2664 JOURNAL OFFICIEL DE LA. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE —. 4 Avril 1917. -
Une copie authentique de cette conven-
tion demeurera annexée à la présente loi (i).
La présente loi, délibérée et adoptée par
le Sénat et par la Chambre des députés,
géra exécutée comme loi de l'Etat.
Fait à Paris, le 3 avril 1917.
R. POINCARÉ
Far le Président do la République :
Le président du conseil,
ministre des affaires étrangères,
'- A. RIBOT.
Le ministre des finances,
J. THIERRY.
MIMSTÈRE DE LA GUERRE
Citations à l'ordre de l'armée.
Les militaires dont les noms suivent sont
cités à l'ordre de l'armée :
FONTAINE (Marie Mathieu-Christian), capi-
taine à la 13e compagnie du 230e rég. d'infan-
terie : désigné pour renforcer avec sa compa-
gnie les bataillons voisins, s'est porté en ligne
avec ses premières sections. S'y est maintenu
sous un bombardement d'une extrême violence,
faisant l'admiration de tous par son calme et
son mépris absolu du danger. Est tombé glo-
rieusement avant d'avoir pû entraîner sa troupe
qui se préparait à l'attaque.
CARTEREAU (Georges), sous-lieutenant à la
14e compagnie du 230e rég, d'infanterie : offi-
cier plein de fougue et d'énergie. Est parti à
l'attaque joyeux et impatient avec un mépris
absolu du danger. Tué à la tête de sa section,
qu'il entraînait brillamment.
REY (Auguste), sous-lieutenant à la 14» com-
pagnie du 230e rég. d'infanterie: jeune officier
remarquable de calme, de bravoure et de sang-
froid. A rendu les plus grands services à son
commandant de compagnie pendant, les com-
bats du 24 et du 25. Tué à la tête de sa section
le 26 octobre.
PHILIPPE (Auguste), sous-lieutenant à la
Ue compagnie du 230e rég. d'infanterie : a été
tué alors que, debout, il excitait ses hommes à
repousser une contre-attaque ennemie.
HUGOUNENQ (Paul), sous-lieutenant à la
22e compagnio du 230e rég. d'infanterie : jeune
officier d'une bravoure admirable et presque
téméraire. Est parti à l'attaque entrainant sa
section par son exemple, lo 24 octobre 1916.
L'objectif conquis, est tombé frappé d'une balle
au moment où, debout, sur la tranchée il cher-
chait à repérer l'emplacement d'une mitrail-
leuse ennemie située à moins de trente mè-
tres.
SEIGNER (Rémy), sous-lieutenant à la 23*
compagnie du 230e rég. d'infanterie : officier
très brave et énergique, engagé volontaire. A,
le 21 octobre 1916, entraîné sa section à l'assaut
des positions ennemies dans un magnifique
élan d'enthousiasme aux cris de : « En avant
les gars ! Il Vive la France ». A été grièvement
blesse en atteignant les lignes ennemies.
ARPAILLANGES (René-Biaise), soldat de 2'
classe à la 23e compagnie du 230* rég. d'infan-
terie : jeune soldat d'un rare mérite, volon-
taire pour aller reconnaître une sape ennemie
en avant de nos lignes, A participé dans une
large mesure à la capture des quatre-vingts
Allemands qui l'occupaient.'
FABOUK (Denis), sous-lieutenant à la 18e com-
pagnie du 230e rég. d'infanterie : au front de-
puis le début de la campagne, a donné en
toutes circonstances le plus bel exemple d'en-
Irain et de courage. Ayant pris le commande-
ment de sa compagnie dans des circonstances
difficiles, a été tué à son poste de combat.
CHAVANNE (Edouard), adjudant à la 5e com-
pagnie de mitrailleuses du 230e rég. d'infante-
rie : a brillamment conduit sa section à l'at-
taque des lignes allemandes, a su choisir avec
(H Le texte authentique de la convention
,eta publié avec le décret de promulgation.
intelligence, un emplacement de batterie lui
intelligence, d'appuyer la défense et d'assurer
permettant d'aPPuj'er la d'Mense et d'assurer
la liaison entre deux fractions d'infanterie. A
été blessé par un éclat d'obus; a conservé le
commandement de sa section jusqu'à la relève
et n'a pas voulu se laisser évacuer.
FAVR1CHON (Jean), sous-lieutenant à la 6e
compagnie de mitrailleuses du 230e rég. d'in-
fanterie : officier d'une bravoure admirable. A
remarquablement conduit son peloton de mi-
trailleurs à l'attaque du 24 octobre 1916, facili-
tant ainsi la progression de son bataillon et le
maintien des gaius acquis. Blessé en assurant
cette importante mission ; sur le front depuis
le début, d'abord au 30e rég. d'infanterie où il a
été blessé une première fois.
COLLONGE (Georges-Pierre), sous-lieutenant
à la 22e compagnie du 230e rég. d'infanterie :
officier merveilleux de calme et de courage. A
entraîné sa section à l'assaut dans un élan su-
perbe, le 24 octobre 1916 ; l'a conduite d'un
seul bond, en quinze minutes, jusqu'aux pre-
miers objectifs assignés. Le 26 octobre, est
allé avec cinq hommes nettoyer à 400 mètres
eu avant des lignes un abri où il a capturé 13
prisonniers.
LrIZET (Louis), sous-lieutenant à la 19e com-
pagnie du 230e rég. d'infanterie : officier d'une
bravoure calme et rélléchie. A l'attaque du
24,octobre 1916, la compagnie avant été coupée
en deux, a manœuvré avec beaucoup d'intelli-
gence et de courage et a réussi à s'emparer
avec son peloton des positions ennemies. A été
mortellement blessé alors que, debout, sur la
tranchée et à dix mètres de l'ennemi, il diri-
geait l'organisation de la position avec un mé-
pris absolu du danger. -
GASSILOUD (Frédéric), mie 0886, sergent à la
19e compagnie du 230e rég. d'infanterie : sous-
officier dune bravoure à toute épreuve, s'est
porté résolument, avec une poignée d'hommes,
le 2i octobre 1916, à l'attaque d'une redoute
ennemie puissamment organisée et n'a pas
hésité à se précipiter sur l'ennemi, malgré une
infériorité numérique écrasante. Est tombé
victime de son courge.
COCHET (François), mie 3513, soldat de lre
classe à la 19e compagnie du 230e rég. d'infan-
terie: la compagnie étant arrêtée dans sa pro-
gression, par une redoute ennemie qui n'avait
pas encore été réduite, s'est offert au capitaine
comme volontaire, pour aller reconnaître l'em-
placement d'une mitrailleuse dont le tir était
particulièrement gênant, a rapporté le rensei-
gnement mais est tombé glorieusement.
SIBÉ (Raymond), mie 9400, caporal fourrier à
la 17e compagnie du 230e rég. d'infanterie :
versé pour infériorité visuelle dans le train des
équipages, a demandé à passer dans l'infante-
rie. Est venu sur le front comme volontaire au
premier renfort. Déjà cité à l'ordre du régiment.
Du 24 au 26 octobre 1916 s'est signalé par un
courage, une énergie et un dévouement au-
dessus de tout éloge. Enterré complètement et
fortement contusionné n'a pas voulu se faire
soigner et a continué inlassablement son ser-
vice de jour et de nuit sous de violents feux
d'artillerie et de mousqueteries.
FILLOU (Hobin-Pierre), mie 17429, sergent à
la 17e compagnie du 230" rég. d'infanterie -
sous-officier plein d'entrain et d'une grande
bravoure ; a été tué, le 26 octobre 1916, en main-
tenant ses hommes dans une tranchée ennemie
conquise.
THIMEL (Juste), mie 4538, caporal à la 17e com-
pagnie du 230. rég. d'infanterie : d'un sang-froid
admirable, a entraîné ses hommes d'une façon
remarquable à l'assaut des tranchées ennemies
le 24 octobre 1916. Blessé sur les tranchées
conquises.
RENNARD (Philippe), mie 180596, caporal à la
17e compagnie du 230e rég. d'infanterie : d'un
sang froid admirable, a entraîné ses hommes
d'une façon remarquable à l'assaut des tran-
chées ennemies le 24 octobre 1916. Blessé sur
les tranchées conquises.
LAGARDE (Charles), capitaine à la 18e compa-
gnie du 230e rég. d'infanterie : a magnifique-
ment enlevé sa compagnie à l'assaut de la posi-
sition ennemie au cours du combat du 24 oc-
tobre. A pris le commandement des deux com-
pagnies de première ligne du bataillon sur la
position conquise qu'il a organisée. Est tombé
mortellement frappé au moment où il inspec-
tait les éléments avancés de la ligne en exhor-
tant au courage ses hommes sournis à un vio4
lent bombardement.
GOURY (Louis-Claudius), sous-lieutenant à la
21e compagnie du 230e rég. d'infanterie : offi-
cier d une bravoure exceptionnelle et d'un en-
train endiablé. Etait impatient de partir à l'at-
taque. Est tombé glorieusement au mement où
il quittait sa tranchée de départ pour s élancer
à 1 assaut.
FRACQUE (Jean-Marie) , capitaine à la com-
pagnie du génie 13/14 : officier du génie de
premier ordre et absolument intrépide. Déjà
cité deux fois à l'ordre de l'armée. Au cours
des opérations du 24 au 30 octobre 1916 est resté
pendant sept jours à la tête de sa compagnie
organisant le terrain conquis sous un bombar-
dement incessant et très meurtrier.
DUPUY DE LA GRAUDRIVE, capitaine au
305e rég. d'infanterie : officier plein de courage
et de sang-froid en toutes circonstances. Est
tombé mortellement frappé en organisant une
position conquise.
PARDON, sous-lieutenant au 305® rég. d'in-
fanterie : officier de grande valeur, a conduit
très- énergiquement sa section à l'attaque du
25 octobre. Est tombé mortellement frappé en
organisant la position conquise.
PURREUIL, sous-lieutenant au 305* rég. d'in-
fanterie : officier énergique, s'est déjà distin-
gué plusieurs fois, notamment, en juin, de-
vant X a entraîné dans un bel élan sa
section à l'attaque de la position allemande et -
tection à
a fait plusieurs prisonniers. Est tombé mor-
tellement frappé.
TEURISSE (René-Maxime), sous lieutenant &
la 124e batterie de 58 du 56 rég. d'artillerie de
campagne : jeune officier, brave et courageux,
dans les batteries de tranchées depuis deux
ans. blessé à la bataille de X. Les 23 et 24
octobre a fait preuve de sang-froid et de cou-
rage comme lieutenant de batterie et observa-
teur en première ligne. Le 27 octobre 1916 s'est
offert volontairement à accompagner son com-
mandant de batterie dans une reconnaissance
de nuit sur un terrain nouvellement occupé
et battu par les tirs de barrage; a assuré l'ins-
tallation des pièces sur la nouvelle position.
CARPEZAT ( Fernand-Lucien-Henri-Joseph ),
brigadier à la 124e batterie de 58 du 5e rég.
d'artillerie de campagne : très bon brigadier,
provenant des troupes coloniales, est venu
comme volontaire dans les batteries de tran-
ehées où il a toujours servi avec zèle et dé-
vouement. A déjà montré en plusieurs circons-
tances son mépris absolu du danger dans des
moments très difficiles. A trouvé une mort
glorieuse en commandant sa pièce.
MICHAUD (Lucien), brigadier à la 137e batte-
rie de 58 du 39e rég. d'artillerie : excellent bri-
gadier, très énergique, d'un excellent exemple
pour la batterie, s'est distingué aux attaques
des 1er et 20 juillet 1916. A été tué aux pièces le
23 octobre 1916.
ROUSSEA U (Adrien- Auguste - Alphonse),
mie 02776, soldat de 2e classe au 206e rég. d'in-
fanterie : agent de liaison du commandant.
Chargé, le 3 septembre, de porter un pli au P. C.
du colonel, est arrivé à ce poste après avoir
essuyé les feux d'une mitrailleuse ennemie; a
trouvé le poste évacué, y a reçu un officier et
deux soldats allemands en armes paraissant,
égarés. Seul, les a ramenés au P. C. du chef de
bataillon où ils ont été faits prisonnier?. A fait
preuve en cette circonstance de beaucoup de
courage et d'une grande présence d'esprit.
(Ordre du 22 uovembre 1916.)
LOURD EL (Louis-Joseph-Antoine), chef de
bataillon au 333e rég. d'infanterie : officier
supérieur tout à fait hors ligne. Le 24 octobre
1916, a mené son bataillon à 1 attaque avec un
brio et un entrain remarquables. A enlevé d'un
seul élan tous les objectifs qu'il devait attein-
dre ,et a maintenu sa troupe sur les positions
conquises pendant plusieurs jours, malgré les
efforts de l'ennemi et l'acharnement du tir de
son artillerie.
PlCANDET (Auguste), chef de bataillon, com-
mandant le 5e bataillon du 299e rég. d'infante-
rie : officier de très grando valeur. Après s'être
emparé, le 24 octobre 191t, au prix d une lutte
opiniâtre do la première ligne ennemie, à la
tête de son bataillon, a fait tomber par une
manoeuvre ardue et audacieuse un centre de
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