Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-03-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 04 mars 1918 04 mars 1918
Description : 1918/03/04 (T8,N733). 1918/03/04 (T8,N733).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63384278
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
DE LA GUERRE
ET DES
ÉTRANGÈRE
N° 733
Paris, 4 mars 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvént être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
^8llONSji^LrrAIRE8
OPERATIONS
Front occidental.-UNE ATTAQUE FRAN-
CAISZ .DANS LE ~.-Le 23 février ,à ,
~de 10 h.30,52 batteries dont quel-
~trancée de 28 cm., et des mortiers de
canon et ont lancé tiré 30..000 coups de
~lettes ont lancé 460 :lüurde¡s torpilles à
~et ont lance 450 lourdes torpilles à
ecieur, A ancées dans le
gau sur nos ~tterie et sur la route
~Aspach-le-Bas,Exbrucke-Burn-
~.A 13 h.l'ennemi a envoye une
~.Cette gaz du KreuZvald vers Aspach-le-
~Cette nappe tourna du nord, vers le nord-
~,et elle s'engouffra dans la vallée de
.~L'ennemi lança glûlement des obus
~ants .Après un bombardement de
~heures,il fit 1er avanetrois bataillons
~reposés,qui avaient été spécialement
~il fit avancer trois bataillons
~en vue de cette attaque pendant
longues semaive .En plusieurs points
~fut immediatement enrayée par
~feu. h ^ruckp l'assaut ennemi fut
~dans des combats corps à corps. A
ligne. La as, l'ennemi pénétra dans nos
qu'affaibles ébranlée ,assourdie par d'in-
Ligne .La garnison de nos tranchées bien
glosions
~explosion ,contreattaqua sans
~les reserves et elle refoula l'ennemi.
Nous tenons solidement toute la première
ligne .Nos, eurs et nos fantassins se
sont brillamment battus De l'aveu des pri-
~l'ennemi a subi des pertes san-
- journaux allemands du 26.2
ou ™Us conli-
Front Oriental.-En ESTHONIE :Déjà les
nous à progresser .Ils ne pensent plus
a défendre Pétroggrad.Bies qu'il soit gelé
~de Depuis est sur la route un
Obstacle serieux L' intervention de nouvelles
~au sud de ce lac et au sud du lac
Paskov ,nous permettre de continuer à
Lancer en Esthonie.Venues de Dvinsk
~troupe se sont es par IheJltsa sur
Gatrov.Elles opèrent à une distance de 100
~,au sud de la colonne de Riga, dans
~du nord-est.Pendant que ces
ceux corps de troupe s'avancent dans ; les
~vinces de la Baltique un troisième groupe
~Dans ces élements s1-nents qui progres.
~DDvinsk et vers Ostrov et Novo-
~les Russes voient une menace
l'esthonie. Le bans rette direction rien ne
~défense russe comme du côté de
~grad sont vivement impressionnés. Le
~nement a voulu organiser la défense
~pitale .Ses conseillers techniques lui
~Vah - Ufi of 1W de a ville
~modées ,qu'elles permetent pas
Organiser sérieusement la résistance.-
~Versen) Tâgliche Rundschau ,
LA PRISE DE REVAL. — Les troupes alle-
mandes occupent Reval. Cette ville, fondée
par le roi Valdemar II, en 1219, n'a cessé
d'être, depuis, un foyer de culture alle-
mande. Son port domine le golfe de Fin-
lande et ouvre le chemin de Pétrograd.
Comme à Riga et dans les provinces baltes,
les familles de la noblesse ont conservé ici
les traditions allemandes. Les noms de fa-
mille, les Mirbach, Kettler, Galen, Furs-
tenberg, Korff et Liphart montrent qu'une
grande partie de la population est origi-
naire de la Westphalie ou des régions rhé-
nanes. Ce sont des Allemands aussi qui,
dans cette contrée, sont les représentants
des sciences et des arts. Un grand nombre
de nos meilleurs savants et artistes vien-
nent des provinces de la Baltique. L'Uni-
versité de Dorpat a connu ses plus beaux
jours de gloire, lorsqu'elle était dirigée par
le prince allemand Carl von Lieven. Riga
et Reval viennent de renouer avec l'empire
d'Allemagne les relations les plus étroites.
Nous n'avons qu'un désir : c'est que ces
relations soient durables et bienfaisantes. ----
Kölnische Volhszeitung, 26.2.
MORAL DES TROUPES
« In Inferno ». — Livonie méridionale, 25
février. Sur toutes les routes, en Russie,
des Allemands et des officiers russes fuient
dans la direction de notre front. Les gardes
rouges ne les empêchent pas de passer,
mais ils les dépouillent de tout leur argent.
Devant Dvinsk, ils avaient organisé une
sorte de souricière. Ils pillaient les fuyards
en leur disant : « C'est dans l'intérêt des
finances de la Russie ». Ils leur prenaient
leurs montres et leurs bagues : « C'est pour
les envoyer à Pétrograd ». Quand le butin
était sérieux — quelques milliers de rou-
bles — les maximalistes étaient de bonne
humeur : « Gardez quelques centaines de
roubles. Il faut bien que chacun vive ». A
ceux qui n'avaient que des sommes peu im-
portantes, ils ne laissaient que 10 roubles.
Les officiers ont presque tous abandonné de
telles troupes. Les vieux sous-officiers aussi
s'en vont. Il ne reste que la lie. Des agents
interlopes, qui n'étaient pas venus jus-
qu'alors sur le front, ont pris le comman-
dement et font des discours. Ils font des
discours sur l'âge d'or, pendant que la
Russie est mise à feu et à sang. — (Rolf
Brandt) Rheinisch-Westfâlische Zeit., 26.2.
——— ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
COMMERCE EXTERIEUR
L'Espagne et les belligérants. — L'ESPA-
GNE, PAR INTÉRÊT, DOIT ETRE AMIE DE L'ENTENTE.
Quelles que soient dans l'ordre internatio-
nal les idées des Esragnols, l'intérêt nous
oblige à nous' ranger du côté de l'Entente.
Voici, pour 1913, les chiffres de nos ventes
aux Alliés et aux Empires centraux :
Alliés
l'l'ctnc'e Pesetas 327.7i4.316.00
Angleterre 231.574.211.00
Portugal. 47.337.U18.00
Hetgiqup 45.278.431.00
Italie. 31.792.408.00
Russie 8.286 203.00
Total -
Tota 695.011.097.00
Empires centraux
Allemagne ..IVsWii- 7i.418.56(>'
Autriche 8.797.310
Turquie 5.761.014
Total. 88.976.920
Le chiffre des achats alliés dépasse donc
de 606 millions de pesetas celui des achats
des Empires centraux. Plus de la moitié de
nos exportations allait aux pays de l'Enten-
te. Que deviendrait l'Espagne sans ces mar-
ches ? - Voyons maintenant nos importa,
tions, : nous avons acheté :
Allies
France pour pes. 20i.268 21)2
Angleterre 245.669 199
oj'tugal 58 510.154
Beigique 45 033.813
Eu?.s-e 44,973 518
Italie 15.805.757
Total 611.260 733
Empires centrais
Allemagne Pesetas 185 369 962
Autriche 10.331 9%
Turquie., 12.7IR.6gG
Total. 20S.423 584
La différence en faveur des A~ est donc
de P. 402.837.149. Dans l'ensemble de notre
commerce, cette différence dépasse un mil-
liard. En d'autres termes, le commerce his-
pano-allié est de 86/100 et le commerce his-
pano-germain de 14/100. Comment conce-
voir, dès lors, que des fous ou des crimi-
nels prétendent nous brouiller avec les
Ailliés? Malheur à l'Espagne si leurs con-
seils étai-ent suivis ! - Diluvio, 22.2.
———- ———
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
Les discours de MM. Orlando et Sonnino
[23.2], — Les deux magnifiques discours de
MM. Sonnino et Orlando n'ont pas besoin
de commentaires, mais il n'est pas inutile
de résumer la situation telle qu'elle résulte
de ce qu'ils ont dit. L'écroulement définitif
de la Russie est une tragique leçon. L'Alle-
magne fonde ses plans sur la révolution in-
térieure dans les - pays de l'Entente, seul
moyen pour elle d'échapper à son destin
Aujourd'hui elle guette l'Italie comme hier
elle guettait la Russie, mais le peuple ita-
lien restera discipliné et uni et le Gouver-
nement défendra la Patrie contre les en-
nemis du dehors et du dedans sans se
ET DES
ÉTRANGÈRE
N° 733
Paris, 4 mars 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvént être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
^8llONSji^LrrAIRE8
OPERATIONS
Front occidental.-UNE ATTAQUE FRAN-
CAISZ .DANS LE ~.-Le 23 février ,à ,
~de 10 h.30,52 batteries dont quel-
~trancée de 28 cm., et des mortiers de
canon et ont lancé tiré 30..000 coups de
~lettes ont lancé 460 :lüurde¡s torpilles à
~et ont lance 450 lourdes torpilles à
ecieur, A ancées dans le
gau sur nos ~tterie et sur la route
~Aspach-le-Bas,Exbrucke-Burn-
~.A 13 h.l'ennemi a envoye une
~.Cette gaz du KreuZvald vers Aspach-le-
~Cette nappe tourna du nord, vers le nord-
~,et elle s'engouffra dans la vallée de
.~L'ennemi lança glûlement des obus
~ants .Après un bombardement de
~heures,il fit 1er avanetrois bataillons
~reposés,qui avaient été spécialement
~il fit avancer trois bataillons
~en vue de cette attaque pendant
longues semaive .En plusieurs points
~fut immediatement enrayée par
~feu. h ^ruckp l'assaut ennemi fut
~dans des combats corps à corps. A
ligne. La as, l'ennemi pénétra dans nos
qu'affaibles ébranlée ,assourdie par d'in-
Ligne .La garnison de nos tranchées bien
glosions
~explosion ,contreattaqua sans
~les reserves et elle refoula l'ennemi.
Nous tenons solidement toute la première
ligne .Nos, eurs et nos fantassins se
sont brillamment battus De l'aveu des pri-
~l'ennemi a subi des pertes san-
- journaux allemands du 26.2
ou ™Us conli-
Front Oriental.-En ESTHONIE :Déjà les
nous à progresser .Ils ne pensent plus
a défendre Pétroggrad.Bies qu'il soit gelé
~de Depuis est sur la route un
Obstacle serieux L' intervention de nouvelles
~au sud de ce lac et au sud du lac
Paskov ,nous permettre de continuer à
Lancer en Esthonie.Venues de Dvinsk
~troupe se sont es par IheJltsa sur
Gatrov.Elles opèrent à une distance de 100
~,au sud de la colonne de Riga, dans
~du nord-est.Pendant que ces
ceux corps de troupe s'avancent dans ; les
~vinces de la Baltique un troisième groupe
~Dans ces élements s1-nents qui progres.
~DDvinsk et vers Ostrov et Novo-
~les Russes voient une menace
l'esthonie. Le bans rette direction rien ne
~défense russe comme du côté de
~grad sont vivement impressionnés. Le
~nement a voulu organiser la défense
~pitale .Ses conseillers techniques lui
~Vah - Ufi of 1W de a ville
~modées ,qu'elles permetent pas
Organiser sérieusement la résistance.-
~Versen) Tâgliche Rundschau ,
LA PRISE DE REVAL. — Les troupes alle-
mandes occupent Reval. Cette ville, fondée
par le roi Valdemar II, en 1219, n'a cessé
d'être, depuis, un foyer de culture alle-
mande. Son port domine le golfe de Fin-
lande et ouvre le chemin de Pétrograd.
Comme à Riga et dans les provinces baltes,
les familles de la noblesse ont conservé ici
les traditions allemandes. Les noms de fa-
mille, les Mirbach, Kettler, Galen, Furs-
tenberg, Korff et Liphart montrent qu'une
grande partie de la population est origi-
naire de la Westphalie ou des régions rhé-
nanes. Ce sont des Allemands aussi qui,
dans cette contrée, sont les représentants
des sciences et des arts. Un grand nombre
de nos meilleurs savants et artistes vien-
nent des provinces de la Baltique. L'Uni-
versité de Dorpat a connu ses plus beaux
jours de gloire, lorsqu'elle était dirigée par
le prince allemand Carl von Lieven. Riga
et Reval viennent de renouer avec l'empire
d'Allemagne les relations les plus étroites.
Nous n'avons qu'un désir : c'est que ces
relations soient durables et bienfaisantes. ----
Kölnische Volhszeitung, 26.2.
MORAL DES TROUPES
« In Inferno ». — Livonie méridionale, 25
février. Sur toutes les routes, en Russie,
des Allemands et des officiers russes fuient
dans la direction de notre front. Les gardes
rouges ne les empêchent pas de passer,
mais ils les dépouillent de tout leur argent.
Devant Dvinsk, ils avaient organisé une
sorte de souricière. Ils pillaient les fuyards
en leur disant : « C'est dans l'intérêt des
finances de la Russie ». Ils leur prenaient
leurs montres et leurs bagues : « C'est pour
les envoyer à Pétrograd ». Quand le butin
était sérieux — quelques milliers de rou-
bles — les maximalistes étaient de bonne
humeur : « Gardez quelques centaines de
roubles. Il faut bien que chacun vive ». A
ceux qui n'avaient que des sommes peu im-
portantes, ils ne laissaient que 10 roubles.
Les officiers ont presque tous abandonné de
telles troupes. Les vieux sous-officiers aussi
s'en vont. Il ne reste que la lie. Des agents
interlopes, qui n'étaient pas venus jus-
qu'alors sur le front, ont pris le comman-
dement et font des discours. Ils font des
discours sur l'âge d'or, pendant que la
Russie est mise à feu et à sang. — (Rolf
Brandt) Rheinisch-Westfâlische Zeit., 26.2.
——— ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
COMMERCE EXTERIEUR
L'Espagne et les belligérants. — L'ESPA-
GNE, PAR INTÉRÊT, DOIT ETRE AMIE DE L'ENTENTE.
Quelles que soient dans l'ordre internatio-
nal les idées des Esragnols, l'intérêt nous
oblige à nous' ranger du côté de l'Entente.
Voici, pour 1913, les chiffres de nos ventes
aux Alliés et aux Empires centraux :
Alliés
l'l'ctnc'e Pesetas 327.7i4.316.00
Angleterre 231.574.211.00
Portugal. 47.337.U18.00
Hetgiqup 45.278.431.00
Italie. 31.792.408.00
Russie 8.286 203.00
Total -
Tota 695.011.097.00
Empires centraux
Allemagne ..IVsWii- 7i.418.56(>'
Autriche 8.797.310
Turquie 5.761.014
Total. 88.976.920
Le chiffre des achats alliés dépasse donc
de 606 millions de pesetas celui des achats
des Empires centraux. Plus de la moitié de
nos exportations allait aux pays de l'Enten-
te. Que deviendrait l'Espagne sans ces mar-
ches ? - Voyons maintenant nos importa,
tions, : nous avons acheté :
Allies
France pour pes. 20i.268 21)2
Angleterre 245.669 199
oj'tugal 58 510.154
Beigique 45 033.813
Eu?.s-e 44,973 518
Italie 15.805.757
Total 611.260 733
Empires centrais
Allemagne Pesetas 185 369 962
Autriche 10.331 9%
Turquie., 12.7IR.6gG
Total. 20S.423 584
La différence en faveur des A~ est donc
de P. 402.837.149. Dans l'ensemble de notre
commerce, cette différence dépasse un mil-
liard. En d'autres termes, le commerce his-
pano-allié est de 86/100 et le commerce his-
pano-germain de 14/100. Comment conce-
voir, dès lors, que des fous ou des crimi-
nels prétendent nous brouiller avec les
Ailliés? Malheur à l'Espagne si leurs con-
seils étai-ent suivis ! - Diluvio, 22.2.
———- ———
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
Les discours de MM. Orlando et Sonnino
[23.2], — Les deux magnifiques discours de
MM. Sonnino et Orlando n'ont pas besoin
de commentaires, mais il n'est pas inutile
de résumer la situation telle qu'elle résulte
de ce qu'ils ont dit. L'écroulement définitif
de la Russie est une tragique leçon. L'Alle-
magne fonde ses plans sur la révolution in-
térieure dans les - pays de l'Entente, seul
moyen pour elle d'échapper à son destin
Aujourd'hui elle guette l'Italie comme hier
elle guettait la Russie, mais le peuple ita-
lien restera discipliné et uni et le Gouver-
nement défendra la Patrie contre les en-
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