Presse et revues
6 pages
Titre : Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Sénat : compte rendu in-extenso
Éditeur : Journal officiel (Paris)
Date d'édition : 1893-01-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34363182v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 90598 Nombre total de vues : 90598
Description : 10 janvier 1893 10 janvier 1893
Description : 1893/01/10. 1893/01/10.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Ministères des Affaires... Collection numérique : Ministères des Affaires étrangères
Description : Collection numérique : Traités, accords et... Collection numérique : Traités, accords et conventions
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6340638j
Source : Bibliothèque du Sénat, 2012-23800
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1893
DEBATS PARLEMENTAIRES
COMPTE RENDU IN EXTENSO
Séances du Mardi 10 Janvier 1893
SOMMAIRE
Installation du bureau provisoire.
Communication relative au décès de M. Che-
vandier, sénateur de la Drôme.
Allocution de M. Théry, président d'âge.
Excuse.
Demandes de congés.
Communication par M. le président, d'une
lettre de M. Bardoux déclarant décliner toute
candidature aux fonctions de vice-président
du Sénat.
Tirage au sort des bureaux.
Motion de M. Berthelot tendant à faire pro-
céder immédiatement à l'élection du prési-
dent. — Adoption de la proposition.
SCrutin pour l'élection du président. — Résul-
tat nul. — Renvoi d'un 2° tour de scrutin à
la prochaine séance.
Règlement de l'ordre du jour.
ros de la prochaine séance à quatre heu-
res.
PRÉSIDENCE DE M. THÉRY
DOYEN D'AGE
La séance est ouverte à deux heures cinq
minutes.
Id. le président. Aux termes de l'arti-
cle i" de la loi constitutionnelle du 16 juil-
do' 1875, le Sénat et la Chambre des députés
doivellt, se réunir chaque année, le second
E l de janvier.
seJs,siinn°?sé(iuence, je déclare ouverte la
sents vu i H Sénat pour 1893.
sents ~s six plus jeunes sénateurs pré-
pour l' Venir prendre place au bureau
Jusque riî r les fonctions de secrétaires
Ction du bureau définitif, con-
or Yarticle ler du règlement.
nies, Ce s les indications qui me sont four-
ni.es> ce «nJl^,î1- Guérin, Régismanset, Du-
eau Ville oYat, Morel, Franck Chauveau, De-
cauville
(MM- Gui îInu Régismanset, Durand-Sa-
Tat> MorPf.» Franck Chauveau et Decau-
i 1\1. 1 eIlt place au bureau.)
! le bureau provisoire
est Le bureau provisoire
EXCUSE
M. le président. M. Caduc s'excuse de
ne pouvoir assister à la séance de ce jour
pour raison de santé.
DEMANDES DE CONGÉS
M. le président. M. Vilar demande un
congé-de quinze jours pour raison de fa-
mille.
M. Bernard Lavergne demande un congé
de quinze jours pour raison de famille.
M. Madignier demande un congé de
quinze jours pour raison de santé.
Ces demandes sont renvoyées à la com-
mission des congés.
COMMUNICATION RELATIVE AU DÉCÈS
D'UN SÉNATEUR
M. le président. J'ai le regret d'annoncer
au Sénat la mort d'un de nos collègues,
M. le docteur Chevandier.
M. Chevandier n'est entré dans cette As-
semblée que très récemment et nous n'a-
vons pas eu le temps de le connaître assez
pour que je puisse vous adresser aujour-
d'hui quelques paroles sur son compte; ce-
pendant, moi qui ai fait partie de l'Assem-
blée nationale, je puis dire qu'il y avait
obtenu, de la part de tous ses collègues, les
marques d'estime et de sympathie que son
caractère lui avaient attirées. (Très bien!)
S'il avait pu prendre place plus long-
temps parmi nous, il aurait évidemment
recueilli les mêmes témoignages de la part
de ses collègues du Sénat.
J'exprime les regrets que cette perte
cause au Sénat tout entier. [Approbation
sur un grand nombre de bancs.)
M. le président. Il y a lieu, messieurs, de
tirer au sort la délégation chargée d'as-
sister aux funérailles de M. Chevandier.
(Il est procédé à cette opération.)
(Le sort désigne : MM. le général marquis
d'Andigné, Baduel, Barbey, Barne, Barrière,
général Billot, Blavier, Brugnot, Brunon,
Chardon, Darbot, Gent, René Goblet, Go-
din, Adrien Hébrard. Huon de Penanster.
Jean Macé, Krantz, comte de Laubespin,
Bernard Lavergne, comte de La Monneraye,
Parry, Thévenet, comte de la Villegontier,
Vinet.)
ALLOCUTION DE M. LE PRÉSIDENT D'AGE
M. le président. Messieurs les sénateurs,
en prenant comme doyen d'âge la prési-
dence à l'ouverture de cette session, je
pourrais me demander si cette fonction,
d'un moment constitue, pour celui qui en
est investi, un titre suffisant pour adresser
une allocution à ses collègues; mais je
trouve un usage dès longtemps établi, je
veux m'y conformer sans me dissimuler
toutefois que, siégeant de ce côté du Sénat
(la droite), ma parole ne peut répondre aux
sentiments de la majorité de mes collè-
gues; je ne puis donc attendre de leur
courtoisie que le respect et l'estime que l'on
ne refuse pas aux vieillards dont les con-
victions n ont pas varié. (Très bien! très
bien! sur tous les bancs.)
Cette fidélité explique comment, votant il
y a vingt ans avec la majorité, je suis au-
jourd'hui, par la succession des événe-
ments, dans lus rangs de la minorité.
Ce n'est pas à dire que dans ma pensée
l'on ne puisse discuter les avantages et. les
défauts des diverses formes de gouverne-
ment qui se partagent le monde, et résou-
dre ces questions suivant les temps, les
milieux et les circonstances.
En effet, depuis que le pacte antique qui
réglait l'ordre monarchique en France a été
lacéré par deux révolutions successives, la
question a perdu quelque chose du carac-
tère absolu qu'elle avait précédemment.
Les gouvernements valent ce que valent
les hommes qui détiennent le pouvoir ; ce
qui est bon aujourd'hui peut devenir mau-
vais demain ; l'inverse peut aussi se pro-
duire par le seul changement de gouver-
nants, et je ne m'étonne pas que des hom-
mes sérieux, animés d'intentions respecta-
bles, estiment le moment venu de faire taire
leurs préférences et de renoncer à une op-
position qui les isole et paralyse leur action.
Il s'est fait trop de bruit autour de cette
nouvelle attitude de certains hommes poli-
tiaues pour la passer sous silence.
- - IN UXTENSQ> - -- 1 - z
SESSION ORDINAIRE DE 1893
DEBATS PARLEMENTAIRES
COMPTE RENDU IN EXTENSO
Séances du Mardi 10 Janvier 1893
SOMMAIRE
Installation du bureau provisoire.
Communication relative au décès de M. Che-
vandier, sénateur de la Drôme.
Allocution de M. Théry, président d'âge.
Excuse.
Demandes de congés.
Communication par M. le président, d'une
lettre de M. Bardoux déclarant décliner toute
candidature aux fonctions de vice-président
du Sénat.
Tirage au sort des bureaux.
Motion de M. Berthelot tendant à faire pro-
céder immédiatement à l'élection du prési-
dent. — Adoption de la proposition.
SCrutin pour l'élection du président. — Résul-
tat nul. — Renvoi d'un 2° tour de scrutin à
la prochaine séance.
Règlement de l'ordre du jour.
ros de la prochaine séance à quatre heu-
res.
PRÉSIDENCE DE M. THÉRY
DOYEN D'AGE
La séance est ouverte à deux heures cinq
minutes.
Id. le président. Aux termes de l'arti-
cle i" de la loi constitutionnelle du 16 juil-
do' 1875, le Sénat et la Chambre des députés
doivellt, se réunir chaque année, le second
E l de janvier.
seJs,siinn°?sé(iuence, je déclare ouverte la
sents vu i H Sénat pour 1893.
sents ~s six plus jeunes sénateurs pré-
pour l' Venir prendre place au bureau
Jusque riî r les fonctions de secrétaires
Ction du bureau définitif, con-
or Yarticle ler du règlement.
nies, Ce s les indications qui me sont four-
ni.es> ce «nJl^,î1- Guérin, Régismanset, Du-
eau Ville oYat, Morel, Franck Chauveau, De-
cauville
(MM- Gui îInu Régismanset, Durand-Sa-
Tat> MorPf.» Franck Chauveau et Decau-
i 1\1. 1 eIlt place au bureau.)
! le bureau provisoire
est Le bureau provisoire
EXCUSE
M. le président. M. Caduc s'excuse de
ne pouvoir assister à la séance de ce jour
pour raison de santé.
DEMANDES DE CONGÉS
M. le président. M. Vilar demande un
congé-de quinze jours pour raison de fa-
mille.
M. Bernard Lavergne demande un congé
de quinze jours pour raison de famille.
M. Madignier demande un congé de
quinze jours pour raison de santé.
Ces demandes sont renvoyées à la com-
mission des congés.
COMMUNICATION RELATIVE AU DÉCÈS
D'UN SÉNATEUR
M. le président. J'ai le regret d'annoncer
au Sénat la mort d'un de nos collègues,
M. le docteur Chevandier.
M. Chevandier n'est entré dans cette As-
semblée que très récemment et nous n'a-
vons pas eu le temps de le connaître assez
pour que je puisse vous adresser aujour-
d'hui quelques paroles sur son compte; ce-
pendant, moi qui ai fait partie de l'Assem-
blée nationale, je puis dire qu'il y avait
obtenu, de la part de tous ses collègues, les
marques d'estime et de sympathie que son
caractère lui avaient attirées. (Très bien!)
S'il avait pu prendre place plus long-
temps parmi nous, il aurait évidemment
recueilli les mêmes témoignages de la part
de ses collègues du Sénat.
J'exprime les regrets que cette perte
cause au Sénat tout entier. [Approbation
sur un grand nombre de bancs.)
M. le président. Il y a lieu, messieurs, de
tirer au sort la délégation chargée d'as-
sister aux funérailles de M. Chevandier.
(Il est procédé à cette opération.)
(Le sort désigne : MM. le général marquis
d'Andigné, Baduel, Barbey, Barne, Barrière,
général Billot, Blavier, Brugnot, Brunon,
Chardon, Darbot, Gent, René Goblet, Go-
din, Adrien Hébrard. Huon de Penanster.
Jean Macé, Krantz, comte de Laubespin,
Bernard Lavergne, comte de La Monneraye,
Parry, Thévenet, comte de la Villegontier,
Vinet.)
ALLOCUTION DE M. LE PRÉSIDENT D'AGE
M. le président. Messieurs les sénateurs,
en prenant comme doyen d'âge la prési-
dence à l'ouverture de cette session, je
pourrais me demander si cette fonction,
d'un moment constitue, pour celui qui en
est investi, un titre suffisant pour adresser
une allocution à ses collègues; mais je
trouve un usage dès longtemps établi, je
veux m'y conformer sans me dissimuler
toutefois que, siégeant de ce côté du Sénat
(la droite), ma parole ne peut répondre aux
sentiments de la majorité de mes collè-
gues; je ne puis donc attendre de leur
courtoisie que le respect et l'estime que l'on
ne refuse pas aux vieillards dont les con-
victions n ont pas varié. (Très bien! très
bien! sur tous les bancs.)
Cette fidélité explique comment, votant il
y a vingt ans avec la majorité, je suis au-
jourd'hui, par la succession des événe-
ments, dans lus rangs de la minorité.
Ce n'est pas à dire que dans ma pensée
l'on ne puisse discuter les avantages et. les
défauts des diverses formes de gouverne-
ment qui se partagent le monde, et résou-
dre ces questions suivant les temps, les
milieux et les circonstances.
En effet, depuis que le pacte antique qui
réglait l'ordre monarchique en France a été
lacéré par deux révolutions successives, la
question a perdu quelque chose du carac-
tère absolu qu'elle avait précédemment.
Les gouvernements valent ce que valent
les hommes qui détiennent le pouvoir ; ce
qui est bon aujourd'hui peut devenir mau-
vais demain ; l'inverse peut aussi se pro-
duire par le seul changement de gouver-
nants, et je ne m'étonne pas que des hom-
mes sérieux, animés d'intentions respecta-
bles, estiment le moment venu de faire taire
leurs préférences et de renoncer à une op-
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