Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1931-03-21
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 mars 1931 21 mars 1931
Description : 1931/03/21 (Numéro 24901). 1931/03/21 (Numéro 24901).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6324615
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2008
DERNIERE HEURE
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Le Reichstag adopte les crédits
. pour la construction
des deux croiseurs-cuirasses
Les socialistes se sont abstenus
. Berlin, 20 Mars. — Le Reichstag a
i poursuivi aujourd'hui la discussion du
budget de la Reichswehr.
Le député socialiste Wels a rappelé
que le groupe socialiste s'est prononcé
contre la construction du croiseur cui
rassé « A » et qu'il ne peut pas non plus
approuver aujourd'hui, le crédit demandé
pour la construction du croiseur cui
rassé B ; mais, pour éviter une crise à
l'heure actuelle, les socialistes s'abstien
dront au scrutin pour les constructions
navales. . i '
Un vote de méfiance communiste con
tre le général Grcener, ministre de la
Reichswehr, a été repoussé par 295 voix
contre 62. Une motion communiste de
mandant la suppression complète du
•plan de constructions pour le remplace
ment des unités de la marine allemande
jusqu'en 1935, est repoussée par 290
roix contre 62.
Plusieurs centaines de motions com
munistes demandant des réductions ai}
budget de la Reichswehr ont été re-
poussées contre les voix des communistes.
' La quatrième tranche pour la cons-
itruction du croiseur cuirassé A est
accotée par 181 voix contre 71 et 108
abstentions de: socialistes.
Neuf députés socialistes se sont pro
noncés oontre le crédit. (Ils furent en
suite désavoués par le comité parlemen
taire du parti.)
Par 183 voix contre 72 et 107 absten
tions des socialistes, la première tran
che pour la construction du croiseur
cuirassé B est également udoptée.
foutes les autres constructions nava
les sont également acceptées contre les
vojx des communistes et l'abstention des
socialistes;
te budget complet de la Reichswehr
est ainsi adopté par le. Reichstag.
Le futur accord économique
germano-autriçhien
Relativement à certaines informations
de presse qui annoncent que l'accord
économique germano-autrichien est à la
veille d'être conclu; on déclare de sour
ce bien informées que les milieux autori
sés ne se sont pas encore prononcés à
ce sujet. Toutefois, il est probable que
l'opinion publique sera informée officiel
lement. Dans ses grandes lignes, l'ac
cord porterait sur l'unification des sys
tèmes des deux pays sur le modèle du
système allemand. Il y aurait à remar
quer que cette unification serait avant
'tout de nature technique et correspon
drait dans ces grandes lignes au projet
élaboré par M. Briand pour toute l'Eu
rope.
M. Colijn commente l 'échec
de la Conférence économique
de Genève
Genève, 20 Mars. — M. Colijn, prési
dent de la Conférence économique, vient
de faire, au sujet de la situation rela
tive à la convention commerciale, qui.
vient de subir un échec, quelques décla
rations- à l'intention de la pressé.
M. Colijn estime imposlble de donner
une réponse décisive sur le points de sa
voir si la convention existe encore ou
non.
Personnellement, il est d'avis qu'une
convention conclue pour une période dé
terminée, cesse d'exister si elle n'est pas
■ jnise en vigueur avant l'expiration du
terme prévu. .
En. supposant qu'une conférence se
réunisse dans le courant de l'été pro
chain, pour délibérer à nouveau, les ra
tifications nécessaires étant parvenues
entre temps, il ne serait pas possible de
mettre la convention immédiatement en
vigueur, car certains Etats estimeraient
sans doute devoir ratifier la conven
tion à nouveau.
Le rôle de la France
En réponse aux griefs formulés contre
la France par un journal de Genève, une
personnalité française autorisée à fait des
déclarations d'où il ressort que quand la
France, l'an dernier, à Genève, s'est op
posée à la trêve douanière proprement
dite, elle ne faisait que constater un fait
déjà reconnu par tous les délégués à
l'assemblée. Du moins, a-t-elle eu le mé
rite de substituer à, ce projet une pro
position précise, concrète, équilibrée qui,
finalement, a rallié tous les suffrages,
et qui s'est traduite dans cette conven
tion commerciale sur le sort de laquelle
on s'est prononcé avant-hier.
En tout état de cause, ainsi que n'a pas
manqué de le faire observer le délégué
de la France, notre pays s'est conformé
plus scrupuleusement que certains autres
à l'esprit de la convention et à la lettre
de son çrticle XI, puisque, depuis le 24
mars il s'est abstenu de dénoncer
les coL- v-ntions commerciales en vigueur
et que. réserve faite des « produits à
cadena -, il n'a procédé à aucune rna-
joratio. tarifaire sans faire jouer le
préavis de vingt jours.
. , —.. ♦ — —.
On recherche les corps de Maddalena
el de ses compagnons
Marina di Pisa, 20 Mars. —r Les re
cherches effectuées pour retrouver les
corps des aviateurs Maddalena, Cecconi
et Damonte se poursuivent activement.
Vers midi, des scaphandriers ont dé
couvert à une centaine de mètres de la
plage le moteur de, l'avion qui gisait à
deux mètres de profondeur.
Umjemme qui se trouvait au moment
de l'aCbident dans un bois de sapins
voisins du lieu de la chute, dit avoir en
tendu un sifflement très aigu et une for
te explosion.
Les condoléances
de M. J.-L. Dumesnil
Dès qu'il eut appris l'accident mortel
survenu aux aviateurs italiens Madda
lena et Ceccioni, M. J.-L. Dumesnil,
ministre de l'Air, a adressé au général
Balbo, ministre de l'Air italien, le télé
gramme suivant :
Veuillez accepter l'hommage de notre
émotion dotiloureuse. L'Italie vient de
;perdre deux fils illustres. L'aviation
française pleure avec vous vos héros.
Le procès des républicains
et des socialistes espagnols
a commencé hier
Le Palais de Justice de Madrid
est gardé militairement
Madrid, 20 Mars. — Aujourd'hui a
commencé, à 16 heures, devant le tri
bunal suprême de la guerre et de la
marine, le procès des signataires du ma
nifeste révolutionnaire de décembre der
nier.
Comme on le sait, les inculpés sont
MM. Alcala Zamora, ancien ministre et
l'un des plus grands avocats de Madrid ;
Miguel Maura, avocat, frère du duc de
Maura, actuellement ministre du Tra
vail ; de Los Bios, professeur à la Fa
culté de droit de Madrid ; Albornoz,
avocat ; Largo Caballero, conseiller
d'Etat, et Cassarès, professeur à l'Uni
versité de Santiago,
Les autres signataires du manifeste,
MM. Leroux, Indalecio Prleto, Martlnez
Domingo, Nicolas d'Olwer et Martinez
Barrios sont en fuite.
Les mesures d'ordre
Les portes dé la prison Modèle s'ou
vrent à 14 heures, pour laisser passer
quatre automobiles dans lesquelles ont
pris place les six inculpés accompagnés
de leurs défenseurs. Us ont donné leur
parole d'honneur de ne faire aucune ten
tative d'évasion ni de manifester. But
tout le parcours de la prison au palais
de justice, des fonces de la garde civile
et de la sûreté à pied et à cheval font
des patrouilles. Les places sont occupées
par des sections de cavalerie. Les voitu
res sont escortées par des gardiens de
la paix à motocyclette. Une voiture où
se trouvent vingt gardes civils ferme la
marche. Les inculpés rentrent au Palais
de Justice à 14 h. 30. j
Dèa 13 heures, la place de Paris, où
se trouve le Palais de Justice, est gardée
militairement. Nul ne peut pénentte place, sans être muni ci'i.ii laisser-
p^sc-cr. Tout autour du Palais, la garde
civile fait c'irs
Tout le inonde se lève lorsque
les inculpés sont introduits
< dans la salle
A 15 heures, la salle des audiences est
pleine à, craquer. A ce moment, le tri
bunal entre dans la salle et prend-place.
Beaucoup d'avocats qui assistent à,
l'audience en robe, se sont mêlés au pu
blic.
Le président, le général Burguette
donne l'ordre de faire entrer les incul
pés. Ceux-ci sont introduits, bien que
la loi leur laisse le droit de ne pas com«
paraître à l'audience. Tout le monde se
lève. C'eist un moment de grande émo
tion.
L'audience
Le greffier se lève alors et donne lec
ture du manifeste qui est le sujet du
procès. Comme on le sait, les signataires
de ce document ont. reconnu qu'ils en
étaient bien les auteurs et qu'ils se pro
posaient, grâce à lui, d'amener la Ré
publique en Espagne.
lia lecture des dépositions continue
par celle des déclarations des nombreux
témoins qui ont avoué être d'accord avec
les signataires du manifeste. Ils ont dé
claré, d'autre part, n'avoir eu aucun
rapport avec les éléments communistes
et syndicalistes.
On donne ensuite lecture deS conclu
sions provisoires des défenseurs qui de
mandent unanimement l'acquittement,
parce qu'ils considèrent qu'il .n'y,a pas
eu .délit. •* ••*
A 16 h. 45, l'audience est suspendue
pour quelques minutes. Les inculpés qui
ne sont accompagnés d'aucun policier
sortent alors dans le vestibule, où ils se
mêlent au public. M. Alcala Zamora dé
clare : -
— J'étais certain que le procès aurait
lieu aujourd'hui, parce que c'est le jour
de ma fête.
A 17 heures, l'audience esit reprise. La
comparution des témoins continue. Leurs
dépositions une fois terminées, le gref
fier donne lecture du réquisitoire de
l'avocat général
, Les peines demandées
Après avoir développé ses conclusions,
cslui-ci demande la peine de 15 ans de
prison avec perte des droits civiques,
pour M. Alcala Zamora.
Pour les cinq autres accusés, l'avocat
général demande 8 ans d'emprisonne
ment et la perte des droits civiques.
L'avocat général accepte que la pé
riode de prison préventive soit comprise
dans la durée totale. Il ne réclame pas
de responsabilité civile.
Après la lecture du réquisitoire, l'au
dience est levée à 18 h. 30. Le conseil de
guerre siégera demain 5 partir de 10
heures du matin.
POUR LA LIBERATION DES AVIATEURS
MQ ENCH ET BURT 1N
M. Briand, dès qu'il a été mis au cou
Tant de l'arrestation à Séoul des a via.
teurs Moench et Burtin, qui avaient
survolé par erreur la zone interdite de
Moppo, a prié M. Martel, ambassadeur
à Tokio, de faire, auprès du gouverne
ment japonais, les démarches les plus
pressantes pour la libération des avia
teurs.
GOULETTE A FORT-LAMY
Le ministère des Colonies nous commu
nique la note suivante ;
« Un télégramme qui vient de parve
nir de Braczavile annonce que l'avion de
l'aviateur Goulett-e, arrivé à Fort-Lamy
le 18 mars à 7 h. 30, a quitté cette lo
calité dans le courant de la journée et
y est revenu dans la soirée. L'aviateur
Goulette quittera Fort-Lamy le 20 mars.
LA CONVENTION
DES PÉTROLES
devant la Chambre
La Chambre a discuté, hier après-mi
di, sous la présidence de M. de Castel-
lané, le projet sur lels pétroles.
Le rapporteur de la commission des
Mines, M. Neyret, député de la Loire, ex
pose les modifications apportées aux
deux conventions de 1924. et de 1929 par
l'avenant du 4 mars 1931.
La commission demande la ratifica
tion de la convention de 1924 en raison
de dommages-intérits que pourrait ré
clamer la compagnie qui à déjà dépensé
150 millions. Et pendant la durée du
procès, les intérêts français risqueraient
d'être sacrifiés aux intérêts britanni
ques, (Applaudissements)
M. Neyret rappelle ensuite le contenu
de la convention de 1929. On en avait
surtout critiqué l'article 12 qui obligeait
les raffineurs à reprendre à la filiale de
la compagnie française des quantités de
pétrole raffiné, égales à 25 % de leurs
besoins.
Or, cette obligation de reprise a com
plètement disparu dans le nouvel ave
nant. Cest indiscutablement un avantage
pour les raffineries, mais la compagnie
française et sa filiale achèteront les pé
troles là où elles voudront.
La commission des mines demande la
ratification de la convention de 1929, en
raison des avantages qu'elle comporte
pour l'Etat : intérêts cumulatifs, droit
de veto pour les représentants de l'Etat
dans le conseil de la compagnie fran
çaise.
Le rapporteur termine en Insistant
sur la nécessité de voter rapidement le
projet, car les raffineries attendent ce
vote pour commencer des travaux qui
donneront du travail aux chômeurs.
(Applaudissements).
M. Doriot, député communiste. de la
Seine, fait le procès des grands trusts
M. Léon Blum expose ensuite la thèse
socialiste. On sait que les socialistes
s'opposent au passage de la discussion
des articles. '
On verra plus loin que M. Léon Blum
rîcr. 4 : l'r-pasé a été écouté avec beaucoup
d'attention par la Chambre a été plu
sieurs fois interrompu par MM: Herriot
et Louche ur qui exposera mardi son
point de vu a.
M. Léon Blum considère que le Par
lement commettrait une faute lourde en
abandonnas r, à une société privée les
droits de l'Etat sur un gisement de pé
trole que le: Américains! ont estimé un
milliard de dollars.
Les avantages réservés à l'Etat par les
conventions à participation dans le ca
pital et dans les superbénéfices et droit
de contrôle lui paraissent, en effet, illu
soires.
Quant à l'indépendance à l'égard des
trusts que nous devions trouver dans la
Compagnie française que devient-elle
dès lors que disparaît l'obligation faite
aux trusts distributeurs de prendre à
celle-ci 25 0/0 de leurs ventes 1
On ne peut pas davantage invoquer
l'intérêt de la Défense nationale ou l'au
torité de M. Podncaré, lequel n'avait vu
dans la Compagnie française qu'un ins
trument dans les mains de -l'Etat.
Le rabais de 8 francs par tonne que
consent la Compagnie à l'Etat pour les
80 pour cent de sa priorité sur le prix
consenti à l'acheteur le plus favorisé
n'est qu'un courtage normal. M. Poin-
caré avait entendu que les 80 pour cent
seraient fournis à l'Etat au prix de re
vient. • .
L'orateur en vient aux lettres inter
prétatives de juin 1924. La Compagnie
française des Pétroles demandait que la
réserve de 80 0/0 fut limitée aux besoins
de la Guerre et de la Marine. M. Herriot,'
loyalement,, demanda à M. Loucheur
quelle avait été l'intention commune des
parties.
MM. Herriot et Loucheur
M. Herriot, interrompant, expose que
M. Loucheur, consulté, répondit que la
commune intention des parties n'avait
visé que les besoins de la Guerrè et
de la Marine. Mais il suggéra de de
mander à la compagnie d'accepter l'ex
tension de la priorité aux besoins des
services publics.
M. Herriot ajouté qu'il a essayé d'ob
tenir cette extension mais que la com
pagnie a refusé.
M. Loucheur. — Lorsque Je suis arri
vé au ministère dut Commerce, le 29
mars 1924, personne ne songeait à réser
ver à l'Etat une part des pétroles de Mos-
sorul. A ce moment 11 n'en venait pas.
J'ai été un peu surpris qu'on ait ac
cepté, par l'acte diplomatique du 24 jan
vier 1924. lia cession des actions sans con
tre-partie. J'ai interrompu les négocia
tions.
M. Herriot s'est conduit avec une loyau
té parfaite et Je ne reproche pas à MM.
Clémente! et Raynaldy de n'avoir pas ob
tenu de la compagnie l'interprétation que
J'avais indiquée.
Le roi d'Espagne est arrivé hier à Paris
Le roi Alphonse XIII, qui avait quitté
Londres hier matin à 11 heures, est ar
rivé à Paris à 17 h. 35.
H s'est aussitôt fait conduire à son
hôtel de la me de Rivoli.
Le roi d'Espagne quittera vraisembla
blement Paris demain dans la matinée.
Il assistera aujourd'hui à un déjeuner
offert en son honneur à l'Elysée.
Il signera ici le décret rétablissant
les garanties constitutionnelles
Madrid, 20 Mars. — Le décret réta
blissant. toutes les garanties constitution-
nelles a été envoyé au roi à Paris. On
espère que le décret sera renvoyé par
avion postal et qu'il arrivera suffisam
ment à temps pour paraître dimanche
dans la Gaceta de Madrid. Ce décret ne
comporte pas de préambule et il se corn
pose d'un seul article.
Un grave accident de chemin
de fer en Belgique
fait vingt et un blessés
Bruxelles, 20 Mars. — Une collision
s'est produite en gare de Renalx, entre
un train de voyageurs venant de Blaton,
et un train de marchandises venant de
la direction opposée. Le choc a été eX'
trêmement violent.
H y a 21 blessés, dont deux ont dQ être
transportés à l'hôpital de Renaix
LE GAZ D'AMMONIAQUE ENVAHIT
TROIS RUES DE LONDRES
Cinq passante sont intoxiqués
(De notre correspondant particulier)
Londres, 19 Mars. — Dans une fa^
brique de la cité, des récipients conte
nant du gaz d'ammoniaque condensé
s'értant brisés, le gaz a envahi trois rues.
Cinq passants ont perdu connaissance
et ont dû être transportés à l'hôpital.
L'alerte aussitôt donnée, la police inter
dit l'accès des trois rues où les commer
çants fermèrent leurs magasins, capi
tonnant les portes et les fenêtres.
Los personnes affectées ont été em
portées par des pompiers portant des
masques, tandis que d'anciens combat
tants indiquaient qu'ils devaient se di
riger dans la direction contraire au
vent. .
Aucune des personnes atteintes n'est
dangereusement maslade.
Pour bien comprendre ma pensée, lors-
iue J'ai écrit la lettre du 21 Juin 1924, 11
aut lire la phrase qui précède colle que
M. Herriot a citée : « Evidemment, 11 ne
peut s'agir, dans l'option consentie à l'E
tat, de substituer ce dernier i. la compa
gnie française des pétroles, ou à tout au
tre organisme, en ce qui concerne, par
exemple, la vente aux particuliers. »
La convention de 1924 ne m'a pas en
thousiasmé. SI elle avait été négociée à
un autre moment, Je crois qu'elle eût été
différente, car, au fond du débat, il y a
une question de doctrine.' D'ailleurs» J in
terviendrai à la tribune.
M. Léon Blum, reprenant son exposé,
dit que le texte de la convention n'ac
corde la priorité à l'Etat que pour
150.000 ou 200.000 tonnes.
M. Herriot Intervient de nouveau. Il
répète que la compagnie a refusé d'ac
cepter la formule de M. Loucheur.
— Kous avons dû alors continuer à né
gocier cç l'Insertion des mots « adminis
tration n'ayant pas un caractère commer
cial » était le maximum de ce que nous
pouvions obtenir.
H y avait d'ailleurs des arrêts de Jus
tice, à ce moment, qui considéraient les
chemins de ter de l'Etat, par exemple,
comime n'ayant pas de caractère comme!-'
clal. J'ai donc fait tout ce que J'ai pu
alors pour défendre de mon mieux les
intérêts de l'Etat. (Applaudissements à
gauohe et à. l'extrême-gauche.)
M. Louis Rollln. — En 1930 les achats
de la Guerre, la Marine et l'Air, ainsi qu»
ceux.des Travaux nubiles pour les routes
se montent à 550.000 tonnes. .Nous voici
loin des 150.000, et je ne fais pas état des
chemins de fer qui peuvent entrer en li
gne de compte aux termes de la Juris
prudence Indiquée par M. Herriot.
M. Léon Blum critique, alors, du
point de vue juridique, la procédure pré'
vue en vas de litiges.
H 'termine en développant cette idée
que la non-ratification de la convention
n'entraînerait aucune complication, soit
avec l'Angleterre, soit avec l'Irak Petro
leum,
Quant-à la compagnie, d'un échange
de lettres entre M, Poincaré et M. Er
nest Mercier, il résulte qu'elle aurait
seulement droit au remboursement de
ses débours et aux intérêts intercalai
res.
L'orateur socialiste admet que la
Chambre ne veuille pas du monopole
d'Etat dont il est question.
Mais l'Etat pourra faire gérer son
bien par la compagnie avec un autre
contrat ou par une autre. Toutes les
combinaisons sont possibles, la seule
chose impossible c'est d'aliéner les biens
de l'Etat.
M. Léon Blum est vivement applaudi
à l'extrême gauche et à gauche.
La suite;du débat est renvoyée à
mardi matin.
M. Alexandre Duval demande à Inter
peller M. Pietri sur l'application du
projet voté le 28 février sur les béné-'
fioes agricoles et qui prolonge les délais
de déclarations. .
M. Pietri répond que le décret paraî
tra jeudi à l'Officiel.
M. Alexandre Duval se déclare satis
fait. Séance mardi.
LA CATASTROPHE
D'ÉTAMPES
fStriTE DE LA PREMIERE PAGE]
Une commission de trois techniciens,
MM. Decosquer de Kerviller, Rosenstok
et Seiligman s'est rendue hier sur les
lieux, mais bien queles techniciens aient
prolongé très tard leurs recherches, ils
se sont refusés jusqu'ici à toute déclara
tion, fut-ce à émettre une hypothèse.
Quatre parlementaires
se trouvaient dans le train
Dans le rapide 23 se trouvaient quatre
parlementaires, les sénateurs Catalogne,
blessé légèrement à la tête, et Calmel,
qui est indemne, les députés Pierre Co
lomb et Gabriel Lafaye. Celui-ci est du
reste, si l'on peut dire, un récidiviste de
l'accident. C'est, en effet, la troisième
catastrophe à laquelle il échappe par
bonheur, ^ ■
M, Pierre Colomb, député de Civray, a,
malgré ses blessures, poursuivi son voya
ge jusqu'à Poitiers où il fut transporté
à l'Hôtel-Dieu.
Le préfet, le maire de Poitiers se sont
rendus dans la matinée à son chevet
et il leur a fait un récit détaillé de l'ac
cident :
Dans son compartiment avaient pris
place, en gare d'Orsay un monsieur et
une dame. Celle-ci, cardiaque, ne tardait
pas à avoir une syncope et elle succom
bait rapidement malgré les soins d'un
médecin qui se trouvait dans le train.
M. Colomb, évacua alors le comparti
ment et il se trouva en compagnie d'un
contrôleur à l'extrémité arrière du wa
gon. L'employé avait ouvert la portière
pour jeter sur le quai de la gare d'Etam-
pes un .message faisant connaître qu'un
cadavre serait desoendu en gare d'Or
léans. C'est à. ce moment que se produi
sit le télescopage. •
-— Ce fut épouvantable, noua dit M.
Colomb, le déraillement du wagon-res
taurant qui noua suivait fit dérailler no
tre wagon, Le contrôleur fut projeté
comme une balle à travers la portière
pour aller s'écraser sur le quai. Au mê
me moment, une gigantesque gerbe de
•flammes partait du trolley. Je roulai sur
le plancher de la plateforme, ayant eu
l'heureuse inspiration de me protéger, la
tête avec les bras. Pendant que les pou
tres du toit et des côtés me tombaient
sur 'le corps, J'avais l'impression très
nette que, sous moi, le plancher s'ou
vrait et que J'allais tomber sur I® sol. Le
brusque arrêt du convoi me garda de
cette mésaventure supplémentaire.
Dégagé par des employés, M. Colomb
put, pendant environ une heure, col
laborer aux travaux de sauvetage des
autres blessés, mais il dut s'arrêter, ses
contusions de la poitrine et de la jambe
droite lui interdisant tout effort. M.
Colomb a été transporté rn automobile
cet après-midi à con domicile à Gouex
(.Vienne). ,
Dix blessés demeurent
hospitalisés...
Dix blessés restent - encore à l'hô
pital. Quatre d'entre eux sont dans un
état très grave. Ce sont : Mme Picot,
Mme Carrazé, qui a subi l'opération de
la laparotomie ; Mme. de Rider et une
quatrième personne que l'on croit être
Mme Cazenave, mais qu'à vrai dire, l'on
n'a pu exactement identifier. Cette der
nière est à toute extrémité.
Les autres blessés sont : M. Kurt-
Dolmer, Mme Joffey, M. Joseph Petit,
Mme Michaud, M. Walter Weitman et
M. Parent. M. Pioolet, qui avait été ad
mis à l'hôpital, en est sorti ce matin.
Dès les premières heures de la ma
tinée, Une chapelle ardente a été éta
blie au rez-de-chaussée de l'hôpital
Derrière une porte drapée de noir qui
donne sur la cour principale, les cer
cueils des victimes ont été rangés sur
des tréteaux. Autour d'eux brille, darus
l'ombre, la flamme vacillante des
cierges.
Trois blessés se sont arrêtés à
Poi,tiers.,, Ce sont : le. .colonel . .I^acasç
Plasteig; domicilié à Pau (Bàsses-f>yrë-
nées) et sa femme et M. R. Goubeau,
demeurant 110 boulevard de Clichy à
Paris. Mme Lacase-Plasteig est légère
ment blessée à la tête, à la main droite
et à la jambe droite, par des éclats de
vitre. M. Goubeau a des coupures et des
contusions sans gravité. Tous trois ont
pu continuer leur voyage dans la jeur
née.
D'admirables dévouements
Les sauveteurs ont fait preuve, au cours
des opérations de déblaiement d'un dé
vouement admirable auquei on est una>
nime à rendre hommage. On signale no>
tamment l'empressement avec lequel le
docteur de Medereille, qui se trouvait
dans le train, se porta au secours des
blessés.
On relève également le zèle des méde
cins d'Etampes, MM. Camus, maire de
la ville, Grenet, Muller, Lutaud et La>
oheny qui, au cours de la tragique nuit,
se sont mis aussitôt à la disposition de
l'hôpital pour opérer d'urgence ou soi'
gner les blessés les plus grièvement
atteints.
Les glissements de boue
du Châtelard
Ohambéry, 20 Mars. — On continue,
au Châtelard à travailler. Par mesure
de protection, des projecteurs ont été
installés pour éclairer de nuit le cône
de boue avec des veilleurs, afin de don
ner l'alarme en cas d'alerte.'Les équi
pes . travaillent au détournement des
eaux qui tombaient dans des crevasses
et risquaient d'augmenter le danger'de
glissement.
G-lissements de terrains dans l 'Isère
Grenoble, 20 Mars. — De nombreux
glissements de terrain sont provoques
dans l'Isère par les récentes pluies et la-
fonte des neiges.
A Côte-Saint-André, au quartier- des
OUagniers, un effondrement s'est pro
duit aux abords d'un puits qui fut entiè
rement démoli. Toutes les maisons avoi-
sinantes sont menacées.
Au Cheyllas, un glissement, s'effectue
au-dessus du village des Merciers qui est
menacé
20 millions de mètret cubes de terre
en mouvement au Trôhli
Berne, 20 Mars. — La masse de terre
en mouvement, au Trohli, est évaluée à
environ 20 millions de mètres cubes.
Une cinquantaine de pompiers cher
chent, en faisant un grand détour, à
sauver les réserves de foin, mais les
glissements continuent et l'inquiétude
s'accentue.
Une rame de wagons part à la dérive
et défonce un baraquement
Un tué et un bletsê
Saint-Etienne, 20 Mars. — Cette nuit,
une rame de quinze wagons, qui effee
tuait une manœuvre à la Ricamarle, est
partie à la dérive.
Au Chambon-Feugerolle, la rame a
été aiguillée sur une voie de garage où
elle s'est engagée à vive allure et a dé
foncé un butoir. Un baraquement qui
se trouvait à proximité à été défoncé.
Ce baraquement abritait onze familles
qui n'ont pas été blessées.
Le conducteur de la rame a été tué.
Le serre-frein, qui avait sauté sur le
quai en gare du Chambon-Feugerolle,
est blessé.
a». . ; -
L'immunité parlementaire
de M. Raoul Péret
Hier, a été distribué, aux membres de
la Haute Assemblée, le rapport de M
Jenouvrier, présenté au nom de la com
mission spéciale, chargée d'examiner la
demande en levée de l'immunité parle
mentaire, présentée contre M. Raoul
Péret.
Dans ce document, M. Jenouvrier rap'
pelle notamment que M. Raoul Péret,
dès le 24 janvier 1931, était un inculpé
pour la commission d'enquête et que cel
le-ci, de ce fait, voyait son rôle termi
né en ce qui le concerne.
Il appuie son affirmation sur le réper
toire pratique de législation, de doctrine
et de jurisprudence de Dalloz au mot
Instruction criminelle w 4G7.
La conclusion vient alors naturelle
ment : repousser la demande de levée
d'immunité.
UNE FEMME DIPLOMATE
EST NOMMEE A PARIS
Madrid, 20 Mars. — Mme Brigard de
Pizano, qui avait été nommée très ré
cemment secrétaire de la légation de
Colombie à Madrid, vient d'être nom
mée à. la légation de Paris. Mme de Pi
zano a été la première femme diplomate
accréditée à la cour de Madrid.
-«s»
UN NAVIRE ITALIEN EN D DANS LA MER ROUGE
Alexandrie (via Londres), 20 Mars. —
Un radiotélégramme annonce que
sloop italien Porto-Corsini se trouvait
en détresse à trente milles au sud de
l'Ile Chedouan, dans la mer Rouge. Les
navires britanniques City-of-Dunkirk et
Ortinashell se sont portés à son secours,
Les inondations en Yougoslavie
Betlgrade, 20 Mars. — On signale de
graves inondations dans les régions bas
ses du payai notamment dans le bassin
de la Savé, En beaucoup d'endroits, la
Save ressemble à un lac et atteint, près
d'Oracha, une largeur de 14 kilomètres
et, près d'Oruboca, 20 kilomètres. Les
quartiers bas de Brod (Bosnie), sont dé-
, à inondés et ont dû être évacués.
0
On a retrouvé les corps
des ouvriers ensevelis sous
l'immeuble effondré de Lyon
: Lyon, 20 Mars. — Nous avons relaté
hier l'effondrement d'un immeuble en
démolition. Comme l'accident semble
dû à un défaut d'étampage de l'entre
preneur de l'immeuble, M. Beaubrun,
procureur de la République, a invité le
jeune ohef de chantier, M. Genta, à: se
tenir à la disposition de la justice. Cet
après-midi, on a étampé les murs restés
debout de la maison écroulée rue Fran-
cois-Dauphin et on a abattu le som
met du mur. On redoute l'écroulement
de la maison voisine en démolition,
qu'on a consolidée.
Vers 16 heures on a retiré un premier
cadavre, celui du manœuvre Jean Gozdz,
25 ans, Polonais, 153, rue Pierre-Cor
neille. Le corps fut aussitôt transporté
dans la chapelle, ardente de l'église
Saint-François où le Préfet du Rhône
alla le saluer. Vers 17 heures 30, on a
retiré le cadavre du dernier ouvrier
manquant à l'appel c'est M. François
Gallone, 29 ans, 10, rue du Professeur
Weil. Les deux corps reposent mainte
nant dans la chapelle ardente de l'égli
se Saint-François.
LË PSEUDO=RÉDACTEUR
au ministère des Pensions
n'était qu'un escroc
Limoges, 20 Mars. — La gendarmerie
vient de procéder, à Saint-Junien, à
l'arrestation d'un escroc de haute en
vergure, Pierre Gaillard, 35 ans, origi
naire de Carcassonne/ recherché depuis
plusieurs mois par le parquet de Tou
louse.
Pierre Gaillard, fort bien de sa per
sonne et correctement vêtu, se présen
tait chez des propriétaires aisés, se fai
sant passer pour rédacteur au ministère
des Pensions et réussissait ainsi à se
faire remettre des sommes variant de
200 à 400 francs pour faire modifier ou
augmenter la pension dont ils étaient
titulaires. Il réussit ainsi à faire plu
sieurs dupes. Il crut cependant devoir
prolonger son séjour dans la région en
promettant à. une fille-mère une pension
pour son enfant.
Pierre Gaillard avait trouvé dans la
maison, en plus d'une personne assez
crédule, le gite et le couvert. Sa pré
sence ayant paru suspecte, les gen
darmes demandèrent ses papiers au
fonctionnaire qui dut avouer n'être qu'un
escroc ayant déjà été écroué. Au mo
ment de son arrestation, il n'avait pour
toute fortune qu'une somme de 16 francs
et 21.500 roubles.
Un chauffeur blesse
mortellemeirt à coups
de coutea u l'ami de sa femme
Un chauffeur, André Voisin, 30 ans,
demeurant 1, rue Denfert-Rochereau, au
Ferreux, a mortellement frappé de plu
sieurs coups de couteau l'ami de sa fem
me, M. Adolphe Didot, 30 ans, camelot,
demeurant 85, rue des Haies. Celui-ci
est décédé peu après son admission à
l'hôpital Saint-Antoine, La jalousie est
le mobile du crime.
Voisin s'est constitué prisonnier peu
après le meurtre. M. Voltz, commissai
re de police du quartier de Charonne,
l'a Interrogé.
Deux malfaiteurs attaquent
un chauffeur de taxi
Bordeaux, 20 Mars. — Cette nuit,
deux individus hélaient un chauffeur de
taxi, M, Maurice Meuret, demeurant à
Talence, et lui demandaient de les
conduire en banlieue. Comme la voi
ture arrivait Cours Saint-Louis, endroit
très désert, les deux voyageurs se levè
rent et frappèrent le chauffeur à la
tête. Sous la violence des coups, Mau
rice Meuret perdit le contrôle de la di
rection et l'auto alla se jeter sur une
baraque en planches située près de la
gare Saint-Louis.
Aux cris du chauffeur, des agents cy
clistes accururent et procédèrent aux
arrestations des agresseurs, Emile Le-
goff, 31 ans, et Jules Etcheverry,
20 ans. Le premier, Interdit de séjour,
réussit à se sauver pendant qu'on
l'amenait à la permanence. Pris de re
mords, il s'est constitué prisonnier un
peu plus tard. Les deux malfaiteurs ont
été écroués.
AU COMITÉ NATIONAL
D E LA C.G .T.
Le Comité national de la C.G.T. s'est
réuni hier à la Maison des Syndicats,
boulevard Auguste-Blanqui, sous la pré
sidence de M. Ringenibach (Habille
ment).
La séance du matin a été consacrée
à un nouveau débat sur le problème de
l'unité syndicale et sur l'initiative prise
à. ce. sujet par .un..« Comité des 22
constitué par des militants appartenant
à la C.G.T., à la C.G.T.U. et aux syn
dicats autonomes.
Cette tentative a été vivement criti
quée par la plupart des orateurs. MM.
Raoul Lenoir, secrétaire-adjoint de la
C.G.T. ; Vivier (Rhône), Savoie (alimen
tation), Vandepute (textile), Capoci
(employés) ont rappelé les résolutions
prises à diverses reprises par les con
grès confédéraux sur les conditions de
réalisation de l'unité ouvrière.
MM. Vardelle (Limoges) et Jannin
(Doubs), tout en désapprouvant l'initia
tive des « 22 », se prononcent cepen
dant pour un changement d'orientation
et pour une atténuation des décisions
réglant la réadmission des groupements
dissidents..
L'après-midi, M. Jouhaux tira la con
clusion du débat : « On ne nous fera
jamais admettre, dit-il, que pour réali
ser l'unité la C.G.T. doive s'effacer et
disparaître. Ce serait renier toute son
action et prononcer la propre condam
nation de ceux qui lui sont restés fi
dèles î .
Après quoi, le Comité confédéral ap
prouva à l'unanimité l'attitude prise par
les administrateurs de la C.G.T.
Les délégués engagèrent ensuite un dé
bat sur la question du chômage et sur
l'attitude à prendre en présence de ce
péril grave, qui pèse sur la classe ou
vrière, menacée à la fois par le chômage
total ou partiel et dans ses salaires.
Des mesures ont été réclamées pour
une organisation plus rationnelle des
secours de chômage et pour l'organisa
tion d'un programme de travaux « pro
ductifs » et les orateurs soulignèrent
que les premiers résultats obtenus dans
ce sens étaient dus, pour une part, à
l'effort de la C.G.T.
M. Jouhaux estima que les travail
leurs français étaient fondés à s'opposer
aux réductions de salaires dont ils sont
menacés.
MM. Vivier, Joly, Vardelle, secrétai
res d'unions départementales de syndi
cats, exposèrent la situation du marché
du travail dans les divers départements
industriels.
Enfin, M. Ction pénible faite aux musiciens par l'in
troduction de la musique mécanique
dans les salles de spectacle. Et une ré
solution fut votée dans laquelle la C.G.
T. déclare s'opposer à toute mesure de
dégrèvement concernant les théâtres et
casinos qui ne tiendraient pas compte
des intérêts légitimes des travailleurs du
spectacle.
Le Comité confédéral continuera ses
travaux aujourd'hui.
Des malfaiteurs attaquent
deux époux dans leur chambre
Toulouse, 20 Mars. — La, nuit der
nière, vers 1 heure du matin, les époux
Cliincholle, âgés de 67 et 61 ans, ont été
assaillis dans leur chambre par dieux in
dividus qui ont tenté de lea assommer à
l'aide d'une barre de fer. ■
Aux cris poussés par M. et Mme Chln-
chole, les agresseurs ont pris la fuite.
Ils sont recherchés par la police.
Les émeutiers de Cayenne
. —r—»— * ;
-La plaidoirie de M°'Zévaès
Nantes, 20 Mars. — Le réquisitoire, si
pondéré, de M. Bretonneaur procureur
de la République; a rendu le sourire aux
inculpés. Un sourire général illumine
leurs figures : Mathar, dont le ironi si
soucieux d'ordinaire, est barré de rides
profondes, n'a plus sa physionomie des
jours passés. La foule, s'est faite plus
dense encoï®. Des bancs, des chaises ont
été apportés, qui occupent tous les es
paces laissés libres les jours précédents.
. A une heure, vingt, la Cour fait son
entrée dans la salle d'audience. Un si
lence profond s'établit. Tout de suits
M' Zevaès prend la parole.
— Pour comprendre les événements,
ûira-t-il, il faut connaître la Guyane... i.
Et, à son tour, il entreprend une des
cription fort intéressante. de la vieille
colonie française qui a de fort bonnes
raisons d'envier ses voisines et rivales :
— Il semblerait, dit-U, qu'on ait voulu
amener les Guyanats à. regretter leur na
tionalité présente. Au lieu d'organiser no
tre colonie, nous l'avons fonctionnarisée
en disant aux habitants : nous vous ap
portons la Justice et la liberté.
M' Zévaès, on s'en rend compte aussi
tôt va situer le procès de Cayenne qui
amène devant le jury non des escarpes
professionnels, mais des hommes que les
injustices politiques appuyées sur la
fraude et la corruption ont révoltés.
— Et voilà, dit-il, expliqués les événe
ments de Cayenne, lorsque la population
Guyanalse apprit la mort de Galinot, le
régénérateur de la Colonie.
M* Zévaès entend bien que la révolu
tion d'août 1929 s'est accompagnée de
meurtres, de pillages, d'assassinats. Mais
11 en fut toujours ainsi. Et M* Zévaès
évoque notre propre histoire si fertile en
enseignements. Les promoteurs aes évé
nements tragiques de notre Révolution
comme des événements plus récents ont-
ils rendu compte à la justice, des exac
tions commises 1 Alons ; peut-on, dans
une foule de quinze cents manifestants,
prendre quelques boucs . émissaires qui
paieront pour tous, quand les vrais res
ponsables des émeutes n'ont pas été
amenés devant le jury ?
M e Zévaès aborde ensuite rapidement
la défense du peintre Albert Soyon, in
culpé du meurtre d'Hilarion Lanolx,
dont 11 demande l'acquittement ..
A M" Zévaès, dont la plaidoirie a duré
exactement une heure, succède M* Va-
lensi.
Il a reçu la mission d'évoquer pour
le jury, la grande figure de Galmot, li
bérateur de la Guyane. Il marque son
arrivée à la colonie, où sa pensée allait
concevoir de grandioses projets et son
audace à, les réaliser. M" Valensi veut.
au préalable, souligner qu'aucun des In
culpés n'a été mu par la haine, l'ambi
tion ou la convoitise, et le défenseur re
trace le travail de Galmot. Celui-ci fut
à. la Guyane le premier à entreprendre
une œuvre vraiment colonisatrice, qui
lui valut la Légion d'honneur.
Tous les accusés prêtent au panégyri
que de Galmot la plus vive attention.
Ensuite la cause de Moustapha a été
défendue par M" Sebag, celles d'Iqui et
d'Hibade par M» Monnerville, celles de
Rosemond et Mondar par M' Leroy, cel
le de .Thibéron par M* Bataille, celle de
Mathar par M* Fourny, et celle de Can-
cel par M" Delattre. Tour à tour les dé
fenseurs ont mis en garde le jury con
tre une erreur judiciaire possible en rai
son de la faiblesse de l'accusation et
des témoignages sur lesquels elle s'ap
puyait. La Guyane attend un verdict de
douceur.de la France et d'apaisement.
Samedi, plaidoiries de M-s Odet De*
nys et Torrès, et verdict.
ESCROC ET EXPULSE, ENVOYE
AU DEPOT
MM. Peymann et Malo, inspecteurs dè
la police mobile, du contrôle général des
recherches Judiciaires de la. Sûreté géné
rale, ont arrêté, hier, le sujet belge Chré
tien Saheffers, né le 7 juillet 1898, & Liège,
se disant représentant de commerce, ayant
demeuré, 21, rue des Daines, à Paris.
Cet individu, repris de Justice dange
reux, faisait l'objet d'un mandat d'arrêt
de M. le Juge d lnstructlon de Mantes
(S.-et-O.) pour émission de chèque sans
provision. S'occupant du commerce d'au
tomobiles, Scheffers aurait commis de
nombreuses escroqueries dans la région
de Mantes et de Fontoise. Il est de plus
expulsé de France. _
Cet étranger a été écroué au Dépôt.
L'ATTAQUE
ANGLAISE CONTRE LES ATRIDIS
Londres, 20 Mars. — On mande de Pes
chaver qu'au cours de l'engagement
d'hier avec les Afridis, les troupes bri
tanniques ont eu quatre tués et sept
blessés, dont le capitaine d'Arcy.
L'AERO-CLUB A REÇU HIER
B0SS0UTR0T ET R0SSI
L'Aéro-Club de France a reçu, hier,
dans son hôtel de la rue Françols-I", que,
d'ailleurs, U va bientôt quitter pour la
rue Galilée, les recordinen Bossoutrot et
Rossl à l'occasion de leur récent record du
monde, le 27' pour Bossoutrot, distance
et durée en circuit fermé.
Toutes les sommités de l'aviation
avalent tenu à venir apporter aux glorieux
pilotes leurs félicitations, depuis Blériot et
Pauihan Jusqu'à Arrachart et Reginensi.
Aux côtés de M. Riche, sous-secrétaire de
l'Air, s'étaient groupés les généraux Bar
rés, Hergault, Foli-Marchettl et de Ver»
gettes, M. Lacoste, Mlle Maryse Bastié,
etc. Et la toute charmante Mme Bossou
trot, au théâtre l'exquise Loulou Hegobu-
ru, apportait dans œtte fête des ailes le
sourire un*»peu ému de Paris.
Après un discours de M. Lioré, vice-
président de l'Aéro-Club, M. Rlché a re
mis à Bossoutrot la grande plaquette spé
ciale de l'Aéro-Club, comportant rappel
de nombreuses médailles d'or, et une pla
quette de vermeil à Rossi.
.i
PREVISIONS METEOROLOGIQUES
L' O. N. M. prévoit pour aujourd'hui :
Région Nord-Est : très nuageux, averses
ou orages : autres régions : nuageux ou
très nuageux, avec quelques averses et
orages êpars.
Trois mille électriciens
londoniens
se sont mis en grève
{De notre correspondant particulier).
Londres, 19 Mars. — 3.000 ouvriers
électriciens londoniens ont cessé le tra
vail ce soir, à la suite d'un conflit sur
la question des salaires. Ce conflit me
nace de s'étendre à plusieurs syndicats
d'électriciens qui envisagent l'éventualité
de prendre part à la grève.
S'ils mettalnt lur mnac à xécution
Londres pourrait rester sans lumière et
sans métro. La situation est assez grave
et préoccupe les autorités qui cherchent
à aplanir le différend.
CE QU E DIT LA PRESSE
MAUVAISES ROUTES
Du Carrefour :
Nombreux sont les automobilistes,. en
province surtout, qui se plaignent du
mauvais état des chemins vicinaux qu'ils
sont parfois forcés de prendre. Comment
les chemins vicinaux ne seraient-ils pas
en piteux état ?
Plusieurs centaines de communes fran
çaises ont un budget qui ne dépasse pas
vingt mille francs à la charge de ces
mêmes communes, il y a parfois 15 à 20
kilomètres de chemins à entretenir.
Or, pour un empierrement convenable,
il faut compter 25.000 à 90.000 francs par
kilomètre.
• Concluez !
ENTRE LA LOI SUEDOISE
ET LA LOI ROUMAINE
Le tribunal français décide...
Une Suédoise, Mlle X..., a un fils dont
elle est tutrioe légale et dont elle attri
bue la paternité à un Roumain, M. J.
Elle a demandé à la première chambre
du tribunal civil, présidée par M. Dele
gorgue, de déclarer M. J..., père naturel
de l'enfant, et de le condamner à 50.000
francs de dommages-intérêts pour rup
ture de promesse de mariage.
• Or, une difficulté juridique se posait.
Mlle X... avait entrepris sa poursuite en
vertu de la loi suédoise, qui autorise la
recherche de la paternité. La loi rou
maine l'interdit. Quelle législation de
vait appliquer le tribunal ?
Après plaidoiries de M" Krainik et
Marcel Fournler, les juges ont décidé
que « si, en principe, la recherche de la
paternité doit être régie par la loi na
tionale de l'enfant, l'exercice de cette
action reste soumis au statut personnel
du père prétendu qui, étranger résidant
en France, peut en revendiquer le béné-
fioe ».
Mlle X... a été toutefois autorisée à
faire la preuve de la rupture de promes
ses de mariage dont elle se plaint.
IL Y A 151 ANS
Le Journal de Rouen, puisant chàv
que jour dans ses numéros vieux de
151 ans, un fait marquant, reproduisait!
il y a quelques ""semaines ces 1 lignea
extraites de sa feuille hebdomadaire du
vendredi 3 novembre 1780 :
La première annonce des remèdes dè
l'Abbé Soury.
« Nicolas Delarue, curé de Celloville,
près Rouen, y est mort le 23 septemi
bre dernier.
« L'homme Qui remplit bien les devoirs
de son état est toujours regretté, mais
celui qui passe une grande partie de sa
vie à soulager l'humanité , excite des
regrets bien plus vifs. C'est ce qu'a fait
M. le curé de Celloville. Médecin habile
il pansoit de, ses mains rt fournissoit
gratis aux pauvres les drogues néces
saires ; il donnait à tous, de sages avis i
aussi, sa mémoire sera longtemps chèra
à la province.
« Il a laissé dépositaire de ses lumiè4
res, M. Soury, prêtre chapelain à Alizajfc
près Pont-de-l'Arche. j >
Et c'est ainsi que l'abbê Soury, cha
pelain d'Alizay, ayant reçu son précieux
dépôt, donna son nom à la fameuse
Jouvence, aujourd'hui universellement;
connue.
Voilà qui, mieux gue toutes les affir
mations, situe l'origine d'une découverts
à laquelle l'humanité, selon le voeu di)
bon curé de Celloville, doit tant de;
bienfaits. *
Contre les
mauvaises odeurs
Des milliers de personnes dégagent uni
odeur forte, sinon mauvaise, en dépit di
toutes les ablutions, de tous les soins d'
propreté journaliers. Le Thymol-Doré, pa
ses qualités hygiéniques et antiseptique/
supprime radicalement l'acidité et 1
mauvaise odeur de la transpiration. J
suffit de faire des applications quotidien
nés sur les parties du corps à assainit
soit avec du coton hydrophile, soit a'
moyen d'une éponge imbibée d'une solu
tion de Thymol-Doré. Exigez le Thymol
Doré dont la réputation universelle a ét
tre, 17 fr., Impôt; compris. Chez tous ïi
pharmaciens, parfumeurs, droguistes, hei
boristes, grands magasins de nouveauté
Gros : O. C. P.-, 71, r. du Temple, Paris (3«
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DERNIERE HEURE COMMERCIAL!
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Cotons (en cents par livre) : Dispon'
ble 10 90, mars 10 78, avril 10 80, m(
10 90 à 10 91, Juin 11 02, Juiil. 11 141
11 16, août 11 25, sept. 11 37, oct. 11 4
à 11 48. nov. 11 58, déc. 11 69, ianv. (198S
11 76 à 11 77, fév. incoté. — Ont fiée?
sur des liquidations locales, des venti
de maisons de commission, des câbles ■
Liverpool, l'absence de demandes, pt
ont repris en partie sur des couvertur»
Plus tard a lieu un nouveau recul ca
sé par des ventes de New-Orléans, ?
chiffres des Gulners étant ajppareirune
escomptés. Clôture facile. — Blés ro
d'IUver n" 2 dlsp. (en cents le bueh«
00 1/2. — Blés durs d'hiver a" 2 di
(en oents le busliel), incotjé. — Maïs !
garré n u 2 d'hiver diiap. (en oents le bt
hel), 77 3/8, — Farine de printemps <
doll. et cents le baril). 4 15 a 4 40.i
Sucres (en oents par livre) : Centrift
Cuba 96° droits payés prom/pte livrais»
3 32. A terme : Mars 1 23, mai 1 26, Jt
1 34, sept. 1 41, oct. 1 45, oéc. 1 50, Ja:
(1032) 1 52, mars i 58. — Cafés (en ce]
rr livre) : Diap. 5 3/4, mars 5.00, E
05, jull. 5 12, sept. 5 16, oct. 5 18, i
5 24, Janv. (1832) 5 32. — Ventes apprç
matives : 17.000 sacs. — Huile de ca.
(en oents par livre), diap. 7 75, — Péta
raffiné (en doll. et oents les 100 galloi
15 65. — Saindoux (en cents par ïivs
9 80. — Suit extra (en oents par liv:
4 1/8. — Térébenthine (en oents le ;
Ion], 66. — Cuivre F. A. S., disp. 10 18
Etaln, dlsp. 27 30.
MABCHE I)E WINNIPEG (Clôt.), 00 &
Blés : Mai 58 7/8, Juil. 60 3/8.
32 1/2. — Avoines : Mal 29. Juil. 29
oct. 31 3/4: — Seigles : Mal 33 1/4, :
34 3/4, oct. 37 1/8. — Orges : Mal 27
j ull. 29 1/4, oct. 31 1/2,
— Nous apprenons la mort de M. I
gall, fondateur et rédacteur en chef
■ îri. Revue économique et financière, -
SERVICES SPECIAUX TELEGRAPHIQUES, T&EPHO NIQUES El TAF. du « Art Jouaa! »
Le Reichstag adopte les crédits
. pour la construction
des deux croiseurs-cuirasses
Les socialistes se sont abstenus
. Berlin, 20 Mars. — Le Reichstag a
i poursuivi aujourd'hui la discussion du
budget de la Reichswehr.
Le député socialiste Wels a rappelé
que le groupe socialiste s'est prononcé
contre la construction du croiseur cui
rassé « A » et qu'il ne peut pas non plus
approuver aujourd'hui, le crédit demandé
pour la construction du croiseur cui
rassé B ; mais, pour éviter une crise à
l'heure actuelle, les socialistes s'abstien
dront au scrutin pour les constructions
navales. . i '
Un vote de méfiance communiste con
tre le général Grcener, ministre de la
Reichswehr, a été repoussé par 295 voix
contre 62. Une motion communiste de
mandant la suppression complète du
•plan de constructions pour le remplace
ment des unités de la marine allemande
jusqu'en 1935, est repoussée par 290
roix contre 62.
Plusieurs centaines de motions com
munistes demandant des réductions ai}
budget de la Reichswehr ont été re-
poussées contre les voix des communistes.
' La quatrième tranche pour la cons-
itruction du croiseur cuirassé A est
accotée par 181 voix contre 71 et 108
abstentions de: socialistes.
Neuf députés socialistes se sont pro
noncés oontre le crédit. (Ils furent en
suite désavoués par le comité parlemen
taire du parti.)
Par 183 voix contre 72 et 107 absten
tions des socialistes, la première tran
che pour la construction du croiseur
cuirassé B est également udoptée.
foutes les autres constructions nava
les sont également acceptées contre les
vojx des communistes et l'abstention des
socialistes;
te budget complet de la Reichswehr
est ainsi adopté par le. Reichstag.
Le futur accord économique
germano-autriçhien
Relativement à certaines informations
de presse qui annoncent que l'accord
économique germano-autrichien est à la
veille d'être conclu; on déclare de sour
ce bien informées que les milieux autori
sés ne se sont pas encore prononcés à
ce sujet. Toutefois, il est probable que
l'opinion publique sera informée officiel
lement. Dans ses grandes lignes, l'ac
cord porterait sur l'unification des sys
tèmes des deux pays sur le modèle du
système allemand. Il y aurait à remar
quer que cette unification serait avant
'tout de nature technique et correspon
drait dans ces grandes lignes au projet
élaboré par M. Briand pour toute l'Eu
rope.
M. Colijn commente l 'échec
de la Conférence économique
de Genève
Genève, 20 Mars. — M. Colijn, prési
dent de la Conférence économique, vient
de faire, au sujet de la situation rela
tive à la convention commerciale, qui.
vient de subir un échec, quelques décla
rations- à l'intention de la pressé.
M. Colijn estime imposlble de donner
une réponse décisive sur le points de sa
voir si la convention existe encore ou
non.
Personnellement, il est d'avis qu'une
convention conclue pour une période dé
terminée, cesse d'exister si elle n'est pas
■ jnise en vigueur avant l'expiration du
terme prévu. .
En. supposant qu'une conférence se
réunisse dans le courant de l'été pro
chain, pour délibérer à nouveau, les ra
tifications nécessaires étant parvenues
entre temps, il ne serait pas possible de
mettre la convention immédiatement en
vigueur, car certains Etats estimeraient
sans doute devoir ratifier la conven
tion à nouveau.
Le rôle de la France
En réponse aux griefs formulés contre
la France par un journal de Genève, une
personnalité française autorisée à fait des
déclarations d'où il ressort que quand la
France, l'an dernier, à Genève, s'est op
posée à la trêve douanière proprement
dite, elle ne faisait que constater un fait
déjà reconnu par tous les délégués à
l'assemblée. Du moins, a-t-elle eu le mé
rite de substituer à, ce projet une pro
position précise, concrète, équilibrée qui,
finalement, a rallié tous les suffrages,
et qui s'est traduite dans cette conven
tion commerciale sur le sort de laquelle
on s'est prononcé avant-hier.
En tout état de cause, ainsi que n'a pas
manqué de le faire observer le délégué
de la France, notre pays s'est conformé
plus scrupuleusement que certains autres
à l'esprit de la convention et à la lettre
de son çrticle XI, puisque, depuis le 24
mars il s'est abstenu de dénoncer
les coL- v-ntions commerciales en vigueur
et que. réserve faite des « produits à
cadena -, il n'a procédé à aucune rna-
joratio. tarifaire sans faire jouer le
préavis de vingt jours.
. , —.. ♦ — —.
On recherche les corps de Maddalena
el de ses compagnons
Marina di Pisa, 20 Mars. —r Les re
cherches effectuées pour retrouver les
corps des aviateurs Maddalena, Cecconi
et Damonte se poursuivent activement.
Vers midi, des scaphandriers ont dé
couvert à une centaine de mètres de la
plage le moteur de, l'avion qui gisait à
deux mètres de profondeur.
Umjemme qui se trouvait au moment
de l'aCbident dans un bois de sapins
voisins du lieu de la chute, dit avoir en
tendu un sifflement très aigu et une for
te explosion.
Les condoléances
de M. J.-L. Dumesnil
Dès qu'il eut appris l'accident mortel
survenu aux aviateurs italiens Madda
lena et Ceccioni, M. J.-L. Dumesnil,
ministre de l'Air, a adressé au général
Balbo, ministre de l'Air italien, le télé
gramme suivant :
Veuillez accepter l'hommage de notre
émotion dotiloureuse. L'Italie vient de
;perdre deux fils illustres. L'aviation
française pleure avec vous vos héros.
Le procès des républicains
et des socialistes espagnols
a commencé hier
Le Palais de Justice de Madrid
est gardé militairement
Madrid, 20 Mars. — Aujourd'hui a
commencé, à 16 heures, devant le tri
bunal suprême de la guerre et de la
marine, le procès des signataires du ma
nifeste révolutionnaire de décembre der
nier.
Comme on le sait, les inculpés sont
MM. Alcala Zamora, ancien ministre et
l'un des plus grands avocats de Madrid ;
Miguel Maura, avocat, frère du duc de
Maura, actuellement ministre du Tra
vail ; de Los Bios, professeur à la Fa
culté de droit de Madrid ; Albornoz,
avocat ; Largo Caballero, conseiller
d'Etat, et Cassarès, professeur à l'Uni
versité de Santiago,
Les autres signataires du manifeste,
MM. Leroux, Indalecio Prleto, Martlnez
Domingo, Nicolas d'Olwer et Martinez
Barrios sont en fuite.
Les mesures d'ordre
Les portes dé la prison Modèle s'ou
vrent à 14 heures, pour laisser passer
quatre automobiles dans lesquelles ont
pris place les six inculpés accompagnés
de leurs défenseurs. Us ont donné leur
parole d'honneur de ne faire aucune ten
tative d'évasion ni de manifester. But
tout le parcours de la prison au palais
de justice, des fonces de la garde civile
et de la sûreté à pied et à cheval font
des patrouilles. Les places sont occupées
par des sections de cavalerie. Les voitu
res sont escortées par des gardiens de
la paix à motocyclette. Une voiture où
se trouvent vingt gardes civils ferme la
marche. Les inculpés rentrent au Palais
de Justice à 14 h. 30. j
Dèa 13 heures, la place de Paris, où
se trouve le Palais de Justice, est gardée
militairement. Nul ne peut pén
p^sc-cr. Tout autour du Palais, la garde
civile fait c'irs
Tout le inonde se lève lorsque
les inculpés sont introduits
< dans la salle
A 15 heures, la salle des audiences est
pleine à, craquer. A ce moment, le tri
bunal entre dans la salle et prend-place.
Beaucoup d'avocats qui assistent à,
l'audience en robe, se sont mêlés au pu
blic.
Le président, le général Burguette
donne l'ordre de faire entrer les incul
pés. Ceux-ci sont introduits, bien que
la loi leur laisse le droit de ne pas com«
paraître à l'audience. Tout le monde se
lève. C'eist un moment de grande émo
tion.
L'audience
Le greffier se lève alors et donne lec
ture du manifeste qui est le sujet du
procès. Comme on le sait, les signataires
de ce document ont. reconnu qu'ils en
étaient bien les auteurs et qu'ils se pro
posaient, grâce à lui, d'amener la Ré
publique en Espagne.
lia lecture des dépositions continue
par celle des déclarations des nombreux
témoins qui ont avoué être d'accord avec
les signataires du manifeste. Ils ont dé
claré, d'autre part, n'avoir eu aucun
rapport avec les éléments communistes
et syndicalistes.
On donne ensuite lecture deS conclu
sions provisoires des défenseurs qui de
mandent unanimement l'acquittement,
parce qu'ils considèrent qu'il .n'y,a pas
eu .délit. •* ••*
A 16 h. 45, l'audience est suspendue
pour quelques minutes. Les inculpés qui
ne sont accompagnés d'aucun policier
sortent alors dans le vestibule, où ils se
mêlent au public. M. Alcala Zamora dé
clare : -
— J'étais certain que le procès aurait
lieu aujourd'hui, parce que c'est le jour
de ma fête.
A 17 heures, l'audience esit reprise. La
comparution des témoins continue. Leurs
dépositions une fois terminées, le gref
fier donne lecture du réquisitoire de
l'avocat général
, Les peines demandées
Après avoir développé ses conclusions,
cslui-ci demande la peine de 15 ans de
prison avec perte des droits civiques,
pour M. Alcala Zamora.
Pour les cinq autres accusés, l'avocat
général demande 8 ans d'emprisonne
ment et la perte des droits civiques.
L'avocat général accepte que la pé
riode de prison préventive soit comprise
dans la durée totale. Il ne réclame pas
de responsabilité civile.
Après la lecture du réquisitoire, l'au
dience est levée à 18 h. 30. Le conseil de
guerre siégera demain 5 partir de 10
heures du matin.
POUR LA LIBERATION DES AVIATEURS
MQ ENCH ET BURT 1N
M. Briand, dès qu'il a été mis au cou
Tant de l'arrestation à Séoul des a via.
teurs Moench et Burtin, qui avaient
survolé par erreur la zone interdite de
Moppo, a prié M. Martel, ambassadeur
à Tokio, de faire, auprès du gouverne
ment japonais, les démarches les plus
pressantes pour la libération des avia
teurs.
GOULETTE A FORT-LAMY
Le ministère des Colonies nous commu
nique la note suivante ;
« Un télégramme qui vient de parve
nir de Braczavile annonce que l'avion de
l'aviateur Goulett-e, arrivé à Fort-Lamy
le 18 mars à 7 h. 30, a quitté cette lo
calité dans le courant de la journée et
y est revenu dans la soirée. L'aviateur
Goulette quittera Fort-Lamy le 20 mars.
LA CONVENTION
DES PÉTROLES
devant la Chambre
La Chambre a discuté, hier après-mi
di, sous la présidence de M. de Castel-
lané, le projet sur lels pétroles.
Le rapporteur de la commission des
Mines, M. Neyret, député de la Loire, ex
pose les modifications apportées aux
deux conventions de 1924. et de 1929 par
l'avenant du 4 mars 1931.
La commission demande la ratifica
tion de la convention de 1924 en raison
de dommages-intérits que pourrait ré
clamer la compagnie qui à déjà dépensé
150 millions. Et pendant la durée du
procès, les intérêts français risqueraient
d'être sacrifiés aux intérêts britanni
ques, (Applaudissements)
M. Neyret rappelle ensuite le contenu
de la convention de 1929. On en avait
surtout critiqué l'article 12 qui obligeait
les raffineurs à reprendre à la filiale de
la compagnie française des quantités de
pétrole raffiné, égales à 25 % de leurs
besoins.
Or, cette obligation de reprise a com
plètement disparu dans le nouvel ave
nant. Cest indiscutablement un avantage
pour les raffineries, mais la compagnie
française et sa filiale achèteront les pé
troles là où elles voudront.
La commission des mines demande la
ratification de la convention de 1929, en
raison des avantages qu'elle comporte
pour l'Etat : intérêts cumulatifs, droit
de veto pour les représentants de l'Etat
dans le conseil de la compagnie fran
çaise.
Le rapporteur termine en Insistant
sur la nécessité de voter rapidement le
projet, car les raffineries attendent ce
vote pour commencer des travaux qui
donneront du travail aux chômeurs.
(Applaudissements).
M. Doriot, député communiste. de la
Seine, fait le procès des grands trusts
M. Léon Blum expose ensuite la thèse
socialiste. On sait que les socialistes
s'opposent au passage de la discussion
des articles. '
On verra plus loin que M. Léon Blum
rîcr. 4 : l'r-pasé a été écouté avec beaucoup
d'attention par la Chambre a été plu
sieurs fois interrompu par MM: Herriot
et Louche ur qui exposera mardi son
point de vu a.
M. Léon Blum considère que le Par
lement commettrait une faute lourde en
abandonnas r, à une société privée les
droits de l'Etat sur un gisement de pé
trole que le: Américains! ont estimé un
milliard de dollars.
Les avantages réservés à l'Etat par les
conventions à participation dans le ca
pital et dans les superbénéfices et droit
de contrôle lui paraissent, en effet, illu
soires.
Quant à l'indépendance à l'égard des
trusts que nous devions trouver dans la
Compagnie française que devient-elle
dès lors que disparaît l'obligation faite
aux trusts distributeurs de prendre à
celle-ci 25 0/0 de leurs ventes 1
On ne peut pas davantage invoquer
l'intérêt de la Défense nationale ou l'au
torité de M. Podncaré, lequel n'avait vu
dans la Compagnie française qu'un ins
trument dans les mains de -l'Etat.
Le rabais de 8 francs par tonne que
consent la Compagnie à l'Etat pour les
80 pour cent de sa priorité sur le prix
consenti à l'acheteur le plus favorisé
n'est qu'un courtage normal. M. Poin-
caré avait entendu que les 80 pour cent
seraient fournis à l'Etat au prix de re
vient. • .
L'orateur en vient aux lettres inter
prétatives de juin 1924. La Compagnie
française des Pétroles demandait que la
réserve de 80 0/0 fut limitée aux besoins
de la Guerre et de la Marine. M. Herriot,'
loyalement,, demanda à M. Loucheur
quelle avait été l'intention commune des
parties.
MM. Herriot et Loucheur
M. Herriot, interrompant, expose que
M. Loucheur, consulté, répondit que la
commune intention des parties n'avait
visé que les besoins de la Guerrè et
de la Marine. Mais il suggéra de de
mander à la compagnie d'accepter l'ex
tension de la priorité aux besoins des
services publics.
M. Herriot ajouté qu'il a essayé d'ob
tenir cette extension mais que la com
pagnie a refusé.
M. Loucheur. — Lorsque Je suis arri
vé au ministère dut Commerce, le 29
mars 1924, personne ne songeait à réser
ver à l'Etat une part des pétroles de Mos-
sorul. A ce moment 11 n'en venait pas.
J'ai été un peu surpris qu'on ait ac
cepté, par l'acte diplomatique du 24 jan
vier 1924. lia cession des actions sans con
tre-partie. J'ai interrompu les négocia
tions.
M. Herriot s'est conduit avec une loyau
té parfaite et Je ne reproche pas à MM.
Clémente! et Raynaldy de n'avoir pas ob
tenu de la compagnie l'interprétation que
J'avais indiquée.
Le roi d'Espagne est arrivé hier à Paris
Le roi Alphonse XIII, qui avait quitté
Londres hier matin à 11 heures, est ar
rivé à Paris à 17 h. 35.
H s'est aussitôt fait conduire à son
hôtel de la me de Rivoli.
Le roi d'Espagne quittera vraisembla
blement Paris demain dans la matinée.
Il assistera aujourd'hui à un déjeuner
offert en son honneur à l'Elysée.
Il signera ici le décret rétablissant
les garanties constitutionnelles
Madrid, 20 Mars. — Le décret réta
blissant. toutes les garanties constitution-
nelles a été envoyé au roi à Paris. On
espère que le décret sera renvoyé par
avion postal et qu'il arrivera suffisam
ment à temps pour paraître dimanche
dans la Gaceta de Madrid. Ce décret ne
comporte pas de préambule et il se corn
pose d'un seul article.
Un grave accident de chemin
de fer en Belgique
fait vingt et un blessés
Bruxelles, 20 Mars. — Une collision
s'est produite en gare de Renalx, entre
un train de voyageurs venant de Blaton,
et un train de marchandises venant de
la direction opposée. Le choc a été eX'
trêmement violent.
H y a 21 blessés, dont deux ont dQ être
transportés à l'hôpital de Renaix
LE GAZ D'AMMONIAQUE ENVAHIT
TROIS RUES DE LONDRES
Cinq passante sont intoxiqués
(De notre correspondant particulier)
Londres, 19 Mars. — Dans une fa^
brique de la cité, des récipients conte
nant du gaz d'ammoniaque condensé
s'értant brisés, le gaz a envahi trois rues.
Cinq passants ont perdu connaissance
et ont dû être transportés à l'hôpital.
L'alerte aussitôt donnée, la police inter
dit l'accès des trois rues où les commer
çants fermèrent leurs magasins, capi
tonnant les portes et les fenêtres.
Los personnes affectées ont été em
portées par des pompiers portant des
masques, tandis que d'anciens combat
tants indiquaient qu'ils devaient se di
riger dans la direction contraire au
vent. .
Aucune des personnes atteintes n'est
dangereusement maslade.
Pour bien comprendre ma pensée, lors-
iue J'ai écrit la lettre du 21 Juin 1924, 11
aut lire la phrase qui précède colle que
M. Herriot a citée : « Evidemment, 11 ne
peut s'agir, dans l'option consentie à l'E
tat, de substituer ce dernier i. la compa
gnie française des pétroles, ou à tout au
tre organisme, en ce qui concerne, par
exemple, la vente aux particuliers. »
La convention de 1924 ne m'a pas en
thousiasmé. SI elle avait été négociée à
un autre moment, Je crois qu'elle eût été
différente, car, au fond du débat, il y a
une question de doctrine.' D'ailleurs» J in
terviendrai à la tribune.
M. Léon Blum, reprenant son exposé,
dit que le texte de la convention n'ac
corde la priorité à l'Etat que pour
150.000 ou 200.000 tonnes.
M. Herriot Intervient de nouveau. Il
répète que la compagnie a refusé d'ac
cepter la formule de M. Loucheur.
— Kous avons dû alors continuer à né
gocier cç l'Insertion des mots « adminis
tration n'ayant pas un caractère commer
cial » était le maximum de ce que nous
pouvions obtenir.
H y avait d'ailleurs des arrêts de Jus
tice, à ce moment, qui considéraient les
chemins de ter de l'Etat, par exemple,
comime n'ayant pas de caractère comme!-'
clal. J'ai donc fait tout ce que J'ai pu
alors pour défendre de mon mieux les
intérêts de l'Etat. (Applaudissements à
gauohe et à. l'extrême-gauche.)
M. Louis Rollln. — En 1930 les achats
de la Guerre, la Marine et l'Air, ainsi qu»
ceux.des Travaux nubiles pour les routes
se montent à 550.000 tonnes. .Nous voici
loin des 150.000, et je ne fais pas état des
chemins de fer qui peuvent entrer en li
gne de compte aux termes de la Juris
prudence Indiquée par M. Herriot.
M. Léon Blum critique, alors, du
point de vue juridique, la procédure pré'
vue en vas de litiges.
H 'termine en développant cette idée
que la non-ratification de la convention
n'entraînerait aucune complication, soit
avec l'Angleterre, soit avec l'Irak Petro
leum,
Quant-à la compagnie, d'un échange
de lettres entre M, Poincaré et M. Er
nest Mercier, il résulte qu'elle aurait
seulement droit au remboursement de
ses débours et aux intérêts intercalai
res.
L'orateur socialiste admet que la
Chambre ne veuille pas du monopole
d'Etat dont il est question.
Mais l'Etat pourra faire gérer son
bien par la compagnie avec un autre
contrat ou par une autre. Toutes les
combinaisons sont possibles, la seule
chose impossible c'est d'aliéner les biens
de l'Etat.
M. Léon Blum est vivement applaudi
à l'extrême gauche et à gauche.
La suite;du débat est renvoyée à
mardi matin.
M. Alexandre Duval demande à Inter
peller M. Pietri sur l'application du
projet voté le 28 février sur les béné-'
fioes agricoles et qui prolonge les délais
de déclarations. .
M. Pietri répond que le décret paraî
tra jeudi à l'Officiel.
M. Alexandre Duval se déclare satis
fait. Séance mardi.
LA CATASTROPHE
D'ÉTAMPES
fStriTE DE LA PREMIERE PAGE]
Une commission de trois techniciens,
MM. Decosquer de Kerviller, Rosenstok
et Seiligman s'est rendue hier sur les
lieux, mais bien queles techniciens aient
prolongé très tard leurs recherches, ils
se sont refusés jusqu'ici à toute déclara
tion, fut-ce à émettre une hypothèse.
Quatre parlementaires
se trouvaient dans le train
Dans le rapide 23 se trouvaient quatre
parlementaires, les sénateurs Catalogne,
blessé légèrement à la tête, et Calmel,
qui est indemne, les députés Pierre Co
lomb et Gabriel Lafaye. Celui-ci est du
reste, si l'on peut dire, un récidiviste de
l'accident. C'est, en effet, la troisième
catastrophe à laquelle il échappe par
bonheur, ^ ■
M, Pierre Colomb, député de Civray, a,
malgré ses blessures, poursuivi son voya
ge jusqu'à Poitiers où il fut transporté
à l'Hôtel-Dieu.
Le préfet, le maire de Poitiers se sont
rendus dans la matinée à son chevet
et il leur a fait un récit détaillé de l'ac
cident :
Dans son compartiment avaient pris
place, en gare d'Orsay un monsieur et
une dame. Celle-ci, cardiaque, ne tardait
pas à avoir une syncope et elle succom
bait rapidement malgré les soins d'un
médecin qui se trouvait dans le train.
M. Colomb, évacua alors le comparti
ment et il se trouva en compagnie d'un
contrôleur à l'extrémité arrière du wa
gon. L'employé avait ouvert la portière
pour jeter sur le quai de la gare d'Etam-
pes un .message faisant connaître qu'un
cadavre serait desoendu en gare d'Or
léans. C'est à. ce moment que se produi
sit le télescopage. •
-— Ce fut épouvantable, noua dit M.
Colomb, le déraillement du wagon-res
taurant qui noua suivait fit dérailler no
tre wagon, Le contrôleur fut projeté
comme une balle à travers la portière
pour aller s'écraser sur le quai. Au mê
me moment, une gigantesque gerbe de
•flammes partait du trolley. Je roulai sur
le plancher de la plateforme, ayant eu
l'heureuse inspiration de me protéger, la
tête avec les bras. Pendant que les pou
tres du toit et des côtés me tombaient
sur 'le corps, J'avais l'impression très
nette que, sous moi, le plancher s'ou
vrait et que J'allais tomber sur I® sol. Le
brusque arrêt du convoi me garda de
cette mésaventure supplémentaire.
Dégagé par des employés, M. Colomb
put, pendant environ une heure, col
laborer aux travaux de sauvetage des
autres blessés, mais il dut s'arrêter, ses
contusions de la poitrine et de la jambe
droite lui interdisant tout effort. M.
Colomb a été transporté rn automobile
cet après-midi à con domicile à Gouex
(.Vienne). ,
Dix blessés demeurent
hospitalisés...
Dix blessés restent - encore à l'hô
pital. Quatre d'entre eux sont dans un
état très grave. Ce sont : Mme Picot,
Mme Carrazé, qui a subi l'opération de
la laparotomie ; Mme. de Rider et une
quatrième personne que l'on croit être
Mme Cazenave, mais qu'à vrai dire, l'on
n'a pu exactement identifier. Cette der
nière est à toute extrémité.
Les autres blessés sont : M. Kurt-
Dolmer, Mme Joffey, M. Joseph Petit,
Mme Michaud, M. Walter Weitman et
M. Parent. M. Pioolet, qui avait été ad
mis à l'hôpital, en est sorti ce matin.
Dès les premières heures de la ma
tinée, Une chapelle ardente a été éta
blie au rez-de-chaussée de l'hôpital
Derrière une porte drapée de noir qui
donne sur la cour principale, les cer
cueils des victimes ont été rangés sur
des tréteaux. Autour d'eux brille, darus
l'ombre, la flamme vacillante des
cierges.
Trois blessés se sont arrêtés à
Poi,tiers.,, Ce sont : le. .colonel . .I^acasç
Plasteig; domicilié à Pau (Bàsses-f>yrë-
nées) et sa femme et M. R. Goubeau,
demeurant 110 boulevard de Clichy à
Paris. Mme Lacase-Plasteig est légère
ment blessée à la tête, à la main droite
et à la jambe droite, par des éclats de
vitre. M. Goubeau a des coupures et des
contusions sans gravité. Tous trois ont
pu continuer leur voyage dans la jeur
née.
D'admirables dévouements
Les sauveteurs ont fait preuve, au cours
des opérations de déblaiement d'un dé
vouement admirable auquei on est una>
nime à rendre hommage. On signale no>
tamment l'empressement avec lequel le
docteur de Medereille, qui se trouvait
dans le train, se porta au secours des
blessés.
On relève également le zèle des méde
cins d'Etampes, MM. Camus, maire de
la ville, Grenet, Muller, Lutaud et La>
oheny qui, au cours de la tragique nuit,
se sont mis aussitôt à la disposition de
l'hôpital pour opérer d'urgence ou soi'
gner les blessés les plus grièvement
atteints.
Les glissements de boue
du Châtelard
Ohambéry, 20 Mars. — On continue,
au Châtelard à travailler. Par mesure
de protection, des projecteurs ont été
installés pour éclairer de nuit le cône
de boue avec des veilleurs, afin de don
ner l'alarme en cas d'alerte.'Les équi
pes . travaillent au détournement des
eaux qui tombaient dans des crevasses
et risquaient d'augmenter le danger'de
glissement.
G-lissements de terrains dans l 'Isère
Grenoble, 20 Mars. — De nombreux
glissements de terrain sont provoques
dans l'Isère par les récentes pluies et la-
fonte des neiges.
A Côte-Saint-André, au quartier- des
OUagniers, un effondrement s'est pro
duit aux abords d'un puits qui fut entiè
rement démoli. Toutes les maisons avoi-
sinantes sont menacées.
Au Cheyllas, un glissement, s'effectue
au-dessus du village des Merciers qui est
menacé
20 millions de mètret cubes de terre
en mouvement au Trôhli
Berne, 20 Mars. — La masse de terre
en mouvement, au Trohli, est évaluée à
environ 20 millions de mètres cubes.
Une cinquantaine de pompiers cher
chent, en faisant un grand détour, à
sauver les réserves de foin, mais les
glissements continuent et l'inquiétude
s'accentue.
Une rame de wagons part à la dérive
et défonce un baraquement
Un tué et un bletsê
Saint-Etienne, 20 Mars. — Cette nuit,
une rame de quinze wagons, qui effee
tuait une manœuvre à la Ricamarle, est
partie à la dérive.
Au Chambon-Feugerolle, la rame a
été aiguillée sur une voie de garage où
elle s'est engagée à vive allure et a dé
foncé un butoir. Un baraquement qui
se trouvait à proximité à été défoncé.
Ce baraquement abritait onze familles
qui n'ont pas été blessées.
Le conducteur de la rame a été tué.
Le serre-frein, qui avait sauté sur le
quai en gare du Chambon-Feugerolle,
est blessé.
a». . ; -
L'immunité parlementaire
de M. Raoul Péret
Hier, a été distribué, aux membres de
la Haute Assemblée, le rapport de M
Jenouvrier, présenté au nom de la com
mission spéciale, chargée d'examiner la
demande en levée de l'immunité parle
mentaire, présentée contre M. Raoul
Péret.
Dans ce document, M. Jenouvrier rap'
pelle notamment que M. Raoul Péret,
dès le 24 janvier 1931, était un inculpé
pour la commission d'enquête et que cel
le-ci, de ce fait, voyait son rôle termi
né en ce qui le concerne.
Il appuie son affirmation sur le réper
toire pratique de législation, de doctrine
et de jurisprudence de Dalloz au mot
Instruction criminelle w 4G7.
La conclusion vient alors naturelle
ment : repousser la demande de levée
d'immunité.
UNE FEMME DIPLOMATE
EST NOMMEE A PARIS
Madrid, 20 Mars. — Mme Brigard de
Pizano, qui avait été nommée très ré
cemment secrétaire de la légation de
Colombie à Madrid, vient d'être nom
mée à. la légation de Paris. Mme de Pi
zano a été la première femme diplomate
accréditée à la cour de Madrid.
-«s»
UN NAVIRE ITALIEN EN D
Alexandrie (via Londres), 20 Mars. —
Un radiotélégramme annonce que
sloop italien Porto-Corsini se trouvait
en détresse à trente milles au sud de
l'Ile Chedouan, dans la mer Rouge. Les
navires britanniques City-of-Dunkirk et
Ortinashell se sont portés à son secours,
Les inondations en Yougoslavie
Betlgrade, 20 Mars. — On signale de
graves inondations dans les régions bas
ses du payai notamment dans le bassin
de la Savé, En beaucoup d'endroits, la
Save ressemble à un lac et atteint, près
d'Oracha, une largeur de 14 kilomètres
et, près d'Oruboca, 20 kilomètres. Les
quartiers bas de Brod (Bosnie), sont dé-
, à inondés et ont dû être évacués.
0
On a retrouvé les corps
des ouvriers ensevelis sous
l'immeuble effondré de Lyon
: Lyon, 20 Mars. — Nous avons relaté
hier l'effondrement d'un immeuble en
démolition. Comme l'accident semble
dû à un défaut d'étampage de l'entre
preneur de l'immeuble, M. Beaubrun,
procureur de la République, a invité le
jeune ohef de chantier, M. Genta, à: se
tenir à la disposition de la justice. Cet
après-midi, on a étampé les murs restés
debout de la maison écroulée rue Fran-
cois-Dauphin et on a abattu le som
met du mur. On redoute l'écroulement
de la maison voisine en démolition,
qu'on a consolidée.
Vers 16 heures on a retiré un premier
cadavre, celui du manœuvre Jean Gozdz,
25 ans, Polonais, 153, rue Pierre-Cor
neille. Le corps fut aussitôt transporté
dans la chapelle, ardente de l'église
Saint-François où le Préfet du Rhône
alla le saluer. Vers 17 heures 30, on a
retiré le cadavre du dernier ouvrier
manquant à l'appel c'est M. François
Gallone, 29 ans, 10, rue du Professeur
Weil. Les deux corps reposent mainte
nant dans la chapelle ardente de l'égli
se Saint-François.
LË PSEUDO=RÉDACTEUR
au ministère des Pensions
n'était qu'un escroc
Limoges, 20 Mars. — La gendarmerie
vient de procéder, à Saint-Junien, à
l'arrestation d'un escroc de haute en
vergure, Pierre Gaillard, 35 ans, origi
naire de Carcassonne/ recherché depuis
plusieurs mois par le parquet de Tou
louse.
Pierre Gaillard, fort bien de sa per
sonne et correctement vêtu, se présen
tait chez des propriétaires aisés, se fai
sant passer pour rédacteur au ministère
des Pensions et réussissait ainsi à se
faire remettre des sommes variant de
200 à 400 francs pour faire modifier ou
augmenter la pension dont ils étaient
titulaires. Il réussit ainsi à faire plu
sieurs dupes. Il crut cependant devoir
prolonger son séjour dans la région en
promettant à. une fille-mère une pension
pour son enfant.
Pierre Gaillard avait trouvé dans la
maison, en plus d'une personne assez
crédule, le gite et le couvert. Sa pré
sence ayant paru suspecte, les gen
darmes demandèrent ses papiers au
fonctionnaire qui dut avouer n'être qu'un
escroc ayant déjà été écroué. Au mo
ment de son arrestation, il n'avait pour
toute fortune qu'une somme de 16 francs
et 21.500 roubles.
Un chauffeur blesse
mortellemeirt à coups
de coutea u l'ami de sa femme
Un chauffeur, André Voisin, 30 ans,
demeurant 1, rue Denfert-Rochereau, au
Ferreux, a mortellement frappé de plu
sieurs coups de couteau l'ami de sa fem
me, M. Adolphe Didot, 30 ans, camelot,
demeurant 85, rue des Haies. Celui-ci
est décédé peu après son admission à
l'hôpital Saint-Antoine, La jalousie est
le mobile du crime.
Voisin s'est constitué prisonnier peu
après le meurtre. M. Voltz, commissai
re de police du quartier de Charonne,
l'a Interrogé.
Deux malfaiteurs attaquent
un chauffeur de taxi
Bordeaux, 20 Mars. — Cette nuit,
deux individus hélaient un chauffeur de
taxi, M, Maurice Meuret, demeurant à
Talence, et lui demandaient de les
conduire en banlieue. Comme la voi
ture arrivait Cours Saint-Louis, endroit
très désert, les deux voyageurs se levè
rent et frappèrent le chauffeur à la
tête. Sous la violence des coups, Mau
rice Meuret perdit le contrôle de la di
rection et l'auto alla se jeter sur une
baraque en planches située près de la
gare Saint-Louis.
Aux cris du chauffeur, des agents cy
clistes accururent et procédèrent aux
arrestations des agresseurs, Emile Le-
goff, 31 ans, et Jules Etcheverry,
20 ans. Le premier, Interdit de séjour,
réussit à se sauver pendant qu'on
l'amenait à la permanence. Pris de re
mords, il s'est constitué prisonnier un
peu plus tard. Les deux malfaiteurs ont
été écroués.
AU COMITÉ NATIONAL
D E LA C.G .T.
Le Comité national de la C.G.T. s'est
réuni hier à la Maison des Syndicats,
boulevard Auguste-Blanqui, sous la pré
sidence de M. Ringenibach (Habille
ment).
La séance du matin a été consacrée
à un nouveau débat sur le problème de
l'unité syndicale et sur l'initiative prise
à. ce. sujet par .un..« Comité des 22
constitué par des militants appartenant
à la C.G.T., à la C.G.T.U. et aux syn
dicats autonomes.
Cette tentative a été vivement criti
quée par la plupart des orateurs. MM.
Raoul Lenoir, secrétaire-adjoint de la
C.G.T. ; Vivier (Rhône), Savoie (alimen
tation), Vandepute (textile), Capoci
(employés) ont rappelé les résolutions
prises à diverses reprises par les con
grès confédéraux sur les conditions de
réalisation de l'unité ouvrière.
MM. Vardelle (Limoges) et Jannin
(Doubs), tout en désapprouvant l'initia
tive des « 22 », se prononcent cepen
dant pour un changement d'orientation
et pour une atténuation des décisions
réglant la réadmission des groupements
dissidents..
L'après-midi, M. Jouhaux tira la con
clusion du débat : « On ne nous fera
jamais admettre, dit-il, que pour réali
ser l'unité la C.G.T. doive s'effacer et
disparaître. Ce serait renier toute son
action et prononcer la propre condam
nation de ceux qui lui sont restés fi
dèles î .
Après quoi, le Comité confédéral ap
prouva à l'unanimité l'attitude prise par
les administrateurs de la C.G.T.
Les délégués engagèrent ensuite un dé
bat sur la question du chômage et sur
l'attitude à prendre en présence de ce
péril grave, qui pèse sur la classe ou
vrière, menacée à la fois par le chômage
total ou partiel et dans ses salaires.
Des mesures ont été réclamées pour
une organisation plus rationnelle des
secours de chômage et pour l'organisa
tion d'un programme de travaux « pro
ductifs » et les orateurs soulignèrent
que les premiers résultats obtenus dans
ce sens étaient dus, pour une part, à
l'effort de la C.G.T.
M. Jouhaux estima que les travail
leurs français étaient fondés à s'opposer
aux réductions de salaires dont ils sont
menacés.
MM. Vivier, Joly, Vardelle, secrétai
res d'unions départementales de syndi
cats, exposèrent la situation du marché
du travail dans les divers départements
industriels.
Enfin, M. Ction pénible faite aux musiciens par l'in
troduction de la musique mécanique
dans les salles de spectacle. Et une ré
solution fut votée dans laquelle la C.G.
T. déclare s'opposer à toute mesure de
dégrèvement concernant les théâtres et
casinos qui ne tiendraient pas compte
des intérêts légitimes des travailleurs du
spectacle.
Le Comité confédéral continuera ses
travaux aujourd'hui.
Des malfaiteurs attaquent
deux époux dans leur chambre
Toulouse, 20 Mars. — La, nuit der
nière, vers 1 heure du matin, les époux
Cliincholle, âgés de 67 et 61 ans, ont été
assaillis dans leur chambre par dieux in
dividus qui ont tenté de lea assommer à
l'aide d'une barre de fer. ■
Aux cris poussés par M. et Mme Chln-
chole, les agresseurs ont pris la fuite.
Ils sont recherchés par la police.
Les émeutiers de Cayenne
. —r—»— * ;
-La plaidoirie de M°'Zévaès
Nantes, 20 Mars. — Le réquisitoire, si
pondéré, de M. Bretonneaur procureur
de la République; a rendu le sourire aux
inculpés. Un sourire général illumine
leurs figures : Mathar, dont le ironi si
soucieux d'ordinaire, est barré de rides
profondes, n'a plus sa physionomie des
jours passés. La foule, s'est faite plus
dense encoï®. Des bancs, des chaises ont
été apportés, qui occupent tous les es
paces laissés libres les jours précédents.
. A une heure, vingt, la Cour fait son
entrée dans la salle d'audience. Un si
lence profond s'établit. Tout de suits
M' Zevaès prend la parole.
— Pour comprendre les événements,
ûira-t-il, il faut connaître la Guyane... i.
Et, à son tour, il entreprend une des
cription fort intéressante. de la vieille
colonie française qui a de fort bonnes
raisons d'envier ses voisines et rivales :
— Il semblerait, dit-U, qu'on ait voulu
amener les Guyanats à. regretter leur na
tionalité présente. Au lieu d'organiser no
tre colonie, nous l'avons fonctionnarisée
en disant aux habitants : nous vous ap
portons la Justice et la liberté.
M' Zévaès, on s'en rend compte aussi
tôt va situer le procès de Cayenne qui
amène devant le jury non des escarpes
professionnels, mais des hommes que les
injustices politiques appuyées sur la
fraude et la corruption ont révoltés.
— Et voilà, dit-il, expliqués les événe
ments de Cayenne, lorsque la population
Guyanalse apprit la mort de Galinot, le
régénérateur de la Colonie.
M* Zévaès entend bien que la révolu
tion d'août 1929 s'est accompagnée de
meurtres, de pillages, d'assassinats. Mais
11 en fut toujours ainsi. Et M* Zévaès
évoque notre propre histoire si fertile en
enseignements. Les promoteurs aes évé
nements tragiques de notre Révolution
comme des événements plus récents ont-
ils rendu compte à la justice, des exac
tions commises 1 Alons ; peut-on, dans
une foule de quinze cents manifestants,
prendre quelques boucs . émissaires qui
paieront pour tous, quand les vrais res
ponsables des émeutes n'ont pas été
amenés devant le jury ?
M e Zévaès aborde ensuite rapidement
la défense du peintre Albert Soyon, in
culpé du meurtre d'Hilarion Lanolx,
dont 11 demande l'acquittement ..
A M" Zévaès, dont la plaidoirie a duré
exactement une heure, succède M* Va-
lensi.
Il a reçu la mission d'évoquer pour
le jury, la grande figure de Galmot, li
bérateur de la Guyane. Il marque son
arrivée à la colonie, où sa pensée allait
concevoir de grandioses projets et son
audace à, les réaliser. M" Valensi veut.
au préalable, souligner qu'aucun des In
culpés n'a été mu par la haine, l'ambi
tion ou la convoitise, et le défenseur re
trace le travail de Galmot. Celui-ci fut
à. la Guyane le premier à entreprendre
une œuvre vraiment colonisatrice, qui
lui valut la Légion d'honneur.
Tous les accusés prêtent au panégyri
que de Galmot la plus vive attention.
Ensuite la cause de Moustapha a été
défendue par M" Sebag, celles d'Iqui et
d'Hibade par M» Monnerville, celles de
Rosemond et Mondar par M' Leroy, cel
le de .Thibéron par M* Bataille, celle de
Mathar par M* Fourny, et celle de Can-
cel par M" Delattre. Tour à tour les dé
fenseurs ont mis en garde le jury con
tre une erreur judiciaire possible en rai
son de la faiblesse de l'accusation et
des témoignages sur lesquels elle s'ap
puyait. La Guyane attend un verdict de
douceur.de la France et d'apaisement.
Samedi, plaidoiries de M-s Odet De*
nys et Torrès, et verdict.
ESCROC ET EXPULSE, ENVOYE
AU DEPOT
MM. Peymann et Malo, inspecteurs dè
la police mobile, du contrôle général des
recherches Judiciaires de la. Sûreté géné
rale, ont arrêté, hier, le sujet belge Chré
tien Saheffers, né le 7 juillet 1898, & Liège,
se disant représentant de commerce, ayant
demeuré, 21, rue des Daines, à Paris.
Cet individu, repris de Justice dange
reux, faisait l'objet d'un mandat d'arrêt
de M. le Juge d lnstructlon de Mantes
(S.-et-O.) pour émission de chèque sans
provision. S'occupant du commerce d'au
tomobiles, Scheffers aurait commis de
nombreuses escroqueries dans la région
de Mantes et de Fontoise. Il est de plus
expulsé de France. _
Cet étranger a été écroué au Dépôt.
L'ATTAQUE
ANGLAISE CONTRE LES ATRIDIS
Londres, 20 Mars. — On mande de Pes
chaver qu'au cours de l'engagement
d'hier avec les Afridis, les troupes bri
tanniques ont eu quatre tués et sept
blessés, dont le capitaine d'Arcy.
L'AERO-CLUB A REÇU HIER
B0SS0UTR0T ET R0SSI
L'Aéro-Club de France a reçu, hier,
dans son hôtel de la rue Françols-I", que,
d'ailleurs, U va bientôt quitter pour la
rue Galilée, les recordinen Bossoutrot et
Rossl à l'occasion de leur récent record du
monde, le 27' pour Bossoutrot, distance
et durée en circuit fermé.
Toutes les sommités de l'aviation
avalent tenu à venir apporter aux glorieux
pilotes leurs félicitations, depuis Blériot et
Pauihan Jusqu'à Arrachart et Reginensi.
Aux côtés de M. Riche, sous-secrétaire de
l'Air, s'étaient groupés les généraux Bar
rés, Hergault, Foli-Marchettl et de Ver»
gettes, M. Lacoste, Mlle Maryse Bastié,
etc. Et la toute charmante Mme Bossou
trot, au théâtre l'exquise Loulou Hegobu-
ru, apportait dans œtte fête des ailes le
sourire un*»peu ému de Paris.
Après un discours de M. Lioré, vice-
président de l'Aéro-Club, M. Rlché a re
mis à Bossoutrot la grande plaquette spé
ciale de l'Aéro-Club, comportant rappel
de nombreuses médailles d'or, et une pla
quette de vermeil à Rossi.
.i
PREVISIONS METEOROLOGIQUES
L' O. N. M. prévoit pour aujourd'hui :
Région Nord-Est : très nuageux, averses
ou orages : autres régions : nuageux ou
très nuageux, avec quelques averses et
orages êpars.
Trois mille électriciens
londoniens
se sont mis en grève
{De notre correspondant particulier).
Londres, 19 Mars. — 3.000 ouvriers
électriciens londoniens ont cessé le tra
vail ce soir, à la suite d'un conflit sur
la question des salaires. Ce conflit me
nace de s'étendre à plusieurs syndicats
d'électriciens qui envisagent l'éventualité
de prendre part à la grève.
S'ils mettalnt lur mnac à xécution
Londres pourrait rester sans lumière et
sans métro. La situation est assez grave
et préoccupe les autorités qui cherchent
à aplanir le différend.
CE QU E DIT LA PRESSE
MAUVAISES ROUTES
Du Carrefour :
Nombreux sont les automobilistes,. en
province surtout, qui se plaignent du
mauvais état des chemins vicinaux qu'ils
sont parfois forcés de prendre. Comment
les chemins vicinaux ne seraient-ils pas
en piteux état ?
Plusieurs centaines de communes fran
çaises ont un budget qui ne dépasse pas
vingt mille francs à la charge de ces
mêmes communes, il y a parfois 15 à 20
kilomètres de chemins à entretenir.
Or, pour un empierrement convenable,
il faut compter 25.000 à 90.000 francs par
kilomètre.
• Concluez !
ENTRE LA LOI SUEDOISE
ET LA LOI ROUMAINE
Le tribunal français décide...
Une Suédoise, Mlle X..., a un fils dont
elle est tutrioe légale et dont elle attri
bue la paternité à un Roumain, M. J.
Elle a demandé à la première chambre
du tribunal civil, présidée par M. Dele
gorgue, de déclarer M. J..., père naturel
de l'enfant, et de le condamner à 50.000
francs de dommages-intérêts pour rup
ture de promesse de mariage.
• Or, une difficulté juridique se posait.
Mlle X... avait entrepris sa poursuite en
vertu de la loi suédoise, qui autorise la
recherche de la paternité. La loi rou
maine l'interdit. Quelle législation de
vait appliquer le tribunal ?
Après plaidoiries de M" Krainik et
Marcel Fournler, les juges ont décidé
que « si, en principe, la recherche de la
paternité doit être régie par la loi na
tionale de l'enfant, l'exercice de cette
action reste soumis au statut personnel
du père prétendu qui, étranger résidant
en France, peut en revendiquer le béné-
fioe ».
Mlle X... a été toutefois autorisée à
faire la preuve de la rupture de promes
ses de mariage dont elle se plaint.
IL Y A 151 ANS
Le Journal de Rouen, puisant chàv
que jour dans ses numéros vieux de
151 ans, un fait marquant, reproduisait!
il y a quelques ""semaines ces 1 lignea
extraites de sa feuille hebdomadaire du
vendredi 3 novembre 1780 :
La première annonce des remèdes dè
l'Abbé Soury.
« Nicolas Delarue, curé de Celloville,
près Rouen, y est mort le 23 septemi
bre dernier.
« L'homme Qui remplit bien les devoirs
de son état est toujours regretté, mais
celui qui passe une grande partie de sa
vie à soulager l'humanité , excite des
regrets bien plus vifs. C'est ce qu'a fait
M. le curé de Celloville. Médecin habile
il pansoit de, ses mains rt fournissoit
gratis aux pauvres les drogues néces
saires ; il donnait à tous, de sages avis i
aussi, sa mémoire sera longtemps chèra
à la province.
« Il a laissé dépositaire de ses lumiè4
res, M. Soury, prêtre chapelain à Alizajfc
près Pont-de-l'Arche. j >
Et c'est ainsi que l'abbê Soury, cha
pelain d'Alizay, ayant reçu son précieux
dépôt, donna son nom à la fameuse
Jouvence, aujourd'hui universellement;
connue.
Voilà qui, mieux gue toutes les affir
mations, situe l'origine d'une découverts
à laquelle l'humanité, selon le voeu di)
bon curé de Celloville, doit tant de;
bienfaits. *
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11 76 à 11 77, fév. incoté. — Ont fiée?
sur des liquidations locales, des venti
de maisons de commission, des câbles ■
Liverpool, l'absence de demandes, pt
ont repris en partie sur des couvertur»
Plus tard a lieu un nouveau recul ca
sé par des ventes de New-Orléans, ?
chiffres des Gulners étant ajppareirune
escomptés. Clôture facile. — Blés ro
d'IUver n" 2 dlsp. (en cents le bueh«
00 1/2. — Blés durs d'hiver a" 2 di
(en oents le busliel), incotjé. — Maïs !
garré n u 2 d'hiver diiap. (en oents le bt
hel), 77 3/8, — Farine de printemps <
doll. et cents le baril). 4 15 a 4 40.i
Sucres (en oents par livre) : Centrift
Cuba 96° droits payés prom/pte livrais»
3 32. A terme : Mars 1 23, mai 1 26, Jt
1 34, sept. 1 41, oct. 1 45, oéc. 1 50, Ja:
(1032) 1 52, mars i 58. — Cafés (en ce]
rr livre) : Diap. 5 3/4, mars 5.00, E
05, jull. 5 12, sept. 5 16, oct. 5 18, i
5 24, Janv. (1832) 5 32. — Ventes apprç
matives : 17.000 sacs. — Huile de ca.
(en oents par livre), diap. 7 75, — Péta
raffiné (en doll. et oents les 100 galloi
15 65. — Saindoux (en cents par ïivs
9 80. — Suit extra (en oents par liv:
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MABCHE I)E WINNIPEG (Clôt.), 00 &
Blés : Mai 58 7/8, Juil. 60 3/8.
32 1/2. — Avoines : Mal 29. Juil. 29
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34 3/4, oct. 37 1/8. — Orges : Mal 27
j ull. 29 1/4, oct. 31 1/2,
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