Titre : Les armées françaises dans la Grande guerre. Tome premier. 1,3,1 / Ministère de la guerre, état-major de l'armée, service historique
Auteur : France. Etat-major des armées. Service historique. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie nationale (Paris)
Date d'édition : 1922-1934
Contributeur : Lambert Daverdoing, Henry Auguste Marie (général). Rédacteur
Sujet : Bataille des Frontières (1914)
Sujet : Bataille de la Marne (1914)
Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Opérations militaires -- Front occidental
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41052951h
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34084507b
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 parties en 30 vol. ; 29 cm 4 parties en 30 vol. ; 29 cm
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GG14182 Appartient à l’ensemble documentaire : GG14182
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272525s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LH4-4071 (1,3,1)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/08/2012
TOME I, 3* VOL. — CHAPITRE PREMIER. 47
puyer l'aile gauche des Anglais et de gagner du terrain vers le nord, en
faisant prolonger son action par le corps de cavalerie dont elle dispose et
qui cherchera les flancs et les derrières de l'ennemi 1.
En réalité, la situation de l'aile droite allemande est autrement compro-
mise que le général en chef ne le pense d'après les informations incomplètes
qu'il a reçues (il ne sait pas encore le résultat des reconnaissances de
l'aviation britannique 2, qui signalent de nombreuses et importantes colonnes
ennemies se repliant vers le nord-est dans la région de l'Ourcq).
La ire armée allemande est à une quarantaine de kilomètres de la 2 e et ce
large espace n'est gardé que par un mince rideau de troupes, composées
en majeure partie de cavalerie. L'armée britannique et la Ve armée fran-
çaise ont pénétré comme en coin entre ces deux armées allemandes,
formant une pointe accentuée dans la région de Château-Thierry. Le front
ennemi est bien près d'être disloqué et son aile droite menacée d'être coupée
du gros.
Le centre allemand, où la 3e armée, aspirée par les combats menés sur
ses deux flancs, se trouve divisée, est également en situation difficile, arrêtée
au fond d'une poche dominée par cette falaise de l'Ile de France, dont les
divisions du général Foch et du général Franchet dEsperey peuvent
déboucher en quelques heures.
Au moment où le général en chef, prévoyant encore une dure bataille
le lendemain, ordonne ses armées de gauche pour un nouvel effort, les
Allemands se mettent en retraite, de l'Ourcq au camp de Mailly.
La victoire est acquise. Elle va s'étendre à tout le front, car le général
Joffre gagne la bataille avec toutes ses armées, celles qui ont brisé les efforts
de l'adversaire, comme celles qui par leur manœuvre offensive ont amené
la décision :
la VIe armée, du général Maunoury, que le général Gallieni a aidée dans
toute la mesure de ses moyens, après avoir déclenché son attaque de flanc,
ne pouvant la poursuivre en raison de la parade ennemie, a permis, par sa
résistance opiniâtre, le développement de l'offensive ;
1 G. Q. G. Instruction particulière n° 20, 455o, 22 heures, 9 septembre 1914,
Annexe 2008.
2 L'aviation britannique n'a d'ailleurs cessé de se distinguer au cours de la bataille. —
G. Q. G. Message téléphoné à mission française près de l'armée britannique, 197 A,
20h 45, 9 septembre 1914, Annexe 2005.
puyer l'aile gauche des Anglais et de gagner du terrain vers le nord, en
faisant prolonger son action par le corps de cavalerie dont elle dispose et
qui cherchera les flancs et les derrières de l'ennemi 1.
En réalité, la situation de l'aile droite allemande est autrement compro-
mise que le général en chef ne le pense d'après les informations incomplètes
qu'il a reçues (il ne sait pas encore le résultat des reconnaissances de
l'aviation britannique 2, qui signalent de nombreuses et importantes colonnes
ennemies se repliant vers le nord-est dans la région de l'Ourcq).
La ire armée allemande est à une quarantaine de kilomètres de la 2 e et ce
large espace n'est gardé que par un mince rideau de troupes, composées
en majeure partie de cavalerie. L'armée britannique et la Ve armée fran-
çaise ont pénétré comme en coin entre ces deux armées allemandes,
formant une pointe accentuée dans la région de Château-Thierry. Le front
ennemi est bien près d'être disloqué et son aile droite menacée d'être coupée
du gros.
Le centre allemand, où la 3e armée, aspirée par les combats menés sur
ses deux flancs, se trouve divisée, est également en situation difficile, arrêtée
au fond d'une poche dominée par cette falaise de l'Ile de France, dont les
divisions du général Foch et du général Franchet dEsperey peuvent
déboucher en quelques heures.
Au moment où le général en chef, prévoyant encore une dure bataille
le lendemain, ordonne ses armées de gauche pour un nouvel effort, les
Allemands se mettent en retraite, de l'Ourcq au camp de Mailly.
La victoire est acquise. Elle va s'étendre à tout le front, car le général
Joffre gagne la bataille avec toutes ses armées, celles qui ont brisé les efforts
de l'adversaire, comme celles qui par leur manœuvre offensive ont amené
la décision :
la VIe armée, du général Maunoury, que le général Gallieni a aidée dans
toute la mesure de ses moyens, après avoir déclenché son attaque de flanc,
ne pouvant la poursuivre en raison de la parade ennemie, a permis, par sa
résistance opiniâtre, le développement de l'offensive ;
1 G. Q. G. Instruction particulière n° 20, 455o, 22 heures, 9 septembre 1914,
Annexe 2008.
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