Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/10/2012
SÉANCE DU 8 AVRIL 1927 649
liers, régisseurs de membres, ou propriétés de la commanderie, se donnaient eux aussi le titre de commandeur. On peut constater ce fait pour les chevaliers régissant les membres de Lanel, de St-Antonin de Lacalm ou de St-Cirgue près Lau- trec. En 1560, Aymeri de la Pierre fut choisi comme arbitre dans un litige accompagné de violences qui avait eu pour auteur noble Bernard de la Tronche, Hospitalier de Campa- gnac en Rouergue ; en 1564 il représenta le commandeur de Faussergues empêché. A cette époque de la Pierre habitait Albi. Un acte de reconnaissance de dette, passé le 30 juin 1563 dans une maison de la rue du Poids de la farine, mentionne, en effet, que le commandeur de Rayssac réside dans cet immeuble. Peut-être habitait-il Albi à cause des troubles religieux qui rendaient peu sûres les campagnes, ou peut-être à cause de ses fonctions de juge à la Temporalité.
Le 18 juillet 1562, Jean Olivier, prêtre de Lautrec, se pré- sentait dans la chapelle du château de Rayssac pour être admis dans l'ordre. Il était vêtu d'une robe longue et portait un cierge « ledit cierge dénotant charité et amour » ; il se mit à genoux et « dressa son dire » à frère Guillaume Gerlard ; il demanda humblement à être reçu dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Gerlard lui répondit qu'il était admis à faire profession.
Le 25 septembre 1565, noble Bernard de Blanc, dit de Va- lhausi, fut installé dans les fonctions de commandeur en remplacement d'Aymeri de la Pierre, qui, appelé à Malte par le Grand maître, dut engager dans ce but divers revenus de Rayssac, bien qu'il eût emprunté deux ans plus tôt, en pré- vision du même voyage, d'assez fortes sommes à Combanis, chanoine de Ste-Cécile, à Teulier, recteur de Puygouzon, et vendu des bestiaux au seigneur de Lescure.
Mais les guerres religieuses ont commencé. De Valhausi, qui a paisiblement administré la commanderie de 1565 à 1569, comme il ressort de divers arrentements, reprend les fonc- tions guerrières. Durant le mois d'août 1569 il bat l'estrade du côté des montagnes du Rouergue à la tête de cent argou- lets à cheval et de cent hommes à pied et il fait des prison- niers dont il compte tirer bonne rançon. Mais le Diocèse
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