Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1926-10-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 octobre 1926 25 octobre 1926
Description : 1926/10/25 (Numéro 23293). 1926/10/25 (Numéro 23293).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k629715k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/11/2008
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| Lundi 25 Octobre 1926 £
23.293 - St OREPIN - Le n° 0,25 ?
\ EDITION Ï)E PARIS .
heures du matin
ta W.W>iW.^WAV.%WiVSWi
i LA T EMPERA TURE $
S Hier, à Paris i H- 10°. Beau, nuagfcux.jî
S Probabilités pour aujourd'hui. — Sud etjï
JSud-Duest, beau temps nuage-us ; couvfrVJi
5o>u très nuageux'; autres* régions, % b^a-5i
Jtmeux avec rares ondées suivies d'éclair-Ji
Scies. T,emî>. à Pans, mai. -h 11°. Ji
5 Soleil : lever 6 h. 27 ; coucher'16 h. 43 Ji
Ji ,Lune : D. Q. le 28 ; nouvelle'le 5. }i
RV«VAW.^\ i .W%W.WA|
MARS
nous revient
C'est un monde vieillot,
une sorte de Sahara polaire
tiù ia vie achève de disparaître
■ Après deux ans d'absence dans nos
ciels nocturnes, Mars se décide à re
venir. Tous les soirs, vers 9 heures,
vvous pouvez le voir liaut sur l'horizon
-Ejst et sa lumière rougeâtre vous le fera
facilement reconnaître.
Déjà, les observateurs "terriens onl
braqué sur lui lunettes et télescopes •;
mais cette année, la planète se tiendra,
hélas ! à une distance fort respectueu
se des Terriens avides d'en connaître
la constitution. Lorsqu'elle passgra au
plus près de nous elle sera encore à
GO" millions de kilomètres de nos obser
vatoires. Et c'est ce qui explique avec
quelle lenteur progressent nos connais
sances dé ce petit monde que nous ap
pelons « notre voisine céleste ! »
Non point qu'un œil très exercé n'y
puisse reconnaître des quantités de dé
tails, lorsque la nuit nous donne ce que
nous appelons de bonnes définitions,
mais outre que ces nuits sont très rares
en raison de l'agitation constante des
couches d'air, il nous faut interpréter
ee que nous voyons et c'sst là chose
malaisée. En ce genre d'exercice, «mi
me en bien d'autres, la mode sévit d'une
incroyable manière.
J'ai sous les yeux des dessins an
ciens de la planète exécutés "par les
Seechi, les Lockyer, les Bawes, les
Trouvelot. Certains d'entre eux ne le
cèdent en rien à ceux que nous dres
sons aujourd'hui ; seulement, depuis
cette époque qui remonte à peine à
quatre-vingts ans pour quelques-uns, la
littérature martienne s'est enrichie "de
faits, de documents et d'idées avec les
quels nous interprétons. Est-ce un pro
grès î Peut-être, à condition de ne
point nous leurrer sur nos opinions-
Un exemple typique est la découver
te par l'Italien Schiaparelli, vers 1880,
du dédoublement de ce qu'il appelait
des « canaux ». Or, depuis, on a- re
connu que-les dédoublements sont pro
bablement 'dus à un. défaut d'accommo
dation 'des yçux qui vieillissent.
Quant. aux canaux, c'est une ■ pure il
lusion d'optique, d'autant plus-accusée
que les lunettes sont moins puissantes.
Alors, comment expliquer que d« cen
taines-d'astronomes ont dessiné Mars
pendant vingt ans avec des canaux
doubles ! Simple affaire de mode ! ■
Miss.Clerke, la femme qui a le mieux
connu l'ensemble des acquisitions de
l'astronomie moderne, faisait jadis al
lusion à . cet v engouement ..aaqjiel
n'échappent point les hommes de scien-
ee et le désignait par l'appellation -pit
toresque de « pendule do l'opinion ».
Rien n'est" plus vrai. Et puis, d'au
tres facteurs interviennent : lorsqu'on
étudie Mars, on est,amené - à dessiner
ce que l'on voit ; c'est-ainsi que le fa
meux Lowell qui dessinait comme nn
Américain « à peine moyen » — pour
ne pas dire davantage — parce qu'il
était affligé d'une grosse fortune, put
inonder le monde de ses représentations
de la planète Mars. Un élève des Beaux-
Arts se fût contenté de sourire, mais
tous les astronomes n'ont pas cultivé le
dessin et l'on discuta sérieusement sur
l'interprétation qu'on devait donner aux
élucubrations de l'astronome de Flag-
staft. Depuis, tout le monde s'est amen
dé, personne ne croit plus aux canaux,
à leur dédoublement et aux oasis de
- Lowell. ■ _ *
Nos esprits plus positifs se sont aus
si assagis sur d'autres points et Mars
nous apparaît de plus*en plus ce qu]il
est : un petit monde vieillot, plutôt
très froid, une sorte de Sahara polaire
dont; les vallées manifestent les derniè-
res traces d'une végétation qui s'éteint.
On pensait en effet autrefois que la
planete jouissait encore d'un climat
prâtanier et même estival pendant la
bonne saison. Pendant quinze ans, j'eus
beau soutenir le contraire; on préférait
imaginer qu'interpréter sainement les
faits. Aujourd'hui les observatoires
d'Amérique puissamment outillés ont
pu faire des mesures directes des tem
pératures martiennes et la vérité _ est
apparue eette fois sous son vrai jour.
Le thermomètre ne saurait dépasser là-
bas une vingtaine de degrés dans les
meilleures conditions, c'est-à-dire en
été, et à l'équateur ; partout ailleurs,
on relève des froids plus que sibériens,
surtout la nuit ou plutôt au commen
cement et à la fin du" jour. ^
Je ne conseille donc pas à ceux qui
croient aux existences successives et a
la métempsycose d'aller après leur
mort recommencer la vie dans ce mon
de • hyperboréen.
Abbé Th. Moreux,
directeur de l'Observatoire de Bourges.
UNE CEREMONIE GRANDIOSE
A NOGENT-LE-ROTROU
ON INAUGURAIT HIER
LE MONUMENT
DE PA UL DESC HANEL
Les orateurs, parmi lesquels
MM. Barthou et Raoul Péret, célèbrent
la mémoire du grand Français
et de l'éminent homme d'Etat
L'AGRESSION DE LA CASCADE
Bien qu'il n'ait jamais fait partie
comme ministre, du gouvernement — et
peut-être, dans une certaine mesure, à
Mme Deschanel et l'un de ses fils
cause de cela — Paul Deschanel, par
ce qu'il sut toutesa vie, se maintenir
au-dessus des partis qu'il dominait ave-o
une^ évidente \ dignité, 'fut 'et demeure,
après sa mort, tragique, une des gran
des figures de la République.
Il avait, d'ailleurs, de qui tenir.
Constamment' inspirée de la mémoire
de son père, la .vie de ce grand citoyen,
né en terre d'exil, uniquement consacrée
à la grandeur de sa patrie, fut une
magnifique et sereine ascension, entou
rée du respect unanime. Député, pré
sident de la Chambre, Président de la
République enfin, il représenta le pa'ys
avec une sorte de majesté accompagnée
d'élégance qui lui. était propre" et qui
resteront ■ incomparables. Si sa fin
n'eût été assombrie- par le malheur
«lue l'on sait, sa- destinéeseût< été,-d'un
bout à l'autre, digne de lui-même ;«t 4e
la~Francè. _ ■
Il y manquait toutefois une apothéo
se. Tous les'corps constitués du. pays
la lui ont faite hier, dans le départe
ment dont il- était l'élu,- à l'inauguration
de soh monument. L'hommage éclatant
qui fut rendu hier L Paul Deschanel
le change enfin, comme, dit le poète,
« en lui-même » et met sa haute fi
gure sous le signe de l'éternité.
LA CEREMONIE
(De notre envoyé spécial)
Nbgent-le-Rotrou,'24 Oct. — La vil
le de Nogent-le-Rotrou, chef-lieu de
l'arrondissement que Paul Deschanel
représenta au Parlement pendant tou
te sa carrière' politique, s'est aujour-,
d'hui magnifiquement parée pour faire'
honneur à la, mémoire de,- l'illustre
homme d'Etat dont le monument va
être inauguré sur l'une-de ses places.
Tous les édifices publics et toutes les
rues sont pavoisés. Partout se dres
sent des arcs de triomphe. ■->
Dès 11 heures, par le rapide de Pa
ris qui. excepticinnellement, s^était ar
rêté a Nogent-le-lîotrou, la plupart des
personnages officiels qui prennent part
à la cérémonie étaient arrivés. On re
marquait' notamment-MM.' le général
Lasson, chef, de,1a maison militaire du
Président de la République, représen
tant -M. « Doumergue ; Baréty . et
Rodhaiti, députés. ; Charrier, 'direc
teur» dit cabinet du président du
Sénat, représentant M. : de • Selves ;
le colonel- L.aiire, représentant le
maréchal... Pétrfin ; le commandant
penauft,. représentant le général Du-
bail, grand ■ chancelier 'de la Légion
d'honneur ; Roquère, directeur géné
ral'des services des Régions libérées ;
Bodoroau t ancien sous-préfet de Ram
bouillet, "chef du cabinet* du préfet 'de
la Seine ; Maillavin ; Aulneau, conseil
ler- à la Cour des Compte*, ancien di
recteur du cabinet de 1 M. Deschanel ;
le ' colonel Guillaume, directeur du
Petit Journal, qui fut l'officier ■ d'or
donnance -personnel du président, etc.
(Voir la suite en deuxième pane.)
L'auteur de l'attentat
contre M n>0 Konried est arrêté
...et c'est son fils!
Le jeune criminel avait besoin d'argent
et il se réconcilie avec sa mère
<. pour tenter on parricide
< Le drame du Bois de Boulogne n'est
pas resté longtemps mystérieux. Bien
que Mrs. Konried, l'Anglaise attaquée,
blessée et dévalisée samedi après-midi,
près de la grotte de la Cascade, n'ait
voulu donner aucune indication sur
son agresseur, ; celui-ci est arrêté.
On n'apprendra pas sans stupeur
indignée que l'auteur du crime n'est
autre qtfe le fils 'de "la victime !
Mrs ■ Elisabeth Konried, 63 ans,^ de.
nationalité anglaise, veuve d'un.méde
cin anglais fort connu à Londres, vil
légiature en France depuis quelques
mois.- Après, un séjour sur la Côte
d'Azur et notamment à Monte-Carlo,
elle vint à Neuiliy dans une pension
de famille ; puis, ayant l'intention de
se rapprocher de son fils, qui habite
14,' rue de l'Yvette, à. Auteuil, elle
loua-une chambre chez Mlle Boucry, .7,
rue Bosio. Son fils, Herbert Konrie-1,
19 ans, est employé dans une ban
que anglaise du boulevard des Capu
cines. Elle l'invita à venir la voir,
mais il ne répondit pas à cette invi
tation. Elle conçut alors le projet d'al
ler l'attendre à la sortie de la banque,
mais renonça bientôt à cette démarche.
— Ce serait shokivg, dit-elle à Mlle
Boucry, sa logeuse. »
En même temps, elle lui confiait
qu'elle adorait son fils, qu'elle devait
veiller sur lui pour qu'il suivît l'exem
ple de son cadet, brillant étudiant d'une
université anglaise-
— Vous comprenez, disait-elle dans
un français hésitant, maintenant qu'il
est orphelin, je dois le surveiller. Je
suis sa tutrice ! S'il tournait mal, je se
rais « blâmée ».
Un guet-apens odieux
Pourtant, la pauvre mère sentait que
ce i'ils trop chéri se détachait d'elle.
Aussi, quelle,ne,fut pas sa joie, lors
que, samedi matin, la concierge - lui
apporta une lettre de.son fils.-Il était
venu lui-même la déposer, dans. la lo
ge, puis, sans même sonner à la porte
de sa.-mère, il était repartitj visible
ment.gêné. . . :
Mme Konried lut fébrilement , ce
TRIOMPHE DES MODERES A MOSCOU ?
Herbert Konried
billet. Son fils lui donnait un rendez-
vous pour l'après-midi, à 3 heures, - à
la- Cascade du Bois de Boulogne. Elle
s'y rendit,, Un peu en avance sur
l'heure du rendez-vous, elle visita la
grotte qui s'étend jusqu'à la rive du
lac inférieur du Bois de Boulogne.
Soudain, son fils, survenant, se préci
pita' sur elle et tenta de lui arracher
son sac de cuir, une sorte de mallette
de médecin contenant 9 livres sterling,
divers papiers et deux billets de 100
francs. Mrs Konried se débattit, ap
pela : à' l'aide.. Sauvagement, ''son filf,
saisissant un coupe-papier affilé com
me-un poignard, lui en porta un coup
violent à la gorge ; puis, il_ continua
à frapper comme un forcené !
La carotide atteinte, la malheureuse
lâclia prise. Alors, le meurtrier la jeta
dans le bassin et, s'emparant du sac,
prit la fuite, laissant tomber sur le
sol piétiné le coupe-papier que la vio
lence des coups avait démanché.
Les plaintes et les gémissements de
Mrs Konried attirèrent un garde et un
passant qui la retirèrent du bassin où
elle avait de l'eau jusqu'à la ceintu
re. De sa blessure à la gorge, le sang
s'échappait en abondance. On trans
porta la blessée < à l'hôpital Beaujon
où son état fut jugé très grave, sinon
désespéré ; la congestion, provoquée
par L'immersion clans_ l'eau glacée, pou
vant avoir des conséquences plus gra
ves encore que la blessure.
(Voir la suite en troisième page.)
Le drapeau rouge
serait abandonné
par les Soviets
i n .i na ' i ^ ■
Zinovieff et Trotsky
relevés de leurs fonctions
au bureau politique
Moscou, 24 Oct. — L'ordre du jour
qui doit être ratifié par la séance plé-
nière de la conférence du parti com
muniste d-e l'U.R.S.S., qui commence
le. '26, prévoit, outre les questions de
politique internationale, la situation
économique et l'activité des syndicats
ouvriers et encore la question de l'op
position et de la situation intérieure
du -parti. On pense que les résultats en
seront la suppression 'de tous les sub
sides à l'étranger, ; c'est-à-dire que la
propagande boleheviste sera limitée à
la Russie. Ces questions doivent être
exposées dans le rapport. de M- Sta
line. En un mot, ce congrès doit mar
quer une date dans l'évolution de la
politique soviétique . puisqu'il enregis
trera. sans doute le triomphe des mo
dérés sur l'opposition, la victoire de
Staline contre Zinovieff et Troteky.
Déjà la séance plénière du Comité cen
tral qui s'est tenue hier a voté une ré
solution disant que la violation de la
discipline _ du parti est inadmissible.
Elle a décidé de relever de leurs fonc
tions respectives au bureau politique
ducomité central, Zinovieff et Trotsky,
qui, à la suite de leur activité, ont per
du. la confiance des.partis communis
tes des différents pa'ys." , '
Le nouveau pavillon national
' sera rouge et vert
Varsovie,. 24 Oet. — La légation
russe à Varsovie vient d'annoncer que
le drapeau* rouge ne serait pas plus
longtemps l'emblème de l'Union des
républiques soviétiques.
Afin de bien marquer son change
ment d'attitu'de envers le monde^/Mos
cou a adopté un drapeau rouge et vert
bordé d'une ligne •d'or, et le marteau et
la faucille sont au centre.
■ C'est M. Tehiteherine qui a demandé
lo changement de'couleurs, faisant re
marquer aux chefs soviétiques que 3e
drapeau rouge était à travers le «ion-
dé le .symbole d'un parti de désordre,
et qu'on était plus habitué à le voir
surmontant des barricades que respec
té comme remblème d'une grande na
tion.
Cet argument 'décida ses interlocu
teurs en faveur des nouvelles couleurs.
Un t beau dimanche » d'automne
Après la série « noirs » des jours
derniers, après l'exécrable dimanche
d'il y a huit jours, — notamment sur
la T légion parisienne .lions- avons -eu
hier un dimanche charmant d'automne,
aVec juste ce qu'il fallait de nuages.
— L'amélioration générale s'étendra
doute deiriâin, également, sur le
Nord-Est, nous a dit l'Office national
météorologique - ; espérez, pour toute .
la France, un temps nuageux, avec de
petites ondées sans méchanceté...
La «Duchesse de Bretagne» rend visite au "Petit Journal'
Dans le -hall du premier étage, le « Petit Journal » offre à ses hôtes un verre-de Champagne . ■ ■
Im « duchesse de Bretagne », Mlle Madeleine 31assard,.entre M31. Beaufrère et Gaston Duveau, qui nous ont remercies'
iPhoto Petit Journal). aim aWement Mer. après-midi de notre-/wsjjitaHté iVoir ls_compte-rendu en 2* "page).-
Aux Vérités
de La Palisse
J IllillilillilIllliiHtl '
V V
Ma petite commune avait 1.500 habi
tants vers 1876. Elle n'en a plus que
680. Elle se compose de trois hameaux
d'inégale importance qui, jadis, for
maient trois paroisses.
Voilà une quinzaine d'années que la
plus chétive de ces trois paroisses a
dû être supprimée par l'autorité épis-
copale, le troupeau né payant plus le
berger.
Il est question maintenant d'en sup
primer la seconde, car l'église, comme
l'Etat, est en mal de réforme adminis
trative. Onlpeut même, dire qu'à cet
égard elle a! donné l'exemple.
Mon ami Lesfargues -— qui a un joli
domaine et bien travaillé sur la route
de Vielsac — appartient à la paroisse
menacée. Il est venu me voir, ce matin
dimanche, rapport à « cette affaire ».
Il m'a demandé d'intervenir pour em
pêcher le départ du curé.
Cependant Lesfargues n'aime pal ljs
curés. Il est anticlérical et il s'en vante.
Il a longtemps porté dans la poche de
sa blouse un morceau de fer à bœuf
qu'il sortait avec ostentation lorsque
passait près de lui notre vieux curé
Loubet. Celui-ci n'entendait pas raille
rie, il-se fâchait. Et Lesfargues de rire!
Quand l'abbé Fontanille a remplacé
le curé Loubet, Lesfargues à la pre
mière rencontre, a recommencé le ma
nège du fer à bœuf. Mais l'abbé Fon
tanille lui a dit simplement en retrous
sant sa manche : « Touche là, il y en
a un morceau que je garde depuis
Verdun. Si tu veux, nous échange
rons ! » Et il parlait sans colère ni
mépris. « Ma foi, a répondu Lesfar
gues, curé ou non, vous me plaisez.
J'ai tout pareil à vous offrir. Faiso--s
comme à Verdun ! allons prendre
quelque chose ensemble ! »
Depuis lors, il n'y a plus de fer à
boeuf dans la blouse de Lesfargues.
Mais — bien entendu — il profe? e
toujours le même anticléricalisme.
Seulement, chaque fois qu'il peste
contre les prêtres il ne manque pas
d'ajouter ; « Ah ! s'ils étaient comme
le nôtre !»
Le nôtre, le sien, il entend le gar
der.-Et il s'en prend à l'évêque « De
quoi se mêle-t-il ? » — Mais, Lesfar
gues, de ce qui le concerne — Alors
nous, nous ne comptons pas ? — l'é
vêque compte aussi. ; Mais pourquoi
n'irais-tu pas le voir. Peut-être tu le
convaincrais ? — Le Diable soit, me
riposte Lesfargues, si je pensais , de
réussir je prendrais le train ce soir et
je ne lui mâcherais pas les mots ! —
Et qu'est-ce que tu lui dirais ? —
Je Ini dirais : Nom de... Monseigneur
puisqu'il y a un éveque là où il y a
un évêché, là où il y a une paroisse
il doit y avoir un curé !»
Monsieur de La Palisse.
LES ORGANISA TIONS SPORTIVES DU « PE TIT JOURNAL »
C'est Arthur Despaux, jeune pedestrian d'Hautmont (Nord)
qui triomphe à superbe allure dans notre Derby des Marcheurs
100 kilomètres en 12 heures; 24 minutes, 25 secondes 1/5
A l 'arrivée des concurrents, fête très réussie de la Commune Libre de Belleville
. . . . EN ' TROISIEME PJUSE : '
■Le Congrès de la Fédération-socia~
liste de la /Seine,- ^ ,
-, J* ' .
M»!» «g»!
a ' t.a".*. -
î. ZfiH» *■" *
K'? jt <•^
(ULi, si r* *
■ •
'* y
> *
■ .-hiï
-t,
ï) Il
d. ' >'} V
fi
(Prijtus Petit Juuractl)
A gauche : J-'arrivée des Marcheurs. A droite, le vain»
queur aux fêtes de Bellevilleentre le « maire » Bidar 1*r
et la cantinière de la « commune libre »■
Malgré des conditions climatériques,
pleines de rigueur, le Derby des Mar
cheurs organisé par les Marcheurs fran
çais et le l'eut Journal, a obtenu un
succès complet. L'intérêt soulevé par
cette grande randonnée a été considé
rable sur tous les points du, parcours,
et, même dans la nuit, on vit à. tous
les contrôles et sur la route de nom
breux-sportsmen applaudissant les con
currents de notre Derby.
Au retour, au cours de la matinée,
ce fut une succession de réceptions en-i
thousiastes. Les Marcheurs étalent en
avance sur l'horaire, ce qu'on ne sau
rait leur reprocher, mais, le public était
partout alerté et les acclamations les
plus chaleureuses fusèrent à leur adres
se. Après les cent et une péripéties as
la bataille routière, on vit se détacher
nettement deux robustes • gaillards.- Ar
thur Despaux, grand diable de 18 ans,
bâti en hercule, et un solide pédestrian.
Haultcour, tous deux venus d'Hautmont
ayee leur capitaine d'entraînement, le
champion Louis Godard, pour participer
au Derby.
Le déboulé final dans les voles de
la banlieue et de la capitale fut, pour
ces deux « as », affaire facile. Nulle
gêne, nulle fatigue n'apparaissaient dans
leur allure. Personne n'aurait imaginé
que ces athlètes de grande classe ve
naient, de fournir un effort de douzs
heures consécutives, lorsqu'ils parurent,
heureux et souriants, au haut-de la rua
de Crimée, en. ce populaire belvédère de
Belleville, où le cœur du faubourg a
battu pour ces vaillants et où la Com
mune. libre' de Belleville leur offrit une
-fête très réussie. — Marcel Deiarbre.
' \ (Tous les détails en quatrème page) ■
LE PARACHUTISTE DE 5 ANS
NE SAUTERA PAS
Une démonstration « platonique ».
a été effectuée r.u Bourget hier matin
en présence du commissaire de police
Nous avons relaté l'aventure récente
de M. et Mme Granveau, parachutistes,
auxquels M. Roux, commissaire de po
lice d'Aubervilliers, avait interdit de
laisser sauter d'un avion leur fils Paul,
âgé de cinq ans. M. et Mme Granveau
protestèrent, déclarant que leur seul but
avait été de faire au parachute une
propagande toute platonique, et que ja
mais il n'avait été dans leurs intentions
de faire sauter leur enfant dans le vide.
En confirmation de .cette assurance,
ils. ont procédé, hier matin, à. une nou
velle démonstration, sous les auspices
du Parachute-Club. Mme Granveau et
son fils, équipés tous deux d'un para
chute, firent en avion le tour du terrain
du Bourget, en présence du commissaire
de police et de nombreux opérateurs de
liji f - •» < > >'t f f.-< ïitÉ:
* r - »**
Le parachutiste - précoce et sa mère
cinéma ; personne ne sauta, bien en
tendu—Aux spectateurs, les parachu-
tites' expliquèrent que leur désir était,:
purement et simplement, de faire au
parachute une propagande « par
l'image ». Et M. Roux s'en alla, fort
satisfait..-
■xszbqxxxzxxxxszGCDcax^
Lire demain la suite de-notre enquête
Un Fléau Social : LA TUBERCULOSE
, V. — La propagande éducative ^
^COOCDOCpCCDCCDOaXZXX^^
La stabilisation
du franc belge
M. Francqui a obtenu à Londres
un emprunt de cent millions de dollars
Le plan de stabilisatio n est ratifié
Bruxelles, 24/Oct.. — M. Francqui,
,mimstre du. Trésôr, M. Franck,, gou
verneur de la -Banque Nationale, de
vançant les prévisions, sont rentrés
hier soir à Bruxelles, revenant de Lon
dres où .avait li»u, comme on le sait,
la ratification- de l'emprunt.
Le conseil des ministres, qui n'avait
pu se-réunir;cet après-midi par suite
de l'absence de plusieurs membres du
cabinet s'est tenu ce soir à 8 heures,
sous la présidence du roi.
M. Francqui a mis- le'conseil au cou
rant des résultats des* négociations de
Londres et a annoncé la -conclusion de
l'emprunt de stabilisation de cent mil
lions de dollars à long terme.
Il a fait connaître qu'une ouverture
de crédits importants a été consentie,
à la Banque nationale de Belgique par
un groupe puissant d'instituts d'émis
sion.
Le conseil a félicité M. Francqui de
l'hemeux résultat de ses négociations
et a approuvé:
1° Une convention entre l 'Etat et la
Banque nationale de Belgique;
î 2° Un arrêté «modifiant les lois or
ganiques de l'institut d'émission; '*
3°_ L'arrêté royal de stabilisation mo
nétaire. . . ,
Ces conventions et arrêtés seront pu
bliés dans le Moniteur >de ; demain,-
> On croit que la stabilisation^ du franc
se fera à 175-par livre. . . . -
L'ANGLETERRE A PEROU
UN NAVIRE DE GUERRE
dans l'ouragan des Bermudes
81 officiers et marins de l'aviso.
« Valerian » ont péri ,
Londres", 24 Oet. — Un communiqué
officiel publié.'cc soir par-.l'Amirauté
•donne les noms des officiers -et marins
qui • se- trouvaient <à bord : âu"Vaferta»,"
le navire britannique qui a -sombré
dans la soirée de-vendrédi nu large des'
îles, Bermudes -au.i cours 'de-'-l'ouragan.
Sur un équipage 'de cent hommes,- le
nombre des survivants est -. de'19 seu
lement dont via 'plupart.ont passé, la
nuit dans la mer, aceroéhés à : descépa-
ves.- Le nombre.des victimes se monte
donc à 81 offieiers et'-manns.
- C'est le plus • affreux désastre qui'
ait endeuillé la marine britannique de
puis la guerre. 1 :•.■■■
AU SALON : L'ARTICLE AMERICAIN
• ■ -, ■■ i - .*....■ i. i»
, — Et tenez;- voilà ce -qu'on fait de-mieux comme fabrication en-
série...
t—guoi donc,r ie moteur : ou jes occupants; ?..*
LE DRAME DU CHEMIN DE LA SOLITUDE
Marie Lefebvre, qui en auto
tua sa belle-fille
.comparaîtra demain
devant les jurés du Nord
: (6e notre correspondant particulier)
Lille, 24 Oct. — L'année dernière,
dans le Petit Journal du 27 août, nous
apprenions à nos lecteurs qu'un, dra
me particulièrement mystérieux venait
de se dérouler la veille,- entre Lille et
la petite commune de Fouines, sur une
route déserte dite « Chemin de la So
litude ». . - -
Le notairçf'&isi^mrnes, M. André
Lefebvre, cond^^jîfojfn automobile sa
jeune fenlme, neeï^ntoinette Mulle,
31 ans, et sa mère;ff^gée de 60 ans,-
quand soudain uue détonation avait
retenti... Le condststeor-s'était retour
né alors vers la'bns.queK> arrière, où
se - trouvaient les/deux voyageuses, et
. -JVIarie Lefebvre
ilavait^ aperçu sa'femme-étendue sans
connaissance, ; le ^visage -en sang. Mme
Lefebvre mère tenait \ à : la .. main
un revolver fumant...: Sans perdre s le
temps d'épiloguer sur ;la "nature
exacte du drame, le notaire de Fournes
n'avait à ce moment pensé qu'à une
chose : ramener la > victime dans un
hôpital. Hélas ! quand la voiture" était
arrivée • à' Lille, - la- malheureuse avait
succombé : à -sa - blessure...
Que- s'est-il, passé, - demandions-nous
^lors 1 Se trouve-t-on en présence d'un
crime, ? ou. bien, comme le prétend la
belle-mère de' la victime, s'agit-il d'un
simple accident ? Est-il vrai que Mme
Marie Lefebvre aurait tué sa bru en
lui expliquant le mécanisme de soit
arme ?...
Or, quelques jours plus tard, à la
suite d'interrogatoires serrés menés par
M. Dufàyet, juge d'instruction, la
meurtrière présumée entrait dans la
voie des aveux :
. —• Eh bien, oui ! déclara-t-elle, c'est
moi qui ai tué ma bru — mieux en
core, qui l'ai assassinée, car j'avais
prémédité mon geste depuis de longs
jours. >
Et, pour la deuxième fois, nous in
terrogions alors : « Pourquoi ce cri
me'? A quel mobile Marie Lefebvre
peut-elle avoir obéi ?... »
Quatorze mois sont passés depuis
lors, et notre question demeure posée :
Marie Lefebvre a" déclaré : « Je ne
sais' pas ee qui m'a poussée.... J'étais
en proie à une véritable obsession...
J'ai obéi à une force irrésistible !... »,
•mais" cela n'est pas une explication. _
La vieille dame était riche. On doit
donc écarter l'hypothèse, envisagée un
piomeût» d'.Jfa, crime qui aurait eu l'in-
| Lundi 25 Octobre 1926 £
23.293 - St OREPIN - Le n° 0,25 ?
\ EDITION Ï)E PARIS .
heures du matin
ta W.W>iW.^WAV.%WiVSWi
i LA T EMPERA TURE $
S Hier, à Paris i H- 10°. Beau, nuagfcux.jî
S Probabilités pour aujourd'hui. — Sud etjï
JSud-Duest, beau temps nuage-us ; couvfrVJi
5o>u très nuageux'; autres* régions, % b^a-5i
Jtmeux avec rares ondées suivies d'éclair-Ji
Scies. T,emî>. à Pans, mai. -h 11°. Ji
5 Soleil : lever 6 h. 27 ; coucher'16 h. 43 Ji
Ji ,Lune : D. Q. le 28 ; nouvelle'le 5. }i
RV«VAW.^\ i .W%W.WA|
MARS
nous revient
C'est un monde vieillot,
une sorte de Sahara polaire
tiù ia vie achève de disparaître
■ Après deux ans d'absence dans nos
ciels nocturnes, Mars se décide à re
venir. Tous les soirs, vers 9 heures,
vvous pouvez le voir liaut sur l'horizon
-Ejst et sa lumière rougeâtre vous le fera
facilement reconnaître.
Déjà, les observateurs "terriens onl
braqué sur lui lunettes et télescopes •;
mais cette année, la planète se tiendra,
hélas ! à une distance fort respectueu
se des Terriens avides d'en connaître
la constitution. Lorsqu'elle passgra au
plus près de nous elle sera encore à
GO" millions de kilomètres de nos obser
vatoires. Et c'est ce qui explique avec
quelle lenteur progressent nos connais
sances dé ce petit monde que nous ap
pelons « notre voisine céleste ! »
Non point qu'un œil très exercé n'y
puisse reconnaître des quantités de dé
tails, lorsque la nuit nous donne ce que
nous appelons de bonnes définitions,
mais outre que ces nuits sont très rares
en raison de l'agitation constante des
couches d'air, il nous faut interpréter
ee que nous voyons et c'sst là chose
malaisée. En ce genre d'exercice, «mi
me en bien d'autres, la mode sévit d'une
incroyable manière.
J'ai sous les yeux des dessins an
ciens de la planète exécutés "par les
Seechi, les Lockyer, les Bawes, les
Trouvelot. Certains d'entre eux ne le
cèdent en rien à ceux que nous dres
sons aujourd'hui ; seulement, depuis
cette époque qui remonte à peine à
quatre-vingts ans pour quelques-uns, la
littérature martienne s'est enrichie "de
faits, de documents et d'idées avec les
quels nous interprétons. Est-ce un pro
grès î Peut-être, à condition de ne
point nous leurrer sur nos opinions-
Un exemple typique est la découver
te par l'Italien Schiaparelli, vers 1880,
du dédoublement de ce qu'il appelait
des « canaux ». Or, depuis, on a- re
connu que-les dédoublements sont pro
bablement 'dus à un. défaut d'accommo
dation 'des yçux qui vieillissent.
Quant. aux canaux, c'est une ■ pure il
lusion d'optique, d'autant plus-accusée
que les lunettes sont moins puissantes.
Alors, comment expliquer que d« cen
taines-d'astronomes ont dessiné Mars
pendant vingt ans avec des canaux
doubles ! Simple affaire de mode ! ■
Miss.Clerke, la femme qui a le mieux
connu l'ensemble des acquisitions de
l'astronomie moderne, faisait jadis al
lusion à . cet v engouement ..aaqjiel
n'échappent point les hommes de scien-
ee et le désignait par l'appellation -pit
toresque de « pendule do l'opinion ».
Rien n'est" plus vrai. Et puis, d'au
tres facteurs interviennent : lorsqu'on
étudie Mars, on est,amené - à dessiner
ce que l'on voit ; c'est-ainsi que le fa
meux Lowell qui dessinait comme nn
Américain « à peine moyen » — pour
ne pas dire davantage — parce qu'il
était affligé d'une grosse fortune, put
inonder le monde de ses représentations
de la planète Mars. Un élève des Beaux-
Arts se fût contenté de sourire, mais
tous les astronomes n'ont pas cultivé le
dessin et l'on discuta sérieusement sur
l'interprétation qu'on devait donner aux
élucubrations de l'astronome de Flag-
staft. Depuis, tout le monde s'est amen
dé, personne ne croit plus aux canaux,
à leur dédoublement et aux oasis de
- Lowell. ■ _ *
Nos esprits plus positifs se sont aus
si assagis sur d'autres points et Mars
nous apparaît de plus*en plus ce qu]il
est : un petit monde vieillot, plutôt
très froid, une sorte de Sahara polaire
dont; les vallées manifestent les derniè-
res traces d'une végétation qui s'éteint.
On pensait en effet autrefois que la
planete jouissait encore d'un climat
prâtanier et même estival pendant la
bonne saison. Pendant quinze ans, j'eus
beau soutenir le contraire; on préférait
imaginer qu'interpréter sainement les
faits. Aujourd'hui les observatoires
d'Amérique puissamment outillés ont
pu faire des mesures directes des tem
pératures martiennes et la vérité _ est
apparue eette fois sous son vrai jour.
Le thermomètre ne saurait dépasser là-
bas une vingtaine de degrés dans les
meilleures conditions, c'est-à-dire en
été, et à l'équateur ; partout ailleurs,
on relève des froids plus que sibériens,
surtout la nuit ou plutôt au commen
cement et à la fin du" jour. ^
Je ne conseille donc pas à ceux qui
croient aux existences successives et a
la métempsycose d'aller après leur
mort recommencer la vie dans ce mon
de • hyperboréen.
Abbé Th. Moreux,
directeur de l'Observatoire de Bourges.
UNE CEREMONIE GRANDIOSE
A NOGENT-LE-ROTROU
ON INAUGURAIT HIER
LE MONUMENT
DE PA UL DESC HANEL
Les orateurs, parmi lesquels
MM. Barthou et Raoul Péret, célèbrent
la mémoire du grand Français
et de l'éminent homme d'Etat
L'AGRESSION DE LA CASCADE
Bien qu'il n'ait jamais fait partie
comme ministre, du gouvernement — et
peut-être, dans une certaine mesure, à
Mme Deschanel et l'un de ses fils
cause de cela — Paul Deschanel, par
ce qu'il sut toutesa vie, se maintenir
au-dessus des partis qu'il dominait ave-o
une^ évidente \ dignité, 'fut 'et demeure,
après sa mort, tragique, une des gran
des figures de la République.
Il avait, d'ailleurs, de qui tenir.
Constamment' inspirée de la mémoire
de son père, la .vie de ce grand citoyen,
né en terre d'exil, uniquement consacrée
à la grandeur de sa patrie, fut une
magnifique et sereine ascension, entou
rée du respect unanime. Député, pré
sident de la Chambre, Président de la
République enfin, il représenta le pa'ys
avec une sorte de majesté accompagnée
d'élégance qui lui. était propre" et qui
resteront ■ incomparables. Si sa fin
n'eût été assombrie- par le malheur
«lue l'on sait, sa- destinéeseût< été,-d'un
bout à l'autre, digne de lui-même ;«t 4e
la~Francè. _ ■
Il y manquait toutefois une apothéo
se. Tous les'corps constitués du. pays
la lui ont faite hier, dans le départe
ment dont il- était l'élu,- à l'inauguration
de soh monument. L'hommage éclatant
qui fut rendu hier L Paul Deschanel
le change enfin, comme, dit le poète,
« en lui-même » et met sa haute fi
gure sous le signe de l'éternité.
LA CEREMONIE
(De notre envoyé spécial)
Nbgent-le-Rotrou,'24 Oct. — La vil
le de Nogent-le-Rotrou, chef-lieu de
l'arrondissement que Paul Deschanel
représenta au Parlement pendant tou
te sa carrière' politique, s'est aujour-,
d'hui magnifiquement parée pour faire'
honneur à la, mémoire de,- l'illustre
homme d'Etat dont le monument va
être inauguré sur l'une-de ses places.
Tous les édifices publics et toutes les
rues sont pavoisés. Partout se dres
sent des arcs de triomphe. ■->
Dès 11 heures, par le rapide de Pa
ris qui. excepticinnellement, s^était ar
rêté a Nogent-le-lîotrou, la plupart des
personnages officiels qui prennent part
à la cérémonie étaient arrivés. On re
marquait' notamment-MM.' le général
Lasson, chef, de,1a maison militaire du
Président de la République, représen
tant -M. « Doumergue ; Baréty . et
Rodhaiti, députés. ; Charrier, 'direc
teur» dit cabinet du président du
Sénat, représentant M. : de • Selves ;
le colonel- L.aiire, représentant le
maréchal... Pétrfin ; le commandant
penauft,. représentant le général Du-
bail, grand ■ chancelier 'de la Légion
d'honneur ; Roquère, directeur géné
ral'des services des Régions libérées ;
Bodoroau t ancien sous-préfet de Ram
bouillet, "chef du cabinet* du préfet 'de
la Seine ; Maillavin ; Aulneau, conseil
ler- à la Cour des Compte*, ancien di
recteur du cabinet de 1 M. Deschanel ;
le ' colonel Guillaume, directeur du
Petit Journal, qui fut l'officier ■ d'or
donnance -personnel du président, etc.
(Voir la suite en deuxième pane.)
L'auteur de l'attentat
contre M n>0 Konried est arrêté
...et c'est son fils!
Le jeune criminel avait besoin d'argent
et il se réconcilie avec sa mère
<. pour tenter on parricide
< Le drame du Bois de Boulogne n'est
pas resté longtemps mystérieux. Bien
que Mrs. Konried, l'Anglaise attaquée,
blessée et dévalisée samedi après-midi,
près de la grotte de la Cascade, n'ait
voulu donner aucune indication sur
son agresseur, ; celui-ci est arrêté.
On n'apprendra pas sans stupeur
indignée que l'auteur du crime n'est
autre qtfe le fils 'de "la victime !
Mrs ■ Elisabeth Konried, 63 ans,^ de.
nationalité anglaise, veuve d'un.méde
cin anglais fort connu à Londres, vil
légiature en France depuis quelques
mois.- Après, un séjour sur la Côte
d'Azur et notamment à Monte-Carlo,
elle vint à Neuiliy dans une pension
de famille ; puis, ayant l'intention de
se rapprocher de son fils, qui habite
14,' rue de l'Yvette, à. Auteuil, elle
loua-une chambre chez Mlle Boucry, .7,
rue Bosio. Son fils, Herbert Konrie-1,
19 ans, est employé dans une ban
que anglaise du boulevard des Capu
cines. Elle l'invita à venir la voir,
mais il ne répondit pas à cette invi
tation. Elle conçut alors le projet d'al
ler l'attendre à la sortie de la banque,
mais renonça bientôt à cette démarche.
— Ce serait shokivg, dit-elle à Mlle
Boucry, sa logeuse. »
En même temps, elle lui confiait
qu'elle adorait son fils, qu'elle devait
veiller sur lui pour qu'il suivît l'exem
ple de son cadet, brillant étudiant d'une
université anglaise-
— Vous comprenez, disait-elle dans
un français hésitant, maintenant qu'il
est orphelin, je dois le surveiller. Je
suis sa tutrice ! S'il tournait mal, je se
rais « blâmée ».
Un guet-apens odieux
Pourtant, la pauvre mère sentait que
ce i'ils trop chéri se détachait d'elle.
Aussi, quelle,ne,fut pas sa joie, lors
que, samedi matin, la concierge - lui
apporta une lettre de.son fils.-Il était
venu lui-même la déposer, dans. la lo
ge, puis, sans même sonner à la porte
de sa.-mère, il était repartitj visible
ment.gêné. . . :
Mme Konried lut fébrilement , ce
TRIOMPHE DES MODERES A MOSCOU ?
Herbert Konried
billet. Son fils lui donnait un rendez-
vous pour l'après-midi, à 3 heures, - à
la- Cascade du Bois de Boulogne. Elle
s'y rendit,, Un peu en avance sur
l'heure du rendez-vous, elle visita la
grotte qui s'étend jusqu'à la rive du
lac inférieur du Bois de Boulogne.
Soudain, son fils, survenant, se préci
pita' sur elle et tenta de lui arracher
son sac de cuir, une sorte de mallette
de médecin contenant 9 livres sterling,
divers papiers et deux billets de 100
francs. Mrs Konried se débattit, ap
pela : à' l'aide.. Sauvagement, ''son filf,
saisissant un coupe-papier affilé com
me-un poignard, lui en porta un coup
violent à la gorge ; puis, il_ continua
à frapper comme un forcené !
La carotide atteinte, la malheureuse
lâclia prise. Alors, le meurtrier la jeta
dans le bassin et, s'emparant du sac,
prit la fuite, laissant tomber sur le
sol piétiné le coupe-papier que la vio
lence des coups avait démanché.
Les plaintes et les gémissements de
Mrs Konried attirèrent un garde et un
passant qui la retirèrent du bassin où
elle avait de l'eau jusqu'à la ceintu
re. De sa blessure à la gorge, le sang
s'échappait en abondance. On trans
porta la blessée < à l'hôpital Beaujon
où son état fut jugé très grave, sinon
désespéré ; la congestion, provoquée
par L'immersion clans_ l'eau glacée, pou
vant avoir des conséquences plus gra
ves encore que la blessure.
(Voir la suite en troisième page.)
Le drapeau rouge
serait abandonné
par les Soviets
i n .i na ' i ^ ■
Zinovieff et Trotsky
relevés de leurs fonctions
au bureau politique
Moscou, 24 Oct. — L'ordre du jour
qui doit être ratifié par la séance plé-
nière de la conférence du parti com
muniste d-e l'U.R.S.S., qui commence
le. '26, prévoit, outre les questions de
politique internationale, la situation
économique et l'activité des syndicats
ouvriers et encore la question de l'op
position et de la situation intérieure
du -parti. On pense que les résultats en
seront la suppression 'de tous les sub
sides à l'étranger, ; c'est-à-dire que la
propagande boleheviste sera limitée à
la Russie. Ces questions doivent être
exposées dans le rapport. de M- Sta
line. En un mot, ce congrès doit mar
quer une date dans l'évolution de la
politique soviétique . puisqu'il enregis
trera. sans doute le triomphe des mo
dérés sur l'opposition, la victoire de
Staline contre Zinovieff et Troteky.
Déjà la séance plénière du Comité cen
tral qui s'est tenue hier a voté une ré
solution disant que la violation de la
discipline _ du parti est inadmissible.
Elle a décidé de relever de leurs fonc
tions respectives au bureau politique
ducomité central, Zinovieff et Trotsky,
qui, à la suite de leur activité, ont per
du. la confiance des.partis communis
tes des différents pa'ys." , '
Le nouveau pavillon national
' sera rouge et vert
Varsovie,. 24 Oet. — La légation
russe à Varsovie vient d'annoncer que
le drapeau* rouge ne serait pas plus
longtemps l'emblème de l'Union des
républiques soviétiques.
Afin de bien marquer son change
ment d'attitu'de envers le monde^/Mos
cou a adopté un drapeau rouge et vert
bordé d'une ligne •d'or, et le marteau et
la faucille sont au centre.
■ C'est M. Tehiteherine qui a demandé
lo changement de'couleurs, faisant re
marquer aux chefs soviétiques que 3e
drapeau rouge était à travers le «ion-
dé le .symbole d'un parti de désordre,
et qu'on était plus habitué à le voir
surmontant des barricades que respec
té comme remblème d'une grande na
tion.
Cet argument 'décida ses interlocu
teurs en faveur des nouvelles couleurs.
Un t beau dimanche » d'automne
Après la série « noirs » des jours
derniers, après l'exécrable dimanche
d'il y a huit jours, — notamment sur
la T légion parisienne .lions- avons -eu
hier un dimanche charmant d'automne,
aVec juste ce qu'il fallait de nuages.
— L'amélioration générale s'étendra
doute deiriâin, également, sur le
Nord-Est, nous a dit l'Office national
météorologique - ; espérez, pour toute .
la France, un temps nuageux, avec de
petites ondées sans méchanceté...
La «Duchesse de Bretagne» rend visite au "Petit Journal'
Dans le -hall du premier étage, le « Petit Journal » offre à ses hôtes un verre-de Champagne . ■ ■
Im « duchesse de Bretagne », Mlle Madeleine 31assard,.entre M31. Beaufrère et Gaston Duveau, qui nous ont remercies'
iPhoto Petit Journal). aim aWement Mer. après-midi de notre-/wsjjitaHté iVoir ls_compte-rendu en 2* "page).-
Aux Vérités
de La Palisse
J IllillilillilIllliiHtl '
V V
Ma petite commune avait 1.500 habi
tants vers 1876. Elle n'en a plus que
680. Elle se compose de trois hameaux
d'inégale importance qui, jadis, for
maient trois paroisses.
Voilà une quinzaine d'années que la
plus chétive de ces trois paroisses a
dû être supprimée par l'autorité épis-
copale, le troupeau né payant plus le
berger.
Il est question maintenant d'en sup
primer la seconde, car l'église, comme
l'Etat, est en mal de réforme adminis
trative. Onlpeut même, dire qu'à cet
égard elle a! donné l'exemple.
Mon ami Lesfargues -— qui a un joli
domaine et bien travaillé sur la route
de Vielsac — appartient à la paroisse
menacée. Il est venu me voir, ce matin
dimanche, rapport à « cette affaire ».
Il m'a demandé d'intervenir pour em
pêcher le départ du curé.
Cependant Lesfargues n'aime pal ljs
curés. Il est anticlérical et il s'en vante.
Il a longtemps porté dans la poche de
sa blouse un morceau de fer à bœuf
qu'il sortait avec ostentation lorsque
passait près de lui notre vieux curé
Loubet. Celui-ci n'entendait pas raille
rie, il-se fâchait. Et Lesfargues de rire!
Quand l'abbé Fontanille a remplacé
le curé Loubet, Lesfargues à la pre
mière rencontre, a recommencé le ma
nège du fer à bœuf. Mais l'abbé Fon
tanille lui a dit simplement en retrous
sant sa manche : « Touche là, il y en
a un morceau que je garde depuis
Verdun. Si tu veux, nous échange
rons ! » Et il parlait sans colère ni
mépris. « Ma foi, a répondu Lesfar
gues, curé ou non, vous me plaisez.
J'ai tout pareil à vous offrir. Faiso--s
comme à Verdun ! allons prendre
quelque chose ensemble ! »
Depuis lors, il n'y a plus de fer à
boeuf dans la blouse de Lesfargues.
Mais — bien entendu — il profe? e
toujours le même anticléricalisme.
Seulement, chaque fois qu'il peste
contre les prêtres il ne manque pas
d'ajouter ; « Ah ! s'ils étaient comme
le nôtre !»
Le nôtre, le sien, il entend le gar
der.-Et il s'en prend à l'évêque « De
quoi se mêle-t-il ? » — Mais, Lesfar
gues, de ce qui le concerne — Alors
nous, nous ne comptons pas ? — l'é
vêque compte aussi. ; Mais pourquoi
n'irais-tu pas le voir. Peut-être tu le
convaincrais ? — Le Diable soit, me
riposte Lesfargues, si je pensais , de
réussir je prendrais le train ce soir et
je ne lui mâcherais pas les mots ! —
Et qu'est-ce que tu lui dirais ? —
Je Ini dirais : Nom de... Monseigneur
puisqu'il y a un éveque là où il y a
un évêché, là où il y a une paroisse
il doit y avoir un curé !»
Monsieur de La Palisse.
LES ORGANISA TIONS SPORTIVES DU « PE TIT JOURNAL »
C'est Arthur Despaux, jeune pedestrian d'Hautmont (Nord)
qui triomphe à superbe allure dans notre Derby des Marcheurs
100 kilomètres en 12 heures; 24 minutes, 25 secondes 1/5
A l 'arrivée des concurrents, fête très réussie de la Commune Libre de Belleville
. . . . EN ' TROISIEME PJUSE : '
■Le Congrès de la Fédération-socia~
liste de la /Seine,- ^ ,
-, J* ' .
M»!» «g»!
a ' t.a".*. -
î. ZfiH» *■" *
K'? jt <•^
(ULi, si r* *
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'* y
> *
■ .-hiï
-t,
ï) Il
d. ' >'} V
fi
(Prijtus Petit Juuractl)
A gauche : J-'arrivée des Marcheurs. A droite, le vain»
queur aux fêtes de Bellevilleentre le « maire » Bidar 1*r
et la cantinière de la « commune libre »■
Malgré des conditions climatériques,
pleines de rigueur, le Derby des Mar
cheurs organisé par les Marcheurs fran
çais et le l'eut Journal, a obtenu un
succès complet. L'intérêt soulevé par
cette grande randonnée a été considé
rable sur tous les points du, parcours,
et, même dans la nuit, on vit à. tous
les contrôles et sur la route de nom
breux-sportsmen applaudissant les con
currents de notre Derby.
Au retour, au cours de la matinée,
ce fut une succession de réceptions en-i
thousiastes. Les Marcheurs étalent en
avance sur l'horaire, ce qu'on ne sau
rait leur reprocher, mais, le public était
partout alerté et les acclamations les
plus chaleureuses fusèrent à leur adres
se. Après les cent et une péripéties as
la bataille routière, on vit se détacher
nettement deux robustes • gaillards.- Ar
thur Despaux, grand diable de 18 ans,
bâti en hercule, et un solide pédestrian.
Haultcour, tous deux venus d'Hautmont
ayee leur capitaine d'entraînement, le
champion Louis Godard, pour participer
au Derby.
Le déboulé final dans les voles de
la banlieue et de la capitale fut, pour
ces deux « as », affaire facile. Nulle
gêne, nulle fatigue n'apparaissaient dans
leur allure. Personne n'aurait imaginé
que ces athlètes de grande classe ve
naient, de fournir un effort de douzs
heures consécutives, lorsqu'ils parurent,
heureux et souriants, au haut-de la rua
de Crimée, en. ce populaire belvédère de
Belleville, où le cœur du faubourg a
battu pour ces vaillants et où la Com
mune. libre' de Belleville leur offrit une
-fête très réussie. — Marcel Deiarbre.
' \ (Tous les détails en quatrème page) ■
LE PARACHUTISTE DE 5 ANS
NE SAUTERA PAS
Une démonstration « platonique ».
a été effectuée r.u Bourget hier matin
en présence du commissaire de police
Nous avons relaté l'aventure récente
de M. et Mme Granveau, parachutistes,
auxquels M. Roux, commissaire de po
lice d'Aubervilliers, avait interdit de
laisser sauter d'un avion leur fils Paul,
âgé de cinq ans. M. et Mme Granveau
protestèrent, déclarant que leur seul but
avait été de faire au parachute une
propagande toute platonique, et que ja
mais il n'avait été dans leurs intentions
de faire sauter leur enfant dans le vide.
En confirmation de .cette assurance,
ils. ont procédé, hier matin, à. une nou
velle démonstration, sous les auspices
du Parachute-Club. Mme Granveau et
son fils, équipés tous deux d'un para
chute, firent en avion le tour du terrain
du Bourget, en présence du commissaire
de police et de nombreux opérateurs de
liji f - •» < > >'t f f.-< ïitÉ:
* r - »**
Le parachutiste - précoce et sa mère
cinéma ; personne ne sauta, bien en
tendu—Aux spectateurs, les parachu-
tites' expliquèrent que leur désir était,:
purement et simplement, de faire au
parachute une propagande « par
l'image ». Et M. Roux s'en alla, fort
satisfait..-
■xszbqxxxzxxxxszGCDcax^
Lire demain la suite de-notre enquête
Un Fléau Social : LA TUBERCULOSE
, V. — La propagande éducative ^
^COOCDOCpCCDCCDOaXZXX^^
La stabilisation
du franc belge
M. Francqui a obtenu à Londres
un emprunt de cent millions de dollars
Le plan de stabilisatio n est ratifié
Bruxelles, 24/Oct.. — M. Francqui,
,mimstre du. Trésôr, M. Franck,, gou
verneur de la -Banque Nationale, de
vançant les prévisions, sont rentrés
hier soir à Bruxelles, revenant de Lon
dres où .avait li»u, comme on le sait,
la ratification- de l'emprunt.
Le conseil des ministres, qui n'avait
pu se-réunir;cet après-midi par suite
de l'absence de plusieurs membres du
cabinet s'est tenu ce soir à 8 heures,
sous la présidence du roi.
M. Francqui a mis- le'conseil au cou
rant des résultats des* négociations de
Londres et a annoncé la -conclusion de
l'emprunt de stabilisation de cent mil
lions de dollars à long terme.
Il a fait connaître qu'une ouverture
de crédits importants a été consentie,
à la Banque nationale de Belgique par
un groupe puissant d'instituts d'émis
sion.
Le conseil a félicité M. Francqui de
l'hemeux résultat de ses négociations
et a approuvé:
1° Une convention entre l 'Etat et la
Banque nationale de Belgique;
î 2° Un arrêté «modifiant les lois or
ganiques de l'institut d'émission; '*
3°_ L'arrêté royal de stabilisation mo
nétaire. . . ,
Ces conventions et arrêtés seront pu
bliés dans le Moniteur >de ; demain,-
> On croit que la stabilisation^ du franc
se fera à 175-par livre. . . . -
L'ANGLETERRE A PEROU
UN NAVIRE DE GUERRE
dans l'ouragan des Bermudes
81 officiers et marins de l'aviso.
« Valerian » ont péri ,
Londres", 24 Oet. — Un communiqué
officiel publié.'cc soir par-.l'Amirauté
•donne les noms des officiers -et marins
qui • se- trouvaient <à bord : âu"Vaferta»,"
le navire britannique qui a -sombré
dans la soirée de-vendrédi nu large des'
îles, Bermudes -au.i cours 'de-'-l'ouragan.
Sur un équipage 'de cent hommes,- le
nombre des survivants est -. de'19 seu
lement dont via 'plupart.ont passé, la
nuit dans la mer, aceroéhés à : descépa-
ves.- Le nombre.des victimes se monte
donc à 81 offieiers et'-manns.
- C'est le plus • affreux désastre qui'
ait endeuillé la marine britannique de
puis la guerre. 1 :•.■■■
AU SALON : L'ARTICLE AMERICAIN
• ■ -, ■■ i - .*....■ i. i»
, — Et tenez;- voilà ce -qu'on fait de-mieux comme fabrication en-
série...
t—guoi donc,r ie moteur : ou jes occupants; ?..*
LE DRAME DU CHEMIN DE LA SOLITUDE
Marie Lefebvre, qui en auto
tua sa belle-fille
.comparaîtra demain
devant les jurés du Nord
: (6e notre correspondant particulier)
Lille, 24 Oct. — L'année dernière,
dans le Petit Journal du 27 août, nous
apprenions à nos lecteurs qu'un, dra
me particulièrement mystérieux venait
de se dérouler la veille,- entre Lille et
la petite commune de Fouines, sur une
route déserte dite « Chemin de la So
litude ». . - -
Le notairçf'&isi^mrnes, M. André
Lefebvre, cond^^jîfojfn automobile sa
jeune fenlme, neeï^ntoinette Mulle,
31 ans, et sa mère;ff^gée de 60 ans,-
quand soudain uue détonation avait
retenti... Le condststeor-s'était retour
né alors vers la'bns.queK> arrière, où
se - trouvaient les/deux voyageuses, et
. -JVIarie Lefebvre
ilavait^ aperçu sa'femme-étendue sans
connaissance, ; le ^visage -en sang. Mme
Lefebvre mère tenait \ à : la .. main
un revolver fumant...: Sans perdre s le
temps d'épiloguer sur ;la "nature
exacte du drame, le notaire de Fournes
n'avait à ce moment pensé qu'à une
chose : ramener la > victime dans un
hôpital. Hélas ! quand la voiture" était
arrivée • à' Lille, - la- malheureuse avait
succombé : à -sa - blessure...
Que- s'est-il, passé, - demandions-nous
^lors 1 Se trouve-t-on en présence d'un
crime, ? ou. bien, comme le prétend la
belle-mère de' la victime, s'agit-il d'un
simple accident ? Est-il vrai que Mme
Marie Lefebvre aurait tué sa bru en
lui expliquant le mécanisme de soit
arme ?...
Or, quelques jours plus tard, à la
suite d'interrogatoires serrés menés par
M. Dufàyet, juge d'instruction, la
meurtrière présumée entrait dans la
voie des aveux :
. —• Eh bien, oui ! déclara-t-elle, c'est
moi qui ai tué ma bru — mieux en
core, qui l'ai assassinée, car j'avais
prémédité mon geste depuis de longs
jours. >
Et, pour la deuxième fois, nous in
terrogions alors : « Pourquoi ce cri
me'? A quel mobile Marie Lefebvre
peut-elle avoir obéi ?... »
Quatorze mois sont passés depuis
lors, et notre question demeure posée :
Marie Lefebvre a" déclaré : « Je ne
sais' pas ee qui m'a poussée.... J'étais
en proie à une véritable obsession...
J'ai obéi à une force irrésistible !... »,
•mais" cela n'est pas une explication. _
La vieille dame était riche. On doit
donc écarter l'hypothèse, envisagée un
piomeût» d'.Jfa, crime qui aurait eu l'in-
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