11 HABENECK — HABERT
12
musique instrumentale. Il Ie comptit teft fana-
tique : ce fut de l'engouement. -
Comme compositeur on doit 5 Habeneck quel-
ques morceaux Berits pour terminer l'opera de La
Lampe merveilleuse, aprfes la hiort de Benin-
cori; — des concertos, des afrs, des duos con-
certants, des lioetumes, des caprices, pour vio-
Ions; une grande pöJonaise pour orcheStre, exe-
cutee an festival de Lille en 18 2D; une fantaisie
pour violon et piano, avec Schuucke, etc.
L. L-T.
FeHs, Biogr. univ. des Muaiciens. — Conversations-
LeTikun. -- D'Ortigue, Les Irwellteurs de Beethoven,
dans le Journul des Däbats du 9 novembre 1856.
IUnERMANN. Voy. AVENAlHUS.
habert (FrawVois), poete frangais, ne ä
Issoudun, vers 1520 (en 1508 suivant d'autres ),
mort vers 1562 selon quelqnes auteurs, en 1574
selon Colletet. Il commenca ses ötudes ä Paris,
s'y livra ä la dissipatiön, et fut envoye a Toulouse
pour apprendre la jurisprudenge; la mort de son
pere le laissa dans la ffetre-sse, et le nom qn'il
prend dans plnm-eurs de ses ecrits qu'il signe Le
.Banny de Liesse, indique assez qu'il n'avait
pas ä se louer de la fortune. Apres etre entre
chez un ptocureur, il chercha ä obtenir l'appui
de quelques pefsonnages eminents; il parvint
enfin allevenir le seerataii-e du duc de Nevers.
Le sort parut alors sotrrire an pauvrfc poete;
Henri 11 le protegea, le chargea de mettre en
vers les Metamorphffses d"Ovide, et Ini donna
une pension, qüi ne fut'pas tres-exacternentpay66.
Une mort prematuree vint tofin 'delivrer Habert
de tous les soucis et mettre un terme Ii sa fecoto-
dite. 11 6crivait avec soin et corredfon; ses ou-
vrages indiquent des sentiments honnêtes , mais
le talent poetique etla veffe y tont Herant. Ses
principales productions sont: La Jeunesse (fu
B.anny de Liesse; Paris, 1541, in-Bo; — La
Suite du Banny de Liesse; 'Paris, 1541; — Le
Jardin de Fdlicitd, avec la louatige et hau-
tesse du'sexe föminfn; Paris, 1541, in-8° ; —
Le Combat de CupM-o et de la Mort; Paris, sans
date; — Le Philosopheparfait; Paris, 1542; —
Le Songe de Pantagruel; -Pai'ts, 1542; — Le
Voyage de l'Romme riefte, fait en mantäre
de dialogue; Troyes, 1543; — Les Trois nou-
velles Deesses, Pallas, Juno, Venus; 1546;
— Les Dicls des sept Sagös de Greee; Paris,
1549; Lyon, 1550; — Le Temple de Chastete,
avec plusieurs epigrammes, ensemble plu-
sieurs petita amvres poetiques; Paris, 1549;
— Les Epistres heroides pour servir d'exem-
pleä toute dmefidelle; Paris, 1550; — £' His-
toire de Titus et Gisippus et autres petitz
aeuvres deBervald latin interpretees en rime
frangoisej Paris, 1551; — CInstitution-de
la Liberalite chrestienne; 1551; — VExcel-
lence de podsie contenue en epistres, dixains,
huitains, etc.; Lyon, 1556; — La Harangue
de la deesse Astrde; Paris, 1556; — Les di-
vins Oracles de Zoroaslre; Paris, 1556 : on
trouve aussi dans ce volume une compositiou
dramatique); — La Comödie du MonaTque,
sans distinetion d'acte ni de scene (voir la Bi-
bliotheque du Théâtre-François, 1768. t. I,
p. 153); — La Metamorphose de Cupido;
Paris, 1561, tfaduetion d'un poem latin mo-
derne : eile est dediee ä Frangois H et ä Marie
Stuart. Les distiques moraux que le moyen äge
attribua ä Caton trouverent dans Francis Ha-
bert un interprete; ses Quatre livres de Ca-
ton pour la doctrine des mreurs, imprimes ä
Lyon, en 1552, furent si bien accueillis qu'ils
eurent deux autres öditions : Paris, vers 1575,
et Caen, 1579. Habert traduisit en vers fran-
pais les trois livres de La Chrysopde, poeme al-
chimique d'Augurelli; Paris, 1549, in-So. Tl
publia sans y mettre son nom la Description
poetique de l'histoire du beau Narcissus;
Lyon, 1550, in-8°; nous avons dit qu'il re'tut
d'Henri n l'ordre de traduire les M6ta\nor ■
phoses d'Ovide; cette Version, en vers de dix
syllabeB-, est loin de reproduire la gräce du texte
original; eile obtint tontefois un sucres qu'at-
testent ses nombreuses 6ditions. Publice d'a-
bord ä Paris en 1557, elle Teparut cinq fois en
moins de dix ans chez un libraire parisien, Je-
röme de Marnef (en 1573, 1574, 1580, 1582 et
1587). Quelques amateursrecberchentencore ces
petits volumes, non pour les vers, qu'an se garde
bien de lire, mais ä cause des tigures sur
bois qui les illustrent. 'Suivant l'usage de I'6-
poqne, "Habert recourt tres-souvent ä l'allögorie;
son poeme des Trois Deesses n'a aucun rapport
a'vec le sujet trop voluptueux que Tappelle le
jilgement de Päris; la Noüvelle Pallas, c'est
Jesus-Christ döveloppant sa morale; la Nou-
velle Junon, madame la Dauphine ( Catherine
de Medicis), qui prononce l'öloge de la religion
et de la France; la Nouvelle Vinns est un mo-
dele de chastete, et son amour est tout spiri-
tuel. C'est fort edifiant, mais tres-prosaique
et tres-fastidieux. Des trop nombreux ouvrages
d'Habert, un seul (les Epistres hdroides) offre
peut-etre quelque intéret. En ecrivant ä ses con-
temporains, il presente divers details utiles pour
l'histoire litteraire du temps; il Jui arrive aussi
de choisir de singuliers sujets decorrespondance;
il invente une lettre de Dieu le pere ä la vierge
Marie, et il fait connattre une epttre de la Ma-
deleine aux dames chretiennes. Les divers vo-
lumes d'Habert, negJigés depuis trois siecles,
sont devenus fort rares, et les bibliophiles y
mettent un prix elev6. En 1847, on a adjuge a
130 francs un exemplaire du Combat de Cu-
pido, recueil un peu trop libre en quelques en
droits; parmi les pifcces indiquees tout au long
sur le titre, on remarque une Exclamation
contre dame V.-le. G. B.
Gonjet, Bibliotheque franeaisr, t. IX, X, XJ et XIII.
— Melanges d'une grande bibliotheque, t. C. — Niceroß.
Memoire&, t. XXXIII, p. 182. — Annales poetiques, t. V.
— J.-Ch. Bruoet, Manuel du Libraire, t. 11, p. 499. —
Violet-Leduc,j Bibliotheque poetique, 1.1, p. 2t8.
12
musique instrumentale. Il Ie comptit teft fana-
tique : ce fut de l'engouement. -
Comme compositeur on doit 5 Habeneck quel-
ques morceaux Berits pour terminer l'opera de La
Lampe merveilleuse, aprfes la hiort de Benin-
cori; — des concertos, des afrs, des duos con-
certants, des lioetumes, des caprices, pour vio-
Ions; une grande pöJonaise pour orcheStre, exe-
cutee an festival de Lille en 18 2D; une fantaisie
pour violon et piano, avec Schuucke, etc.
L. L-T.
FeHs, Biogr. univ. des Muaiciens. — Conversations-
LeTikun. -- D'Ortigue, Les Irwellteurs de Beethoven,
dans le Journul des Däbats du 9 novembre 1856.
IUnERMANN. Voy. AVENAlHUS.
habert (FrawVois), poete frangais, ne ä
Issoudun, vers 1520 (en 1508 suivant d'autres ),
mort vers 1562 selon quelqnes auteurs, en 1574
selon Colletet. Il commenca ses ötudes ä Paris,
s'y livra ä la dissipatiön, et fut envoye a Toulouse
pour apprendre la jurisprudenge; la mort de son
pere le laissa dans la ffetre-sse, et le nom qn'il
prend dans plnm-eurs de ses ecrits qu'il signe Le
.Banny de Liesse, indique assez qu'il n'avait
pas ä se louer de la fortune. Apres etre entre
chez un ptocureur, il chercha ä obtenir l'appui
de quelques pefsonnages eminents; il parvint
enfin allevenir le seerataii-e du duc de Nevers.
Le sort parut alors sotrrire an pauvrfc poete;
Henri 11 le protegea, le chargea de mettre en
vers les Metamorphffses d"Ovide, et Ini donna
une pension, qüi ne fut'pas tres-exacternentpay66.
Une mort prematuree vint tofin 'delivrer Habert
de tous les soucis et mettre un terme Ii sa fecoto-
dite. 11 6crivait avec soin et corredfon; ses ou-
vrages indiquent des sentiments honnêtes , mais
le talent poetique etla veffe y tont Herant. Ses
principales productions sont: La Jeunesse (fu
B.anny de Liesse; Paris, 1541, in-Bo; — La
Suite du Banny de Liesse; 'Paris, 1541; — Le
Jardin de Fdlicitd, avec la louatige et hau-
tesse du'sexe föminfn; Paris, 1541, in-8° ; —
Le Combat de CupM-o et de la Mort; Paris, sans
date; — Le Philosopheparfait; Paris, 1542; —
Le Songe de Pantagruel; -Pai'ts, 1542; — Le
Voyage de l'Romme riefte, fait en mantäre
de dialogue; Troyes, 1543; — Les Trois nou-
velles Deesses, Pallas, Juno, Venus; 1546;
— Les Dicls des sept Sagös de Greee; Paris,
1549; Lyon, 1550; — Le Temple de Chastete,
avec plusieurs epigrammes, ensemble plu-
sieurs petita amvres poetiques; Paris, 1549;
— Les Epistres heroides pour servir d'exem-
pleä toute dmefidelle; Paris, 1550; — £' His-
toire de Titus et Gisippus et autres petitz
aeuvres deBervald latin interpretees en rime
frangoisej Paris, 1551; — CInstitution-de
la Liberalite chrestienne; 1551; — VExcel-
lence de podsie contenue en epistres, dixains,
huitains, etc.; Lyon, 1556; — La Harangue
de la deesse Astrde; Paris, 1556; — Les di-
vins Oracles de Zoroaslre; Paris, 1556 : on
trouve aussi dans ce volume une compositiou
dramatique); — La Comödie du MonaTque,
sans distinetion d'acte ni de scene (voir la Bi-
bliotheque du Théâtre-François, 1768. t. I,
p. 153); — La Metamorphose de Cupido;
Paris, 1561, tfaduetion d'un poem latin mo-
derne : eile est dediee ä Frangois H et ä Marie
Stuart. Les distiques moraux que le moyen äge
attribua ä Caton trouverent dans Francis Ha-
bert un interprete; ses Quatre livres de Ca-
ton pour la doctrine des mreurs, imprimes ä
Lyon, en 1552, furent si bien accueillis qu'ils
eurent deux autres öditions : Paris, vers 1575,
et Caen, 1579. Habert traduisit en vers fran-
pais les trois livres de La Chrysopde, poeme al-
chimique d'Augurelli; Paris, 1549, in-So. Tl
publia sans y mettre son nom la Description
poetique de l'histoire du beau Narcissus;
Lyon, 1550, in-8°; nous avons dit qu'il re'tut
d'Henri n l'ordre de traduire les M6ta\nor ■
phoses d'Ovide; cette Version, en vers de dix
syllabeB-, est loin de reproduire la gräce du texte
original; eile obtint tontefois un sucres qu'at-
testent ses nombreuses 6ditions. Publice d'a-
bord ä Paris en 1557, elle Teparut cinq fois en
moins de dix ans chez un libraire parisien, Je-
röme de Marnef (en 1573, 1574, 1580, 1582 et
1587). Quelques amateursrecberchentencore ces
petits volumes, non pour les vers, qu'an se garde
bien de lire, mais ä cause des tigures sur
bois qui les illustrent. 'Suivant l'usage de I'6-
poqne, "Habert recourt tres-souvent ä l'allögorie;
son poeme des Trois Deesses n'a aucun rapport
a'vec le sujet trop voluptueux que Tappelle le
jilgement de Päris; la Noüvelle Pallas, c'est
Jesus-Christ döveloppant sa morale; la Nou-
velle Junon, madame la Dauphine ( Catherine
de Medicis), qui prononce l'öloge de la religion
et de la France; la Nouvelle Vinns est un mo-
dele de chastete, et son amour est tout spiri-
tuel. C'est fort edifiant, mais tres-prosaique
et tres-fastidieux. Des trop nombreux ouvrages
d'Habert, un seul (les Epistres hdroides) offre
peut-etre quelque intéret. En ecrivant ä ses con-
temporains, il presente divers details utiles pour
l'histoire litteraire du temps; il Jui arrive aussi
de choisir de singuliers sujets decorrespondance;
il invente une lettre de Dieu le pere ä la vierge
Marie, et il fait connattre une epttre de la Ma-
deleine aux dames chretiennes. Les divers vo-
lumes d'Habert, negJigés depuis trois siecles,
sont devenus fort rares, et les bibliophiles y
mettent un prix elev6. En 1847, on a adjuge a
130 francs un exemplaire du Combat de Cu-
pido, recueil un peu trop libre en quelques en
droits; parmi les pifcces indiquees tout au long
sur le titre, on remarque une Exclamation
contre dame V.-le. G. B.
Gonjet, Bibliotheque franeaisr, t. IX, X, XJ et XIII.
— Melanges d'une grande bibliotheque, t. C. — Niceroß.
Memoire&, t. XXXIII, p. 182. — Annales poetiques, t. V.
— J.-Ch. Bruoet, Manuel du Libraire, t. 11, p. 499. —
Violet-Leduc,j Bibliotheque poetique, 1.1, p. 2t8.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 16/496
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6306643m/f16.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6306643m/f16.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6306643m/f16.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6306643m/f16.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6306643m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6306643m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6306643m/f16.image × Aide