Titre : Vie sociale : cahiers du CEDIAS
Auteur : Centre d'études, de documentation, d'information et d'action sociales (Paris). Auteur du texte
Auteur : Office central des oeuvres de bienfaisance et services sociaux (France). Auteur du texte
Éditeur : Musée social (Paris)
Éditeur : Musée socialMusée social (Paris)
Date d'édition : 1970-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34438064d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25126 Nombre total de vues : 25126
Description : 01 septembre 1970 01 septembre 1970
Description : 1970/09/01 (N9)-1970/10/31 (N10). 1970/09/01 (N9)-1970/10/31 (N10).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6283215z
Source : CEDIAS - Musée social, 2012-73767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
- Aller à la page de la table des matières509
- VIE SOCIALE
- PRÉFACES
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- TABLE DES PROPOSITIONS
- 516 -
l'Ordonnance du 19 octobre 1945 est de protéger tous' les Français contre
tous les risques, on pourrait penser qu'un tel risque a donné lieu, tout
au moins au niveau des besoins matériels, aux mesures de protection,
de compensation et de couverture qu'il appelle.
Or, lorsqu'on rencontre, de nos jours, certaines situations dans
lesquelles se débattent de nombreux foyers de veuves, au terme d'en-
quêtes qui ont été entreprises avec tout le soin nécessaire, on se rend
compte que les veuves font partie des zones d'ombre et constituent dans
leur ensemble l'une des catégories de la population où se relèvent des
situations particulièrement critiques, et frappant des effectifs importants.
C'est ainsi qu'une enquête menée dans le cadre de l'Association nationale
des veuves civiles avait fait ressortir des montants de ressources par tête
(désignés, improprement d'ailleurs, sous' le nom de quotients familiaux)
de l'ordre de 150 ou de 100 francs par mois, et en dessous. On peut
se demander à quoi tient un pareil était de choses dans un pays qui
a eu à cœur d'instituer un salaire minimum garanti. Mais c'est que cette
garantie se limite au seul travailleur, et pendant la seule durée de sa
vie active et productrice. Cette différence et cette inégalité devant le
droit à un minimum social donne toute sa portée à une parole de M. Pierre
Massé, qui, alors qu'il était Commissaire général du Plan, réclamait une
« vue moins partielle de l'homme ».
C'est donc bien là l'une des occasions où il convient d'appliquer les
remarques qui précèdent ; où il s'impose d'informer l'opinion de ces
constatations.
Il existe sans doute des cas où des veuves peuvent disposer, avec
leurs enfants, de ressources les mettant à l'abri des difficicultés matériel-
les. On ne saurait cependant pas généraliser d'après ces cas favorables.
On doit plutôt se demander quelle est la proportion de ceux-ci parmi
l'ensemble des intéressées ; et quelle est par contre le nombre des femmes
ayant des enfants à élever qui restent dépourvues des ressources cor-
respondant au minimum social.
Et d'abord que représentent les veuves dans la population fran-
çaise ?
Lors du recensement de mars 1968, la France comptait une popu-
lation de 49 778 540 habitants, 1 300 000 sont comptés à part (collecti-
vités ou autres). Il reste 48 310 000 personnes formant les « ménages
ordinaires » vivant en 15 778 000 logements ou « ménages ». Dans le
langage conventionnel adopté, le ménage ne désigne nullement un couple
ou une famille mais les personnes occupant un même logement. Il désigne
plus une unité-logement qu'une unité d'état civil.
Dans cette population, les femmes sont un peu plus de la moitié :
25 506 000. Parmi elles, on trouve 3 085 180 veuves, soit 12 de la
population féminine totale. Mais pour que la comparaison soit valable, il
faut écarter 8 400 000 femmes de moins de vingt ans, si bien que le
pourcentage est de 18 des femmes adultes.
l'Ordonnance du 19 octobre 1945 est de protéger tous' les Français contre
tous les risques, on pourrait penser qu'un tel risque a donné lieu, tout
au moins au niveau des besoins matériels, aux mesures de protection,
de compensation et de couverture qu'il appelle.
Or, lorsqu'on rencontre, de nos jours, certaines situations dans
lesquelles se débattent de nombreux foyers de veuves, au terme d'en-
quêtes qui ont été entreprises avec tout le soin nécessaire, on se rend
compte que les veuves font partie des zones d'ombre et constituent dans
leur ensemble l'une des catégories de la population où se relèvent des
situations particulièrement critiques, et frappant des effectifs importants.
C'est ainsi qu'une enquête menée dans le cadre de l'Association nationale
des veuves civiles avait fait ressortir des montants de ressources par tête
(désignés, improprement d'ailleurs, sous' le nom de quotients familiaux)
de l'ordre de 150 ou de 100 francs par mois, et en dessous. On peut
se demander à quoi tient un pareil était de choses dans un pays qui
a eu à cœur d'instituer un salaire minimum garanti. Mais c'est que cette
garantie se limite au seul travailleur, et pendant la seule durée de sa
vie active et productrice. Cette différence et cette inégalité devant le
droit à un minimum social donne toute sa portée à une parole de M. Pierre
Massé, qui, alors qu'il était Commissaire général du Plan, réclamait une
« vue moins partielle de l'homme ».
C'est donc bien là l'une des occasions où il convient d'appliquer les
remarques qui précèdent ; où il s'impose d'informer l'opinion de ces
constatations.
Il existe sans doute des cas où des veuves peuvent disposer, avec
leurs enfants, de ressources les mettant à l'abri des difficicultés matériel-
les. On ne saurait cependant pas généraliser d'après ces cas favorables.
On doit plutôt se demander quelle est la proportion de ceux-ci parmi
l'ensemble des intéressées ; et quelle est par contre le nombre des femmes
ayant des enfants à élever qui restent dépourvues des ressources cor-
respondant au minimum social.
Et d'abord que représentent les veuves dans la population fran-
çaise ?
Lors du recensement de mars 1968, la France comptait une popu-
lation de 49 778 540 habitants, 1 300 000 sont comptés à part (collecti-
vités ou autres). Il reste 48 310 000 personnes formant les « ménages
ordinaires » vivant en 15 778 000 logements ou « ménages ». Dans le
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ou une famille mais les personnes occupant un même logement. Il désigne
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Dans cette population, les femmes sont un peu plus de la moitié :
25 506 000. Parmi elles, on trouve 3 085 180 veuves, soit 12 de la
population féminine totale. Mais pour que la comparaison soit valable, il
faut écarter 8 400 000 femmes de moins de vingt ans, si bien que le
pourcentage est de 18 des femmes adultes.
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