Titre : Bulletin de la Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn
Auteur : Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn. Auteur du texte
Éditeur : Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn (Albi)
Date d'édition : 1927-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34424028c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1218 Nombre total de vues : 1218
Description : 01 janvier 1927 01 janvier 1927
Description : 1927/01/01 (N23)-1927/06/30 (N24). 1927/01/01 (N23)-1927/06/30 (N24).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6325747v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/10/2012
646 SOCIÉTÉ DES SC., ARTS & B.-LETTRES DU TARN
traité du 11 février 1562, pour « faire virer et froter » la pile
de pastel déposé dans l'agrenoir du conseiller au parlement
de Nupces, à Florentin, jusqu'à concurrence de quarante
« voultes » ou journées de travail, au prix de 10 deniers par
charge, (n° 160 de l'Inven.).
Ce même Ayral possède deux autres agrenoirs à Albi, l'un
dans la maison de Candeil, l'autre dans la maison de Pierre
Fleyres. Traité à peu près semblable en date du r4 février
1562, (n° 160 de l'Inven.).
Enfin, le 29 octobre 1581, Jean Arthus passe un traité pour
« rompre et agraner la crocagne ». Il faudra cinquante
« voultes », à deux « voultes » par semaine, pour cette opé-
ration et pour tourner et manier le pastel, (n° 37 de l'Invent.).
Voici ce que dit Massol au sujet de cette nouvelle fermen-
tation qu'on faisait subir à la « crocagne ». Dès les premiers
jours de janvier, le raffineur ou le négociant étendait les
coques, en grande masse, dans une pièce oblongue, n'ayant
d'ouvertures qu'au midi ; le carrellement était en pente pour
faciliter l'écoulement des eaux. A coups de maillet en fer on
les réduisait en morceaux c'est le « trussar » de nos textes
et les débris étaient étendus par couches successives d'un
mètre de hauteur et en dos d'âne, assez larges pour que la
chaleur s'y établit et s'y conservât. On arrosait de temps en
temps les monceaux avec de l'eau de fontaine ou de rivière.
La fermentation achevée, on démolissait les tas qu'on arro-
sait, frottait, retournait c'est le « banhar, fretar, virar »
que nous venons de voir on rétablissait les monceaux dans
les mêmes formes que précédemment. La démolition et la
reconstitution des monceaux donne peut-être la signification
des verbes « soriter et ressoriter » que nous n'avons pu trou-
ver dans aucun dictionnaire connu de nous. Ces diverses
opérations se renouvelaient jusqu'à ce que toute trace d'hu-
midité et de chaleur eût disparu de la masse. Le pastel était
remis en monceaux et restait dans cet état au moins deux
mois avant d'être livré au teinturier.
Le pastel vendu dans cette forme était dit « agranat », en
français « agrané ».
traité du 11 février 1562, pour « faire virer et froter » la pile
de pastel déposé dans l'agrenoir du conseiller au parlement
de Nupces, à Florentin, jusqu'à concurrence de quarante
« voultes » ou journées de travail, au prix de 10 deniers par
charge, (n° 160 de l'Inven.).
Ce même Ayral possède deux autres agrenoirs à Albi, l'un
dans la maison de Candeil, l'autre dans la maison de Pierre
Fleyres. Traité à peu près semblable en date du r4 février
1562, (n° 160 de l'Inven.).
Enfin, le 29 octobre 1581, Jean Arthus passe un traité pour
« rompre et agraner la crocagne ». Il faudra cinquante
« voultes », à deux « voultes » par semaine, pour cette opé-
ration et pour tourner et manier le pastel, (n° 37 de l'Invent.).
Voici ce que dit Massol au sujet de cette nouvelle fermen-
tation qu'on faisait subir à la « crocagne ». Dès les premiers
jours de janvier, le raffineur ou le négociant étendait les
coques, en grande masse, dans une pièce oblongue, n'ayant
d'ouvertures qu'au midi ; le carrellement était en pente pour
faciliter l'écoulement des eaux. A coups de maillet en fer on
les réduisait en morceaux c'est le « trussar » de nos textes
et les débris étaient étendus par couches successives d'un
mètre de hauteur et en dos d'âne, assez larges pour que la
chaleur s'y établit et s'y conservât. On arrosait de temps en
temps les monceaux avec de l'eau de fontaine ou de rivière.
La fermentation achevée, on démolissait les tas qu'on arro-
sait, frottait, retournait c'est le « banhar, fretar, virar »
que nous venons de voir on rétablissait les monceaux dans
les mêmes formes que précédemment. La démolition et la
reconstitution des monceaux donne peut-être la signification
des verbes « soriter et ressoriter » que nous n'avons pu trou-
ver dans aucun dictionnaire connu de nous. Ces diverses
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midité et de chaleur eût disparu de la masse. Le pastel était
remis en monceaux et restait dans cet état au moins deux
mois avant d'être livré au teinturier.
Le pastel vendu dans cette forme était dit « agranat », en
français « agrané ».
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