; 62£3 » O nMIII|iH,l|,i,||u> B
Vendredi 6 Féîrier 1925
N" 22.66 7 - 6 PAGES-Le 71° 0,20
■ , SÂÎÎÏT AMAND
ÉDITION DE PARIS
5 h. du matin
m
o
?r! c
KSiJCJ»
g numwtBMmmtig^ ;
8n«n
TOTTT^
; O"» 11 ""
S M L mmnm? '
| LA TEMPERATURE
f - Hier, â Parle,- temps couvert et
s très nuageux. Maximum + 12. •• '
S Temps probable pour aujourd'hui:
| ciel couvert ou très nuageux, cour-
| tos éclalrcies, quelques pluies. Ten?-
| pérature, sans grand changement.
| A Paris maximum -f- 11.
s Solellsjev. ! b.15 : couch. 4 h. 54.
| Lune : .premier quartier le i ; plei-
I ne lo 9. .
L'effort demandé est-il trop lourd
' pour le budget ?
La' discussion' du - budget'des Àf
faire étrangères est .achevée ; la
.Chambre a. entamé Hier l'ëxamén'
des différents chapitres réservés et
avec l'article 62 du budget du mi
nistère (Jes Finances elle a, abordé
le réajustement du taux des Pen
sions au cours aetuel de la vie.
A l'entrée de ce débat, qui peut
être'très court si le gouvernement
et la Gommission des Finances
trouvent encore quelque crédit
supplémentaire.-à- affecter à 'la
Caisse des Pensions, il paraît né
cessaire d'indiquer comment se
^présente la question. •
wv
Les victimes de la guerre ne de
mandent aucune augmentation de
leurs pensions, mais elles désirent
toucher en 1925 des sommes ayant
sensiblement ! le . mêmç ' pouvoir
d'achat tjue celles qui leur ont été
attribuées en 1919 et lé coefficient
qui. indique la' dévalorisation, du
ïranc à l'intérieur doit servir dé
base pour déterminer - le montant
des nouveaux tarifs. *•
, Diaprés. les calculs publiés par
le bulletin de la statistique géné
rale de la France, l'indice carac
térisant les variations de prix de
13 denrées de consommation, du
loj'er ^ct du vêtement, a été aug
menté de. plus de. 80 % depuis la
jixation des tarifs de 1919. Il est
donc naturel que toutes les pen
sions, allocations et majorations,
soient portées à 1, 80, % de leur
taux d'origine et c'est le sens de
la proposition de loi que 300 dépu
tés ont déposée sur le bureau de la
Chambre le 2 décembre dernier.
Il faut toutefois déterminer la
dépense pour s'assurer que l'effort
financier nécessaire ne ' dépasse
jas les possibilités actuelles. Beau-
"coup ; de choses ont été écrites sur
(ce. sujet depuis quelque temps et .il
convient de_ démontrer au pays
$ue cens qui ont été meurtris ou
«ni pnt perdu leur soutien pour sa
{défense, conservent le souei de ne
jpas : Uaccabler sotis des charges
. ..
• T r - . wv -.. !.
Lorsque le' gouvernement dépo-
«a, ii y a trois mois son premier
«projet qui prévoyait ce que l'on a
Rappelé les « catégorisations », le
"budget devait supporter une char
ge nouvelle de 340 millions. De
puis,! le. réajustement a été admis
■pour toutes les catégories de vic
times de, la guerre et l'indice a été
porté à 1,54 ; mais, grâce .à une
heureuse initiative de notre collè
gue Piétri, la Commission des Fi
naneçs a pu mettre à la charge, dé
. la Caisse des Pensions le paiement
-des . sommes nécessaires pour ré
gler les titres d'allocations provi
soires d'attente et pour servir les
grands invalides et les tuberculeux
de guerre. Il en résulte qu'aucune
dépense supplémentaire n'a dû
être .inscrite, au budget et cette
première étape a pu ainsi être
franchie assez facilement.
" Lp Comité d'entente, après avoir
Enregistré ce premier résultat, con
tinua à" plaider, auprès des com
missions compétentes dé la Cham
bre, la cause des inutiles, veuves,
orphelins et ascendants. Au cours
d'une récente ' entrevue avec M.
.Vincent Auriol et M. Viollette, le
président de la Commission des Fi-^
■rances et le ràpporteur générai
annoncèrent aux délégués des as
sociations que, d'accord avec le
fouvernement, ils avaient décidé
'affecter, un nouveau crédit dé
200 millions à la Caisse des Pen-
fiions pour permettre l'applicatiou
de l'indice 1,70. '
Voilà dono le projet gouverne-'
mental et le projet du Comité d'en
tente sensiblement rapprochés. Les
victimes de la guerre accepteraient
certainement 1,70 si, depuis la fixa
tion du coefficient 1,80 le coût de
la vie,, avait -- baissé, .-malheureuse,
ment,jla T hausse,,s'aceërttue et'Jiiri-
dice des; prix de« gros",".quitétait- d»e
496 en septerrfbre, ' eist passé à 507.
en octobre, à, 514 en novembre et
à 518,en décembre. ' ' '•
Malgré' ces'.Mauvais présages,. le.
Comité .d'entente, très sagement,;
n'a pas~modifié , sa première cta
mandev;«.il a.fixé une base et. il 5'y
maintient, mais il- ne peut vrai
ment 'paa^itr^iger à 1,70 al'ord
qu'il a* 1 le sentiment d'avoir -pré
senté ses revendications sous la for
me, la plus modérée." . \
L'effort qui reste à faire d'ail
leurs est vraisemblablement de
l'ordre de quelques millions et. la
Commission des Finances sera cer
tainement d'accord pour accepter
ce dernier relèvement de crédit qui
..calmera, les inquiétudes, que plu
sieurs mois; dç discussion opt fait
naître dans l'esprit de plus dis trois
millions de Français.' •
La dépense globale à inscrire en
supplément au budget tel qu'il
avait été établi, avant d'envisager
tout réajustement du taux des
Pensions, sera environ de 550 mil
lions. Le Comité d'entente, ayant
affirmé depuis le début de son ac
tion qu'il suffisait de 600 millions,
voit ses -calculs entièrement confir
més ft il est persuadé que tous les
Français, complètement éclairés
sur ; l'importance de l'effort qui
leur est demandé, seront unanimes
à comprendre que satisfaction
complète doit être aecordée à ceux
qui représentent la France meur
trie.
A cinq ans de distance, nous né
pouvons pas avoir oublié que la
guerre ne s'est pas terminée pour
tous le 11 "novembre 1918 et le par
lement tout entier tiendra à mon
trer que si la France songe à faire
honneur, en toute circonstance, à
sa signature, il y a un engagement
qu'elle doit tenir sans discussion :
c'est celui qu'elle a pris vis-à-vis
de çeux qui ont donné le meilleur
3'eux-mêmes et dont 1& vie eonti-
imerr- 'Èrt5ïE5gaïr6n et'
de sacrifice.- „
Jean Goy, -
■ , . .député, de la Seine,*
M. Jean Goy, . âotil on aient de lire
l'intéressant article, a développé, hier,
après-midi' à - la-Chambre) ses argu-
mente.-On en lira le détail en troisiè
me page, dans la partie, du compte
rendu de ia Chambre'relative au réa
justement des-pensions et au 1, 80 %.
Les entretiens de lord Crewé
et de M; Herriot
n'ont porté que sur la Sécurité
Au sujet de là visite que,, comme
nous- l'avons annoncé, lord Crewe est
allé rendre à M; Herriot, certaines in
formations ont paru ■ déclarant que
l'entretien avait porté sur un règle
ment éveutuel des dettes ' interalliées.
Nous sommes en mesure, d'affirmer
que cette question n'a été en aucune
façon soulevée et que le seul but de
cette visite était, comme nous l'avons
dit hier, d'examiner ' en commun le
problème de-la sécurité et particuliè
rement l'occupation de Cologne. :. '
M. Georges Victor=Hugo
est mort hier
Le petit-fils du grand écrivain* M.,
Georges-Victor Hugo, qui, enfant, ins
pira au poète l 'Art d'être grand'père,
est mort subitement hier après-midi, à
Paris.
Le défunt, né. à Bruxelles le 16 août*
1868. pendant .l'exil, .était le beau-frè
re de l'explorateur Charcot.
Eh 1914,' M. Georges-Victor Hugo
s'était engagé et sa belle attitude aux
années (û avait valu une citation à
l'ordre de l'armée et -la croix de guer-,
xe. " .. ■■■■■- ;■ '
LEMAITRE ET ARRACHART
REPARTIS HIER A MIM DE VILLA-C1SNEI10S
ARRIVÉS A DAKAR
Jjes quais du Sud,- à Saint-Louis- du-Sénégal; survolés hier
-. L'atterrissage .-.forcé des deux-
^capitaines 'Lemaître 1 et Arrachart
dan? le Rio de; Oro ne les aura
pas empêchés d'arriver au but<
qu'ils? s'étaient,fixé au départ!
Partis hier .."à- midi de Villa. Cis
neros, capitale des territoires.es-,
;pagiiols,-ils-étaient à 6 heures x du
,soir r à IJakar, ainsi qu'en, témoi
gné' 4a i dépêche suivante reçue
hier soir par le ^ôus-secrétariàt de
l'Aéronautique . x -
Dakar, 5 Fév. — Capitaines Ar
rachart ■ et Lemaître paitis de
Villa Cisneros à 12 heures bien
arrivés Dakar 18 heures. ^
„ (Signé :. Carde, gouverneur. Afrique
. Occidentale.) ;
Sur^ les causes de leur , des-i
eente à Villa Cisneros, on n'a-pas
encore de renseignements détail--
lés. Tout au plus,, dans un télé
gramme, parvenu hier après-midi
à Paris, est-il fait allusion, au
brouillard : - . • , , ,.
• « Aviateurs Lemaître et Arrachart
ont atterri Villa Cisneros 'suite 'de
brouillard. Doivent■ gagner Dakar w
matin si temps le permet. »
Il semble se confirmer que, mal
gré leur arrêt et du'fait' qu'ils
ont couvert plus de 3.500 kilomè
tres, nos deux- compatriotes sont
recordmen du vol en ligne, droite
sans escale; C ? est, en effetj depuis
le I e ' janvier 1925 seulement, que
la F. A. L .reconna,ît officiellement'
ce genre .de." performance ,ét.dls se
trouvent dont; les premiers'à; bé
néficier, officiellement de r cette
^nouvelle législation, malgré - le
•raid plus long fait, en circuit fer
mé par les recordmen américains
Mae Ready et Kelly (4.032 kil-
!en 26 h. 38' 35"). . '
lia MissionGoys
: est % Gao
' 4 . . . ' ; \ »", ■ 1 .. ^ . V ' -V
La mission de Goys : Pelletier
d'Oisy," dont on n'avait pas eu de
nouvelles mercredi; "après soli, dé
part d'Adrav,- a,- de son. côté,
.fourni un bel effort. Elle est si
gnalée à Oào, sur le Niger, l'an
cienne capitale des Son^1 aïs, po
pularisée par 1' «Atlantide».
.'Dakar, 5 Fév. — Mission colo-
nel de Goys bien arrivée à j Gao
5'février. ,
(Signé i"Carde.)
A LA CHAMBRE
Les crédits du Maroc
Hommage do Gouvernement
au maréchal Lvaulev
■ Question du Maroc, au sujet de la
quelle le général Nollet -et 1 M. Herriot
ont fait un chaleureux éloge*du mnrâ-â
chai L)/autey, puis questions variéesf
dépendant de chapitres réservé'» dé
plusieurs ministères, enfin- la ^uestiotii
si importante du coefficient n nppli-}
quer aux pétitions des mutilêb où M.
Go;/, -d'une part-,'et M. Heiîiot otit
montré toutes les'données fie ' cet an-"
poissant .problème v tel est lé' pro-.:
\-gramm&-dès iïeùx'\é.ànoe!i bien rem
plies, i initiés par i ÎQu't'siiojï des Mutilés' reviendra devant ^
(<î : .ÇJ[aiu,b&e i In 'commission-Jt
ï'dtéra examinée 'tfe^hàwveauj mais il ne
garait ' pas douteii. rpiç , l'accord 'se
féru . i sur £htdiee . '1,80 1 : proposé par
}ë Comité d'Entente, des .grandes asso
dations. ' . . • .. ■ :
LA TENSION GRÉCO-TURQUE
La mission .automobile Tunis-Tchad
a quitté Djanet
Tunis, 5 Fév. La- inission d'auto-
clienilles CourteJ: • (Tuiiis-.ClàbèsrLac
Tchad), après avoir-revisé complète
ment 1 son matériel ' et; pris 9 jours "de
repos, r a quitté Djanet le 3^ février à
8 heures du'matm, 'se . dirigeant -sur
Djabe par L'Inezzan; ^ 355 : kilomètres.-
On ne jpeut attendre aucune nowiéllè'
avant ' vliié quinzaine ' de jours,- ^Djabe
étant nue' oasis inhabitée.
I -Sur Ja question..du Maroc,-au début,
de la séance, -Mi Fontanier," parlant au'
nom dvt groupe.socialiste' Vclève con
tre- tout'c campagne .contre les" Rifïains.
; M. le général Noilet iconibat l'amen-
!dement. Doriot demandant la suppres
sion ,des crédits d'entretien , du corps
[d'occupation nn Maroc,', Il explique et
.instîfle ln, politique de pacification du'
imaréçanl. Lyiiijtey .qui* n' demandé des*
renforts ct'.ijn crédit'jfenptiléTnqitaiwi
de ; 5 l'millions, pour l'organisation du
jïrônt' Nord. 'Renforts ' et crédit Itii
'ont été accordés parce, qu'il ne s'agit
qne d'nne , action défensive, ' excluant
: toute opération qui lions entraînerait
'dans la zone gspagnoje»,
î — ,Le maréchal Lyàutey, chef et di
plomate - Incomparable,, est entré dans
| l'histoire en donnant * à son pays, en
pleine guerre, le plus bel empire colo-,
■niai.'
. Comme M.-< Erneçt.^Lafont, protesté,
le • président du- Conseil rend, à son
tour, hommage au maréchal.». ;
M.'Herriot. — $i : vous lisiez les dé
pêches' du maréchal, voua J reconnaî
triez son sang-froid et sa modération.,
- (Applaudissements.)
' 'M. 1 Petit. — Il n'est que'juste de,
■rendre hommage à l'œuvre magnifique
.du maréchal Lyautey au Maroc. (Ap
plaudissements.)
!> . >M. le général Nollet indique ensuite
ce qu'il se propose d'accorder aux offi
ciers et sous-officiers .indigènes. '
Après quelques mots de M. Philip-
: poteaux qui a constaté le succès de no-
itre colonisation .au Maroc;et de M.. Er
nest Lafont qui proteste contre le ré
gime du bon-plaisir, l'amendement Do
riot est reponssé'par 420 voix contre
;30, — '(Suite*en'3? petge.)
LE MYSTÈRE DU BOIS
dé "Sairit-Pièrré-Waast
officiellement, éclàirci
L'aviateur dont on a retrouvé j
' le corps était: bien le sergent
• François Roman
Grâce aux renseignements que le'Pe-'
fit. Journal' avait étéleseul- a- donner,
après la. funèbre ,-découverte, en 1 pu
bliant la liste des. aviqteurs de.-cliasse
disparus sur le front de la- Somme «n
1916, la 12* direction de l'Aéronauti
que au ministère do la Guerre est par
venue à identifier le corps du pilote
retrouvé dans le bois de Saint-Pierre-
Waast. Nous.avions, à cette occasion,,
rappelé les . circonstances émouvantes..'
UN INCËND1E DÉVASTE UN IMMEUBLE
" IND USTRIEL RUE RÉAUM UR
Les dégâts «♦élèveraient à 3 millions
, —— lin 'médecin cous guérirait peut-être âè voi douleurt mai*'deux,
mtêdeeint tous guériraient certainement dè ta ; lêdeçine.
Le .sergent Roman
dans lesquelles "Stéuer et Roman s'é
taient tués. La dépêche suivante con
firme l'identité du malheureux pilote :
Amiens, 5 Fév.'— Le 6 janvier, on
découvrait dans le bois à Saint-Pierre-
Waast- les restes d'un aviateur français,
auprès des débris de son appareil.'
4près un mois, .de Recherches..,le pi-,
lote «rient enfin d'être identifié de fa
çon certaine, ;' c'est le sergent-, François
Roman, né- èn 1893, à .Dieulefit (Drô- :
me), tué' pendarit^Iaguerre. ;
Il pilotait^ l'appareil '■ de chasse n*
1423, muni 'd'un moteur de 110 che
vaux; Eh attaquant'un avion allemand,;
il entra- en-collision avec un autre ap -v
pâreil français piloté par : !t sergent
André ■ Steùer. Les. deux aviateurs fu
rent tués.
VAcadémie Française
a refusé le mot s Firme »
L'Académie Française poursuit avec
méthode la préparation du premier
tome, de son dictionnaire. Elle a consa
cré hier toute sa séance à ee travail, et
achevé la révision de la lettre -F.
Le mot' sur lequel on a discuté le
plus longuement est le mot « firme ».
Finalement, on a décidé de ne pas
l'admettre.
N'est-il pas cependant consacré par
l'usage, et ne représente-t-il pas, dans
le langage commercial, une idée qu'au
cun terme français correspondant - ne
rend aussi exactement î
• ■■- m n 'i < r
Fiançailles entre lcs deux !
|)lns. riches fïmilies du inonde
New-York, 5 Fév. — On annonce lès
fiançailles de -M. J a m ég - S t i f rri ft nRocfr-
fellet avec Mlle Nancy Carne£rie...-Denx
des plus riches familles du monde vont
donc se trouver 'unies. ' ?
."Les 'incendies - importants 'se/font
fieurènsement'de plus en plus" rares à"
Paris, Néanmoins, de temps 'ert ; temps, J
là soudaineté d'un sinistre' brusque-,
ment éclaté, parfois même/-en plein jour,
dévaste en grande , j "
partie un immeu-
ble avant même - •
qu'on, ait eu,
pour ainsi dire,
le temps - de s'en .
apercevoir. C'est
ce qui est arrivé
hier, en plein Pa- ■
rhj au cœur mê
me' -du»- quartier' ;
des affaires et,
pour-préciser, Àu
numéro 91 de.la--.,
rue Réaumur.
A quelques pas ^
de-la Bourse, une V
grande constnîc-
tion s'élève à -cet N ;
;endroit, presque
Entièrement for
mée "de locaux à ' -
usage commer
cial. : ■ ■ •
- Il était .une -
i heure un quart ' •
de ■ l'après-midi.
L'animation par
ticulière à ces pa
rages battait son '
plein, ' ;
. Soudain, • les :
boursiers; les em- j |
ployés et les mi- g
diiiettes qui. pas- ' 'l
saient ■ ; dans , là t
rue. Réaumur "Je- ;
' Yèrent. Ia" # -tçte; -, -,
d'un .- mouvement ' >i
unanime". Au cih-3 ;
inclus et le premier -excepté,- devinrent
la;proie des flammes. - _
. Pis, encore, l'immeuble vroisin, situé
au 93 de la rue Réaumur, fut égale
ment, atteint par les flammes qui lui
. A une séance de l'Assemblée d'An
gora, à laquelle assistait le président
de la République, Kemal pacha, le
président du Conseil, Fethi bet/, " a
'confirmé la légalité de l'expulsion du
patriarche grec,, et a déclaré, que le
gouvernement:-, turc+ --me-4>cuvaut -■ talé*,
rer aucune ;intervention . extérieure
dans cette question d'ordre intérieur,
défendrait,, le cas échéant, son droit
■ r par lés armes.
Surpris par. le propriétaire
d'une villa de Pavillons-sous-Bois
/qn'ii cambriolait
Pour fuir, le voleur tire
et blesse le directeur d'une école
parisienne; ■ Mais l'état du blessé
n'est pas grave
- Une bande de redoutables malfai-.;
teurs qui agit avec.- une audace in
croyable et'qui n'hésite.pas-à t faire des
'victimes 'pour assurer .sa 'sécurité- et:
couvrir-sa retraite terrorise actuelle
ment les - habitants de Pavillons-sous-
Bois. ' • • .
' Depuis huit - jours ' ces . malfaiteurs
ont mis au pillage nombre - de ' villa3;
ï)ans ' l'Kne d'elles, un malfaiteur sur
pris'-avait braqué deux revolvers Sur
celui qui;tentait de l'arrêter,
p ilier matin,'" l'tfi) ' dos^iambriolèafs*
paiement surpris par le propriétaire
'de la'maison qu'il dévalisait, l'a séidén-
sement blessé d'un'coup de revolver il
la tête. ' " , ' ' ■
La'vietime est le directéur d'nne éco
le parisienne, M; Louis Simon,, de
meurant, 42, avenue Duquesne, " dans le
quartier-de l'Ecole militaire.
Bien que touché à la mâchoire par
le'projectile et de'ce fait'parlant' 1 avec
peine,.M. Simon nous d expliqué les
circonstances de' l'attentat dont' il've
nait -d'être l'objet. ' "
— Je possède il l'avillons-sous -BoiSi
nous -a-t-il.' dit, 109, avenue Jean-Jau
rès,; soit presque au eœur du pays, un
pavillon-où- je vais 1 passer Je dimanche
avec ma. familla Je m'y étais rendu ;ce
matin afin ,d'y porter. divers oblets.
Or, à peine avais-çe ouvert ma porte
que j'apercevais tout en * désordre. J'al
lais 'de pièce en pièce, aucune chambre
n'avait été épargnée : tous les meubles
fracturés avalent -été vidés de leur con
tenu. Ces malfaiteurs avaient même bu
et mangé : trois bols abandonnés sur
une table en témoignaient.
Persuadé que.les bandits, étalent par
tis je poursuivais, nia visite sans mé
fiance et je gagnais le sous-sol . pour
me rendre compte des dégâts qu'on
avait pu y commettre.
Je venais à peine de pousser la porte
de la- première cave lorsqu'un, homme
surgit- devant ipoi. • • , ■
, (Voir la suite en troisième page). ' <
CONTRE LE PÀIN CHER
DES MESURES
IMPORTANTES
serontprisesaujourdTmi
' par le Gaùvernemt
Recensement de tous I.és stor.ks
de bl£ existant ;
- RéquIeUlon cieè blés ayant, fait
l'objet d'une déclaration inexacte
ou frauduleuse ; >' - =■
Mloe à'la disposition du gouver
nement d'un crédit de -100 millions
à titre de masse de-manœuvre; Ce
crédit permettrait au gouverne
ment de se procurer' les blés, qui
-seraient- nécessaires à la consjm- 1
mation nationale, soit par- une en
tente avec les importateurs, soit jj
par tout autre moyen que le minis. £
tre de l'Agriculture jugerait nêces ^
salre ; ■ ■ «-i
■ Fermeture des bgulangei-içs" un:
Jour par semaine ; .:■■■»-..-J-■.<
Elévation de 8 à \2,% de la pro
portion des succédanés à incorpo
rer à la-farine de froment
En cas de-besoin; interdiction de
consacrer les blés â la fabricatiori
de la pâtisserie. . t r -
A la suite'du Conseil (le Cabinet tp-j
»ra mercredi soir , à la piésivlence cl;i
Conseil,^ suiy.lW'fl'.ît'sstioi) blé et. dul
pàin, M. Qneuille, ministre dfe l'Abri-
cultuie, avait été chargé d'élaborer-un:-
projet de loi à soumettre au Parlement
sans différer.
Bien que les membres présents à cet--
te réunion' se soient engagés à ne, rien.
communiquer à la Presse, nous croyons
pouvoir dire que le Conseil s'est" mis'
d'accord pour enrayer par tous les
-moyens et dans le plus bref délai la
hausse du pain, qui aiïeete un carac
tère! de gravité indiscutable. ■ '
Parmi les mesures envisagées et que'
nous énumérons çi-dessus, ■ on remar
quera que le Conseil - a retenu . celle
que le Petit Journal a émise le pre
mier dans la ; presse et qui : consiste à
instaurer, par la. fermeture des bou
langeries une fois par semaine, le ré-,
gime du pain rassis "hebdomadaire. '
La mise à la disposition du gouver
nement d'une < niasse de manœuvre >
âp-100 millions de < francs lui" permet
tant de peser sur les cours au moment
opportun, été également demandée
par nous dès le. 10 octobre dernier,
c'est-à-dire-: à l'époque où la hausse ..du';-
blé nous faisait craindre déjà le dan
ger, qui :s'est précisé par la. suite et qui
Rj -liélas, justifié entièrement nos prévi
sions., ' - , ... ;. '."I
^.JDepuîs.le piojs . d'août,. écrivions-
nous, ""le blé" est l'objet d'une~ëp'ôç:uîa"-
tion qui ressemble singulièrement a cel
le dont le franc fut victime au mois
de mars dernier; Ce parallélisme dans
l'attaque; n'appelle-t-il pas. nno: répli
que-pareille dans la défense -J >
'Cette masse -do manœuvre.permet
trait, effectivement, au gouvernement,
de briser on tout au moins d'enra.vcr
la- hausse.par -des achats-à-.l'étranger,
de' chargements complets db' blé qui
seraient ensuite cédés-à la 'tiiéunerk',
non' sur la < base du' cours- du. jour,
mais sur celle du.-prix---d'achat..- .
"Nous ferons toutefois les plus ex
presses réserves sur- les projets de ré- ;
quisition et de recensement. Ces mesu
res vexatoires, déjà appliquées pendant
la guerre, ont abouti aux pires résul
tats. . .
-, Elles raréfient la marchandise, sè
ment la méfiance et la suspicion - et
sont inopérantes,--car on ne peut réel
lement poster un gendarme, derrière
chaque sac de blé. '
Condamnées par l'expérience, eii.'i
n'auraient pour- effet que-,dft provoquer
des dénonciations et .d'accentuer ainsi, "
le malaise rural dont nous avons indi
qué les effets et, les causes. ■"■
Nous- souffrons, déjà bien -assez df?
l'insuffisance de la production : il se
rait peu politique ,de l'aggraver.
Marcel Nadaud."
Paris, le...
qmeme etage de;
l'immeuble un .'cri i
.venait de'reten:
Lir : Au 'feu t
Au feu ! » en -même ..temps, que des
fenêtres volaient en éclats.et que des:
panaches . de fum.ée . commençaient à :
couronner la toitùrp.-,
Très rapidement^ le-.feu ^s'étendit. II.;
avait" pris - naissance dans, les '' ateliers ;'
d'une fabrique de 'chemiserie, la mai
son Dehesdin et Bis, qui occupent à
peu près tout -l'immeuble. - Les stocks
accumulés de calerons, de chemises et
de faux-«ols fourpissaient aux flam
mes un aliment facile. Bientôt l'incen
die prit les proportions d'une vérita
ble catastrophe.
Pourtant,"les pompiers étaient arri
vés sur. les .lieux .avec une-rapidité re- :
marquable. Presque tontes les casernes
de Paris* avaient fourni des sauveteurs; ;
Ceux-ci étaient an. nombre de-150 en- ,
viron et le colonel Hyvert avait pris
en personne la dirèction de ta manœu
vre. - --. --.V, I
Malgré les efforts des pompiers,,;
aidés dans leur, tache par, an service.
d'ordre important \que„ M. Morain.
préfet* de police, assisté du directeur.
de soii 1 ' cabinet,' M. Bressot. dirigeait .-
'lui-même,;- l'incendie devait -faire en-,
coré 'jide" ; nouveaux progrès., En dépi*
des échelles dressées et.- d'eau déversés sur la; façade^. tons les i
étages'de l'immeuble, jusqu'au sixième j
. . (Photo Petit Journal.),
'La pompe à surpression fonctionne
-causèrent de graves dégâts aux deuxiè-,
me et t^sième étages.. s
A^ trois heures, les pompiers se dé-;
.clarèrçnt .enfin maîtres de l'incendie. ,
Les dqux maisons atteintes par les
flammes - présentaient un aspect lai»
mentable. Tout n'était plus que ruines
dans !a chemiserie dévastée ■ où des
brasiers sournois continuaient de cou-;
ver, surveillés par des pompiers, lance
au poing.
Dne foule énorme Assiégea jus
qu'au soir les lieux du sinistre, tou
jours, maintenue par un service d'or
dre très important., M. .Pronharem,
procureur de la République était, pré
sent. .
Dans cette foule immobilisée pen
dant des heures, s'échangeaient des
commentaires admiratifs sur le coura
ge et l'habileté des pompiers et sur la
qualité de |enr -matériel, ( .
L ; La pompe à ' surpression qui con
somme 300 ■ mèjtres. cubes à l'heure en
voyait un jet, d'une -telle puissance'
-qu'il trouait les. vitres, les plus épaisses'
-comme des cprceaux de ( papier. Une
prise' d'eau spéciale, rue: du , Ponçeau,
alimentait cette - machine d'un.rende.;-
ment extraordinaire.
{Voir la suite en troisième , page) ■
Ce Paul Grappe qui vient, de. vivre
dix ans la . vie d'une femme, déguisé
en femme, travaillant au. milieu . des
femmes, passant partout pour une
femme,- e' qui,^ancien, déserteur, peut
désormais, grâce à l'amnistie,;: repren
dre la vie. elles apparences d'un hom
me, il nie semble, bien qu?il ail dér
serté, dans- des circonstances^ d'ailleurs,
atténuantes, que j'aurais plaisir à le
connaître — pour le faire parler,
pour lui faire raconter ses., aventures
de fausse femme. Ce doit être, bien
curieux. ....
Il y ». surtout un point-sur lequel,
je le questionnerais. Je. lui dirais :
...y- Monsieur Paul Grappe, vous qui,~-
peqdant dix ans, venes de circuler au
milieu des femmes , sans: qu'elles se
méfient de i vous,, sans qu'elles se con
trefassent, sans, qu'elles maquillent;
leur, âme et leur cœur,' sans qu'elles;
surveillent leur langage et: leurs ges
tes, comme elles font .toujours quand
elle» se', troiKenl en présence- d'un
homme;' vous qui avez yii les femmes
au naturel, sans pudeur' et sans voi
le, vous- qui, pendant dix 'longues an
nées, avez vécu de l'autre côté de ce
mur impénétrable qui sépare les deux -
sexes, vous qui savez ce que les fem
mes disent,'ce que lés femmes'font,
qua»4' les hommes ne sont pas là,
vous qui êtes Un homme, el qui,*
pourtant, avez pu surprendre -tous les
secrets de l'adversaire, vous qui avez
été un espion < dans l'armée des fem
mes,. livrez-nous ce que vousjsavez, à
nous, vos frères î de l'autre sexe, à
nous, soldats de cette armée masculine
qu<> , vpus , avez .déserté^.' elle., aussi.»
Monsieur Paul' Grappe, - vous qui ayez
été une '' femme, dités-no.us ce que
c'est !
André BILLV.
EN TROISIEME. PAGE :
UN DISCOURS DE LORD CREWE
EN QUATRIEME t PAGB :
NOTRE RVBRIQVÉ *DV CINEMA
NOS GRAMOES ENQUÊTES SÔCIAIES
LES MALADES
DE NOS ASILES
SONT MAL NO URRIS
On a appelé l'armée : la'grande
muette ». Que dira-t-on alors des ma
lades de nos asiles, de nos hospices et
de nos hôpitaux, "de ceux du moins qui
sont à la charge de, l'Etat, du dépar
tement ou des, communes et qui, parce
qu'ils se : considèrent comme des-« obli-
féa » et que "leurs droits sont mal dé-
inis, ne peuvent faire. entendre leurs
doléances î
Il a fallu qu'un arrêté .« condam
nât > le personnel des. asiles à man
ger le menu - des malades, pour que
le syndicat du personnel excédé par
un régime alimentaire « infect et in
qualifiable. » organisât en mai dernier
la grève de la faim dans les asiles de
la Seine ; que l'Infirmier syndicaliste
publiât'le 1" janvier i dernier le rap-'.
port moral de ce syndicat où les faits
qui avaient déterminé la grève étaient
exposés ; qu'enfin, M. Joseph Denais, *
conseiller général 'et conseiller munici
pal, intervint — il y a quelques jours
— auprès, du préfet de fa Seine, pour
que' l'opinion fût avertie et (jue l'ad
ministration se décidât à améliorer une ;
situation qui durait depuis très long
temps et, semblait-il, à son insu
Au moins cette amélioration est-elle
satisfaisante 7 Nous avons eu la curio
sité de nous renseigner et nous pouvons
répondre : non.
« Mou de mouton d'une part, pom
mes -de' terTe et poissons pourris de
l'autre » telle était, s'il faut en croire
le secrétaire du syndicat, M. Guerbois,
la composition de certains menus des
malades quand la. grève de la'faim fut
déclarée.
La manifestation ' du - personnel pro
fita aux maladçs.
Par la suite, en effet, le mou-de
Vendredi 6 Féîrier 1925
N" 22.66 7 - 6 PAGES-Le 71° 0,20
■ , SÂÎÎÏT AMAND
ÉDITION DE PARIS
5 h. du matin
m
o
?r! c
KSiJCJ»
g numwtBMmmtig^ ;
8n«n
TOTTT^
; O"» 11 ""
S M L mmnm? '
| LA TEMPERATURE
f - Hier, â Parle,- temps couvert et
s très nuageux. Maximum + 12. •• '
S Temps probable pour aujourd'hui:
| ciel couvert ou très nuageux, cour-
| tos éclalrcies, quelques pluies. Ten?-
| pérature, sans grand changement.
| A Paris maximum -f- 11.
s Solellsjev. ! b.15 : couch. 4 h. 54.
| Lune : .premier quartier le i ; plei-
I ne lo 9. .
L'effort demandé est-il trop lourd
' pour le budget ?
La' discussion' du - budget'des Àf
faire étrangères est .achevée ; la
.Chambre a. entamé Hier l'ëxamén'
des différents chapitres réservés et
avec l'article 62 du budget du mi
nistère (Jes Finances elle a, abordé
le réajustement du taux des Pen
sions au cours aetuel de la vie.
A l'entrée de ce débat, qui peut
être'très court si le gouvernement
et la Gommission des Finances
trouvent encore quelque crédit
supplémentaire.-à- affecter à 'la
Caisse des Pensions, il paraît né
cessaire d'indiquer comment se
^présente la question. •
wv
Les victimes de la guerre ne de
mandent aucune augmentation de
leurs pensions, mais elles désirent
toucher en 1925 des sommes ayant
sensiblement ! le . mêmç ' pouvoir
d'achat tjue celles qui leur ont été
attribuées en 1919 et lé coefficient
qui. indique la' dévalorisation, du
ïranc à l'intérieur doit servir dé
base pour déterminer - le montant
des nouveaux tarifs. *•
, Diaprés. les calculs publiés par
le bulletin de la statistique géné
rale de la France, l'indice carac
térisant les variations de prix de
13 denrées de consommation, du
loj'er ^ct du vêtement, a été aug
menté de. plus de. 80 % depuis la
jixation des tarifs de 1919. Il est
donc naturel que toutes les pen
sions, allocations et majorations,
soient portées à 1, 80, % de leur
taux d'origine et c'est le sens de
la proposition de loi que 300 dépu
tés ont déposée sur le bureau de la
Chambre le 2 décembre dernier.
Il faut toutefois déterminer la
dépense pour s'assurer que l'effort
financier nécessaire ne ' dépasse
jas les possibilités actuelles. Beau-
"coup ; de choses ont été écrites sur
(ce. sujet depuis quelque temps et .il
convient de_ démontrer au pays
$ue cens qui ont été meurtris ou
«ni pnt perdu leur soutien pour sa
{défense, conservent le souei de ne
jpas : Uaccabler sotis des charges
. ..
• T r - . wv -.. !.
Lorsque le' gouvernement dépo-
«a, ii y a trois mois son premier
«projet qui prévoyait ce que l'on a
Rappelé les « catégorisations », le
"budget devait supporter une char
ge nouvelle de 340 millions. De
puis,! le. réajustement a été admis
■pour toutes les catégories de vic
times de, la guerre et l'indice a été
porté à 1,54 ; mais, grâce .à une
heureuse initiative de notre collè
gue Piétri, la Commission des Fi
naneçs a pu mettre à la charge, dé
. la Caisse des Pensions le paiement
-des . sommes nécessaires pour ré
gler les titres d'allocations provi
soires d'attente et pour servir les
grands invalides et les tuberculeux
de guerre. Il en résulte qu'aucune
dépense supplémentaire n'a dû
être .inscrite, au budget et cette
première étape a pu ainsi être
franchie assez facilement.
" Lp Comité d'entente, après avoir
Enregistré ce premier résultat, con
tinua à" plaider, auprès des com
missions compétentes dé la Cham
bre, la cause des inutiles, veuves,
orphelins et ascendants. Au cours
d'une récente ' entrevue avec M.
.Vincent Auriol et M. Viollette, le
président de la Commission des Fi-^
■rances et le ràpporteur générai
annoncèrent aux délégués des as
sociations que, d'accord avec le
fouvernement, ils avaient décidé
'affecter, un nouveau crédit dé
200 millions à la Caisse des Pen-
fiions pour permettre l'applicatiou
de l'indice 1,70. '
Voilà dono le projet gouverne-'
mental et le projet du Comité d'en
tente sensiblement rapprochés. Les
victimes de la guerre accepteraient
certainement 1,70 si, depuis la fixa
tion du coefficient 1,80 le coût de
la vie,, avait -- baissé, .-malheureuse,
ment,jla T hausse,,s'aceërttue et'Jiiri-
dice des; prix de« gros",".quitétait- d»e
496 en septerrfbre, ' eist passé à 507.
en octobre, à, 514 en novembre et
à 518,en décembre. ' ' '•
Malgré' ces'.Mauvais présages,. le.
Comité .d'entente, très sagement,;
n'a pas~modifié , sa première cta
mandev;«.il a.fixé une base et. il 5'y
maintient, mais il- ne peut vrai
ment 'paa^itr^iger à 1,70 al'ord
qu'il a* 1 le sentiment d'avoir -pré
senté ses revendications sous la for
me, la plus modérée." . \
L'effort qui reste à faire d'ail
leurs est vraisemblablement de
l'ordre de quelques millions et. la
Commission des Finances sera cer
tainement d'accord pour accepter
ce dernier relèvement de crédit qui
..calmera, les inquiétudes, que plu
sieurs mois; dç discussion opt fait
naître dans l'esprit de plus dis trois
millions de Français.' •
La dépense globale à inscrire en
supplément au budget tel qu'il
avait été établi, avant d'envisager
tout réajustement du taux des
Pensions, sera environ de 550 mil
lions. Le Comité d'entente, ayant
affirmé depuis le début de son ac
tion qu'il suffisait de 600 millions,
voit ses -calculs entièrement confir
més ft il est persuadé que tous les
Français, complètement éclairés
sur ; l'importance de l'effort qui
leur est demandé, seront unanimes
à comprendre que satisfaction
complète doit être aecordée à ceux
qui représentent la France meur
trie.
A cinq ans de distance, nous né
pouvons pas avoir oublié que la
guerre ne s'est pas terminée pour
tous le 11 "novembre 1918 et le par
lement tout entier tiendra à mon
trer que si la France songe à faire
honneur, en toute circonstance, à
sa signature, il y a un engagement
qu'elle doit tenir sans discussion :
c'est celui qu'elle a pris vis-à-vis
de çeux qui ont donné le meilleur
3'eux-mêmes et dont 1& vie eonti-
imerr- 'Èrt5ïE5gaïr6n et'
de sacrifice.- „
Jean Goy, -
■ , . .député, de la Seine,*
M. Jean Goy, . âotil on aient de lire
l'intéressant article, a développé, hier,
après-midi' à - la-Chambre) ses argu-
mente.-On en lira le détail en troisiè
me page, dans la partie, du compte
rendu de ia Chambre'relative au réa
justement des-pensions et au 1, 80 %.
Les entretiens de lord Crewé
et de M; Herriot
n'ont porté que sur la Sécurité
Au sujet de là visite que,, comme
nous- l'avons annoncé, lord Crewe est
allé rendre à M; Herriot, certaines in
formations ont paru ■ déclarant que
l'entretien avait porté sur un règle
ment éveutuel des dettes ' interalliées.
Nous sommes en mesure, d'affirmer
que cette question n'a été en aucune
façon soulevée et que le seul but de
cette visite était, comme nous l'avons
dit hier, d'examiner ' en commun le
problème de-la sécurité et particuliè
rement l'occupation de Cologne. :. '
M. Georges Victor=Hugo
est mort hier
Le petit-fils du grand écrivain* M.,
Georges-Victor Hugo, qui, enfant, ins
pira au poète l 'Art d'être grand'père,
est mort subitement hier après-midi, à
Paris.
Le défunt, né. à Bruxelles le 16 août*
1868. pendant .l'exil, .était le beau-frè
re de l'explorateur Charcot.
Eh 1914,' M. Georges-Victor Hugo
s'était engagé et sa belle attitude aux
années (û avait valu une citation à
l'ordre de l'armée et -la croix de guer-,
xe. " .. ■■■■■- ;■ '
LEMAITRE ET ARRACHART
REPARTIS HIER A MIM DE VILLA-C1SNEI10S
ARRIVÉS A DAKAR
Jjes quais du Sud,- à Saint-Louis- du-Sénégal; survolés hier
-. L'atterrissage .-.forcé des deux-
^capitaines 'Lemaître 1 et Arrachart
dan? le Rio de; Oro ne les aura
pas empêchés d'arriver au but<
qu'ils? s'étaient,fixé au départ!
Partis hier .."à- midi de Villa. Cis
neros, capitale des territoires.es-,
;pagiiols,-ils-étaient à 6 heures x du
,soir r à IJakar, ainsi qu'en, témoi
gné' 4a i dépêche suivante reçue
hier soir par le ^ôus-secrétariàt de
l'Aéronautique . x -
Dakar, 5 Fév. — Capitaines Ar
rachart ■ et Lemaître paitis de
Villa Cisneros à 12 heures bien
arrivés Dakar 18 heures. ^
„ (Signé :. Carde, gouverneur. Afrique
. Occidentale.) ;
Sur^ les causes de leur , des-i
eente à Villa Cisneros, on n'a-pas
encore de renseignements détail--
lés. Tout au plus,, dans un télé
gramme, parvenu hier après-midi
à Paris, est-il fait allusion, au
brouillard : - . • , , ,.
• « Aviateurs Lemaître et Arrachart
ont atterri Villa Cisneros 'suite 'de
brouillard. Doivent■ gagner Dakar w
matin si temps le permet. »
Il semble se confirmer que, mal
gré leur arrêt et du'fait' qu'ils
ont couvert plus de 3.500 kilomè
tres, nos deux- compatriotes sont
recordmen du vol en ligne, droite
sans escale; C ? est, en effetj depuis
le I e ' janvier 1925 seulement, que
la F. A. L .reconna,ît officiellement'
ce genre .de." performance ,ét.dls se
trouvent dont; les premiers'à; bé
néficier, officiellement de r cette
^nouvelle législation, malgré - le
•raid plus long fait, en circuit fer
mé par les recordmen américains
Mae Ready et Kelly (4.032 kil-
!en 26 h. 38' 35"). . '
lia MissionGoys
: est % Gao
' 4 . . . ' ; \ »", ■ 1 .. ^ . V ' -V
La mission de Goys : Pelletier
d'Oisy," dont on n'avait pas eu de
nouvelles mercredi; "après soli, dé
part d'Adrav,- a,- de son. côté,
.fourni un bel effort. Elle est si
gnalée à Oào, sur le Niger, l'an
cienne capitale des Son^1 aïs, po
pularisée par 1' «Atlantide».
.'Dakar, 5 Fév. — Mission colo-
nel de Goys bien arrivée à j Gao
5'février. ,
(Signé i"Carde.)
A LA CHAMBRE
Les crédits du Maroc
Hommage do Gouvernement
au maréchal Lvaulev
■ Question du Maroc, au sujet de la
quelle le général Nollet -et 1 M. Herriot
ont fait un chaleureux éloge*du mnrâ-â
chai L)/autey, puis questions variéesf
dépendant de chapitres réservé'» dé
plusieurs ministères, enfin- la ^uestiotii
si importante du coefficient n nppli-}
quer aux pétitions des mutilêb où M.
Go;/, -d'une part-,'et M. Heiîiot otit
montré toutes les'données fie ' cet an-"
poissant .problème v tel est lé' pro-.:
\-gramm&-dès iïeùx'\é.ànoe!i bien rem
plies, i initiés par i
(<î : .ÇJ[aiu,b&e i In 'commission-Jt
ï'dtéra examinée 'tfe^hàwveauj mais il ne
garait ' pas douteii. rpiç , l'accord 'se
féru . i sur £htdiee . '1,80 1 : proposé par
}ë Comité d'Entente, des .grandes asso
dations. ' . . • .. ■ :
LA TENSION GRÉCO-TURQUE
La mission .automobile Tunis-Tchad
a quitté Djanet
Tunis, 5 Fév. La- inission d'auto-
clienilles CourteJ: • (Tuiiis-.ClàbèsrLac
Tchad), après avoir-revisé complète
ment 1 son matériel ' et; pris 9 jours "de
repos, r a quitté Djanet le 3^ février à
8 heures du'matm, 'se . dirigeant -sur
Djabe par L'Inezzan; ^ 355 : kilomètres.-
On ne jpeut attendre aucune nowiéllè'
avant ' vliié quinzaine ' de jours,- ^Djabe
étant nue' oasis inhabitée.
I -Sur Ja question..du Maroc,-au début,
de la séance, -Mi Fontanier," parlant au'
nom dvt groupe.socialiste' Vclève con
tre- tout'c campagne .contre les" Rifïains.
; M. le général Noilet iconibat l'amen-
!dement. Doriot demandant la suppres
sion ,des crédits d'entretien , du corps
[d'occupation nn Maroc,', Il explique et
.instîfle ln, politique de pacification du'
imaréçanl. Lyiiijtey .qui* n' demandé des*
renforts ct'.ijn crédit'jfenptiléTnqitaiwi
de ; 5 l'millions, pour l'organisation du
jïrônt' Nord. 'Renforts ' et crédit Itii
'ont été accordés parce, qu'il ne s'agit
qne d'nne , action défensive, ' excluant
: toute opération qui lions entraînerait
'dans la zone gspagnoje»,
î — ,Le maréchal Lyàutey, chef et di
plomate - Incomparable,, est entré dans
| l'histoire en donnant * à son pays, en
pleine guerre, le plus bel empire colo-,
■niai.'
. Comme M.-< Erneçt.^Lafont, protesté,
le • président du- Conseil rend, à son
tour, hommage au maréchal.». ;
M.'Herriot. — $i : vous lisiez les dé
pêches' du maréchal, voua J reconnaî
triez son sang-froid et sa modération.,
- (Applaudissements.)
' 'M. 1 Petit. — Il n'est que'juste de,
■rendre hommage à l'œuvre magnifique
.du maréchal Lyautey au Maroc. (Ap
plaudissements.)
!> . >M. le général Nollet indique ensuite
ce qu'il se propose d'accorder aux offi
ciers et sous-officiers .indigènes. '
Après quelques mots de M. Philip-
: poteaux qui a constaté le succès de no-
itre colonisation .au Maroc;et de M.. Er
nest Lafont qui proteste contre le ré
gime du bon-plaisir, l'amendement Do
riot est reponssé'par 420 voix contre
;30, — '(Suite*en'3? petge.)
LE MYSTÈRE DU BOIS
dé "Sairit-Pièrré-Waast
officiellement, éclàirci
L'aviateur dont on a retrouvé j
' le corps était: bien le sergent
• François Roman
Grâce aux renseignements que le'Pe-'
fit. Journal' avait étéleseul- a- donner,
après la. funèbre ,-découverte, en 1 pu
bliant la liste des. aviqteurs de.-cliasse
disparus sur le front de la- Somme «n
1916, la 12* direction de l'Aéronauti
que au ministère do la Guerre est par
venue à identifier le corps du pilote
retrouvé dans le bois de Saint-Pierre-
Waast. Nous.avions, à cette occasion,,
rappelé les . circonstances émouvantes..'
UN INCËND1E DÉVASTE UN IMMEUBLE
" IND USTRIEL RUE RÉAUM UR
Les dégâts «♦élèveraient à 3 millions
, —— lin 'médecin cous guérirait peut-être âè voi douleurt mai*'deux,
mtêdeeint tous guériraient certainement dè ta ; lêdeçine.
Le .sergent Roman
dans lesquelles "Stéuer et Roman s'é
taient tués. La dépêche suivante con
firme l'identité du malheureux pilote :
Amiens, 5 Fév.'— Le 6 janvier, on
découvrait dans le bois à Saint-Pierre-
Waast- les restes d'un aviateur français,
auprès des débris de son appareil.'
4près un mois, .de Recherches..,le pi-,
lote «rient enfin d'être identifié de fa
çon certaine, ;' c'est le sergent-, François
Roman, né- èn 1893, à .Dieulefit (Drô- :
me), tué' pendarit^Iaguerre. ;
Il pilotait^ l'appareil '■ de chasse n*
1423, muni 'd'un moteur de 110 che
vaux; Eh attaquant'un avion allemand,;
il entra- en-collision avec un autre ap -v
pâreil français piloté par : !t sergent
André ■ Steùer. Les. deux aviateurs fu
rent tués.
VAcadémie Française
a refusé le mot s Firme »
L'Académie Française poursuit avec
méthode la préparation du premier
tome, de son dictionnaire. Elle a consa
cré hier toute sa séance à ee travail, et
achevé la révision de la lettre -F.
Le mot' sur lequel on a discuté le
plus longuement est le mot « firme ».
Finalement, on a décidé de ne pas
l'admettre.
N'est-il pas cependant consacré par
l'usage, et ne représente-t-il pas, dans
le langage commercial, une idée qu'au
cun terme français correspondant - ne
rend aussi exactement î
• ■■- m n 'i < r
Fiançailles entre lcs deux !
|)lns. riches fïmilies du inonde
New-York, 5 Fév. — On annonce lès
fiançailles de -M. J a m ég - S t i f rri ft nRocfr-
fellet avec Mlle Nancy Carne£rie...-Denx
des plus riches familles du monde vont
donc se trouver 'unies. ' ?
."Les 'incendies - importants 'se/font
fieurènsement'de plus en plus" rares à"
Paris, Néanmoins, de temps 'ert ; temps, J
là soudaineté d'un sinistre' brusque-,
ment éclaté, parfois même/-en plein jour,
dévaste en grande , j "
partie un immeu-
ble avant même - •
qu'on, ait eu,
pour ainsi dire,
le temps - de s'en .
apercevoir. C'est
ce qui est arrivé
hier, en plein Pa- ■
rhj au cœur mê
me' -du»- quartier' ;
des affaires et,
pour-préciser, Àu
numéro 91 de.la--.,
rue Réaumur.
A quelques pas ^
de-la Bourse, une V
grande constnîc-
tion s'élève à -cet N ;
;endroit, presque
Entièrement for
mée "de locaux à ' -
usage commer
cial. : ■ ■ •
- Il était .une -
i heure un quart ' •
de ■ l'après-midi.
L'animation par
ticulière à ces pa
rages battait son '
plein, ' ;
. Soudain, • les :
boursiers; les em- j |
ployés et les mi- g
diiiettes qui. pas- ' 'l
saient ■ ; dans , là t
rue. Réaumur "Je- ;
' Yèrent. Ia" # -tçte; -, -,
d'un .- mouvement ' >i
unanime". Au cih-3 ;
inclus et le premier -excepté,- devinrent
la;proie des flammes. - _
. Pis, encore, l'immeuble vroisin, situé
au 93 de la rue Réaumur, fut égale
ment, atteint par les flammes qui lui
. A une séance de l'Assemblée d'An
gora, à laquelle assistait le président
de la République, Kemal pacha, le
président du Conseil, Fethi bet/, " a
'confirmé la légalité de l'expulsion du
patriarche grec,, et a déclaré, que le
gouvernement:-, turc+ --me-4>cuvaut -■ talé*,
rer aucune ;intervention . extérieure
dans cette question d'ordre intérieur,
défendrait,, le cas échéant, son droit
■ r par lés armes.
Surpris par. le propriétaire
d'une villa de Pavillons-sous-Bois
/qn'ii cambriolait
Pour fuir, le voleur tire
et blesse le directeur d'une école
parisienne; ■ Mais l'état du blessé
n'est pas grave
- Une bande de redoutables malfai-.;
teurs qui agit avec.- une audace in
croyable et'qui n'hésite.pas-à t faire des
'victimes 'pour assurer .sa 'sécurité- et:
couvrir-sa retraite terrorise actuelle
ment les - habitants de Pavillons-sous-
Bois. ' • • .
' Depuis huit - jours ' ces . malfaiteurs
ont mis au pillage nombre - de ' villa3;
ï)ans ' l'Kne d'elles, un malfaiteur sur
pris'-avait braqué deux revolvers Sur
celui qui;tentait de l'arrêter,
p ilier matin,'" l'tfi) ' dos^iambriolèafs*
paiement surpris par le propriétaire
'de la'maison qu'il dévalisait, l'a séidén-
sement blessé d'un'coup de revolver il
la tête. ' " , ' ' ■
La'vietime est le directéur d'nne éco
le parisienne, M; Louis Simon,, de
meurant, 42, avenue Duquesne, " dans le
quartier-de l'Ecole militaire.
Bien que touché à la mâchoire par
le'projectile et de'ce fait'parlant' 1 avec
peine,.M. Simon nous d expliqué les
circonstances de' l'attentat dont' il've
nait -d'être l'objet. ' "
— Je possède il l'avillons-sous -BoiSi
nous -a-t-il.' dit, 109, avenue Jean-Jau
rès,; soit presque au eœur du pays, un
pavillon-où- je vais 1 passer Je dimanche
avec ma. familla Je m'y étais rendu ;ce
matin afin ,d'y porter. divers oblets.
Or, à peine avais-çe ouvert ma porte
que j'apercevais tout en * désordre. J'al
lais 'de pièce en pièce, aucune chambre
n'avait été épargnée : tous les meubles
fracturés avalent -été vidés de leur con
tenu. Ces malfaiteurs avaient même bu
et mangé : trois bols abandonnés sur
une table en témoignaient.
Persuadé que.les bandits, étalent par
tis je poursuivais, nia visite sans mé
fiance et je gagnais le sous-sol . pour
me rendre compte des dégâts qu'on
avait pu y commettre.
Je venais à peine de pousser la porte
de la- première cave lorsqu'un, homme
surgit- devant ipoi. • • , ■
, (Voir la suite en troisième page). ' <
CONTRE LE PÀIN CHER
DES MESURES
IMPORTANTES
serontprisesaujourdTmi
' par le Gaùvernemt
Recensement de tous I.és stor.ks
de bl£ existant ;
- RéquIeUlon cieè blés ayant, fait
l'objet d'une déclaration inexacte
ou frauduleuse ; >' - =■
Mloe à'la disposition du gouver
nement d'un crédit de -100 millions
à titre de masse de-manœuvre; Ce
crédit permettrait au gouverne
ment de se procurer' les blés, qui
-seraient- nécessaires à la consjm- 1
mation nationale, soit par- une en
tente avec les importateurs, soit jj
par tout autre moyen que le minis. £
tre de l'Agriculture jugerait nêces ^
salre ; ■ ■ «-i
■ Fermeture des bgulangei-içs" un:
Jour par semaine ; .:■■■»-..-J-■.<
Elévation de 8 à \2,% de la pro
portion des succédanés à incorpo
rer à la-farine de froment
En cas de-besoin; interdiction de
consacrer les blés â la fabricatiori
de la pâtisserie. . t r -
A la suite'du Conseil (le Cabinet tp-j
»ra mercredi soir , à la piésivlence cl;i
Conseil,^ suiy.lW'fl'.ît'sstioi) blé et. dul
pàin, M. Qneuille, ministre dfe l'Abri-
cultuie, avait été chargé d'élaborer-un:-
projet de loi à soumettre au Parlement
sans différer.
Bien que les membres présents à cet--
te réunion' se soient engagés à ne, rien.
communiquer à la Presse, nous croyons
pouvoir dire que le Conseil s'est" mis'
d'accord pour enrayer par tous les
-moyens et dans le plus bref délai la
hausse du pain, qui aiïeete un carac
tère! de gravité indiscutable. ■ '
Parmi les mesures envisagées et que'
nous énumérons çi-dessus, ■ on remar
quera que le Conseil - a retenu . celle
que le Petit Journal a émise le pre
mier dans la ; presse et qui : consiste à
instaurer, par la. fermeture des bou
langeries une fois par semaine, le ré-,
gime du pain rassis "hebdomadaire. '
La mise à la disposition du gouver
nement d'une < niasse de manœuvre >
âp-100 millions de < francs lui" permet
tant de peser sur les cours au moment
opportun, été également demandée
par nous dès le. 10 octobre dernier,
c'est-à-dire-: à l'époque où la hausse ..du';-
blé nous faisait craindre déjà le dan
ger, qui :s'est précisé par la. suite et qui
Rj -liélas, justifié entièrement nos prévi
sions., ' - , ... ;. '."I
^.JDepuîs.le piojs . d'août,. écrivions-
nous, ""le blé" est l'objet d'une~ëp'ôç:uîa"-
tion qui ressemble singulièrement a cel
le dont le franc fut victime au mois
de mars dernier; Ce parallélisme dans
l'attaque; n'appelle-t-il pas. nno: répli
que-pareille dans la défense -J >
'Cette masse -do manœuvre.permet
trait, effectivement, au gouvernement,
de briser on tout au moins d'enra.vcr
la- hausse.par -des achats-à-.l'étranger,
de' chargements complets db' blé qui
seraient ensuite cédés-à la 'tiiéunerk',
non' sur la < base du' cours- du. jour,
mais sur celle du.-prix---d'achat..- .
"Nous ferons toutefois les plus ex
presses réserves sur- les projets de ré- ;
quisition et de recensement. Ces mesu
res vexatoires, déjà appliquées pendant
la guerre, ont abouti aux pires résul
tats. . .
-, Elles raréfient la marchandise, sè
ment la méfiance et la suspicion - et
sont inopérantes,--car on ne peut réel
lement poster un gendarme, derrière
chaque sac de blé. '
Condamnées par l'expérience, eii.'i
n'auraient pour- effet que-,dft provoquer
des dénonciations et .d'accentuer ainsi, "
le malaise rural dont nous avons indi
qué les effets et, les causes. ■"■
Nous- souffrons, déjà bien -assez df?
l'insuffisance de la production : il se
rait peu politique ,de l'aggraver.
Marcel Nadaud."
Paris, le...
qmeme etage de;
l'immeuble un .'cri i
.venait de'reten:
Lir : Au 'feu t
Au feu ! » en -même ..temps, que des
fenêtres volaient en éclats.et que des:
panaches . de fum.ée . commençaient à :
couronner la toitùrp.-,
Très rapidement^ le-.feu ^s'étendit. II.;
avait" pris - naissance dans, les '' ateliers ;'
d'une fabrique de 'chemiserie, la mai
son Dehesdin et Bis, qui occupent à
peu près tout -l'immeuble. - Les stocks
accumulés de calerons, de chemises et
de faux-«ols fourpissaient aux flam
mes un aliment facile. Bientôt l'incen
die prit les proportions d'une vérita
ble catastrophe.
Pourtant,"les pompiers étaient arri
vés sur. les .lieux .avec une-rapidité re- :
marquable. Presque tontes les casernes
de Paris* avaient fourni des sauveteurs; ;
Ceux-ci étaient an. nombre de-150 en- ,
viron et le colonel Hyvert avait pris
en personne la dirèction de ta manœu
vre. - --. --.V, I
Malgré les efforts des pompiers,,;
aidés dans leur, tache par, an service.
d'ordre important \que„ M. Morain.
préfet* de police, assisté du directeur.
de soii 1 ' cabinet,' M. Bressot. dirigeait .-
'lui-même,;- l'incendie devait -faire en-,
coré 'jide" ; nouveaux progrès., En dépi*
des échelles dressées et.-
étages'de l'immeuble, jusqu'au sixième j
. . (Photo Petit Journal.),
'La pompe à surpression fonctionne
-causèrent de graves dégâts aux deuxiè-,
me et t^sième étages.. s
A^ trois heures, les pompiers se dé-;
.clarèrçnt .enfin maîtres de l'incendie. ,
Les dqux maisons atteintes par les
flammes - présentaient un aspect lai»
mentable. Tout n'était plus que ruines
dans !a chemiserie dévastée ■ où des
brasiers sournois continuaient de cou-;
ver, surveillés par des pompiers, lance
au poing.
Dne foule énorme Assiégea jus
qu'au soir les lieux du sinistre, tou
jours, maintenue par un service d'or
dre très important., M. .Pronharem,
procureur de la République était, pré
sent. .
Dans cette foule immobilisée pen
dant des heures, s'échangeaient des
commentaires admiratifs sur le coura
ge et l'habileté des pompiers et sur la
qualité de |enr -matériel, ( .
L ; La pompe à ' surpression qui con
somme 300 ■ mèjtres. cubes à l'heure en
voyait un jet, d'une -telle puissance'
-qu'il trouait les. vitres, les plus épaisses'
-comme des cprceaux de ( papier. Une
prise' d'eau spéciale, rue: du , Ponçeau,
alimentait cette - machine d'un.rende.;-
ment extraordinaire.
{Voir la suite en troisième , page) ■
Ce Paul Grappe qui vient, de. vivre
dix ans la . vie d'une femme, déguisé
en femme, travaillant au. milieu . des
femmes, passant partout pour une
femme,- e' qui,^ancien, déserteur, peut
désormais, grâce à l'amnistie,;: repren
dre la vie. elles apparences d'un hom
me, il nie semble, bien qu?il ail dér
serté, dans- des circonstances^ d'ailleurs,
atténuantes, que j'aurais plaisir à le
connaître — pour le faire parler,
pour lui faire raconter ses., aventures
de fausse femme. Ce doit être, bien
curieux. ....
Il y ». surtout un point-sur lequel,
je le questionnerais. Je. lui dirais :
...y- Monsieur Paul Grappe, vous qui,~-
peqdant dix ans, venes de circuler au
milieu des femmes , sans: qu'elles se
méfient de i vous,, sans qu'elles se con
trefassent, sans, qu'elles maquillent;
leur, âme et leur cœur,' sans qu'elles;
surveillent leur langage et: leurs ges
tes, comme elles font .toujours quand
elle» se', troiKenl en présence- d'un
homme;' vous qui avez yii les femmes
au naturel, sans pudeur' et sans voi
le, vous- qui, pendant dix 'longues an
nées, avez vécu de l'autre côté de ce
mur impénétrable qui sépare les deux -
sexes, vous qui savez ce que les fem
mes disent,'ce que lés femmes'font,
qua»4' les hommes ne sont pas là,
vous qui êtes Un homme, el qui,*
pourtant, avez pu surprendre -tous les
secrets de l'adversaire, vous qui avez
été un espion < dans l'armée des fem
mes,. livrez-nous ce que vousjsavez, à
nous, vos frères î de l'autre sexe, à
nous, soldats de cette armée masculine
qu<> , vpus , avez .déserté^.' elle., aussi.»
Monsieur Paul' Grappe, - vous qui ayez
été une '' femme, dités-no.us ce que
c'est !
André BILLV.
EN TROISIEME. PAGE :
UN DISCOURS DE LORD CREWE
EN QUATRIEME t PAGB :
NOTRE RVBRIQVÉ *DV CINEMA
NOS GRAMOES ENQUÊTES SÔCIAIES
LES MALADES
DE NOS ASILES
SONT MAL NO URRIS
On a appelé l'armée : la'grande
muette ». Que dira-t-on alors des ma
lades de nos asiles, de nos hospices et
de nos hôpitaux, "de ceux du moins qui
sont à la charge de, l'Etat, du dépar
tement ou des, communes et qui, parce
qu'ils se : considèrent comme des-« obli-
féa » et que "leurs droits sont mal dé-
inis, ne peuvent faire. entendre leurs
doléances î
Il a fallu qu'un arrêté .« condam
nât > le personnel des. asiles à man
ger le menu - des malades, pour que
le syndicat du personnel excédé par
un régime alimentaire « infect et in
qualifiable. » organisât en mai dernier
la grève de la faim dans les asiles de
la Seine ; que l'Infirmier syndicaliste
publiât'le 1" janvier i dernier le rap-'.
port moral de ce syndicat où les faits
qui avaient déterminé la grève étaient
exposés ; qu'enfin, M. Joseph Denais, *
conseiller général 'et conseiller munici
pal, intervint — il y a quelques jours
— auprès, du préfet de fa Seine, pour
que' l'opinion fût avertie et (jue l'ad
ministration se décidât à améliorer une ;
situation qui durait depuis très long
temps et, semblait-il, à son insu
Au moins cette amélioration est-elle
satisfaisante 7 Nous avons eu la curio
sité de nous renseigner et nous pouvons
répondre : non.
« Mou de mouton d'une part, pom
mes -de' terTe et poissons pourris de
l'autre » telle était, s'il faut en croire
le secrétaire du syndicat, M. Guerbois,
la composition de certains menus des
malades quand la. grève de la'faim fut
déclarée.
La manifestation ' du - personnel pro
fita aux maladçs.
Par la suite, en effet, le mou-de
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.66%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.66%.
- Collections numériques similaires Moreau J Moreau J /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Moreau J" or dc.contributor adj "Moreau J")Daverne Jean Jacques Daverne Jean Jacques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Daverne Jean Jacques" or dc.contributor adj "Daverne Jean Jacques")
- Auteurs similaires Moreau J Moreau J /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Moreau J" or dc.contributor adj "Moreau J")Daverne Jean Jacques Daverne Jean Jacques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Daverne Jean Jacques" or dc.contributor adj "Daverne Jean Jacques")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k629091n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k629091n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k629091n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k629091n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k629091n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k629091n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k629091n/f1.image × Aide