Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/10/2012
SÉANCE DU 2 MAI IÇ24 287
Reprenons la nomenclature des moulins dont l'existence nous est révélée par les registres notariaux de M. Malphettes.
Le 24 février i s76, demoiselle Fines Dupuy, cohéritière de Simon Dupuy, le créateur du moulin dit aujourd'hui de Gardès et du moulin qui n'existe plus et qu'on a désigné tout d'abord sous le nom de moulin de La Castellane et puis sous celui de moulin de Lamothe, requiert Michel Révellat et Guil- laume Lebrun, tuteurs des héritiers de Simon, de lui payer la somme de 1200 livres à elle dues sur le prix de la vente d'un moulin bladier dont les enchères ont atteint 5100 livres.
Deux ans plus tard, le 10 juin 1578, la même Fines Dupuy baille en arrentement un des moulins à fouler les draps « sive paradou » annexé au moulin bladier.
Le 20 juin 1580, la même Dupuy baille en arrentement à Jacques Puech et à Simon Vènes, chaussetier, ses moulins bladier et drapier situés au Bout-du-pont, sous la rente de 133 écus sol un tiers par an, soit 400 livres.
Un acte du 13 janvier 1617, intervenu entre dame del-Bene, alors propriétaire du moulin dit aujourd'hui du Chapitre, et Pierre Delpous qui voulait construire un « paradou », démon- tre que les propriétaires des moulins de la rive gauche, d'après leurs droits antérieurs, pouvaient régler les conditions des prises d'eau de la rive droite. Nous l'avons déjà analysé ; les archives départementales, série G article 936, possèdent une copie de cet important document.
Dans un dossier de procédure on trouve que Jean Rahoux, marchand de Réalmont, reconnaît tenir en fief noble, sei- gneurie directe et féodale de l'archevêque Armand-Pierre de la Croix de Castries, sur la rive droite deux moulins foulons ou « paradous » comprenant deux « maits » ou auges on disait aussi « naucs » et quatre battants ou marteaux, deux à chaque « nauc » ; en amont se trouvait une maison avec deux moulins à huile (originairement moulins à blé) à deux meules. Cette reconnaissance en annonçait trois autres anté- rieures dont la plus ancienne remontait à 1448.
Il nous reste à raconter certains faits historiques se ratta- chant directement à notre étude sur les moulins d'Albi. Nous empruntons le premier aux archives communales d'Albi (H
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