Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/10/2012
SÉANCE DU 8 AVRIL 1927 645
Le 19 janvier 15s 1, Guillaume Longacalm, serviteur de Jean de Nupces, chanoine de Ste-Cécile, tuteur de François de Nupces, traite, au nom de son maître et pour le compte dudit François, avec Mathieu Raffanh, manouvrier d'Albi, pour « trussar, banha, fréta, vira, et aultramen ben tracta et conduire, a tota bona diligencia, tôt lo pastel qu'es et me- tra, l'an presen, o fara metre lod. tuteur, en lo agranado deld. heretier, et so juscat que sera prest ou que lod. tu- teur lo vendra ». Raffanh devait se mettre à l'œuvre le sur- lendemain. Le prix convenu entre les parties était 2 sous tournois par charge de pastel, plus une barrique de vin pour toute la durée du travail. Longacalm devait en outre fournir à Raffanh « semais per banhar et oly per conduire lod. pas- tel ». Il verse entre ses mains un acompte de 5 livres 4 sous et s'engage à lui payer le prix convenu au fur et à mesure de l'exécution du travail, (no 143 de l'Invent.).
Dans notre inventaire des huit cent huit registres du nota- riat Malphettes, nous avons relevé neuf contrats de cette nature. Les formules protocolaires sont à peu près les mêmes, cependant les opérations à faire subir aux coques sont plus ou moins développées. C'est ainsi que, le 4 janvier 1553, Pierre Crouzet, un gros marchand Albigeois, traite avec deux manouvriers pour « troussar, banhar, pretar et virar » tout son pastel en coques, au même prix que Raffanh (n° 145 de l'Inven.). Le 31 décembre 1555, autre traité du même pour « engruner, trusser, banher, soriter, ressoriter, virer et bien acotrer et gouvener » tout le pastel qu'il aura dans l'agre- noir de son beau-père Jean Boyer (n° 148 de l'Inven.). En 1558 et le 8 janvier, Guillaume Azémar, autre gros marchand albi- geois, traite, au prix de 20 deniers par charge, pour « engru- ner, banher, froter, virer et bien conduire » tout le pastel qu'il a arrimé ou qu'il arrimera, dans le cours de l'année, (n° 151 de l'Inven.). Même formule employée pour le traité passé, le 19 août 1564, par Ramond Boyer, marchand du Bout-du- pont, pour le pastel qu'il remisera dans l'agrenoir de made- moiselle de La Sérieyre au même faubourg. Prix par charge 2 sous (n° 160 de l'Invent.).
Louis Ayral nous fournit un détail précieux, dans son
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