TOME 1, 3' VOL. — DEUXIÈME PARTIE. — CHAPITRE VI. 635
rejeter sur la rive droite les partis ennemis qui auraient pu passer la
rivière1. A 9 heures, son gros est rassemblé, face au nord, sur les pentes
de la cote 3o6 (2 kilomètres nord-est de Villotte devant Saint-Mihiel) 2.
Elle signale, au début de l'après-midi, qu'aucune troupe allemande n'a
franchi la Meuse, sauf, peut-être, quelques patrouilles vers Saint-Mihiel;
elle fait fouiller le bois, tend des embuscades et tient les passages. Les
ponts sonts détruits, mais la Meuse n'est pas grosse.
Le soir venu, aucun ennemi n'ayant passé la rivière, la division prend
ses cantonnements dans la zone Ville, Villotte, Levoncourt, Lavallée,
Lignières; le groupe cycliste à Lahaymeix, un escadron à Woimbey, un
escadron à Dompcevrin. Elle s'est mise en relations avec la 2e division de
cavalerie de la IIe armée stationnée, le 9 au soir, sur la rive droite de
la Meuse à Buxerulles et avec la brigade mixte de Toul à Apremont,
Mécrin, Lerouville, à l'est et au sud-est de Saint-Mihiel3.
Fort de Troyon. — Si l'ennemi n'a pas franchi la Meuse, la situation
n'en reste pas moins inquiétante sur la rive droite.
Dans la matinée, le gouverneur de Verdun apprend que Troyon aurait
beaucoup souffert du bombardement de la veille; le fort est encore
canonné par une batterie lourde établie à l'entrée du bois de Lamorville,
à 800 mètres à l'ouest de Deuxnouds et par une batterie de campagne
en position à la cote 259, près de la corne est de la Gauffière; l'infan-
terie ennemie creuse des tranchées à la lisière ouest du bois des Chénots.
Le fort ne répond pas, mais les ouvrages des Paroches et du Camp des
Romains tirent dans la direction de la trouée de Spada, tandis que
le fort de Génicourt canonne les abords de Troyon. Le gouverneur
de Verdun fait demander à la garnison de tenir : il importe de ne pas
ouvrir une voie de pénétration aux Allemands. Or, dans la soirée, le fort
annonce qu'il est dans une situation désespérée. A 20 heures, une
fusillade sérieuse est entendue dans cette direction.
1 Cf. sapra, page 6iq.
f • l O i/
* Villotte sur-Aire, sur les cartes récentes.
1 II" armée. Télégramme à III" armée, sc/23a5-23a6, 181. 45, 9 septembre 191A,
Annexe 2067. — III" armée. Télégramme à II* armée, 332, 22 heures, 9 septembre 1914,
Annexe 2079. — III" armée Officier de liaison près de la 7' D. C. Compte rendu à
III" armée, 12" 45, 9 septembre 1914, Annexe 2081. — 12* régiment de chasseurs à cheval
[reconnaissance]. Compte rendu à 6" C. A., 11 heures, 9 septembre 1914. — 7* D. C. et
unités subordonnées. Journaux des marches et opérations.
rejeter sur la rive droite les partis ennemis qui auraient pu passer la
rivière1. A 9 heures, son gros est rassemblé, face au nord, sur les pentes
de la cote 3o6 (2 kilomètres nord-est de Villotte devant Saint-Mihiel) 2.
Elle signale, au début de l'après-midi, qu'aucune troupe allemande n'a
franchi la Meuse, sauf, peut-être, quelques patrouilles vers Saint-Mihiel;
elle fait fouiller le bois, tend des embuscades et tient les passages. Les
ponts sonts détruits, mais la Meuse n'est pas grosse.
Le soir venu, aucun ennemi n'ayant passé la rivière, la division prend
ses cantonnements dans la zone Ville, Villotte, Levoncourt, Lavallée,
Lignières; le groupe cycliste à Lahaymeix, un escadron à Woimbey, un
escadron à Dompcevrin. Elle s'est mise en relations avec la 2e division de
cavalerie de la IIe armée stationnée, le 9 au soir, sur la rive droite de
la Meuse à Buxerulles et avec la brigade mixte de Toul à Apremont,
Mécrin, Lerouville, à l'est et au sud-est de Saint-Mihiel3.
Fort de Troyon. — Si l'ennemi n'a pas franchi la Meuse, la situation
n'en reste pas moins inquiétante sur la rive droite.
Dans la matinée, le gouverneur de Verdun apprend que Troyon aurait
beaucoup souffert du bombardement de la veille; le fort est encore
canonné par une batterie lourde établie à l'entrée du bois de Lamorville,
à 800 mètres à l'ouest de Deuxnouds et par une batterie de campagne
en position à la cote 259, près de la corne est de la Gauffière; l'infan-
terie ennemie creuse des tranchées à la lisière ouest du bois des Chénots.
Le fort ne répond pas, mais les ouvrages des Paroches et du Camp des
Romains tirent dans la direction de la trouée de Spada, tandis que
le fort de Génicourt canonne les abords de Troyon. Le gouverneur
de Verdun fait demander à la garnison de tenir : il importe de ne pas
ouvrir une voie de pénétration aux Allemands. Or, dans la soirée, le fort
annonce qu'il est dans une situation désespérée. A 20 heures, une
fusillade sérieuse est entendue dans cette direction.
1 Cf. sapra, page 6iq.
f • l O i/
* Villotte sur-Aire, sur les cartes récentes.
1 II" armée. Télégramme à III" armée, sc/23a5-23a6, 181. 45, 9 septembre 191A,
Annexe 2067. — III" armée. Télégramme à II* armée, 332, 22 heures, 9 septembre 1914,
Annexe 2079. — III" armée Officier de liaison près de la 7' D. C. Compte rendu à
III" armée, 12" 45, 9 septembre 1914, Annexe 2081. — 12* régiment de chasseurs à cheval
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unités subordonnées. Journaux des marches et opérations.
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