Le professeur Henri Péquignot présente, sous le titre « Pathologie du sujet âgé en milieu hospitalier », les résultats d'une enquête effectuée dans le cadre de la consultation de médecine-porte de l'hôpital Broussais et dans celui d'un des services de médecine interne de l'hôpital Cochin, en les com- parant à ceux d'une enquête effectuée en 1958 (l'Hôpital à Paris, 7, rue des Minimes, Paris 3°, n° 59). Cette enquête souligne l'importance quantitative des malades âgés. La fréquence des hospitalisations du veillard doit d'ailleurs être cherchée plus dans la gravité de la pathologie présentée que dans les conditions sociales. Cette hospitalisation dure plus longtemps que celle du malade de tout âge. Diagrammes et statistiques précisent fort bien ce problème. Au passage, l'auteur souligne que pour des vieillards affligés de polydiagnostics, sans espoir d'amélioration, l'hospitalisation à domicile apporterait les soins nécessaires et soulagerait les services hospitaliers. Malheu- îeusement il faut pour cela, un milieu familial, un logement décent, une conservation suffisante du psychisme, trois conditions simultanées qui sont rarement réalisées.
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Droit Social (n° 11/1969, 3, rue Soufflot, Paris 5e) consacre, sous la direction de Jules Milhau un important numéro spécial à la Mutualité agricole, à la fois dans son unité et dans sa diversité.
La première partie aborde la doctrine mutualiste, d'abord sous son aspect le plus général pour se limiter ensuite au domaine agricole. Dans le grand courant solidariste, toujours vivant, en dépit de certaines apparences, le mouvement mutualiste reste sans doute, l'un des plus vigoureux et la légis- lation loin de l'affaiblir, n'a fait qu'augmenter son rôle créateur qui est de « susciter constamment de nouveaux progrès, quitte à voir plus tard, lçs formules nouvelles rendues générales et obligatoires ». La permanence du mouvement mutualiste est analysée par plusieurs auteurs qui rappellent que, à travers la « gestion démocratique », celui-ci permet de réintroduire dans l'activité humaine, le sens du service et le sens de l'humain. Le milieu agri- cole apparaît particulièrement propice à l'épanouissement du courant mu- tualiste, car les phénomènes d'entraide mutuelle correspondent à la nature des choses dans les communautés de base des sociétés agricoles.
La deuxième partie du numéro est consacrée aux réalisations mutualistes de l'agriculture et à ses problèmes : problèmes financiers, régimes complé- mentaires de protection sociale, élections aux conseils d'administration des
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