Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1933-08-15
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 août 1933 15 août 1933
Description : 1933/08/15 (Numéro 20622). 1933/08/15 (Numéro 20622).
Description : Note : Dernière éd.. Note : Dernière éd..
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
TEMPS PROBABLE: 1
BEGIOTV PARISIENNE. Enfin tempe
modère d'oursl à et
rare* untléea. Nuit 14". Jour 23".
EX FRANCK, Blgion* Nord, Nord-Est.
chifitenwnt. Partout ̃illeurn et
rare* ondées, vent modéré d. nori-oWAt.
SOLUIL 5 h. 43 coucher. 20 Il. 7.
I.L.VK Nouv. le 2t pwm. quart. te ». j
a»* axxxm. y go.ggg
MARDI
15
AOUT 1933
L'expérience
économique
américaine
Les fermiers doivent être les princi-
paux bénéficiaires de la hausse des
prix. L'Etat pourra intervenir pour
limiter les bénéfices industriels. L'en-
semble du pays suit le président des
Etats-Unis dans cette aventure capitale
La vaste expérience économique
Inaugurée par le président Roosevelt
ziv.jvç co.n. îunément une objection
-'adicicuse. Elle est fondée sur cette
notion. seule-jjnt en partie exacte,
que l'objectit essentiel du programme
américain est une hausse générale des
prix et que cetle hausse a été obtenue
jusqu'à présent par une dépréciation
du dollar. On dit « Quand le mou-
vement aéra terminé, tous les prix se
trouvant relevés dans une proportion
sensiblement égale, qu'aura-t-on ga-
gné ? >
Il importe, pour comprendre le mou-
vement révolutionnaire qui se déve-
loppe dans l'économie américaine, de
se souvenir que la crise ayant été plus
sensible dans l'agriculture, le gouver-
nement a voulu faire des fermiers les
premiers et les principaux bénéfi-
ciaires de la hausse des prix.
Le Farm Act, voté par le Congrès,
et dont l'application commence,
décrète que l'objectif de la nouvelle
politique économique est de permettre
au fermier d'acheter avec les pro-
duits de sea récoltes la même quan-
tité de marchandises nécessaires à ses
Le génét*l Hoffll JUbUson
besoins que dans une période de base
Idéale adoptée par le gouvernement et
qui pourra être la période 1909-1914
ou la période 1919-1930. En d'autres
termes, le fermier devra, avec un sac
de blé, pouvoir acheter plus de che-
'mises ou de chaussures qu'au creux
de la crise, autant qu'il pouvait en
acheter dans une année considérée
normale, comme 1911 ou 1926.
Les économistes américains qui ont
inspiré le plan ont. à l'aide de statis-
tiques, établi un rapport entre le prix
moyen des produits agricoles et celui
des produits achetés par les agricul-
teurs. Si les prix moyens de 1909 à
1914 servent de base aux calculs et
qu'on leur donne, pour chaque catégo-
rie, l'index 100. on constate, prétea-
uent-ils, qu'en 1924 l'index des pro-
duits agricoles vendus par les fermiers
était 142 et l'index de toutes les mar-
chandises achetées par le fermter
pour son exploitation ou les besoins
de sa famille était 154. Les prix
e -aient monté, mais les deux index
étaient restés très voisins.
Par contre, en mai 1933, le premier
était tombé a 64, le second à 103. Un
écart sérieux séparait les deux index.
C'est cette différence, devenue énorme,
entre le produit des terres et le prix
des cfiooes nécessaires au fermier que
le gouvernement américain s'applique
il faire disparattre. Il souhaite sans
doute une hausse générale des prix.
mais non pas une hausse égale de tous
les prix. Il s'efforcera de rendre a ta
population agricole son pouvoir
d'achat d'autrefois en faisant remon-
ter les prix agricoles plus que les prix
industriels.
Ce résultat est déjà en partie
attetat. Alors que commence seule-
ment la partie industrielle du pro-
gramme de redressement, les produits
agricoles ont monté plus que les prix
des objets achetés par les agricul-
tours. Le président Roosevelt 5e féli-
citait récemment de ce que le pouvoir
d'achat des fermiers américains avait
été augmenté de 80 Il ne reste
plus qu'à empêcher tes produita indus-
triels de rattraper trop vite les pro-
duits agricoles.
A cet égard, on fait remarquer que
les matières premières de l'industrie
ont monté dans des proportions assez
voisines de celles de l'agriculture. Or
la hausse des prix des matières pre-
mières est inévitablement suivie par
celle des prix de détail, puis des sa.
laires un décalage dans ces divers
mouvements est habituel en période
d'Inflation. Lorsqu'on revient à la sta-
bilité, l'équilibre se rétablit entre les
salaires, les prix de détail et les prix
de gros. A ce moment, lorsque le cycle
est achevé, il se peut que rien ne soit
changé dans la situation générale, tous
les prix ayant augmenté dans la
même proportion.
Mais, justement, le général Hugh
Johnson. à qui le président Roosevelt
a confié l'administration du redresse-
ment industriel, s'est appliqué à modi-
fier le cours habituel des phénomènes
économiques. Il s'efforce, on le sait,
d'imposer à tous les employeurs un
relèvement de sataires qui ne s'accom-
pagnerait pas d'un relèvement des prix
de détail.
Le contrat que le général Johnson
cherche à faire signer par les cinq mil-
lions d'employeurs américains pré-
voit dans son paragraphe n" 9 qu'il ne
faudra pas augmenter la marchandise
produite au-dessus des prix de détail
de juillet 1933, sauf dans certains cas
Pierre DENOYER
(La suite d la deuxième page.)
Les grandes enquêtes du "Petit Parisien"
DE LA VIE NIPPONE
par Andrée VIOLLIS
CHEZ UN JAPONAIS MOYEN
Les deux maisons que j'avais
visitées, celle du daïmio, traditio-
naliste, hostile à la civilisation
occidentale, et celle du grand sei-
gneur cosmopolite et anglophile,
restent des exceptions aristocrati-
ques. Mais le Japonais moyen »,
échantillon d'une espèce qui, dans
le monde entier, passe pour incar-
ner le bon sens, force et soutien
des nations, où et comment vit-il ?
Un beau matin, on m'apporte une
carte Kuni Kaneko, manager of
the X Life Insurance. Un repré-
sentant de compagnie d'assurance
américano-nippone? Il m'est adressé,
comme très représentatif du Japo-
nais moderne, par un correspondant
de journaux américains dont il fut
le camarade dans je ne sais quelle
université de Californie.
Le voici debout dans le hall de
l'Imperial. Petit, mais costaud, très
à l'aise dans un complet veston
d'un kaki tirant sur l'incarnat, so-
lidement campé sur de confortables
souliers en cuir de crocodile à
semelles débordantes, il me donne
une solide poignée de main anglo-
saxonne tout en multipliant les
saluts à la nippone. Dans un sou-
rire plus large et plus cordial que
ne l'autorise l'ordinaire réticence de
ses compatriotes, découvrant une
curieuse mosaïque d'or et d'ivoire]
noirci, chef-d'oeuvre de quelque den-i
tiste du cru, diplômé de Philadel-i
phie, il m'invite, avec une courtoi-
sie un peu solennelle, à prendre le
thé dans son c modeste home >.
Invitation que j'accepte e avec
enthousiasme.
Voua avez de la chance d'être
femme, me dit-on ensuite. Savez-vous
que c'est une rare faveur de pénétrer
dans ce sanctuaire qu'est la maison
d'un Japonais ? Et surtout de faire la
connaissance de sa femme, Olcusan
Ranai, c la dame d'intérieur > ou
< l'honorable intérieur comme on la
qualifie ici. Les Japonais mAles eux-
mêmes n'y sont jamais conviés, ils ne
se reçoivent guère qu'au restaurant
Pour eux, c'est une faute de tact que
de faire allusion à l'épouse, fût-ce de
leur meilleur ami, et demander à lui
être présenté une impardonnable in-
discrétion. Quant aux étrangers, inu-
tile d'y songer. Le Japonais fera vo-
lontiers à un Européen de fastueux
cadeaux, jades et kakémonos car
c'est un ami généreux il lui offrira
à l'occasion une partie de sa fortune,
ü se battra pour lui, il ne lui révélera
jamais ni sa maison ni sa femme.
M. Kuni Kaneko m'avait confié
un croquis topographique indiquant
l'emplacement de son habitation,
là-bas, dans un des faubourgs de
Tokio. Je savais, par expérience,
que la précaution n'était pas super-
flue. Sa carte portait, en outre, une
adresse en anglais. Au jour dit, je
crus utile de la faire traduire en
japonais par un des personnages
condescendants qui se tiennent der-
Samedi. dimanche. lundi. mardi..
Tais-toi, je *ait ce que tu Va..lire. que ce n'ett plus an pont, que c**«f un ittatfuc*
rière le comptoir d'acajou, à l'en-
trée de l'Impérial. Opération qui
semble d'ailleurs leur principale
fonction, puisque le nombre est
infime des étrangers qui savent
écrire les caractères nippons.
Munie de mes deux documents,
je franchis donc le hall de l'hôtel.
Cinq ou six taxis qui bâillent çà
let là sur le boulevard font aussitôt,
sur moi un match foudroyant. Deux
d'entre eux arrivent premiers à
égalité. Chacun a deux chauffeurs.
Lequel choisir ? Les huit prunelles j
fixées sur mon regard indécis riva-
lisent de supplications et dé magné-
tisme. J'ai l'habitude. Pourtant,
chaque fois, la mine poliment dé-
confite des évincés m'est un sujet
d'affliction. Si la moitié des inutiles
taxis de Tokio pouvait se transpor-
ter à Moscou, quelle aubaine pour
les deux capitales
(La suite la cinquième page.)
A LA PAGE 3
Un vivant récit des journées
révolutionnaires de la Havane
(Copyright du Petit Parisien et de la
North American Newapapôr Alliance.)
Les p>E©inig«0ini& au sfiadl® miarfqiiia® des Tourelles
Un orage
d'une heure
sur Paris
et la banlieue
La foudre a provoqué deux
incendies dans la capitale, un
k Saint-Ouen et cinq à Levallois
DES CAVES ONT ETE INONDEES
Un orage court et bénin avait éclaté
hier, vers 2 heures du matin quelques
coups de tonnerre et presque pas de
pluie, et, par endroits, pas de pluie du
tout.
Il avait eu cependant pour résultat
de faire baisser légèrement la tempé-
rature.
En effet, le. maxima ne turent hier
que de 3 iL l'O. N. M-, 4 au parc
Montsou; is, 26" 6 au mont Valérien et
au Pare-Saint-Maur; 27° 4 au Bourget.
Dans l'après-mldi le ciel n'était pro-
gressivement couvert et, un peu avant
18 heures, l'orage éclata. Accompagné
d'une pluie abondante, il se prolongea
pendant une heure. et de violents et
nombreux coupa de tonnerre retentirent
au-dessus de la capitale et de la ban-
La foudre tomba à diverses reprlaes
sur des édifices munis de paratonner-
res sans causer de dégâts. Par deux
fois elle provoqua des incendie» à
Parla 71, avenue Malakoff, et 67. rue
Notre-Dame-de-Lorette. La prompte
intervention des pompiers eut vite
raison de ces sinistres.
La foudre devait encore, en banlieue,
déterminer des incendies que les pom-
pi ers comzinii' naux purent maîtriser
rapidement à Saint-Ouen, 12, rue de
Villejuif, et à Levallois, 62, rue Anatole-
France 102 et 106, rue Chevalier
2. rue de Metz. ainsi qu'au groupe eco-
laire de la rue Marius-Aufan.
On signale sur divers points des ca-
ves inondées, notamment à Paria
9z avenue de Saint-Ouen 71, rue de
Clignancourt; 26, avenue Raphaël;
150, rue de la Pompe 27, rue Guyot
37, rue Ampère 1, rue Alexandre-Char-
pentier 24, 26 et 30, boulevard-Gou-
vion-Saint-Cyr; 71, rue Legendre, et
124, rue Saint-Charles.
Aucun accident de personne n'a été
heureusement enregistré.
LA LIGNE PARIS-BRUXELLES
COUPEE PRES DE RIBECOURT
Compiègne, 14 août (dép. Petit Paris.)
A la suite d'un violent orage qui ce
soir, vers 18 heures. s'est abattu sur la
contrée de Compiègne Ribécourt et
Noyon, la pluie est tombée en telle
abondance qu'elle menace de couper les
voies ferrées de Paria-Bruxelles.
Entre Ribécourt et Thourotte, de
nombreux talus se sont affaissés, sans
toutefois provoquer d'accident, mais
tous les trains montants et descen-
dants de la ligne de Belgique sont dé-
tournée par et Compiè-
Dans la soirée, M. Thoreux, inspec-
teur de la Compagnie du Nord, Chargé
du secteur de Compiègne, est parti
avec des équipes d'ouvriers de la vole
sur les lieux menacés pour parer à tout
accident. Il est plus que probable que
le, convois subiront de très importanta
retarde cette nuit et dans la journée
de mardi.
D'autre part à Saint-Léger-au-Bois,
une trombe d'eau formidable a'est
abattue sur la localité et le maire a
dû faire appel aux pompiers de Com-
piègne, qui sont actuellement sur les
leur matériel puissant. Les
brigades de gendarmerie de l'arrondis-
sement sont alertées, et déjà plusieurs
d'entre elles coopèrent de leur côté au
sauvetage des habitants d'une impor-
tante ferme envahie par les eaux.
(La suite ô la troisième page.)
Les championnats cyclistes de Montlhéry
EST CHAMPION 1 MONDE
:LE EBANCAIS 6PEICUEB, I>A>'S LA COTE LAPIZE (PBEMIEB PASSAGE),
AU MOMENT OU IL VA 8E DETACHER DU PELOTON
AMATEURS
(125 kilomètres)
OOO s»
1. EGLI (Suisse)
en 3 h. 21' 48"
2. SETTLER (Suisse)
en 3 h. 22' 39"
3. LOWAGIE (Belgique)
en 3 h. 23' 31"
Deux danseuses brésiliennes
en vacances à Paris
sont volées de lears bijoux
Il y a environ un
mois et demi arri-
vait à Paris une
famille d'artistes
brésiliens, M. Car
los Angel Lopez,
chanteur comique
sa mère et ses
sœurs, Mlles Mary
et Alba Lapez.
âgées respective-
ment de vingt-deux
et vingt ans, tou-
tes deux dan-seusea
au théâtre Carlos-
Gomez de Rio de
Janeiro.
C'était la pre-
mlère visite à Pa-
rts de la famille,
qui décida d'y pas-
ser ses vacances et
s'installa dans un
hôtel, 22, rue La-
Bruyère.
Lea bagages de
Mme Lapez et de
ses filles compre-
naient trois valises,
parmi lesquelles
une petite mallette
de cuir contenant M**y et Ait* lape*
des objets de toi-
lette et les bijoux des trois femmes,
mallette qui fut laissée sur une table,
près de la cheminée.
Dimanche, Mme Lope2 et ses enfants
allèrent passer la soirée dans un cir-
que qui donne actuellement ses repré-
sentations à la porte d'Italie.
Mme Lopez, avant de partir prit sotn
de sa chambre dont elle garda la clef.
A leur retour, vers minuit et demi,
les Brésiliennes constatèrent que la
porte de leur chambre située au deu-
xième étage avait été ouverte. Le dé-
sordre régnait dans la chambre. La
mallette de cuir avait disparu. Il ne
reatait à Mme Lopez et ses filles qu'à
porter plainte.
M, Masbon, secrétaire du quartier
Saint-Georges, fit prévenir le service
de l'identité judiciaire qui put relever
quelques empreintes. Nul doute que le
voleur connaissait les habitudes des
Brésiliennes et était au courant de leurs
allées et venues. Nulle autre chambre
de l'hôtel n'a, en effet, été visitée.
La mallette contenait environ 20.000
francs d'argent français et brésilien et
des bijoux dont la valeur est évaluée à
105.000 francs une quinzaine de ba-
gues, des montres-bracelets, une paire
de boucles d'oreilles formée de 64 bril-
lants valant 20.000 fr.; des pendentifs.
chaînes, médaillons, barrettes, broches,
un crucifix en or. Le ou les voleurs
complétèrent leur butin en emportant
un renard argenté, quatre sacs à main
et deux châles espagnols.
Un garçon coiffeur avait la manie
de couper les oreilles de ses clients
La police de Fleebourg, dans le Sentes-
wig Hostein, met fin à ses exploits
Berlin, 14 aoùt (dép. Petit Parisien).
La police de Flegsburg. dans le Schles-
wig-Holatein, vient d'arrêter un, garçon
coiffeur de vingt et un ans, du nom très
nordique de Handersen. Ce garçon coif-
feur avait l'habitude répréhensible de
couper les oreilles de ses clients. Il avait
été ainsi chassé de quantité de villes, où
ses patrons croyaient à de la mala-
dresse.
d'un maniaque, puisqu'il plaçait
dans un bocal d'alcool les oreilles ou
lobes prélevés sur la clientèle. Il a dé-
claré au médecin légiste qu'une force
Invincible le poussait à commettre ces
actes incompréhensibles et à- prendre I
aussitôt la fuite.
PROFESSIONNELS
(250 kilomètres)
000
1. SPEICHER (France)
en 7 h. 8' 58" 1/5
2. Antonin MAGNE (France)
en 7 h. 14' 1"
3. VALENTYN (Hollande),
en 7 h. 14' I"
Après la journée de vitesse. don-
liée la veille au vélodrome du Parc
des Princes, et au cours de laquelle
le Belge Scherens (professionnel) etle le
Hollandais Van Egmond (amateur)
décrochèrent à la force du jarret-
les titres de champions du monde,
nous avons eu hier le deuxième c acte >
du championnat.
D ne déroula sur la piste routière
de l'autodrome de Linas-Montlhéry.
Tout au matin, une foule énorme
cyclistes, automobilistes, passagers
d'autocars s'y porta en rafales.
C'étaient des sages sans doute. levés
très tôt, puisque le sage aime à voir
l'aurore se lever
Et ainsi s'amoncelèrent, sur le pla-
teau de Saint-Eutrope, où est juché
l'autodrome, quelque 50.000 specta-
teurs, dont le noyau fut auréolé de
quelque 300.000 < resquilleurs venu!
à travers bois.
Tout ce monde s'était, du reste,
nanti d'abondantes et variées provi-
sions vin, bière, charcuterie, pain,
etc., ce qui permit, sur le coup de
midi, d'organjser de joyeux pique-
niques, sous les grands arbres et dans
les clairières. Evidemment, cela ne
rappelait guère la « Po'Jnlère de
Deauville Main que de papiers grais-
seux on rencontra, sur le tard. à tra-
vers les futaies
Claude DESMONCEAUX
(La suite d ia qwïfriÉmf -page.}
tenr§> e pnrtM «• triompha
Mme Emery, le» doigt» bftadfe, drat» «MAqaas «^pnwtto*» m** e «MA 4» te porte
par UqveU* I*mmmI» termlt «ntrê
Un cultivateur
assassiné chez lui
par un cambrioleur
Eveillé en sursaut par le bruit,
il engagea une lutte terrible
;avec le malfaiteur, qui l'as-
somma à coups de marteau et
de chaise et s'enfuit
Quand on quitte Paris par la porte
de Vincennes et que, après avoir tra-
versé Champigny, longé la Marne
riante et animée en cette journée de
fête, franchi Cbennevières, on arrive
à Sucy-en-Brie, on est frappé par la
calme ordonné de cette paisible bour-
gade de 6.000 habitants. Or c'est là
qu'hier, dans la nuit, un cultivateur
de soixante-trois ans, auquel on ne
connaissait pas te moindre ennemi et
que tous, dans le pays. aimaient et
estimaient, M. Emile Emery, a été
assassiné par un individu venu pour
cambrioler et qui a réussi il prendre
la fuite.
Ce n'est pas dans le centre du pays
qu'habite M. Emery. Au bout de la
route- de Poissy, après l'église, au
numéro 1 de la rue du Moulin-a-Vent,
à huit ou neuf cents mètres de Ja
grand'route, s'élève la petite maison
où, il y a treate années, le cultivateur
était venu se fixer. Marié depuis vingt
ans avec Mlle Emilie Joachim. il était
réputé pour sa bonté et sa générosité.
Jamais, m'a dit une voisine, un
ne venait le solliciter vainement.
La maison, un peu Isolée, est séparée
de- la rue du Moulin-à-Vent par un
treillage en fil de fer au milieu duquel
M'ouvre une porte ornée de la classique
bolte aux lettres. Puis le jardin, un
jardin auquel les époux Emery don-
naient leurs soins attentifs des allées
de légumas pour leur subsistance et
un beau massif de fleurs vives pour la
joie de leurs regards. La façade donne
sur le jardin par trois fenêtres et l'on
accède à l'entrée par un petit escalier.
A droite de la maisonnette, une longue
allée, flanquée d'ua hangar, et par
laquelle on gagne le champ qui appar-
tient au couple Emery. On peut entrer
dans la maisoa par une porte située
derrière après cette porte, on trouve
un petit escalier et l'appartement.
M. Emery couchait en baa après
avoir traversé la salle à manger et la
cuisine, il accédait à sa chambre à
coucher. Mme Emery occupait une
pièce du haut contiguë à un vaste
grenier. Il y avait sept ans que les
époux faisaient chambre à part.
Les époux Emery étaient extrême-
ment travailleurs il n'était pas rare
qu'Emile Emery fût levô à 5 heures
du matin pour se coucher k 10 heures
du soir. Grâce cette existence labo-
rieuse et régulière, il avait néaiise
quelques économies. Les dépenses du
ménage n'étalent Jamais excessive* et
l'on pouvait se douter qu'il y avait
toujours quelque argent dans la mai-
son.
Dimanche. M. Emery avait travaillé
a peu prèa comme de coutume. Vers
L* victime, Emile Emery
8 heures du soir, sa femme et lui ce
mirent à table. Il n'avait même pas
pensé à prendre un instant de repos
sur un des bancs du Jardinet, devant
le massif de fleurs. Il était 9 heures
quand Us se séparèrent pour se livrer
au sommeil. Auparavant, le cultiva-
teur alla jusqu'à la porte s'ouvrant
derrière la maison. Celle de devant
demeurait toujours fermée. n ne s'agis-
sait donc que de donner un tour de
clef a l'autre.
Comme tous les soirs, M. Emery
tourna la clef. Elle grinça fortement
dans la serrure.
La clef est bien dure, ce soir ï
a'exclama-t-ii.
Crut-il avoir fermé la porte ? La
résistance de la serrure lui donna-
t-elle à penser qu'il avait bien donné
le tour de clef nécessaire, alors qu'il
n'en était rien ? On ne sait. Quoi qu'il
en soit, M. Emery alla alors se cou-
cher. Mais, auparavant, la clef de la
petite porte fut déposée sur le buffet
de la salle a mang-er.
Une lutte sauvage.
D pouvait être 3 heures moins
an quant et tout, dans la rue du Mou-
Un-â-Vent, paraissait paisible, quand
M. Emery crut entendre du brutt.
Méfiant, il ne dressa sur son séant. 13
vit alors un inconnu qui, debout devant
l'armoire* qat cet au pied du lit, fouil-
BEGIOTV PARISIENNE. Enfin tempe
modère d'oursl à et
rare* untléea. Nuit 14". Jour 23".
EX FRANCK, Blgion* Nord, Nord-Est.
chifitenwnt. Partout ̃illeurn et
rare* ondées, vent modéré d. nori-oWAt.
SOLUIL 5 h. 43 coucher. 20 Il. 7.
I.L.VK Nouv. le 2t pwm. quart. te ». j
a»* axxxm. y go.ggg
MARDI
15
AOUT 1933
L'expérience
économique
américaine
Les fermiers doivent être les princi-
paux bénéficiaires de la hausse des
prix. L'Etat pourra intervenir pour
limiter les bénéfices industriels. L'en-
semble du pays suit le président des
Etats-Unis dans cette aventure capitale
La vaste expérience économique
Inaugurée par le président Roosevelt
ziv.jvç co.n. îunément une objection
-'adicicuse. Elle est fondée sur cette
notion. seule-jjnt en partie exacte,
que l'objectit essentiel du programme
américain est une hausse générale des
prix et que cetle hausse a été obtenue
jusqu'à présent par une dépréciation
du dollar. On dit « Quand le mou-
vement aéra terminé, tous les prix se
trouvant relevés dans une proportion
sensiblement égale, qu'aura-t-on ga-
gné ? >
Il importe, pour comprendre le mou-
vement révolutionnaire qui se déve-
loppe dans l'économie américaine, de
se souvenir que la crise ayant été plus
sensible dans l'agriculture, le gouver-
nement a voulu faire des fermiers les
premiers et les principaux bénéfi-
ciaires de la hausse des prix.
Le Farm Act, voté par le Congrès,
et dont l'application commence,
décrète que l'objectif de la nouvelle
politique économique est de permettre
au fermier d'acheter avec les pro-
duits de sea récoltes la même quan-
tité de marchandises nécessaires à ses
Le génét*l Hoffll JUbUson
besoins que dans une période de base
Idéale adoptée par le gouvernement et
qui pourra être la période 1909-1914
ou la période 1919-1930. En d'autres
termes, le fermier devra, avec un sac
de blé, pouvoir acheter plus de che-
'mises ou de chaussures qu'au creux
de la crise, autant qu'il pouvait en
acheter dans une année considérée
normale, comme 1911 ou 1926.
Les économistes américains qui ont
inspiré le plan ont. à l'aide de statis-
tiques, établi un rapport entre le prix
moyen des produits agricoles et celui
des produits achetés par les agricul-
teurs. Si les prix moyens de 1909 à
1914 servent de base aux calculs et
qu'on leur donne, pour chaque catégo-
rie, l'index 100. on constate, prétea-
uent-ils, qu'en 1924 l'index des pro-
duits agricoles vendus par les fermiers
était 142 et l'index de toutes les mar-
chandises achetées par le fermter
pour son exploitation ou les besoins
de sa famille était 154. Les prix
e -aient monté, mais les deux index
étaient restés très voisins.
Par contre, en mai 1933, le premier
était tombé a 64, le second à 103. Un
écart sérieux séparait les deux index.
C'est cette différence, devenue énorme,
entre le produit des terres et le prix
des cfiooes nécessaires au fermier que
le gouvernement américain s'applique
il faire disparattre. Il souhaite sans
doute une hausse générale des prix.
mais non pas une hausse égale de tous
les prix. Il s'efforcera de rendre a ta
population agricole son pouvoir
d'achat d'autrefois en faisant remon-
ter les prix agricoles plus que les prix
industriels.
Ce résultat est déjà en partie
attetat. Alors que commence seule-
ment la partie industrielle du pro-
gramme de redressement, les produits
agricoles ont monté plus que les prix
des objets achetés par les agricul-
tours. Le président Roosevelt 5e féli-
citait récemment de ce que le pouvoir
d'achat des fermiers américains avait
été augmenté de 80 Il ne reste
plus qu'à empêcher tes produita indus-
triels de rattraper trop vite les pro-
duits agricoles.
A cet égard, on fait remarquer que
les matières premières de l'industrie
ont monté dans des proportions assez
voisines de celles de l'agriculture. Or
la hausse des prix des matières pre-
mières est inévitablement suivie par
celle des prix de détail, puis des sa.
laires un décalage dans ces divers
mouvements est habituel en période
d'Inflation. Lorsqu'on revient à la sta-
bilité, l'équilibre se rétablit entre les
salaires, les prix de détail et les prix
de gros. A ce moment, lorsque le cycle
est achevé, il se peut que rien ne soit
changé dans la situation générale, tous
les prix ayant augmenté dans la
même proportion.
Mais, justement, le général Hugh
Johnson. à qui le président Roosevelt
a confié l'administration du redresse-
ment industriel, s'est appliqué à modi-
fier le cours habituel des phénomènes
économiques. Il s'efforce, on le sait,
d'imposer à tous les employeurs un
relèvement de sataires qui ne s'accom-
pagnerait pas d'un relèvement des prix
de détail.
Le contrat que le général Johnson
cherche à faire signer par les cinq mil-
lions d'employeurs américains pré-
voit dans son paragraphe n" 9 qu'il ne
faudra pas augmenter la marchandise
produite au-dessus des prix de détail
de juillet 1933, sauf dans certains cas
Pierre DENOYER
(La suite d la deuxième page.)
Les grandes enquêtes du "Petit Parisien"
DE LA VIE NIPPONE
par Andrée VIOLLIS
CHEZ UN JAPONAIS MOYEN
Les deux maisons que j'avais
visitées, celle du daïmio, traditio-
naliste, hostile à la civilisation
occidentale, et celle du grand sei-
gneur cosmopolite et anglophile,
restent des exceptions aristocrati-
ques. Mais le Japonais moyen »,
échantillon d'une espèce qui, dans
le monde entier, passe pour incar-
ner le bon sens, force et soutien
des nations, où et comment vit-il ?
Un beau matin, on m'apporte une
carte Kuni Kaneko, manager of
the X Life Insurance. Un repré-
sentant de compagnie d'assurance
américano-nippone? Il m'est adressé,
comme très représentatif du Japo-
nais moderne, par un correspondant
de journaux américains dont il fut
le camarade dans je ne sais quelle
université de Californie.
Le voici debout dans le hall de
l'Imperial. Petit, mais costaud, très
à l'aise dans un complet veston
d'un kaki tirant sur l'incarnat, so-
lidement campé sur de confortables
souliers en cuir de crocodile à
semelles débordantes, il me donne
une solide poignée de main anglo-
saxonne tout en multipliant les
saluts à la nippone. Dans un sou-
rire plus large et plus cordial que
ne l'autorise l'ordinaire réticence de
ses compatriotes, découvrant une
curieuse mosaïque d'or et d'ivoire]
noirci, chef-d'oeuvre de quelque den-i
tiste du cru, diplômé de Philadel-i
phie, il m'invite, avec une courtoi-
sie un peu solennelle, à prendre le
thé dans son c modeste home >.
Invitation que j'accepte e avec
enthousiasme.
Voua avez de la chance d'être
femme, me dit-on ensuite. Savez-vous
que c'est une rare faveur de pénétrer
dans ce sanctuaire qu'est la maison
d'un Japonais ? Et surtout de faire la
connaissance de sa femme, Olcusan
Ranai, c la dame d'intérieur > ou
< l'honorable intérieur comme on la
qualifie ici. Les Japonais mAles eux-
mêmes n'y sont jamais conviés, ils ne
se reçoivent guère qu'au restaurant
Pour eux, c'est une faute de tact que
de faire allusion à l'épouse, fût-ce de
leur meilleur ami, et demander à lui
être présenté une impardonnable in-
discrétion. Quant aux étrangers, inu-
tile d'y songer. Le Japonais fera vo-
lontiers à un Européen de fastueux
cadeaux, jades et kakémonos car
c'est un ami généreux il lui offrira
à l'occasion une partie de sa fortune,
ü se battra pour lui, il ne lui révélera
jamais ni sa maison ni sa femme.
M. Kuni Kaneko m'avait confié
un croquis topographique indiquant
l'emplacement de son habitation,
là-bas, dans un des faubourgs de
Tokio. Je savais, par expérience,
que la précaution n'était pas super-
flue. Sa carte portait, en outre, une
adresse en anglais. Au jour dit, je
crus utile de la faire traduire en
japonais par un des personnages
condescendants qui se tiennent der-
Samedi. dimanche. lundi. mardi..
Tais-toi, je *ait ce que tu Va..lire. que ce n'ett plus an pont, que c**«f un ittatfuc*
rière le comptoir d'acajou, à l'en-
trée de l'Impérial. Opération qui
semble d'ailleurs leur principale
fonction, puisque le nombre est
infime des étrangers qui savent
écrire les caractères nippons.
Munie de mes deux documents,
je franchis donc le hall de l'hôtel.
Cinq ou six taxis qui bâillent çà
let là sur le boulevard font aussitôt,
sur moi un match foudroyant. Deux
d'entre eux arrivent premiers à
égalité. Chacun a deux chauffeurs.
Lequel choisir ? Les huit prunelles j
fixées sur mon regard indécis riva-
lisent de supplications et dé magné-
tisme. J'ai l'habitude. Pourtant,
chaque fois, la mine poliment dé-
confite des évincés m'est un sujet
d'affliction. Si la moitié des inutiles
taxis de Tokio pouvait se transpor-
ter à Moscou, quelle aubaine pour
les deux capitales
(La suite la cinquième page.)
A LA PAGE 3
Un vivant récit des journées
révolutionnaires de la Havane
(Copyright du Petit Parisien et de la
North American Newapapôr Alliance.)
Les p>E©inig«0ini& au sfiadl® miarfqiiia® des Tourelles
Un orage
d'une heure
sur Paris
et la banlieue
La foudre a provoqué deux
incendies dans la capitale, un
k Saint-Ouen et cinq à Levallois
DES CAVES ONT ETE INONDEES
Un orage court et bénin avait éclaté
hier, vers 2 heures du matin quelques
coups de tonnerre et presque pas de
pluie, et, par endroits, pas de pluie du
tout.
Il avait eu cependant pour résultat
de faire baisser légèrement la tempé-
rature.
En effet, le. maxima ne turent hier
que de 3 iL l'O. N. M-, 4 au parc
Montsou; is, 26" 6 au mont Valérien et
au Pare-Saint-Maur; 27° 4 au Bourget.
Dans l'après-mldi le ciel n'était pro-
gressivement couvert et, un peu avant
18 heures, l'orage éclata. Accompagné
d'une pluie abondante, il se prolongea
pendant une heure. et de violents et
nombreux coupa de tonnerre retentirent
au-dessus de la capitale et de la ban-
La foudre tomba à diverses reprlaes
sur des édifices munis de paratonner-
res sans causer de dégâts. Par deux
fois elle provoqua des incendie» à
Parla 71, avenue Malakoff, et 67. rue
Notre-Dame-de-Lorette. La prompte
intervention des pompiers eut vite
raison de ces sinistres.
La foudre devait encore, en banlieue,
déterminer des incendies que les pom-
pi ers comzinii' naux purent maîtriser
rapidement à Saint-Ouen, 12, rue de
Villejuif, et à Levallois, 62, rue Anatole-
France 102 et 106, rue Chevalier
2. rue de Metz. ainsi qu'au groupe eco-
laire de la rue Marius-Aufan.
On signale sur divers points des ca-
ves inondées, notamment à Paria
9z avenue de Saint-Ouen 71, rue de
Clignancourt; 26, avenue Raphaël;
150, rue de la Pompe 27, rue Guyot
37, rue Ampère 1, rue Alexandre-Char-
pentier 24, 26 et 30, boulevard-Gou-
vion-Saint-Cyr; 71, rue Legendre, et
124, rue Saint-Charles.
Aucun accident de personne n'a été
heureusement enregistré.
LA LIGNE PARIS-BRUXELLES
COUPEE PRES DE RIBECOURT
Compiègne, 14 août (dép. Petit Paris.)
A la suite d'un violent orage qui ce
soir, vers 18 heures. s'est abattu sur la
contrée de Compiègne Ribécourt et
Noyon, la pluie est tombée en telle
abondance qu'elle menace de couper les
voies ferrées de Paria-Bruxelles.
Entre Ribécourt et Thourotte, de
nombreux talus se sont affaissés, sans
toutefois provoquer d'accident, mais
tous les trains montants et descen-
dants de la ligne de Belgique sont dé-
tournée par et Compiè-
Dans la soirée, M. Thoreux, inspec-
teur de la Compagnie du Nord, Chargé
du secteur de Compiègne, est parti
avec des équipes d'ouvriers de la vole
sur les lieux menacés pour parer à tout
accident. Il est plus que probable que
le, convois subiront de très importanta
retarde cette nuit et dans la journée
de mardi.
D'autre part à Saint-Léger-au-Bois,
une trombe d'eau formidable a'est
abattue sur la localité et le maire a
dû faire appel aux pompiers de Com-
piègne, qui sont actuellement sur les
leur matériel puissant. Les
brigades de gendarmerie de l'arrondis-
sement sont alertées, et déjà plusieurs
d'entre elles coopèrent de leur côté au
sauvetage des habitants d'une impor-
tante ferme envahie par les eaux.
(La suite ô la troisième page.)
Les championnats cyclistes de Montlhéry
EST CHAMPION 1 MONDE
:LE EBANCAIS 6PEICUEB, I>A>'S LA COTE LAPIZE (PBEMIEB PASSAGE),
AU MOMENT OU IL VA 8E DETACHER DU PELOTON
AMATEURS
(125 kilomètres)
OOO s»
1. EGLI (Suisse)
en 3 h. 21' 48"
2. SETTLER (Suisse)
en 3 h. 22' 39"
3. LOWAGIE (Belgique)
en 3 h. 23' 31"
Deux danseuses brésiliennes
en vacances à Paris
sont volées de lears bijoux
Il y a environ un
mois et demi arri-
vait à Paris une
famille d'artistes
brésiliens, M. Car
los Angel Lopez,
chanteur comique
sa mère et ses
sœurs, Mlles Mary
et Alba Lapez.
âgées respective-
ment de vingt-deux
et vingt ans, tou-
tes deux dan-seusea
au théâtre Carlos-
Gomez de Rio de
Janeiro.
C'était la pre-
mlère visite à Pa-
rts de la famille,
qui décida d'y pas-
ser ses vacances et
s'installa dans un
hôtel, 22, rue La-
Bruyère.
Lea bagages de
Mme Lapez et de
ses filles compre-
naient trois valises,
parmi lesquelles
une petite mallette
de cuir contenant M**y et Ait* lape*
des objets de toi-
lette et les bijoux des trois femmes,
mallette qui fut laissée sur une table,
près de la cheminée.
Dimanche, Mme Lope2 et ses enfants
allèrent passer la soirée dans un cir-
que qui donne actuellement ses repré-
sentations à la porte d'Italie.
Mme Lopez, avant de partir prit sotn
de sa chambre dont elle garda la clef.
A leur retour, vers minuit et demi,
les Brésiliennes constatèrent que la
porte de leur chambre située au deu-
xième étage avait été ouverte. Le dé-
sordre régnait dans la chambre. La
mallette de cuir avait disparu. Il ne
reatait à Mme Lopez et ses filles qu'à
porter plainte.
M, Masbon, secrétaire du quartier
Saint-Georges, fit prévenir le service
de l'identité judiciaire qui put relever
quelques empreintes. Nul doute que le
voleur connaissait les habitudes des
Brésiliennes et était au courant de leurs
allées et venues. Nulle autre chambre
de l'hôtel n'a, en effet, été visitée.
La mallette contenait environ 20.000
francs d'argent français et brésilien et
des bijoux dont la valeur est évaluée à
105.000 francs une quinzaine de ba-
gues, des montres-bracelets, une paire
de boucles d'oreilles formée de 64 bril-
lants valant 20.000 fr.; des pendentifs.
chaînes, médaillons, barrettes, broches,
un crucifix en or. Le ou les voleurs
complétèrent leur butin en emportant
un renard argenté, quatre sacs à main
et deux châles espagnols.
Un garçon coiffeur avait la manie
de couper les oreilles de ses clients
La police de Fleebourg, dans le Sentes-
wig Hostein, met fin à ses exploits
Berlin, 14 aoùt (dép. Petit Parisien).
La police de Flegsburg. dans le Schles-
wig-Holatein, vient d'arrêter un, garçon
coiffeur de vingt et un ans, du nom très
nordique de Handersen. Ce garçon coif-
feur avait l'habitude répréhensible de
couper les oreilles de ses clients. Il avait
été ainsi chassé de quantité de villes, où
ses patrons croyaient à de la mala-
dresse.
d'un maniaque, puisqu'il plaçait
dans un bocal d'alcool les oreilles ou
lobes prélevés sur la clientèle. Il a dé-
claré au médecin légiste qu'une force
Invincible le poussait à commettre ces
actes incompréhensibles et à- prendre I
aussitôt la fuite.
PROFESSIONNELS
(250 kilomètres)
000
1. SPEICHER (France)
en 7 h. 8' 58" 1/5
2. Antonin MAGNE (France)
en 7 h. 14' 1"
3. VALENTYN (Hollande),
en 7 h. 14' I"
Après la journée de vitesse. don-
liée la veille au vélodrome du Parc
des Princes, et au cours de laquelle
le Belge Scherens (professionnel) etle le
Hollandais Van Egmond (amateur)
décrochèrent à la force du jarret-
les titres de champions du monde,
nous avons eu hier le deuxième c acte >
du championnat.
D ne déroula sur la piste routière
de l'autodrome de Linas-Montlhéry.
Tout au matin, une foule énorme
cyclistes, automobilistes, passagers
d'autocars s'y porta en rafales.
C'étaient des sages sans doute. levés
très tôt, puisque le sage aime à voir
l'aurore se lever
Et ainsi s'amoncelèrent, sur le pla-
teau de Saint-Eutrope, où est juché
l'autodrome, quelque 50.000 specta-
teurs, dont le noyau fut auréolé de
quelque 300.000 < resquilleurs venu!
à travers bois.
Tout ce monde s'était, du reste,
nanti d'abondantes et variées provi-
sions vin, bière, charcuterie, pain,
etc., ce qui permit, sur le coup de
midi, d'organjser de joyeux pique-
niques, sous les grands arbres et dans
les clairières. Evidemment, cela ne
rappelait guère la « Po'Jnlère de
Deauville Main que de papiers grais-
seux on rencontra, sur le tard. à tra-
vers les futaies
Claude DESMONCEAUX
(La suite d ia qwïfriÉmf -page.}
tenr§> e pnrtM «• triompha
Mme Emery, le» doigt» bftadfe, drat» «MAqaas «^pnwtto*» m** e «MA 4» te porte
par UqveU* I*mmmI» termlt «ntrê
Un cultivateur
assassiné chez lui
par un cambrioleur
Eveillé en sursaut par le bruit,
il engagea une lutte terrible
;avec le malfaiteur, qui l'as-
somma à coups de marteau et
de chaise et s'enfuit
Quand on quitte Paris par la porte
de Vincennes et que, après avoir tra-
versé Champigny, longé la Marne
riante et animée en cette journée de
fête, franchi Cbennevières, on arrive
à Sucy-en-Brie, on est frappé par la
calme ordonné de cette paisible bour-
gade de 6.000 habitants. Or c'est là
qu'hier, dans la nuit, un cultivateur
de soixante-trois ans, auquel on ne
connaissait pas te moindre ennemi et
que tous, dans le pays. aimaient et
estimaient, M. Emile Emery, a été
assassiné par un individu venu pour
cambrioler et qui a réussi il prendre
la fuite.
Ce n'est pas dans le centre du pays
qu'habite M. Emery. Au bout de la
route- de Poissy, après l'église, au
numéro 1 de la rue du Moulin-a-Vent,
à huit ou neuf cents mètres de Ja
grand'route, s'élève la petite maison
où, il y a treate années, le cultivateur
était venu se fixer. Marié depuis vingt
ans avec Mlle Emilie Joachim. il était
réputé pour sa bonté et sa générosité.
Jamais, m'a dit une voisine, un
ne venait le solliciter vainement.
La maison, un peu Isolée, est séparée
de- la rue du Moulin-à-Vent par un
treillage en fil de fer au milieu duquel
M'ouvre une porte ornée de la classique
bolte aux lettres. Puis le jardin, un
jardin auquel les époux Emery don-
naient leurs soins attentifs des allées
de légumas pour leur subsistance et
un beau massif de fleurs vives pour la
joie de leurs regards. La façade donne
sur le jardin par trois fenêtres et l'on
accède à l'entrée par un petit escalier.
A droite de la maisonnette, une longue
allée, flanquée d'ua hangar, et par
laquelle on gagne le champ qui appar-
tient au couple Emery. On peut entrer
dans la maisoa par une porte située
derrière après cette porte, on trouve
un petit escalier et l'appartement.
M. Emery couchait en baa après
avoir traversé la salle à manger et la
cuisine, il accédait à sa chambre à
coucher. Mme Emery occupait une
pièce du haut contiguë à un vaste
grenier. Il y avait sept ans que les
époux faisaient chambre à part.
Les époux Emery étaient extrême-
ment travailleurs il n'était pas rare
qu'Emile Emery fût levô à 5 heures
du matin pour se coucher k 10 heures
du soir. Grâce cette existence labo-
rieuse et régulière, il avait néaiise
quelques économies. Les dépenses du
ménage n'étalent Jamais excessive* et
l'on pouvait se douter qu'il y avait
toujours quelque argent dans la mai-
son.
Dimanche. M. Emery avait travaillé
a peu prèa comme de coutume. Vers
L* victime, Emile Emery
8 heures du soir, sa femme et lui ce
mirent à table. Il n'avait même pas
pensé à prendre un instant de repos
sur un des bancs du Jardinet, devant
le massif de fleurs. Il était 9 heures
quand Us se séparèrent pour se livrer
au sommeil. Auparavant, le cultiva-
teur alla jusqu'à la porte s'ouvrant
derrière la maison. Celle de devant
demeurait toujours fermée. n ne s'agis-
sait donc que de donner un tour de
clef a l'autre.
Comme tous les soirs, M. Emery
tourna la clef. Elle grinça fortement
dans la serrure.
La clef est bien dure, ce soir ï
a'exclama-t-ii.
Crut-il avoir fermé la porte ? La
résistance de la serrure lui donna-
t-elle à penser qu'il avait bien donné
le tour de clef nécessaire, alors qu'il
n'en était rien ? On ne sait. Quoi qu'il
en soit, M. Emery alla alors se cou-
cher. Mais, auparavant, la clef de la
petite porte fut déposée sur le buffet
de la salle a mang-er.
Une lutte sauvage.
D pouvait être 3 heures moins
an quant et tout, dans la rue du Mou-
Un-â-Vent, paraissait paisible, quand
M. Emery crut entendre du brutt.
Méfiant, il ne dressa sur son séant. 13
vit alors un inconnu qui, debout devant
l'armoire* qat cet au pied du lit, fouil-
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