Titre : Le Salon : feuilleton quotidien paraissant tous les soirs pendant les deux mois de l'exposition : causerie, critique générale, bruits et nouvelles du jour par Zacharie Astruc
Éditeur : Chez L. A. Cadart et cie, éditeurs (Paris)
Date d'édition : 1863-05-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32864446n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 mai 1863 16 mai 1863
Description : 1863/05/16 (N13). 1863/05/16 (N13).
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1 Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62916454
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/09/2012
UN MMF.no, is e. N* 18. - Bamedi 18 MAI 18133. IN NUMÉRO, 18 c.
LE SALON
DE 1863
FEUILLETON QUOTIDIEN
ParaisflAm&^Ous les soirs, pendant les deux mois de l'Exposition
CAUSERIE, CRITIQUE GÉNÉRALE, BRUITS ET NOUVELLES DU JOUR
rai
ZACHARIE ASTRUC
AJOXNKUENTS rous PARIS
I.M <»̃ I* fr.
CHEZ M. A. CAOART ET Cil, EDITEURS
oluxT) m LA tomtrt Mt Mivwosrom, 96, lUI M mcaïuiii
ET CHEZ ltn FILS, 7, lUI tw CSOIMANT
̃ « FR l'tWR U PROVINCE
(tffraarfclr)
Le Journal LE SALON est autorisé à tire vendu sur la voie
publique par les marchands stationnairts permistionnés, et
aux porta de T Exposition.
M fMrtftlar* est .1 rnl4 IM <* l« Mttrt M "14"
M iWnin. PN- 4* MuHti Cuimci.
L* lltllm* ", 1.; )•« pottm q«! 1$.' 4m
- Mr-tx-ffcaiftj, nr «n*1«ae '581 « su «MiUi Iwr propo-
sât. M. i ftRTlBptotffo**» «• 110111 .., q«i
i. bàw d I*
:. r.t::::., 1.1n. -.. Il (Arlfcfe.)
AIIOM M po,. im Ltitlpvtta*
SALLE H-l-J
IIAHPHJNIES
x- 883. Lu cotsstux (payug.)
Sonnet
« Le ciel est bleu, U nature verte l'air est doux à respirer :
il passe sur les feuilles comme le souille d'une brmche - mais
la chaleur devient piquante. M. llarpignies s'est assis sur
l'herbe; il A délmuclé "fin sac, tiré M botie, fit*«on parapluie,
et s'est rois à peindre avec une grande conscience l'admirable
paysage que le ciel lui envoyait. »
« Des corbeaux sont arrivés en troupe se fixer sur les bran-
ches tourmentées des t rbrea au tronc liste. M. llarpignies,
vêtu de noir, leur semblait peut-être un fovwiynur venu pour
faire son trou. Le peintre les a pris pour un symbole et s'est
mis à les dessiner, heureux de leur nombre mais grattant
à mesure sa toile pour sauver la pâte du bec de ces voraces.
La rivière coule b eu le sable éblouit; les riveq sont vertes;
des arbres frémissent (à et là comme de blondes chevelures
jetées au vent »
« Pourquoi des corbeaux, dans ce beau paysage de prin-
temps T. Leur nombre augmentait une cesse, et l'originalité
du peintre se plaisait à cette rencontre bizarre dont il espérait
épouvanter les Parisiens. Une idée funèbre peut-elle traverser
le cerveau de ce plaisant artiste ! »
«(le n'est qu'un r £ ve–un rêve bien. Le" corbeaux ne croas-
sent pas sur cex rive* vertes, mais v chantent de doux motifs
pour la critique, qui le* trouve un peu romanesque*. Je les
admire pour ma part. Profond M. llarpignies il a voulu nous
montrer par là, représentant ces êtres noirs, que l'hiver allait
bii'iitiM venir, Il
(le tableau séduit et frappe je le trouve délicieusement
ordonné. Il a une saveur toute vénitienne.
• ♦
Je n'ai plu* ententlll parler de M. (lapelle je croh,), qui
nous avait donnés de tant jolis basque* enpeinture franche et si curieusement originale avait frappé tout
le inonde et promettait des motifs exécutés dans un goût peu
commun.
(le vif lutteur, au piquant berret bleu, à la ceinture rouge,
qui nous léguait M peinture brutale et charmante, a-t-il donc
si vite disparu. Ainsi vont toutes chose* dan* ce fouillis
du inonde parisien tous nous passons comme des fantôme*,
nous souriant et nous perdant à jamais, enfuis, morts, lassés
ou malade.., blessés par les hommes ou les choses, fatigués
de vivre ou de penser. Ainsi une nier: le flot suivant le not
toujours changé, et pourtant le mêtne ! Vraiment, c'est
dommage, et je regrette cette fine personnalité dont l'attrait
était si inarqué. Mlle aussi, peut-être, aura fait abandon de sa
nature pour de mensongères leçons bien arides, bien vides,
comme 011 peut les donner ici, et sacrifié la fleur de son esprit
à de trop ambitieuses rcclien lies qui nous égarent.
EhMONU IIÉDOL1N
Voici comme une image ClTilCée de cette vive impression.
Le peintre se nomme lléiiouin Edmond il no is montre le
Marché .flZ moutons a Sainl-Jean-dt-Lut. le site est fort
pittoresque, convenez-en ; cet maisons couvertes de briques
éclatantes, ces croisées aux volets rouges, ces murs que le
soleil fait flamboyer, tapissées de treilles, ce beau ciel bleu,
charment beaucoup. Et quel mouvement sur la place : ânes
en marche, moutons trottinant, gens qui se groupent et cau-
sent, la cape au dos, la ceinture aux reins, appuyés sur leurs
bâtons, dans une pose élégante. Ajoutons que la peinture est
faite d'esprit.
s* tOtt, 4013. »O*TBAITS.
Ils sont jolis tous les deux mais la peinture le cède au
Inodèltt, en vérité, lleureu* peintre 1 n'est-ce pat une grande
LE SALON
DE 1863
FEUILLETON QUOTIDIEN
ParaisflAm&^Ous les soirs, pendant les deux mois de l'Exposition
CAUSERIE, CRITIQUE GÉNÉRALE, BRUITS ET NOUVELLES DU JOUR
rai
ZACHARIE ASTRUC
AJOXNKUENTS rous PARIS
I.M <»̃ I* fr.
CHEZ M. A. CAOART ET Cil, EDITEURS
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ET CHEZ ltn FILS, 7, lUI tw CSOIMANT
̃ « FR l'tWR U PROVINCE
(tffraarfclr)
Le Journal LE SALON est autorisé à tire vendu sur la voie
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aux porta de T Exposition.
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IIAHPHJNIES
x- 883. Lu cotsstux (payug.)
Sonnet
« Le ciel est bleu, U nature verte l'air est doux à respirer :
il passe sur les feuilles comme le souille d'une brmche - mais
la chaleur devient piquante. M. llarpignies s'est assis sur
l'herbe; il A délmuclé "fin sac, tiré M botie, fit*«on parapluie,
et s'est rois à peindre avec une grande conscience l'admirable
paysage que le ciel lui envoyait. »
« Des corbeaux sont arrivés en troupe se fixer sur les bran-
ches tourmentées des t rbrea au tronc liste. M. llarpignies,
vêtu de noir, leur semblait peut-être un fovwiynur venu pour
faire son trou. Le peintre les a pris pour un symbole et s'est
mis à les dessiner, heureux de leur nombre mais grattant
à mesure sa toile pour sauver la pâte du bec de ces voraces.
La rivière coule b eu le sable éblouit; les riveq sont vertes;
des arbres frémissent (à et là comme de blondes chevelures
jetées au vent »
« Pourquoi des corbeaux, dans ce beau paysage de prin-
temps T. Leur nombre augmentait une cesse, et l'originalité
du peintre se plaisait à cette rencontre bizarre dont il espérait
épouvanter les Parisiens. Une idée funèbre peut-elle traverser
le cerveau de ce plaisant artiste ! »
«(le n'est qu'un r £ ve–un rêve bien. Le" corbeaux ne croas-
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pour la critique, qui le* trouve un peu romanesque*. Je les
admire pour ma part. Profond M. llarpignies il a voulu nous
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• ♦
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si vite disparu. Ainsi vont toutes chose* dan* ce fouillis
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Le peintre se nomme lléiiouin Edmond il no is montre le
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éclatantes, ces croisées aux volets rouges, ces murs que le
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charment beaucoup. Et quel mouvement sur la place : ânes
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sent, la cape au dos, la ceinture aux reins, appuyés sur leurs
bâtons, dans une pose élégante. Ajoutons que la peinture est
faite d'esprit.
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Ils sont jolis tous les deux mais la peinture le cède au
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