Titre : Gazette des théâtres : journal des comédiens
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1832-10-07
Contributeur : Lireux, Auguste (1810-1870). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327809527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4165 Nombre total de vues : 4165
Description : 07 octobre 1832 07 octobre 1832
Description : 1832/10/07 (A4,N440). 1832/10/07 (A4,N440).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62734124
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-5424
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
DIMAXCHE 7 OCTOBRE 1832. QUATRIÈME ANNÉE. —• N° 440.
On s'abqnne à Paris , rue Dauphine,
n*M5, au premier; et dans les départe-
mèns chez les Directeurs des postes. Le
prix de l'abonnement ( payable d'a-
vance ) est de 10 fr. pour 3 moig; 20 fr.
pour 6 mois, et 40 fr. pour un an,—
1 fr. de plus par trimestre pour les dç-
partemens j 2 fr. pour l'étranger.
Ce Journal, spécialement consacré à.
l'art dramatiqlle, paraît les jeudi et di-
manche de cliaque semaine, et donne
seu l les mises en scène des ouvrages
nouveaux. - Les réclamations, lettres
paquets, etc,, doivent être adressés
franc de port au Rédacteur en chef.
r --
DES THÉÂTRES,
JOUBINAA dm
FECIIjLE OFFICIELLE DES THEATRES DE LA FRANCE ET DE L'ÉTRANGER.
Les bureaux de la Gazette des Thedtres sont ouverts tous les jours aux artistes, directeurs , hommes de lettres , qui auraient besoin
de renseignemens, ayis, consultations sur les théâtres de la France et de l'étranger, et en général sur toutes les affaires qui peu-
vent se raitacher d'une inan ère quelconque à la législation des théâtres et à leur personnel.
THÉATRE DE LA PORTE-SAINT-MARTIN.
Le.Maraudeur, vaudeville en trois actes., par MM. Dupin
- et Sauvage.
(Représenté pour la première fois le jeudi 4 octobre.)
À la bonne heure! disaient les vieux habitués du théâtre.
de la Porte-Saint-Martin en voyant l'affiche du jour annon-
cer la première représentation d'un vaudeville en trois
actes, à la bonne heure ! nous voilà délivrés pour quelque
temps de la Conciergerie et de la guillotine , du poignard et
du poison, notre seul régal depuis un an. Un vaudeville en
trois actes, cela doit être gai ! Oui, cela sera bon, beau et
soigné; il y aura sans doute quelque petit adultère, mais
cela ne peut être autrement; car, impossible de faire, par le
temps qui court, une pièce sans adultère. Mais au moins ici,
ce sera un petit adultère pour rire. Voilà ce que ce bon pu-
blic disait eu cheminant vers son théâtre chéri; voilà ce qu'il
disait même en-y entrant. Savez-vous ce qu'il a dit en sor-
tant? Il a juré comme un héros du moyen âge, il a dit : Ma-
lediclus ! Oui, malédiction ! « — Quelle mauvaise fricassée
de poulet quon nous a servie là!
A cette imprécation, vous voyez qu'il s'agit d'une fricas-
sée de poulets. C'est en effet une fricassée de poulets en trois
actes ; mais, hélas! arrangée de manière à donner une indi-
gestion à un estomac de fer. Ausri ceux qui en ont goûté une
fois ne retourneront plus au plat. Voici le sujet de la fricas-
sée-vaudeville, si sujet il y a.
rendant la guerre d Espagne , la première s'entend , un
trompette, baptisé militairement du doux nom de Larose,
a sauvé la vie à une jolie Espagnole. Gomment? C'est ce
qu'on a oublié de nous dire. Toujours l'a-t-il sauvée, et elle
aime le beau trompette par T-econnaissance. Son oncle,
espèce de contrebandier, de bandit, et son confesseur, veu-
lent lui faire prendre le voile; mais depuis que la petite a
vu l'uniforme de son beau hussard, elle ne peut plus souf-
frir l'uniforme du couvent. Il y a aussi un Espagnol oui raf-
folle de la petite; c'est un cousin, un véritable Paillasse de
la foire, qui débite des lazzis à faire bâiller, et qui reçoit,
selon l'usage, force coups de pied au premier acte, des coups
de bâton pU secqnd, et presque des coups de baïonnette au
troisième. Tout cela ne l'empêche pas de chercher l'occasion
de perdre son rival.
Si le Français aime à se battre , il aime aussi à bien dîner,
Esp~He~V~ ~u~S. ~~i ~€~'TUU!~~
de mort, de marauder. Le trompette a la confiance de ses
officiers, et ils lui en donnent une preuve éclatante, en le
chargeant de leur procurer à manger. — « Laissez-moi
faire, dit Larose, et retirez-vous.»—La-dessus il appelle son
élève, un conscrit de Saint-Germain-en-Laye, autrefois
garçon traiteur, qui sait bien faire la fricassée de poulets,
pourvu quil ait des poulets. Layose lui enseigne le moyen de
s'en procurer.
Qui n'a vu la jolie lithographie de Charlet : Petits.
petits!. Eh bien ! voilà le moyen du rusé trompette.
Bref, sept poulets ont donné dans le panneau; six sont
mis au pot." et le septième. le trompette le cache sous son
habit. Pourquoi? Parce qu'il faut qu'il soit pris en flagrant
délit. D'abord le Paillasse espagnol, Carlitto, qui a vu tor-
dre le cou à ses poulets, a porté plainte au major. 11 n'est
pas tendre , ce major, et par-dessus le marché il n'aime pas
Larose; il est donc on ne peut plus content de tirer de des-
sous l'habit du trompette le poulet'accusateur. Il menace, il
tonne, et donne. quoi?. Des coups de canne au trom-
pette!. Battre,un soldat français !. Il n'y a que les auteurs
qui ont pu voir pareille chose!
Un moment! Larose tire son grand sabre et va mettre le
major en fricassée. Mais le major n'est pas si bête; il pare
le coup. Donc, insubordination, flagrante. donc, conseil
de guerre convoqué. En attendant le jugement qu'il doit
prononcer , Larose est conduit dans une prison qui se tro
heureusement là tout près. On y place un factionnair.
ce factionnaire, c'est l'élève du trompette, l'ex-garco rai-
teur de Saint-Germain-en-Laye, qui raconte que tS
cassée va bon train, et qu'il n'y a qu'un jaune g g~~S
à mettre.
Mais voilà qu'il apprend le sort de son cher et eD [
trompette. Ils se voient, se parlent, projettent de fuir rttitt
se rendre ensemble à Saint-Germain. Mais pour sortir de
la prison ?. Rien n'est plus facile. En Espagne, les prisons
sont faites exprès pour cela;. Aussi, en deux secondes,
On s'abqnne à Paris , rue Dauphine,
n*M5, au premier; et dans les départe-
mèns chez les Directeurs des postes. Le
prix de l'abonnement ( payable d'a-
vance ) est de 10 fr. pour 3 moig; 20 fr.
pour 6 mois, et 40 fr. pour un an,—
1 fr. de plus par trimestre pour les dç-
partemens j 2 fr. pour l'étranger.
Ce Journal, spécialement consacré à.
l'art dramatiqlle, paraît les jeudi et di-
manche de cliaque semaine, et donne
seu l les mises en scène des ouvrages
nouveaux. - Les réclamations, lettres
paquets, etc,, doivent être adressés
franc de port au Rédacteur en chef.
r --
DES THÉÂTRES,
JOUBINAA dm
FECIIjLE OFFICIELLE DES THEATRES DE LA FRANCE ET DE L'ÉTRANGER.
Les bureaux de la Gazette des Thedtres sont ouverts tous les jours aux artistes, directeurs , hommes de lettres , qui auraient besoin
de renseignemens, ayis, consultations sur les théâtres de la France et de l'étranger, et en général sur toutes les affaires qui peu-
vent se raitacher d'une inan ère quelconque à la législation des théâtres et à leur personnel.
THÉATRE DE LA PORTE-SAINT-MARTIN.
Le.Maraudeur, vaudeville en trois actes., par MM. Dupin
- et Sauvage.
(Représenté pour la première fois le jeudi 4 octobre.)
À la bonne heure! disaient les vieux habitués du théâtre.
de la Porte-Saint-Martin en voyant l'affiche du jour annon-
cer la première représentation d'un vaudeville en trois
actes, à la bonne heure ! nous voilà délivrés pour quelque
temps de la Conciergerie et de la guillotine , du poignard et
du poison, notre seul régal depuis un an. Un vaudeville en
trois actes, cela doit être gai ! Oui, cela sera bon, beau et
soigné; il y aura sans doute quelque petit adultère, mais
cela ne peut être autrement; car, impossible de faire, par le
temps qui court, une pièce sans adultère. Mais au moins ici,
ce sera un petit adultère pour rire. Voilà ce que ce bon pu-
blic disait eu cheminant vers son théâtre chéri; voilà ce qu'il
disait même en-y entrant. Savez-vous ce qu'il a dit en sor-
tant? Il a juré comme un héros du moyen âge, il a dit : Ma-
lediclus ! Oui, malédiction ! « — Quelle mauvaise fricassée
de poulet quon nous a servie là!
A cette imprécation, vous voyez qu'il s'agit d'une fricas-
sée de poulets. C'est en effet une fricassée de poulets en trois
actes ; mais, hélas! arrangée de manière à donner une indi-
gestion à un estomac de fer. Ausri ceux qui en ont goûté une
fois ne retourneront plus au plat. Voici le sujet de la fricas-
sée-vaudeville, si sujet il y a.
rendant la guerre d Espagne , la première s'entend , un
trompette, baptisé militairement du doux nom de Larose,
a sauvé la vie à une jolie Espagnole. Gomment? C'est ce
qu'on a oublié de nous dire. Toujours l'a-t-il sauvée, et elle
aime le beau trompette par T-econnaissance. Son oncle,
espèce de contrebandier, de bandit, et son confesseur, veu-
lent lui faire prendre le voile; mais depuis que la petite a
vu l'uniforme de son beau hussard, elle ne peut plus souf-
frir l'uniforme du couvent. Il y a aussi un Espagnol oui raf-
folle de la petite; c'est un cousin, un véritable Paillasse de
la foire, qui débite des lazzis à faire bâiller, et qui reçoit,
selon l'usage, force coups de pied au premier acte, des coups
de bâton pU secqnd, et presque des coups de baïonnette au
troisième. Tout cela ne l'empêche pas de chercher l'occasion
de perdre son rival.
Si le Français aime à se battre , il aime aussi à bien dîner,
Esp~He~V~ ~u~S. ~~i ~€~'TUU!~~
de mort, de marauder. Le trompette a la confiance de ses
officiers, et ils lui en donnent une preuve éclatante, en le
chargeant de leur procurer à manger. — « Laissez-moi
faire, dit Larose, et retirez-vous.»—La-dessus il appelle son
élève, un conscrit de Saint-Germain-en-Laye, autrefois
garçon traiteur, qui sait bien faire la fricassée de poulets,
pourvu quil ait des poulets. Layose lui enseigne le moyen de
s'en procurer.
Qui n'a vu la jolie lithographie de Charlet : Petits.
petits!. Eh bien ! voilà le moyen du rusé trompette.
Bref, sept poulets ont donné dans le panneau; six sont
mis au pot." et le septième. le trompette le cache sous son
habit. Pourquoi? Parce qu'il faut qu'il soit pris en flagrant
délit. D'abord le Paillasse espagnol, Carlitto, qui a vu tor-
dre le cou à ses poulets, a porté plainte au major. 11 n'est
pas tendre , ce major, et par-dessus le marché il n'aime pas
Larose; il est donc on ne peut plus content de tirer de des-
sous l'habit du trompette le poulet'accusateur. Il menace, il
tonne, et donne. quoi?. Des coups de canne au trom-
pette!. Battre,un soldat français !. Il n'y a que les auteurs
qui ont pu voir pareille chose!
Un moment! Larose tire son grand sabre et va mettre le
major en fricassée. Mais le major n'est pas si bête; il pare
le coup. Donc, insubordination, flagrante. donc, conseil
de guerre convoqué. En attendant le jugement qu'il doit
prononcer , Larose est conduit dans une prison qui se tro
heureusement là tout près. On y place un factionnair.
ce factionnaire, c'est l'élève du trompette, l'ex-garco rai-
teur de Saint-Germain-en-Laye, qui raconte que tS
cassée va bon train, et qu'il n'y a qu'un jaune g g~~S
à mettre.
Mais voilà qu'il apprend le sort de son cher et eD [
trompette. Ils se voient, se parlent, projettent de fuir rttitt
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