Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
558 SOCIÉTÉ DES SC., ARTS ET B.-LETTRES DU TARN
menaces, insultes. Tout fut inutile : « On me couperait en morceaux, dit-il, que je n'en retirerais pas un mot. » A ces paroles on peut ajouter le témoignage de son patron appelé par la défense pour déclarer qu'il ignorait la sortie de Théron dans la soirée du 19 mars : Séance du 21 avril 1818. Alquier témoin.
D. Théron a-t-il un caractère communicatif ?
Dit-il volontiers ce qu'il sait, et parle-t-il beaucoup ?
R. C'est un bon garçon et assez gai.
D. Le croyez-vous capable d'en imposer à la justice ?
R. Non, je le crois un honnête homme.
Rétractation authentique de Mme Manson. Il n'y a aucune rétractation. On répète les paroles qu'elle adressa à son fils au moment de sa mort, et qui lui marquent l'attitude à pren- dre, attitude qu'elle même avait adoptée lorsqu'on lui parlait de l'assassinat de Fualdès : « Je n'ai jamais été dans la maison Bancal. » Il n'y a qu'a rapprocher ces paroles de celles que lui adressait son défenseur au sujet de son fils : « La célébrité qui s'est attachée à votre nom, pourra l'accompagner longtemps.
Que la sagesse que vous lui aurez inspirée, lui donne les moyens dé faire oublier cette célébrité. Faites-en un honnête homme » (Ma Esquila t, 29 avril 1818).
Mme Manson, le 19 mars 1817, à 8 heures du soir, était dans la maison Bancal. C'est établi dans le procès ; entr'autres je cite 3 documents : 1 Madeleine Bancal, témoin 20 septembre 1817, 2 confrontation Manson avec ce témoin 30 octobre 1817, 3 déclaration Manson, procès d'Albi 29 avril 1818. M* Olier nous a donné toutes les explications sur le rôle de cette femme. Je n'ai donc rien à ajouter.
Témoignage Saavedra. — Les époux Saavedra, rétugiés espagnols, habitaient une chambre au-dessus de la cuisine des Bancal. Ils firent le récit de l'assassinat à diverses person- nes, et, presque aussitôt, ils quittèrent Rodez. On ne les retrouva à Aix que vers la fin du procès d'Albi. Ils jurèrent qu'ils ignoraient tout ; et comme les magistrats mettaient en doute la sincérité de l'hidalgo, il leur répondit, suivant M.
de Patris, qu'il savait aussi bien qu'eux e la sainteté du ser- ment. » Mais il fut établi, par les témoignages de ses comea-
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