Titre : Bulletin de la Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn
Auteur : Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn. Auteur du texte
Éditeur : Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn (Albi)
Date d'édition : 1927-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34424028c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1218 Nombre total de vues : 1218
Description : 01 janvier 1927 01 janvier 1927
Description : 1927/01/01 (N23)-1927/06/30 (N24). 1927/01/01 (N23)-1927/06/30 (N24).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6325747v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/10/2012
SÉANCE DU 17 JUIN 1927 673
mettaient de s'y grouper pour une défense commune en y
enfermant leurs familles et leurs biens les plus précieux ; la
solidité de ces murailles pouvaient défier un premier assaut ;
des barricades et des hourdages improvisés permettaient en
outre de tenir les assaillants en respect.
Il y eut, suivant le cas, des églises qui dès l'origine eurent
le double caractère religieux et défensif; d'autres, les plus
nombreuses, qui d'abord exclusivement destinées au culte,
furent aménagées en refuge défensif sous la menace de
dangers. Presque toutes les abbayes élevées en France furent
tout de suite dans l'obligation de se fortifier. Une des plus
célèbres d'entre elles, sur la côte normande, le mont St-Michel,
est encore aujourd'hui un magnifique spécimen d'architec-
ture militaire du Moyen âge. A Moissac le clocher-porche, qui
recouvre l'entrée de l'église actuelle, est un reste remarquable
de la fortification de l'ancienne abbaye.
Dans les villes et villages qui furent entourés de remparts,
l'église s'est souvent trouvée sur le pourtour de l'enceinte, et
tout naturellement ses murs ont fait partie du rempart
et se sont garnis de chemins de ronde, créneaux et mâchi-
coulis. Enlart, dans son traité d'archéologie religieuse, signale
ce cas des églises fortifiées, en faisant observer que les organes
défensifs formaient en général un étage distinct au-dessus
des voûtes, dont l'accès était extérieur à l'église, de sorte que
le service religieux n'en était aucunement affecté.
Quelques églises furent à elles seules de petites forteresses.
C'est le cas de Maguelonne près de Montpellier et des Saintes-
Maries, élevées au bord de la mer, sur un rivage exposé aux
descentes des pirates barbaresques. Parfois même le cime-
tière, contigu à l'église et bordé de murs solides, a pu servir
de première défense.
Il arriva aussi que le clocher fut une tour défensive, notam-
ment dans le cas des clochers-porches. La base était alors
une tour carrée surélevée, à murs épais, surmontée d'une
tour plus légère contenant les cloches, et les locaux de la
tour, à défaut de maison .commune sûre, servaient de dépôt
pour les archives et pour les objets dont la conservation
importait à la communauté.
mettaient de s'y grouper pour une défense commune en y
enfermant leurs familles et leurs biens les plus précieux ; la
solidité de ces murailles pouvaient défier un premier assaut ;
des barricades et des hourdages improvisés permettaient en
outre de tenir les assaillants en respect.
Il y eut, suivant le cas, des églises qui dès l'origine eurent
le double caractère religieux et défensif; d'autres, les plus
nombreuses, qui d'abord exclusivement destinées au culte,
furent aménagées en refuge défensif sous la menace de
dangers. Presque toutes les abbayes élevées en France furent
tout de suite dans l'obligation de se fortifier. Une des plus
célèbres d'entre elles, sur la côte normande, le mont St-Michel,
est encore aujourd'hui un magnifique spécimen d'architec-
ture militaire du Moyen âge. A Moissac le clocher-porche, qui
recouvre l'entrée de l'église actuelle, est un reste remarquable
de la fortification de l'ancienne abbaye.
Dans les villes et villages qui furent entourés de remparts,
l'église s'est souvent trouvée sur le pourtour de l'enceinte, et
tout naturellement ses murs ont fait partie du rempart
et se sont garnis de chemins de ronde, créneaux et mâchi-
coulis. Enlart, dans son traité d'archéologie religieuse, signale
ce cas des églises fortifiées, en faisant observer que les organes
défensifs formaient en général un étage distinct au-dessus
des voûtes, dont l'accès était extérieur à l'église, de sorte que
le service religieux n'en était aucunement affecté.
Quelques églises furent à elles seules de petites forteresses.
C'est le cas de Maguelonne près de Montpellier et des Saintes-
Maries, élevées au bord de la mer, sur un rivage exposé aux
descentes des pirates barbaresques. Parfois même le cime-
tière, contigu à l'église et bordé de murs solides, a pu servir
de première défense.
Il arriva aussi que le clocher fut une tour défensive, notam-
ment dans le cas des clochers-porches. La base était alors
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