière lit sa soumission à Henri IV le 19 juillet 1591. Deux autres châteaux forts, cons- truits au XV4 et au XVie siècles, furent rasés en décembre 1632
par ordre de Richelieu.
La communauté de Labruguière était à l'origine et est restée pendant plusieurs siècles la propriété des vicomtes de Lautrec.
Elle appartint ensuite aux de Voisins d'Ambres, puis au comte et à la comtesse de Bieules issus de Cardailhac. Au XVIIC siècle, Gui-Etienne de Bourbon,duc de Malause, en était le seigneur et la comtesse de Poitiers succéda à la famille de Malause. En 1749 le marquis Dulac acheta la seigneurie et eut un long procès avec les habitants auxquels il avait supprimé les privilèges et franchises. Ce procès, après plusieurs appels aux juridictions supérieures, fut tout d'abord perdu par les habitants. Toutefois, en 1777, grâce au dévouement et à l'énergie du sieur Bernard Dougados, fabricant de draps, la cour des aides de Montpellier condamna le marquis à rem- bourser les sommes indûment payées pendant 29 ans M. Rouanet mentionne le prêtre Augustin Pous qui en 1789 fut élu comme représentant du clergé à la Constituante. Sui- vent quelques noms contemporains, entre autres celui du colonel Lagarde, un héros de la grande guerre.
Labruguière renferme une église et plusieurs chapelles.
L'église gothique, remonte dit-on au xm" siècle. En partie démolie par Guillot le 3 févier 1570, elle conserve encore son clocher, dont la construction, suivant une inscription placée à l'intérieur, remonte à 1314. C'est une tour octogonale, au dedans de laquelle se trouve une chambre carrée qui servait de prison. La hauteur est de 44 mètres.
Non loin de l'église se trouve la chapelle des Pénitents, puis,
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