Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1930-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 02 juin 1930 02 juin 1930
Description : 1930/06/02 (Numéro 24609). 1930/06/02 (Numéro 24609).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k632168w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2008
N° 24.609 - St POXHIN - Le n° 0,25.
LA TEMPERAT URE
Probabilités pour ,aujourd'hui : Oie!
très nuageux ou couvert ; quelques
pluies ou orages. ,
Température : A Paris, maxim. +19».
Soleil : lev. 4 h. 53; couch. 20 h. 45.
Lune :-Nouv. le-28; Pr. Q. le 5.
*■
ïWM
g I T*1T. .. ..à
jl - vQ?
A on
ici< .a
\Jl
Ua
Lundi 2 Juin 1930
HEURBS OU MATIN
Edition de Paris-
. André Tardieu à Dijon
Dans un discours chaleureusement applaudi .
le Président dû Conseil expose le travail passé
et le programme d'avenir de son Gouvernement
M. André Tardieu. A droite : Le monu ment aux Morts de Dijon où le président
du Conseil a . déposé hier matin une gerbe de fleurs. En bas' : La prélecture
. * de la Côte-d'Or où il a passé la nuit ' ;
a Des .individus libres, tiers de
leurs devoirs comme de leurs
droits; un Parlement -appliqué à
interpréter, les volontés positives
et dynamiques dû pays; un Etat
coordinateur, rajeuni, îort et obéi,
voilà l'idéal commun des bons ci
toyens. Pour réaliser cet idéal,
qu'ils sachent qu'ils ont à leur
service un gouvernement dont.la
■ devise tient -en ces deux mots :
> vouloir et aboutir, n
♦> ❖ ♦>
(De notre envoyé spécial)* »
Dijoivl" Juin. — Dijon est en
fête. Toutes Jes rues sont, pavoisées,
etdès çe matin, la population mar
que, par une effervescence inaccou
tumée, là légitime fierté qu'elle
éprouve de posséder dans ses murs
; le chef du gouvernement. Le soleil
s'y ajoute.
Dès 8 h. -30 du matin, la foule que
l'on devine sympathique, s'est mas
sée devant' la préfecture où' le pré
sident du Conseil et les ministres qui
.-l'accompagnent ont passé la nuit.
Des affiches rouges placardées çà et
là par le rayon soviétique local ont
bien' essayé de verser la haine aux
cœurs d'une population naturelle-
• ment optimiste et ,de bonne humeur.
Elles n'y sont.pas parvenues. On
i s'en ^aperçoit bien quand le prési
dent du Conseil, après avoir reçu à
la. préfecture les personnalités de la
-,. ville apparaît sur le perron entouré
. de. MM- Raoul Péret, Pernot, René!
- Manaufc, Petsche,* M, Héraud, Lillaz,
du préfet et de M. Gaston Gérard,
maire de la ville. En jaquette,-gilet
blanc et gants beurre frais, le prési
dent du Conseil répond d'un large
sourire aux vivats qui montent.
Dans la matinée, M. Tardieu est
tout d'abord allé déposer une gerbe
.devant le monument- aux morts au
- pied duquel étaient massés les trou-
-pes de la garnison, les mutilés de la
grande guerre et les anciens com-
• battants. .
Nous voici quelques instants après
à l'hôpital général,, où M. Tardieu
décore une modeste religieuse; sœur
' Marie-Augustine, et une -vieille infir
mière, Mlle Thomas,- images toutes
deux du sacrifice et du dévouement.
Puis, nous, .voici à la Maison des étu
diantes où les membres du gouverne-
' ment sont accueillis par toute une
jeunesse sérieuse mais souriante. Le
.^recteur, M. Tçrracher, et le docteur
- Teinturier leur souhaitent lr bien
venue et exposent l'œuvre réalisée
' en i'aveur des " étudiantes qui pour
■ 125 francs par mois -trouvent là. des
i chambres gaies, claires, jolies.- M»
Tardieu en profite pour féliciter ceux
qui à un outillage intellectuel pé
rimé substituent ainsi des moyens
s modernes: « Ce t;ue je viens de voir,
.dit'M. Tardieu, est une belle mani
festation de l'énergie française. »
• - Un dernier- arrêt. aux nouveaux
.atelierà de l'Ecole-des travaux prati
ques que fréquentent 600 élèves ; là
, • encore en quelques mots bien scan
' dés, M. Tardieu félioite les profes-
. seurs- dp la volonté, de l'énergie et
■ de l'action qui animent cet établis
sement. Les visites de la matinée
sont terminées. Vivement acclamé
. sur tout le parcours; M Tardieu re-
■ gagne la préfecture, où il reçoit de
-. nombreuses personnalités, notam
ment le général de" Vaulgrenant,
commandant le Vin* corps d'armée,
: et Mgr Petit de Julieville. évêque de
DijonT II, repart à 13 heures pour se
^ diriger vers la salle où est dressé un
banquet de 1.600 couyerts et où il va
prononcer son discours. .
,Un seul point du discours de M.
■ Tardieu va donner matière à discus-
■ sion 'et à polémique c'est l'exposé de
• la situation des partis et l'histoire
des crises ministérièlles récentes."
. La concentration telle que M. Tar
dieu la pratique, d'ailleurs à son
corps défendant, péut-elle s'élargir
à gauche ? Et comment ? M. Tar
dieu rf pris nettement position. Com-
• ment les radicaux vont-ils réagir ?
Les prochains débats parlementai
res nous apporteront peut-être, des
précisions, et aussi, sans doute, les
débats extraparlementaires du con
grès socialiste de dimanche prochain
où la question de la jiéfense natio
nale vaêtre" discutée jt aussi celle de
l'ententé. au scrutin entre les" radi
caux et les socialistes. . ,
LE DISCOURS
. Le gouvernement
- de novembre 1929
»Nous avons pris 1 le pouvoir animés
d'une double conviction que.l'expérience
a confirmée. Celïe, d'abord, d'avoir à ac
complir .une, lourde besogne inachevée
de liquidation. Celle ensuité que nous
trahirions le mandat de confiance, dont
nous^étions investis,-si-nous ne tendidns
pas vers des réformes d'avenir nos pen
sées, et nos, énergies.
Pour ces deux tâchesf j'ai, voulu, au
service d'une œuvre positive, souhaitable
pour tous,les Français, grouper les nuan
ces diverses de l'opinion républicaine,
J'ai donc adressé; de même ■ que mes
éminents'prédécesseurs, des offres de
collaboration à tous les partis républi
cains qui n'étaient ni de révolution, ni;
d'internationalisme;- Comme M. . Ray
mond Poincaré et comme M. Aristide !
Briand, j'ai subi le refus du parti ra-;
dlcal ! socialiste, et nous avons abordé!
sans lui le travail que-nous eussions été
heureux pour le bien du pays et la pabcl
parlementaire, . d'entreprendre ; avec ; lui. :
Le gouvernement
et les partis .
Ce travail , est & peu près achevé, tel
que l'avait défini notre première décla
ration ministérielle. Sur /onze grands 1
projets, neuf sont votés: O'est un 'ré-;
sultat. dont tout gouvernement aurait le;
droit de se ..satisfaire. Mais" ce succès a'
été obtenu dans de bien curieuses con
ditions. i
Les radicaux - socialistes ont âprement
coinbattu notre politique. Ce n'est- pas;
paraît-il, ; à cause d'elle,' c'est à cause de
la composition d'une partie - de notre
majorité. '. • „ • ?
Je croîs qu'à cette opposition il faut
chercher d'autres raisons -et, pour.ma
part, j'en vois deux. .
■ La première, c'est ■ que le parti ra
dical et radical-socialiste ' éprouve.de-
puis dix ans, à fixer sa doctrine' quelque
difficulté, qui se marque : dans les plus
récents discours de ses -meilleurs ora
teurs. Il a été élu contre les socialistes
en ^1919 et en 1928. A la Chambre il a
voté.contre eux de 1920 à 1924 et 1926 à
1928. Il a participé ,au ministère, de M.
Millerand et voté les crédits pour l'occu
pation de la Ruhr. Il a été-élu, au con
traire, avec les socialistes en 1924 et il
a* voté aveç eux jusqu'en 1926; Ilfles -a
rejqints, après deux ans de -séparation,
en 1928 au Congrès d'Angers. "Depuis
contre M. Poincaré, contre M. Briand,
contre moi, il a mêlé'' ses - bulletins , aux
leurs, non-sans constater, dans les trois
derniers mois, que cette ...union, p&'le- 1
mentaire est quelquefois privée de la
contre-partie électorale, sur- laquelle il
croyait - pouvoir compter.
- La seconde - erreur des -radicaux socia--]
listes est de manquer de respect >pour
l'arithmétique. Quand, après le Congrès j
d'Aiigers, . leurs chefs sont sortis, ; par
leur seule volonté; du ministère Poin -i
caré, ils croyaient, à n'en point douter, ;
qu'ils redeviendraient, en quelques se-]
maines, maîtres du pouvoir.-Mais quoi ? ;
Dans la Chambre actuelle, ils ne sent :
pas près de 200 comme en 1914. Ils sont ,
moins-de 115 sur 620. Et dès lors leur ;
effectif, qui les met en bonne posture
pour collaborer, ne saurait les autoriser
à commander. - /■■■ . i
- « La concentration
Parlons frano. Le .parti radical social
liste a joué dans notre histoire, parle
mentaire un rôle qui marque sa place
dans l'union désirable des républicains.
Mais pour la "majorité républicaine,
dont le fidèle-et courageux soutien a
donné vie à notre politique, faire place
ne peut pas'signifier céder la place. Lè
parti radical socialiste ne possède ni
privilège héréditaire, ni hypothèque lé
gale, ni/droit éminent-sur ce qu'il ap
pelle volontiers les leviers de commande,
— 'par, exemple sur le ministère de l'In
térieur. II. n'est plus, dans la Chambre
actuelle, un axe déterminant d'orienta
tion. La mathématique électorale le ré
duit à n'éti'e qu'un, appoint.
C'est le rôlé que- lui avait, après les
malheurs de 1926, réservé M, Poincaré
et qu'il avait accepté. C'est le ; rôle que
nous lui-? avoBS. tour à tour -v offert,
M. Briand et moi--même, en 1929 et en
1930 et qu'H. a refusé. • Avec, lui; nous
étions prête - à faire la -besù'gne exigée"
par. le bien -public. Sans lui, nous l'avons
faite/ puisqu'il l'a voulu ainsi.
Me demanderez-vous, cela dit, de vous
donner mon opinion qui, paraît-il,-.est
attendue, sur le débat étrangement mo
notone, que- tant de journaux, et de tou
tes -nuances, consacrent à la concentra
tion ? En admettant que, ce très vieux
mot exprime des vues nouvelles; >je dé
clare que si mation d'équipes unies -pour des buts
positifs, encore que différentes par les
doctrines et les .tempéraments, j 'y suis
acquis et- que je l'ai prouvé, soit dans
la formation de mes deux cabinets, soit
depuis/' J'ajoute que cette concentration,
je crois* l'avoir réalisée, quand je vois,
groupés autour de.- moi, les hommes qui
composent notre gouvernement. ..
Concentration 1 Si ce débat , n'est
poi§t logomachie pure, il pose une seule
question celle de l'entrée éventuelle
des radicaux socialistes dans ; la majori
té et dans le gouvernement. Et je ré
pète qu'à cette question j'ai pour le
passé, répondu à deux reprises, en no
vembre et "en février. La place où sont
' présentement'les radicaux .socialistes,
c'est eux- qui l'ont choisie. S'ils en veu
lent changer, c'est à eux, soit collec
tivement,-soit individuellement, d'en dé
cider. S'ils souhaitent'nous rejoindre, il
s -"leur appartient de le marquer de la seu
le façon qui "compte en politique.' c'est-
à-dire -par leur attitude parlementaire
et par leurs votes. C'est affaire à la dls-
cipline-du parti ou à l'indépendance des
• consciences.. La concentration est, dès à
présent, réalisée. H ne s'agit que de
. savoir si elle peut devenir plus large. La
parole est à ceux qui ont cru devoir
la rendre, plus étroite.
La politique silencieuse et ferme du
; gouvernement a provoqué'la décomposi
tion du parti communiste, qui n'est plus
à même de troubler, comme. il y a trois
ans; la paix et. la liberté de la rue. Son
activité ' qui,. depuis lors,. parait se, por
ter de la métropole sur les colonies, n'y,_
rencontrera "pas une moins ferme résis-
: tancé."-".. ,
De cette décomposition; le parti socia
liste a notoirement bénéficié. Les quel
ques victoires électorales qu'il , a • rem
portées sur les radicaux lui ont, par
ailleurs; inspiré d'orgueilleux espoirs qui
conduisent certains de-ses membres à se
servir, pour les exprimer, du -vocabulaire
habituel .du communisme et à • concevoir
pour leur parti, sans se mettre en quête
d'idées .ni de . formules neuves, le rôle
facile et profitable de fourrier 'de. tous
les mécontents.
Nous n'avons pas à ■ nous en alarmer,
si nous'savons dégager de l'idéal?répu
blicain traditionnel > ce qu'il : contient
d'espérances- positives pour la sagesse
des masses laborieuses. Qu'il soit en ou
tre bien entendu que si la seconde Inter
nationale étendait des mots aux' actes,
son imitation de la troisième, elle trou
verait en' ' face : d'elle le gouvernement
animé de la même volonté de pitlx so
ciale ,et-d'ordre public. ■ ,. ' , i
Sécurité et paix
M.-André;Tardieu va maintenant
aborder la politique extérieure par la
préface du plan Young, la mobi
lisation des obligations allemandes,
avec, comme corollaire, l'évacuation
de la Rhénanie.
— Nous avons poursuivi, dit-Il; l'çeuvre
de paix, dont M. Aristide Briand à travers
six'cabinets différents, a assuré la contlr
nuité. Mais dans la mesure même où notre
gouvernement tout entier est» passionné
ment, attaché au succès de cette oeuvre.
11 n'a rien négligé de ce qui rendra la
France capable- : d'y participer active
ment par la sauvegarde vigilante de sa
sécurité. L'organisation internationale de
la paix n'est en effet valable que< si elle
associe des peuples forts, en mesure
d'apporter à la\défense de la sécurité
commune autant quîlls . eussent hier ap
porté à celle de leur, sécurité propre.
(Voir la suite en troisième page)
Le «Pardon» d'Anne de Bretagne
à Montfort-l'Amaury
Mile Renée Rollo
figurant la duchesse Anne
Un "mortel accident d'automobile
Rabat, l ,r Juin. — MM. Durand et
Geindre, • professeur au lycée Lyautey à
Casablanca, se sont tués dans un acci
dent d'automobile qui s'est produit près
de Marrakech.
LES CHAMPIONNATS
internationaux de tennis
A** ^
**' - --t.
-i
■
m
r*"*
i * "■ r Î'
i-iV- - ,r-s*
r
mm
/j* f
/ f /
v
I
Mrs Moody Wills (en haut)
et Henri Cochet,
qui ortt triomphé, hiar, au stade
Roland-Garros, dans les finales
• des championnats de simple
Le "Petit Journal"-a donné hier
_ air stade de .Colombes
une magnifique réunion d'athlétisme
AIricq
vainqueur, du- saut .en 'hauteur- des
Grands Prix des Jeunes
Parmi « nos organisations sportives, il
en est une qui tient line place de choix
dans notre programme de. l'année. Ce
sont les Grand Prix des Jeunes;'qui.
donnent lieu dans toute la, France à.la
plus vive émulation. Les finales de ces
grands prix . athlétiques, appuyées par
les championnats de France de l'armée,
ont été disputées hier,"sous le patronage
du Petit Journal avec un grand succès.
Au cours de cette journée sportive,
à laquelle participèrent- deux mille
champions, de brillantes performances
furent accomplies. .
Sera Martin- courut les ,400 mètres en
49-secondes 1/5, et le l Jolnvillais Winter,
lapçant le disque à 47 mètres 70, appro
cha de ^quelques centimètres le record
français. Moulines, Cuignet,, Salah, Noël,
Ramadler; Loiseau. Amor, athlètes répu
tés, se distinguèrent.
Des marcheurs- excellents ■ parcouru
rent la banlieue .environnante- à Selle'
allure.
En'tout, grâce au Petit Journal, les
beaux sports athlétiques, dont, on fêtait;
le renouveau, triomphèrent. •
•Soucieux de témoigner ; m Petit Jour-,
nal, la gratitude de • tous les amis de la
jeunesse, la Fédération Française
d'Athlétisme remit hier • à nos collabo
rateurs Marcel Delarbre ■ et Michel, Re
nard, la Médaille de la Reconnaissance.
L'athlétisme français répart de plus
belle après .notre effort d'hier 'vers sa
glorieuse destinée.
(En quatrième page: Les réunions: de
la- journée dans Ze petit Journal sportif.)
DEMAIN MARDI
NOTJS PUBLIERONS
lés - < Listes-types j>- de notre
. CONCOURS DES REÇORDS-
' DO MONDE
DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE
établies d'après -les : suffrages
des concurrents... ~
; - ...Et nous commencerons la
..... . publication de
L'impossible aveu
le nouveau feuilleton de
, • Louis 'd'Arvers
...Jamais célèbre , romancier de
GILDA," PRINCESSE ET ESCLAVE,
PAR- PEUR DE L'AMOUR, etc.,
n'avait atteint la puissance drama
tique qui se dégage de sa nouvelle
- œu.vre !...
w. .
UN EMPLOYE QUI. A DU TÂCT... ...
rV 4 " -'.r- ■■ ' • ' ""I ' ' j . '.r . ■■■■•> K .■■■■ ■ -, ■.' . " " • ' A
vou» prenez un bain dé pieds [teridant votre service au guhhet l.
■ - Qu'est-ce que ça peut faire,-puis que le public ne voit que ma tête...
TERRIBLE ACCIDENT D'AVIATION
PRES DE PERONNE,
LE PRESIDENT
DE L'AÉRO-CLUB
DE L'AISNE
se tue avec deui passagers
Saint-Quentin, 1" Juin. — Un ap
pareil de l'Aéro-Club de l'Aisne, pi
loté par son président, M.' Constant
Plessis, et à bord duquel avaient pris
place deux passagers a piqué djj nez
et s'est écrasé sur le sol près de. Ber
nes, (Somme) à la suite d'une perte
de vitesse, due à un coup de vent.;
L'appareil est détruit. De ses débris,
on a retiré trois cadavres. L'avia
teur Plessis était un pilote de la
guerre, émérite et prudent. Son
corps vient d'être ramené à son, do
micile Tue des Etats-Généraux par
une ambulance.
Les deux passagers qui ont trouvé
la mprt aux côtés du pilote Plessis
sont M. Florin, cultivateur à Bernes;
et son chauffeur.
UN MEURTRE EFFROYABLE
Aidëe de son fils
une femme jette
son mari à reau
Le malheuf^ux étçit sur le point
, de se sauver, lorsque
ses deux agresseurs l'assommèrent
à coups de perche
, . , * , ' *
Blots, J ,r -Juin. — Au hameau des Fos
settes,- commune d'Authon, habitait le
ménage: Vérité-Foussard, cultivateurs..
La femme, âgée de 37 .ans, avait eu
un fils naturel,-Renard, 18 ans. qui-avait
été légitimé par. Vérité, 40 ans. Ce fils
causait de nombreuses, disputes entre les
époux. ^ -■ -
Vendredi soir, à la suite d'une-vio
lente discussion, la femme Vérité et* son
fils décidèrent de' faire disparaître le
mari. Ils l'empoignèrent et ■ allèrent'.le
jeter ~ dans «ne ; mare. - Vérité, qui savait'
nager, voulut ' sortir et allait v parve
nir, mais la femme et son fils l'assom
mèrent à coups. de perche. Grièvement
blessé, Vérité coula à pic. .
Samedi soir, la femme et son fils , se
rendirent à. Saint-Amand-de-Vendôme
pour déclarer que leur -mari et, père
s'était noyé.accidentellement.
. La gendarmerie vint procéder à. une
enquête. Un médecin mandé, après exa
men du cadavre,, refusa le. permis d'inhu-;
mer. "•
Pressés de questions, les deux crimi
nels- avouèrent, avoir tué. Vérité pour
mettre Uniterme aux disputes.
Le parquet'de Blois, prévenu-ce matin,'
est parti sur les lieux. La femme et son
fils .seront écrôués demain à la prison
de Blois. , . ..... ....
M. Loucheur est rentré
hier à. Paris -
M. Loucheur, à/la sortie du wagon
(Ph. P
Venant de "Budapest, après 'le grand
voyage d'études qu'il vient d'accomplir
dans;- l'Europe oentrale etorientale; M;
Loucheur est rentré hier matin à Paris à
11 heures. \ sa descente de l'Orlent-Ex-
press, l'ancien ministre a été accueilli par
Jes membres de sa famille et par de nom
breux amis. -
— Voyage- excellent, a-t-il déclaré, au
cune fatigue. Je -suis vraiment satisfait
de ce que j'ai vu et entendu.
Quelques ^minutes -plus : tard, M. Lou
cheur-quittait-en voiture la gare-de l'Est;
LE PRESIDENT"*DU RE1CHSTAG
assiste, à Mulhouse
à une m anifestation pacifiste
■ Mulhouse, l ,r Juin. — A l'occasion i de
la manifestation pour la paix organisée
par la 5 Fédération socialiste du .Haut-
Rhin, avec le concours des socialistes du
duchéi de Bade et du canton de Bâle; le
président du Reichstafi, M. Paul Lœbe,
a pris la ' parole au cours d'un meeting
tenu au marché; couvert.; Environ trois
mille personnes-assistaient à'cette mani
festation. .
. M. Lœbe, parlant après le leader socia
liste, Jean Longuet, invita la jeunesse
internationale. française, suisse et'alle
mande à s'unir pour « creuser la tombe
de la guerre ». ■ ,' ,
Dans sa réponse, M. Grùmbach, dé
puté de Mulhouse, se félicita de l'avène
ment-du plan Young et de l'évacuation
de la Rhénanie « qui, dit-il, est alle
mande autant ïjue l'Alsace est françai
se.'».Le président Lœbe applaudit, cha
leureusement à" cette déclaration.
un A vion prend feu
en plein vol :
Les aviateurs se sauvent-en
Montevideo, 1" Juin. — L'aviateur
fra'nçais Bornand et son mécanicien La-
boilaire, yolant à une hauteur de 4.000
pieds se sont élancés en 'parachute hors
de leur appareil qui-s'était soudainement
enflammé. '
L'ûvUn en feu' est venu s'écraser sur
une - automobile dont -le propriétaire
échappa miraculeusement à la mort.
LE DERAILLEMENT DU MPIDE
à l'entrée de la gare de Montereau
est-il dû à une tentative crim inelle ?
Un chariot métajlique avait été placé à cheval sur un rail
Le bilan de la catastrophe s'établit à sept morts
et neuf blessés dont trois grièvement \
V
i;
*
PHHI
lilill
...
- '>0-' ' "
m
» "i s
V*, ■<
.'-1-
c Hr"
^ A ^ fa.
* ». m ~
,. - y-p -jk -—
; - \hi.yj
/ ■■*■■■■
tf ' 4' s ^
\ i
s. ,* »««:»' ""y?
i 4 * . d ^
'• 7
f> * ^ "b 1?*' '»»
, —
A 4wf .
- M..-fh
' , * *> * *** |
\ Ï # • i' ''
:<■; VJ ï -i.vf -
/ -;l 5,=^ , \ ->
-i. -.y*/ yA s i ^ ^«531
v » * * * M
* ' v.
.. Il
En haut : Vue générale de la vole après la catastrophe. —, En bas, à gauche':-
Les débris du. wagon d'où, on; a'retiré le plus de inorts ; à droite : Un petit
chariot analogue'»à celui- qui: provoqua l'accident, . et, au-dessous ce qui - reste ■
y * ■ .du chariot fatal- (Photos « Petit Journal-».)
. . (De notre encoyê spêçid) ^ :
•Montereau. lï'. Juin.— Est-ce un atten
tat/criminel qui a provoqué, lamult ; der
nière, vsur >la ligne. Paris-Marseille, l'ac
cident. particulièrementigrave qui a ■ fait
sept morts, neuf blessés, dont-trois griè
vement ? '
Un/chariot ..métallique 1 , placé,,'.entre le.
passage dé deux rapides,, à ; cheval sur im
rail a fait dérailler'le rapide'Paris-Vintl- ;
mille-et. c'est miracle qu'on-n'Ait'-pas à
déplorer plus de victimes encore. ,. '
C'est à' Montereau, à peu près, à égale
distance entre p le' pont qui.Seine.et l'entrée.de la gare que l'acci
dent s'est produit. L'enquête qui va ! être
confiée.à la première brigade mobile éra-;
blira-t-elle l'attentat.? "On conclut déjà:
à la .malveillance mais, personne,*
jusqu'à présent^ne- semble avoir vu. les'
malfaiteurs qui,placèrent - le - chariot sur
le rail. En' l'absence de tout signalement
il ' semble -peu ^ aisé5 d'identifier 'les" sa
boteurs. 1 ' " " - '
Comme" le-^déraillement s'est produit,
à' quelques • heures ' d'intervalle,' sur la-
ligne auparavant. suivie .par 1 les ■ minis-;
très 'qui- accompagnaient-le président du,
Conseil 1 à -Dijon/ on - nç' manqua pas au
premier moment'de chercher un rapport
entre* les" deux-faits,' j mais on- verra -plus
loin', qu'à 1 la compagnie ' on < n'actorde
pas créance à'ce'genre d'hypothèses, que
les > faits-, eux-mêmes semblent, démentir.
Ce. que disent le .mécanicien
< ef le chauffeur t '
■C'est»' comme nous • l'avons -dit, tle
train 27,'-quittant .Paris -à ;21. heures
20, et* passant-.'à ':Montereau- à • 22
heures 30'qui-sauta sur ,1e :latal- chariot.
Sur la locomotive se .trouvaient ■ le (mé
canicien Arsène Chausse,*45 ans, du dé-,
pôtf de;Paris,'.et demeurant 9,-. rue de ; Ma
dagascar, 1 -et -lei chauffeur Robert". S6hi-
lick^" 29 ans, 94, avenue-Dautttesnil.• Tous
deux se reposent - et tentent ; de se re
mettre j de ' • l'émbtion »* violente t qu'ils ont
ressentie, dans 'un café voisin, de la «are,
1 lorsque nous : les "rencontrons. Ces deux
hommes-qui viennent'.d'échapper à la
mort — on ne s'explique "pas encore
comment'-— portent sur-leurs •«' bleus »
les traces dé l'accident : qui, grâce-, à leur
sang-froid,- ne -se ■ transforma pas', en
«ne "pire- catastrophe. "Ils- sont noirs, (-en
duits- d 'unie couche -épaisse -d'huile; salis
par le charbon qui,--par-suite; du-renver
sement de- leurAmachine,'faillit'lesense-
velir. , V . . j.
Malgré - cela, calmes, - placides, ils nous
disent -, ce qui s'est., passé ou plutôt .ce
dont ils se sont rendu- compte,: car ils
ignorent, que-c'est 1 peut-être" à un acte cri
minel qu'ils doivent d'avoir vu leur lo-
comotive se mettre presque lès roues en'
l'air.- . '
' — 'La voie, nous » disent-Ils, -ayant 1 été
entièrement', refaite ; à neuf, ballast, tra
verses ,jBt .rails, nou|, étions autorisés,, de-
l. Le mécanicièn et le .clùnffeiir
photographié? hier matin '(P11. P.J.) .
puis, trois jours seulement, à rouler en
cette * partie - en courbe de là :ligne à
90 Kilomètres: à l'heure au lieu de 7Q pré-'
Cédemment. \ - -, . ■ * ■
Nous ne i marchions cependant qu'à 70.
notre ancienne -vitesse; lorsque: peu après
avoir franchi le' pont de Montereau/ nous
avons. brusquement, senti. très nettement
que.la mactilne roulait sur les cailloux:-
— J'ai freiné Immédiatement, poursuit
M. Chausse, le mécanicien, "puis "Je me
Trois, victimes, dans, une .même famille
En. haut : Les deux frères Rey, . tuésj
. . ' En-bas ■:. leur sœur, blessée:--j, v
suis cramponné à mes leviers, tandis que
mon chauffeur saisissait ■ la première ; bar
re qui ■ lui-tombait sous la main; ' ;
(.Nous avons encore' roulé de 50 à'80"mè
tres,; environ, ', puis la, machine s'est cou
chée et, l'espace -d'un éclair,; nouss avons
r'Ponb d«
Mpnter eau., sur
la. "Seine
Viploryi. aui /ït ,. ,
• QGPdi/fCr. te'ùxun, '/
1 j Locomotive Jes?
|Ti roues en- ! d/r
2 le tenc/er. , i
11* voiture. ' ï
Ci' et'2'ciaiXS^
52'voiture, .
(2' cîatsesj ;
|6 3' vo/£t/re
( ■r classe) •
GARE 0E ■
MONTEREAU
eu l'Impression qu'elle se retournait-com
plètement. Elle ne le -fit qu'aux trolB
quarts; heureusement, et pendant que, der
rière et à côté .de nous, un- fracas; épou
vantable nous assourdissait, arrachés de
notre-plate-forme, nous, allions rouler sur
lé ballast. ,
Déjà des cris affreux s'échappaient-:du
train ; ^des employés de :1a gare de Mon
tereau.. accouraient ; un train remontant -
sur Paris stoppait à 100 mètres à peine,
évitant: ainsi une deuxième catastrophel ■
Que s'étalt-il passé .au Juste 1 Dans- la
nuit, mon -chauffeur et- mol. n'avions pu
nous en rendre compte sur-le-champ. Nous !
nous sommes.Joints aux premiers sauve- ;
teurs pour aider à dégager les victimes;
c'est tout ce que nous savons. :.:•
, Les .conséquences du déraillement de
la- locomotive'^valent été fort'graves.
La première voiture de' tête, un wagôn
mixte'"de secondes- et premières'classes,
rompant son- attelage, était passé, sur
le fourgon à-bagages, le détruisant .com
plètement, continuant sa route de biais,
vers .la. droite, .était allé .obstruer -là voie
qui vient' de Paris par Moret' et rejoiiifc
la grande ligne à l'entrée de la , gare de
Montereau. '
Lés secours
■ La - deuxième voiture, .un wagon de
secondes entièrement métallique, suivant
le premier, s'était arrêté: à cheval sur
le châssis du fourgon ; la troisième voi
ture, un wagon de premières classes,
s'était mis de .biais, en travers des lignes'
de Paris par. Fontainebleau ; json avant
avait complètement écrasé- le. dernier
compartiment du wagon de secondes qui-
le précédait. Et c'est ainsi que, fait,par
ticulièrement curieux, : cinq h des s . sept
LA TEMPERAT URE
Probabilités pour ,aujourd'hui : Oie!
très nuageux ou couvert ; quelques
pluies ou orages. ,
Température : A Paris, maxim. +19».
Soleil : lev. 4 h. 53; couch. 20 h. 45.
Lune :-Nouv. le-28; Pr. Q. le 5.
*■
ïWM
g I T*1T. .. ..à
jl - vQ?
A on
ici< .a
\Jl
Ua
Lundi 2 Juin 1930
HEURBS OU MATIN
Edition de Paris-
. André Tardieu à Dijon
Dans un discours chaleureusement applaudi .
le Président dû Conseil expose le travail passé
et le programme d'avenir de son Gouvernement
M. André Tardieu. A droite : Le monu ment aux Morts de Dijon où le président
du Conseil a . déposé hier matin une gerbe de fleurs. En bas' : La prélecture
. * de la Côte-d'Or où il a passé la nuit ' ;
a Des .individus libres, tiers de
leurs devoirs comme de leurs
droits; un Parlement -appliqué à
interpréter, les volontés positives
et dynamiques dû pays; un Etat
coordinateur, rajeuni, îort et obéi,
voilà l'idéal commun des bons ci
toyens. Pour réaliser cet idéal,
qu'ils sachent qu'ils ont à leur
service un gouvernement dont.la
■ devise tient -en ces deux mots :
> vouloir et aboutir, n
♦> ❖ ♦>
(De notre envoyé spécial)* »
Dijoivl" Juin. — Dijon est en
fête. Toutes Jes rues sont, pavoisées,
etdès çe matin, la population mar
que, par une effervescence inaccou
tumée, là légitime fierté qu'elle
éprouve de posséder dans ses murs
; le chef du gouvernement. Le soleil
s'y ajoute.
Dès 8 h. -30 du matin, la foule que
l'on devine sympathique, s'est mas
sée devant' la préfecture où' le pré
sident du Conseil et les ministres qui
.-l'accompagnent ont passé la nuit.
Des affiches rouges placardées çà et
là par le rayon soviétique local ont
bien' essayé de verser la haine aux
cœurs d'une population naturelle-
• ment optimiste et ,de bonne humeur.
Elles n'y sont.pas parvenues. On
i s'en ^aperçoit bien quand le prési
dent du Conseil, après avoir reçu à
la. préfecture les personnalités de la
-,. ville apparaît sur le perron entouré
. de. MM- Raoul Péret, Pernot, René!
- Manaufc, Petsche,* M, Héraud, Lillaz,
du préfet et de M. Gaston Gérard,
maire de la ville. En jaquette,-gilet
blanc et gants beurre frais, le prési
dent du Conseil répond d'un large
sourire aux vivats qui montent.
Dans la matinée, M. Tardieu est
tout d'abord allé déposer une gerbe
.devant le monument- aux morts au
- pied duquel étaient massés les trou-
-pes de la garnison, les mutilés de la
grande guerre et les anciens com-
• battants. .
Nous voici quelques instants après
à l'hôpital général,, où M. Tardieu
décore une modeste religieuse; sœur
' Marie-Augustine, et une -vieille infir
mière, Mlle Thomas,- images toutes
deux du sacrifice et du dévouement.
Puis, nous, .voici à la Maison des étu
diantes où les membres du gouverne-
' ment sont accueillis par toute une
jeunesse sérieuse mais souriante. Le
.^recteur, M. Tçrracher, et le docteur
- Teinturier leur souhaitent lr bien
venue et exposent l'œuvre réalisée
' en i'aveur des " étudiantes qui pour
■ 125 francs par mois -trouvent là. des
i chambres gaies, claires, jolies.- M»
Tardieu en profite pour féliciter ceux
qui à un outillage intellectuel pé
rimé substituent ainsi des moyens
s modernes: « Ce t;ue je viens de voir,
.dit'M. Tardieu, est une belle mani
festation de l'énergie française. »
• - Un dernier- arrêt. aux nouveaux
.atelierà de l'Ecole-des travaux prati
ques que fréquentent 600 élèves ; là
, • encore en quelques mots bien scan
' dés, M. Tardieu félioite les profes-
. seurs- dp la volonté, de l'énergie et
■ de l'action qui animent cet établis
sement. Les visites de la matinée
sont terminées. Vivement acclamé
. sur tout le parcours; M Tardieu re-
■ gagne la préfecture, où il reçoit de
-. nombreuses personnalités, notam
ment le général de" Vaulgrenant,
commandant le Vin* corps d'armée,
: et Mgr Petit de Julieville. évêque de
DijonT II, repart à 13 heures pour se
^ diriger vers la salle où est dressé un
banquet de 1.600 couyerts et où il va
prononcer son discours. .
,Un seul point du discours de M.
■ Tardieu va donner matière à discus-
■ sion 'et à polémique c'est l'exposé de
• la situation des partis et l'histoire
des crises ministérièlles récentes."
. La concentration telle que M. Tar
dieu la pratique, d'ailleurs à son
corps défendant, péut-elle s'élargir
à gauche ? Et comment ? M. Tar
dieu rf pris nettement position. Com-
• ment les radicaux vont-ils réagir ?
Les prochains débats parlementai
res nous apporteront peut-être, des
précisions, et aussi, sans doute, les
débats extraparlementaires du con
grès socialiste de dimanche prochain
où la question de la jiéfense natio
nale vaêtre" discutée jt aussi celle de
l'ententé. au scrutin entre les" radi
caux et les socialistes. . ,
LE DISCOURS
. Le gouvernement
- de novembre 1929
»Nous avons pris 1 le pouvoir animés
d'une double conviction que.l'expérience
a confirmée. Celïe, d'abord, d'avoir à ac
complir .une, lourde besogne inachevée
de liquidation. Celle ensuité que nous
trahirions le mandat de confiance, dont
nous^étions investis,-si-nous ne tendidns
pas vers des réformes d'avenir nos pen
sées, et nos, énergies.
Pour ces deux tâchesf j'ai, voulu, au
service d'une œuvre positive, souhaitable
pour tous,les Français, grouper les nuan
ces diverses de l'opinion républicaine,
J'ai donc adressé; de même ■ que mes
éminents'prédécesseurs, des offres de
collaboration à tous les partis républi
cains qui n'étaient ni de révolution, ni;
d'internationalisme;- Comme M. . Ray
mond Poincaré et comme M. Aristide !
Briand, j'ai subi le refus du parti ra-;
dlcal ! socialiste, et nous avons abordé!
sans lui le travail que-nous eussions été
heureux pour le bien du pays et la pabcl
parlementaire, . d'entreprendre ; avec ; lui. :
Le gouvernement
et les partis .
Ce travail , est & peu près achevé, tel
que l'avait défini notre première décla
ration ministérielle. Sur /onze grands 1
projets, neuf sont votés: O'est un 'ré-;
sultat. dont tout gouvernement aurait le;
droit de se ..satisfaire. Mais" ce succès a'
été obtenu dans de bien curieuses con
ditions. i
Les radicaux - socialistes ont âprement
coinbattu notre politique. Ce n'est- pas;
paraît-il, ; à cause d'elle,' c'est à cause de
la composition d'une partie - de notre
majorité. '. • „ • ?
Je croîs qu'à cette opposition il faut
chercher d'autres raisons -et, pour.ma
part, j'en vois deux. .
■ La première, c'est ■ que le parti ra
dical et radical-socialiste ' éprouve.de-
puis dix ans, à fixer sa doctrine' quelque
difficulté, qui se marque : dans les plus
récents discours de ses -meilleurs ora
teurs. Il a été élu contre les socialistes
en ^1919 et en 1928. A la Chambre il a
voté.contre eux de 1920 à 1924 et 1926 à
1928. Il a participé ,au ministère, de M.
Millerand et voté les crédits pour l'occu
pation de la Ruhr. Il a été-élu, au con
traire, avec les socialistes en 1924 et il
a* voté aveç eux jusqu'en 1926; Ilfles -a
rejqints, après deux ans de -séparation,
en 1928 au Congrès d'Angers. "Depuis
contre M. Poincaré, contre M. Briand,
contre moi, il a mêlé'' ses - bulletins , aux
leurs, non-sans constater, dans les trois
derniers mois, que cette ...union, p&'le- 1
mentaire est quelquefois privée de la
contre-partie électorale, sur- laquelle il
croyait - pouvoir compter.
- La seconde - erreur des -radicaux socia--]
listes est de manquer de respect >pour
l'arithmétique. Quand, après le Congrès j
d'Aiigers, . leurs chefs sont sortis, ; par
leur seule volonté; du ministère Poin -i
caré, ils croyaient, à n'en point douter, ;
qu'ils redeviendraient, en quelques se-]
maines, maîtres du pouvoir.-Mais quoi ? ;
Dans la Chambre actuelle, ils ne sent :
pas près de 200 comme en 1914. Ils sont ,
moins-de 115 sur 620. Et dès lors leur ;
effectif, qui les met en bonne posture
pour collaborer, ne saurait les autoriser
à commander. - /■■■ . i
- « La concentration
Parlons frano. Le .parti radical social
liste a joué dans notre histoire, parle
mentaire un rôle qui marque sa place
dans l'union désirable des républicains.
Mais pour la "majorité républicaine,
dont le fidèle-et courageux soutien a
donné vie à notre politique, faire place
ne peut pas'signifier céder la place. Lè
parti radical socialiste ne possède ni
privilège héréditaire, ni hypothèque lé
gale, ni/droit éminent-sur ce qu'il ap
pelle volontiers les leviers de commande,
— 'par, exemple sur le ministère de l'In
térieur. II. n'est plus, dans la Chambre
actuelle, un axe déterminant d'orienta
tion. La mathématique électorale le ré
duit à n'éti'e qu'un, appoint.
C'est le rôlé que- lui avait, après les
malheurs de 1926, réservé M, Poincaré
et qu'il avait accepté. C'est le ; rôle que
nous lui-? avoBS. tour à tour -v offert,
M. Briand et moi--même, en 1929 et en
1930 et qu'H. a refusé. • Avec, lui; nous
étions prête - à faire la -besù'gne exigée"
par. le bien -public. Sans lui, nous l'avons
faite/ puisqu'il l'a voulu ainsi.
Me demanderez-vous, cela dit, de vous
donner mon opinion qui, paraît-il,-.est
attendue, sur le débat étrangement mo
notone, que- tant de journaux, et de tou
tes -nuances, consacrent à la concentra
tion ? En admettant que, ce très vieux
mot exprime des vues nouvelles; >je dé
clare que si
positifs, encore que différentes par les
doctrines et les .tempéraments, j 'y suis
acquis et- que je l'ai prouvé, soit dans
la formation de mes deux cabinets, soit
depuis/' J'ajoute que cette concentration,
je crois* l'avoir réalisée, quand je vois,
groupés autour de.- moi, les hommes qui
composent notre gouvernement. ..
Concentration 1 Si ce débat , n'est
poi§t logomachie pure, il pose une seule
question celle de l'entrée éventuelle
des radicaux socialistes dans ; la majori
té et dans le gouvernement. Et je ré
pète qu'à cette question j'ai pour le
passé, répondu à deux reprises, en no
vembre et "en février. La place où sont
' présentement'les radicaux .socialistes,
c'est eux- qui l'ont choisie. S'ils en veu
lent changer, c'est à eux, soit collec
tivement,-soit individuellement, d'en dé
cider. S'ils souhaitent'nous rejoindre, il
s -"leur appartient de le marquer de la seu
le façon qui "compte en politique.' c'est-
à-dire -par leur attitude parlementaire
et par leurs votes. C'est affaire à la dls-
cipline-du parti ou à l'indépendance des
• consciences.. La concentration est, dès à
présent, réalisée. H ne s'agit que de
. savoir si elle peut devenir plus large. La
parole est à ceux qui ont cru devoir
la rendre, plus étroite.
La politique silencieuse et ferme du
; gouvernement a provoqué'la décomposi
tion du parti communiste, qui n'est plus
à même de troubler, comme. il y a trois
ans; la paix et. la liberté de la rue. Son
activité ' qui,. depuis lors,. parait se, por
ter de la métropole sur les colonies, n'y,_
rencontrera "pas une moins ferme résis-
: tancé."-".. ,
De cette décomposition; le parti socia
liste a notoirement bénéficié. Les quel
ques victoires électorales qu'il , a • rem
portées sur les radicaux lui ont, par
ailleurs; inspiré d'orgueilleux espoirs qui
conduisent certains de-ses membres à se
servir, pour les exprimer, du -vocabulaire
habituel .du communisme et à • concevoir
pour leur parti, sans se mettre en quête
d'idées .ni de . formules neuves, le rôle
facile et profitable de fourrier 'de. tous
les mécontents.
Nous n'avons pas à ■ nous en alarmer,
si nous'savons dégager de l'idéal?répu
blicain traditionnel > ce qu'il : contient
d'espérances- positives pour la sagesse
des masses laborieuses. Qu'il soit en ou
tre bien entendu que si la seconde Inter
nationale étendait des mots aux' actes,
son imitation de la troisième, elle trou
verait en' ' face : d'elle le gouvernement
animé de la même volonté de pitlx so
ciale ,et-d'ordre public. ■ ,. ' , i
Sécurité et paix
M.-André;Tardieu va maintenant
aborder la politique extérieure par la
préface du plan Young, la mobi
lisation des obligations allemandes,
avec, comme corollaire, l'évacuation
de la Rhénanie.
— Nous avons poursuivi, dit-Il; l'çeuvre
de paix, dont M. Aristide Briand à travers
six'cabinets différents, a assuré la contlr
nuité. Mais dans la mesure même où notre
gouvernement tout entier est» passionné
ment, attaché au succès de cette oeuvre.
11 n'a rien négligé de ce qui rendra la
France capable- : d'y participer active
ment par la sauvegarde vigilante de sa
sécurité. L'organisation internationale de
la paix n'est en effet valable que< si elle
associe des peuples forts, en mesure
d'apporter à la\défense de la sécurité
commune autant quîlls . eussent hier ap
porté à celle de leur, sécurité propre.
(Voir la suite en troisième page)
Le «Pardon» d'Anne de Bretagne
à Montfort-l'Amaury
Mile Renée Rollo
figurant la duchesse Anne
Un "mortel accident d'automobile
Rabat, l ,r Juin. — MM. Durand et
Geindre, • professeur au lycée Lyautey à
Casablanca, se sont tués dans un acci
dent d'automobile qui s'est produit près
de Marrakech.
LES CHAMPIONNATS
internationaux de tennis
A** ^
**' - --t.
-i
■
m
r*"*
i * "■ r Î'
i-iV- - ,r-s*
r
mm
/j* f
/ f /
v
I
Mrs Moody Wills (en haut)
et Henri Cochet,
qui ortt triomphé, hiar, au stade
Roland-Garros, dans les finales
• des championnats de simple
Le "Petit Journal"-a donné hier
_ air stade de .Colombes
une magnifique réunion d'athlétisme
AIricq
vainqueur, du- saut .en 'hauteur- des
Grands Prix des Jeunes
Parmi « nos organisations sportives, il
en est une qui tient line place de choix
dans notre programme de. l'année. Ce
sont les Grand Prix des Jeunes;'qui.
donnent lieu dans toute la, France à.la
plus vive émulation. Les finales de ces
grands prix . athlétiques, appuyées par
les championnats de France de l'armée,
ont été disputées hier,"sous le patronage
du Petit Journal avec un grand succès.
Au cours de cette journée sportive,
à laquelle participèrent- deux mille
champions, de brillantes performances
furent accomplies. .
Sera Martin- courut les ,400 mètres en
49-secondes 1/5, et le l Jolnvillais Winter,
lapçant le disque à 47 mètres 70, appro
cha de ^quelques centimètres le record
français. Moulines, Cuignet,, Salah, Noël,
Ramadler; Loiseau. Amor, athlètes répu
tés, se distinguèrent.
Des marcheurs- excellents ■ parcouru
rent la banlieue .environnante- à Selle'
allure.
En'tout, grâce au Petit Journal, les
beaux sports athlétiques, dont, on fêtait;
le renouveau, triomphèrent. •
•Soucieux de témoigner ; m Petit Jour-,
nal, la gratitude de • tous les amis de la
jeunesse, la Fédération Française
d'Athlétisme remit hier • à nos collabo
rateurs Marcel Delarbre ■ et Michel, Re
nard, la Médaille de la Reconnaissance.
L'athlétisme français répart de plus
belle après .notre effort d'hier 'vers sa
glorieuse destinée.
(En quatrième page: Les réunions: de
la- journée dans Ze petit Journal sportif.)
DEMAIN MARDI
NOTJS PUBLIERONS
lés - < Listes-types j>- de notre
. CONCOURS DES REÇORDS-
' DO MONDE
DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE
établies d'après -les : suffrages
des concurrents... ~
; - ...Et nous commencerons la
..... . publication de
L'impossible aveu
le nouveau feuilleton de
, • Louis 'd'Arvers
...Jamais célèbre , romancier de
GILDA," PRINCESSE ET ESCLAVE,
PAR- PEUR DE L'AMOUR, etc.,
n'avait atteint la puissance drama
tique qui se dégage de sa nouvelle
- œu.vre !...
w. .
UN EMPLOYE QUI. A DU TÂCT... ...
rV 4 " -'.r- ■■ ' • ' ""I ' ' j . '.r . ■■■■•> K .■■■■ ■ -, ■.' . " " • ' A
vou» prenez un bain dé pieds [teridant votre service au guhhet l.
■ - Qu'est-ce que ça peut faire,-puis que le public ne voit que ma tête...
TERRIBLE ACCIDENT D'AVIATION
PRES DE PERONNE,
LE PRESIDENT
DE L'AÉRO-CLUB
DE L'AISNE
se tue avec deui passagers
Saint-Quentin, 1" Juin. — Un ap
pareil de l'Aéro-Club de l'Aisne, pi
loté par son président, M.' Constant
Plessis, et à bord duquel avaient pris
place deux passagers a piqué djj nez
et s'est écrasé sur le sol près de. Ber
nes, (Somme) à la suite d'une perte
de vitesse, due à un coup de vent.;
L'appareil est détruit. De ses débris,
on a retiré trois cadavres. L'avia
teur Plessis était un pilote de la
guerre, émérite et prudent. Son
corps vient d'être ramené à son, do
micile Tue des Etats-Généraux par
une ambulance.
Les deux passagers qui ont trouvé
la mprt aux côtés du pilote Plessis
sont M. Florin, cultivateur à Bernes;
et son chauffeur.
UN MEURTRE EFFROYABLE
Aidëe de son fils
une femme jette
son mari à reau
Le malheuf^ux étçit sur le point
, de se sauver, lorsque
ses deux agresseurs l'assommèrent
à coups de perche
, . , * , ' *
Blots, J ,r -Juin. — Au hameau des Fos
settes,- commune d'Authon, habitait le
ménage: Vérité-Foussard, cultivateurs..
La femme, âgée de 37 .ans, avait eu
un fils naturel,-Renard, 18 ans. qui-avait
été légitimé par. Vérité, 40 ans. Ce fils
causait de nombreuses, disputes entre les
époux. ^ -■ -
Vendredi soir, à la suite d'une-vio
lente discussion, la femme Vérité et* son
fils décidèrent de' faire disparaître le
mari. Ils l'empoignèrent et ■ allèrent'.le
jeter ~ dans «ne ; mare. - Vérité, qui savait'
nager, voulut ' sortir et allait v parve
nir, mais la femme et son fils l'assom
mèrent à coups. de perche. Grièvement
blessé, Vérité coula à pic. .
Samedi soir, la femme et son fils , se
rendirent à. Saint-Amand-de-Vendôme
pour déclarer que leur -mari et, père
s'était noyé.accidentellement.
. La gendarmerie vint procéder à. une
enquête. Un médecin mandé, après exa
men du cadavre,, refusa le. permis d'inhu-;
mer. "•
Pressés de questions, les deux crimi
nels- avouèrent, avoir tué. Vérité pour
mettre Uniterme aux disputes.
Le parquet'de Blois, prévenu-ce matin,'
est parti sur les lieux. La femme et son
fils .seront écrôués demain à la prison
de Blois. , . ..... ....
M. Loucheur est rentré
hier à. Paris -
M. Loucheur, à/la sortie du wagon
(Ph. P
Venant de "Budapest, après 'le grand
voyage d'études qu'il vient d'accomplir
dans;- l'Europe oentrale etorientale; M;
Loucheur est rentré hier matin à Paris à
11 heures. \ sa descente de l'Orlent-Ex-
press, l'ancien ministre a été accueilli par
Jes membres de sa famille et par de nom
breux amis. -
— Voyage- excellent, a-t-il déclaré, au
cune fatigue. Je -suis vraiment satisfait
de ce que j'ai vu et entendu.
Quelques ^minutes -plus : tard, M. Lou
cheur-quittait-en voiture la gare-de l'Est;
LE PRESIDENT"*DU RE1CHSTAG
assiste, à Mulhouse
à une m anifestation pacifiste
■ Mulhouse, l ,r Juin. — A l'occasion i de
la manifestation pour la paix organisée
par la 5 Fédération socialiste du .Haut-
Rhin, avec le concours des socialistes du
duchéi de Bade et du canton de Bâle; le
président du Reichstafi, M. Paul Lœbe,
a pris la ' parole au cours d'un meeting
tenu au marché; couvert.; Environ trois
mille personnes-assistaient à'cette mani
festation. .
. M. Lœbe, parlant après le leader socia
liste, Jean Longuet, invita la jeunesse
internationale. française, suisse et'alle
mande à s'unir pour « creuser la tombe
de la guerre ». ■ ,' ,
Dans sa réponse, M. Grùmbach, dé
puté de Mulhouse, se félicita de l'avène
ment-du plan Young et de l'évacuation
de la Rhénanie « qui, dit-il, est alle
mande autant ïjue l'Alsace est françai
se.'».Le président Lœbe applaudit, cha
leureusement à" cette déclaration.
un A vion prend feu
en plein vol :
Les aviateurs se sauvent-en
Montevideo, 1" Juin. — L'aviateur
fra'nçais Bornand et son mécanicien La-
boilaire, yolant à une hauteur de 4.000
pieds se sont élancés en 'parachute hors
de leur appareil qui-s'était soudainement
enflammé. '
L'ûvUn en feu' est venu s'écraser sur
une - automobile dont -le propriétaire
échappa miraculeusement à la mort.
LE DERAILLEMENT DU MPIDE
à l'entrée de la gare de Montereau
est-il dû à une tentative crim inelle ?
Un chariot métajlique avait été placé à cheval sur un rail
Le bilan de la catastrophe s'établit à sept morts
et neuf blessés dont trois grièvement \
V
i;
*
PHHI
lilill
...
- '>0-' ' "
m
» "i s
V*, ■<
.'-1-
c Hr"
^ A ^ fa.
* ». m ~
,. - y-p -jk -—
; - \hi.yj
/ ■■*■■■■
tf ' 4' s ^
\ i
s. ,* »««:»' ""y?
i 4 * . d ^
'• 7
f> * ^ "b 1?*' '»»
, —
A 4wf .
- M..-fh
' , * *> * *** |
\ Ï # • i' ''
:<■; VJ ï -i.vf -
/ -;l 5,=^ , \ ->
-i. -.y*/ yA s i ^ ^«531
v » * * * M
* ' v.
.. Il
En haut : Vue générale de la vole après la catastrophe. —, En bas, à gauche':-
Les débris du. wagon d'où, on; a'retiré le plus de inorts ; à droite : Un petit
chariot analogue'»à celui- qui: provoqua l'accident, . et, au-dessous ce qui - reste ■
y * ■ .du chariot fatal- (Photos « Petit Journal-».)
. . (De notre encoyê spêçid) ^ :
•Montereau. lï'. Juin.— Est-ce un atten
tat/criminel qui a provoqué, lamult ; der
nière, vsur >la ligne. Paris-Marseille, l'ac
cident. particulièrementigrave qui a ■ fait
sept morts, neuf blessés, dont-trois griè
vement ? '
Un/chariot ..métallique 1 , placé,,'.entre le.
passage dé deux rapides,, à ; cheval sur im
rail a fait dérailler'le rapide'Paris-Vintl- ;
mille-et. c'est miracle qu'on-n'Ait'-pas à
déplorer plus de victimes encore. ,. '
C'est à' Montereau, à peu près, à égale
distance entre p le' pont qui.
dent s'est produit. L'enquête qui va ! être
confiée.à la première brigade mobile éra-;
blira-t-elle l'attentat.? "On conclut déjà:
à la .malveillance mais, personne,*
jusqu'à présent^ne- semble avoir vu. les'
malfaiteurs qui,placèrent - le - chariot sur
le rail. En' l'absence de tout signalement
il ' semble -peu ^ aisé5 d'identifier 'les" sa
boteurs. 1 ' " " - '
Comme" le-^déraillement s'est produit,
à' quelques • heures ' d'intervalle,' sur la-
ligne auparavant. suivie .par 1 les ■ minis-;
très 'qui- accompagnaient-le président du,
Conseil 1 à -Dijon/ on - nç' manqua pas au
premier moment'de chercher un rapport
entre* les" deux-faits,' j mais on- verra -plus
loin', qu'à 1 la compagnie ' on < n'actorde
pas créance à'ce'genre d'hypothèses, que
les > faits-, eux-mêmes semblent, démentir.
Ce. que disent le .mécanicien
< ef le chauffeur t '
■C'est»' comme nous • l'avons -dit, tle
train 27,'-quittant .Paris -à ;21. heures
20, et* passant-.'à ':Montereau- à • 22
heures 30'qui-sauta sur ,1e :latal- chariot.
Sur la locomotive se .trouvaient ■ le (mé
canicien Arsène Chausse,*45 ans, du dé-,
pôtf de;Paris,'.et demeurant 9,-. rue de ; Ma
dagascar, 1 -et -lei chauffeur Robert". S6hi-
lick^" 29 ans, 94, avenue-Dautttesnil.• Tous
deux se reposent - et tentent ; de se re
mettre j de ' • l'émbtion »* violente t qu'ils ont
ressentie, dans 'un café voisin, de la «are,
1 lorsque nous : les "rencontrons. Ces deux
hommes-qui viennent'.d'échapper à la
mort — on ne s'explique "pas encore
comment'-— portent sur-leurs •«' bleus »
les traces dé l'accident : qui, grâce-, à leur
sang-froid,- ne -se ■ transforma pas', en
«ne "pire- catastrophe. "Ils- sont noirs, (-en
duits- d 'unie couche -épaisse -d'huile; salis
par le charbon qui,--par-suite; du-renver
sement de- leurAmachine,'faillit'lesense-
velir. , V . . j.
Malgré - cela, calmes, - placides, ils nous
disent -, ce qui s'est., passé ou plutôt .ce
dont ils se sont rendu- compte,: car ils
ignorent, que-c'est 1 peut-être" à un acte cri
minel qu'ils doivent d'avoir vu leur lo-
comotive se mettre presque lès roues en'
l'air.- . '
' — 'La voie, nous » disent-Ils, -ayant 1 été
entièrement', refaite ; à neuf, ballast, tra
verses ,jBt .rails, nou|, étions autorisés,, de-
l. Le mécanicièn et le .clùnffeiir
photographié? hier matin '(P11. P.J.) .
puis, trois jours seulement, à rouler en
cette * partie - en courbe de là :ligne à
90 Kilomètres: à l'heure au lieu de 7Q pré-'
Cédemment. \ - -, . ■ * ■
Nous ne i marchions cependant qu'à 70.
notre ancienne -vitesse; lorsque: peu après
avoir franchi le' pont de Montereau/ nous
avons. brusquement, senti. très nettement
que.la mactilne roulait sur les cailloux:-
— J'ai freiné Immédiatement, poursuit
M. Chausse, le mécanicien, "puis "Je me
Trois, victimes, dans, une .même famille
En. haut : Les deux frères Rey, . tuésj
. . ' En-bas ■:. leur sœur, blessée:--j, v
suis cramponné à mes leviers, tandis que
mon chauffeur saisissait ■ la première ; bar
re qui ■ lui-tombait sous la main; ' ;
(.Nous avons encore' roulé de 50 à'80"mè
tres,; environ, ', puis la, machine s'est cou
chée et, l'espace -d'un éclair,; nouss avons
r'Ponb d«
Mpnter eau., sur
la. "Seine
Viploryi. aui /ït ,. ,
• QGPdi/fCr. te'ùxun, '/
1 j Locomotive Jes?
|Ti roues en- ! d/r
2 le tenc/er. , i
11* voiture. ' ï
Ci' et'2'ciaiXS^
52'voiture, .
(2' cîatsesj ;
|6 3' vo/£t/re
( ■r classe) •
GARE 0E ■
MONTEREAU
eu l'Impression qu'elle se retournait-com
plètement. Elle ne le -fit qu'aux trolB
quarts; heureusement, et pendant que, der
rière et à côté .de nous, un- fracas; épou
vantable nous assourdissait, arrachés de
notre-plate-forme, nous, allions rouler sur
lé ballast. ,
Déjà des cris affreux s'échappaient-:du
train ; ^des employés de :1a gare de Mon
tereau.. accouraient ; un train remontant -
sur Paris stoppait à 100 mètres à peine,
évitant: ainsi une deuxième catastrophel ■
Que s'étalt-il passé .au Juste 1 Dans- la
nuit, mon -chauffeur et- mol. n'avions pu
nous en rendre compte sur-le-champ. Nous !
nous sommes.Joints aux premiers sauve- ;
teurs pour aider à dégager les victimes;
c'est tout ce que nous savons. :.:•
, Les .conséquences du déraillement de
la- locomotive'^valent été fort'graves.
La première voiture de' tête, un wagôn
mixte'"de secondes- et premières'classes,
rompant son- attelage, était passé, sur
le fourgon à-bagages, le détruisant .com
plètement, continuant sa route de biais,
vers .la. droite, .était allé .obstruer -là voie
qui vient' de Paris par Moret' et rejoiiifc
la grande ligne à l'entrée de la , gare de
Montereau. '
Lés secours
■ La - deuxième voiture, .un wagon de
secondes entièrement métallique, suivant
le premier, s'était arrêté: à cheval sur
le châssis du fourgon ; la troisième voi
ture, un wagon de premières classes,
s'était mis de .biais, en travers des lignes'
de Paris par. Fontainebleau ; json avant
avait complètement écrasé- le. dernier
compartiment du wagon de secondes qui-
le précédait. Et c'est ainsi que, fait,par
ticulièrement curieux, : cinq h des s . sept
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.13%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.13%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1" Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Parti social français Parti social français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti social français" or dc.contributor adj "Parti social français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k632168w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k632168w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k632168w/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k632168w/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k632168w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k632168w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k632168w/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest