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ENCYCLOPEDIE
_01"-,, .-
DU XIXe SIÈCLE
1 J
'MIPERTOIRE UNIVERSEL
DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS
L.
LITURGIE. Ce mot, tiré du grecXetToupfta,
exprime un ministère, une fonction publique.
Dans l'Ancien et le Nouveau Testament, ce
nom signifie presque toujours un ministère
sacre. Les Septante traduisent par liturgie le
service que les Lévites faisaient dans le taber-
nacle (lib. i, Macch., cap. x, v. 42.). Saint Luc
s'en sert plusieurs fois dans le même sens à
occasion du ministère de Zacharie dans le
temple, tvjç XerccupYtaç; et à propos de l'ordi-
nation de saint Paul et de saint Barnabé, il dit
qu'ils faisaient la liturgie au Seigneur, Xec-
-;CUP¡OÜ')'t"(Ù'J. Saint Paul exprime par le même
terme XsvcoupYcv sa qualité de ministre de J. C.
Nom., cap. xv, 16. Mais, comme il n'y a pas
de ministère plus auguste et plus saint que la
célébration de l'adorable sacrifice de la messe,
dès les premiers temps de l'Eglise, le mot
liturgie a été principalement employé pour
signifier les prières et les cérémonies qui ac-
compagnent l'action par excellence et vrai-
ment publique de la nouvelle loi. C'est dans ce
sens que Bona (lib i, cap m, g 3. Rer. Liturg.)
entend le dernier texte de saint Luc que nous
venons de citer, et que Erasme traduit : Cum
illi Domino sacrifical'ent. Les Pères grecs
ajoutent le plus souvent l'épithète mystique ou
sacrée au mot liturgie, quand ils le prennent
Pour le saint sacrifice; mais les Pères latins
disent tout simplement la liturgie, lorsqu'ils
parlent de la messe. (Macri, Hierolex., verb.
itui gia ; et Sala in Bonam, tom. 1, p. 30.)
Chez les modernes, le nom de liturgie a un
sens beaucoup plus général, et s'étend à toutea
les parties du service divin. A ce point de vue,
on peut la définir: l'ensemble des symboles,
des prières et des actes ait moyen desquels
l'Eglise exprime et manifeste sa religion en-
vers Dieu. La liturgie n'est donc pas simple-
ment la prière, comme le fait très-bien remar-
quer D. Guéranger, mais la prière, considérée
à l'état social, toujours solennelle et publique,
alors même qu'un seul l'accomplit, puisque,
dans ce cas, le ministre est officiellement dé-
puté par l'Eglise, pour prier en son nom.
Deux éléments bien distincts se rencontrent
dans la liturgie ; l'un qui est d'institution di-
vine ou apostolique, qui tient à la substance
ou aux conditions essentielles du sacrifice ou
des sacrements, et qui par cela même se re-
trouve toujours et partout dans toutes les li-
turgies; l'autre, moins important, qui ne tou-
che pas au fond du saint sacrifice et des sacre-
ments, ni même à la teneur des prières et des
cérémonies, mais qui en détermine seulement
les formes accessoires, et qui par conséquent
peut être réglé ou modifié par les lois de la
discipline, et a pu même, comme de fait, va-
rier, se restreindre ou s'étendre avec le temps,
suivant les lieux et les peuples. Par rapport
donc à leur patrie originaire, les liturgies con-
nues se divisent en deux grandes branches :
les liturgies orientales et les liturgies occi-
dentales. Nous ne pouvons guère signaler ici
que les liturgies des Eglises principales ou
Eglises mères.
zncycl. du X/X. S. T. XIV. i
ENCYCLOPEDIE
_01"-,, .-
DU XIXe SIÈCLE
1 J
'MIPERTOIRE UNIVERSEL
DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS
L.
LITURGIE. Ce mot, tiré du grecXetToupfta,
exprime un ministère, une fonction publique.
Dans l'Ancien et le Nouveau Testament, ce
nom signifie presque toujours un ministère
sacre. Les Septante traduisent par liturgie le
service que les Lévites faisaient dans le taber-
nacle (lib. i, Macch., cap. x, v. 42.). Saint Luc
s'en sert plusieurs fois dans le même sens à
occasion du ministère de Zacharie dans le
temple, tvjç XerccupYtaç; et à propos de l'ordi-
nation de saint Paul et de saint Barnabé, il dit
qu'ils faisaient la liturgie au Seigneur, Xec-
-;CUP¡OÜ')'t"(Ù'J. Saint Paul exprime par le même
terme XsvcoupYcv sa qualité de ministre de J. C.
Nom., cap. xv, 16. Mais, comme il n'y a pas
de ministère plus auguste et plus saint que la
célébration de l'adorable sacrifice de la messe,
dès les premiers temps de l'Eglise, le mot
liturgie a été principalement employé pour
signifier les prières et les cérémonies qui ac-
compagnent l'action par excellence et vrai-
ment publique de la nouvelle loi. C'est dans ce
sens que Bona (lib i, cap m, g 3. Rer. Liturg.)
entend le dernier texte de saint Luc que nous
venons de citer, et que Erasme traduit : Cum
illi Domino sacrifical'ent. Les Pères grecs
ajoutent le plus souvent l'épithète mystique ou
sacrée au mot liturgie, quand ils le prennent
Pour le saint sacrifice; mais les Pères latins
disent tout simplement la liturgie, lorsqu'ils
parlent de la messe. (Macri, Hierolex., verb.
itui gia ; et Sala in Bonam, tom. 1, p. 30.)
Chez les modernes, le nom de liturgie a un
sens beaucoup plus général, et s'étend à toutea
les parties du service divin. A ce point de vue,
on peut la définir: l'ensemble des symboles,
des prières et des actes ait moyen desquels
l'Eglise exprime et manifeste sa religion en-
vers Dieu. La liturgie n'est donc pas simple-
ment la prière, comme le fait très-bien remar-
quer D. Guéranger, mais la prière, considérée
à l'état social, toujours solennelle et publique,
alors même qu'un seul l'accomplit, puisque,
dans ce cas, le ministre est officiellement dé-
puté par l'Eglise, pour prier en son nom.
Deux éléments bien distincts se rencontrent
dans la liturgie ; l'un qui est d'institution di-
vine ou apostolique, qui tient à la substance
ou aux conditions essentielles du sacrifice ou
des sacrements, et qui par cela même se re-
trouve toujours et partout dans toutes les li-
turgies; l'autre, moins important, qui ne tou-
che pas au fond du saint sacrifice et des sacre-
ments, ni même à la teneur des prières et des
cérémonies, mais qui en détermine seulement
les formes accessoires, et qui par conséquent
peut être réglé ou modifié par les lois de la
discipline, et a pu même, comme de fait, va-
rier, se restreindre ou s'étendre avec le temps,
suivant les lieux et les peuples. Par rapport
donc à leur patrie originaire, les liturgies con-
nues se divisent en deux grandes branches :
les liturgies orientales et les liturgies occi-
dentales. Nous ne pouvons guère signaler ici
que les liturgies des Eglises principales ou
Eglises mères.
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