Titre : Les armées françaises dans la Grande guerre. Tome premier. 1,3,1 / Ministère de la guerre, état-major de l'armée, service historique
Auteur : France. Etat-major des armées. Service historique. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie nationale (Paris)
Date d'édition : 1922-1934
Contributeur : Lambert Daverdoing, Henry Auguste Marie (général). Rédacteur
Sujet : Bataille des Frontières (1914)
Sujet : Bataille de la Marne (1914)
Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Opérations militaires -- Front occidental
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41052951h
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34084507b
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 parties en 30 vol. ; 29 cm 4 parties en 30 vol. ; 29 cm
Format : Nombre total de vues : 715 Nombre total de vues : 715
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GG14182 Appartient à l’ensemble documentaire : GG14182
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272525s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LH4-4071 (1,3,1)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/08/2012
TOME I, 3' VOL. — PREMIÈRE PARTIE. — CHAPITRE II. 153
considère « sa manœuvre d'enveloppement par le nord » comme
ayant « échoué », et qu'il croit avoir trois corps d'armée allemands devant
lui 1.
Le général Gallieni écrit dans la soirée au commandant de la VIe armée :
« L'ennemi a senti le danger que votre offensive constituait pour son
flanc. Insuffisamment accroché sur son front, il a pu ramener en face
de vous, dans les journées du 7 et du 8, des forces importantes, en sorte
que vous avez probablement en face de vous, actuellement, 2 à 3 corps
d'armée. Dans ces conditions, il est possible que votre offensive soit
enrayée. Mais, dans votre position actuelle, vous fixez l'ennemi, vous le
retenez face à l'ouest, tandis qu'au sud, l'arrivée de l'armée anglaise sur
la Marne constitue pour lui un nouveau danger. Il est donc essentiel que
demain vous mainteniez vos positions en vous accrochant au terrain avec
la dernière énergie. Il ne me paraît pas probable que l'ennemi, qui vient
également de déployer un effort considérable pour vous contenir et a dû
exiger de ses troupes une dépense d'énergie énorme, soit en mesure
de vous attaquer vigoureusement demain. Néanmoins, pour parer à tout
imprévu et vous étayer en arrière, je porte la 62e division à Dammartin,
Montgé, prête à vous servir de soutien éventuel en cas de repli -
Elle y sera le 9 septembre à 6 heures. Si le général Maunoury le juge
utile, il lui enverra des ordres la portant plus au nord ou plus au sud.
Le gouverneur de Paris ajoute : « L'obligation où je suis d'assurer, quoi
qu'il advienne, la garde du camp retranché ne me permet de vous la
donner que comme repli éventuel, et je ne puis vous autoriser à la porter
en avant, comme renfort, en vue d'une reprise de l'offensive 2. » Puis,
il rend compte au commandant en chef de la situation de la VIe armée et
de la mesure qu'il prend pour l'étayer 3.
La 62e division de réserve qui, jusqu'au 6 septembre, était établie dans
la région de Pontoise, est venue depuis lors, en deux étapes, au nord-est
du camp retranché de Paris. Elle occupe le 8 la zone Louvres, Villeron,
1 G. M. P., officier de liaison près de la VIe armée. Message téléphoné à G. M. P., 15b 3o,
8 septembre 1914, Annexe 1408.
En fait, la VIe armée a devant elle, le 8 septembre à 16 heures, les IV* G. R., IIe C. A.,
IVe C. A. et la 5' D. I. du IIIe C. A. La 6* D. 1. du IIIe corps sera engagée le 8 au soir.
2 G. M. P. Ordre particulier n° 32 à 62* D. R., 761 D/3, 18 heures, Annexe 1403; —
lettre à VI" armée, 762 D/3, 18h45, 8 septembre 19 14, Annexe 1405.
a G. M. P. Message téléphoné à G. Q. G., 1811 15, 8 septembre 1914, Annexe 1404.
considère « sa manœuvre d'enveloppement par le nord » comme
ayant « échoué », et qu'il croit avoir trois corps d'armée allemands devant
lui 1.
Le général Gallieni écrit dans la soirée au commandant de la VIe armée :
« L'ennemi a senti le danger que votre offensive constituait pour son
flanc. Insuffisamment accroché sur son front, il a pu ramener en face
de vous, dans les journées du 7 et du 8, des forces importantes, en sorte
que vous avez probablement en face de vous, actuellement, 2 à 3 corps
d'armée. Dans ces conditions, il est possible que votre offensive soit
enrayée. Mais, dans votre position actuelle, vous fixez l'ennemi, vous le
retenez face à l'ouest, tandis qu'au sud, l'arrivée de l'armée anglaise sur
la Marne constitue pour lui un nouveau danger. Il est donc essentiel que
demain vous mainteniez vos positions en vous accrochant au terrain avec
la dernière énergie. Il ne me paraît pas probable que l'ennemi, qui vient
également de déployer un effort considérable pour vous contenir et a dû
exiger de ses troupes une dépense d'énergie énorme, soit en mesure
de vous attaquer vigoureusement demain. Néanmoins, pour parer à tout
imprévu et vous étayer en arrière, je porte la 62e division à Dammartin,
Montgé, prête à vous servir de soutien éventuel en cas de repli -
Elle y sera le 9 septembre à 6 heures. Si le général Maunoury le juge
utile, il lui enverra des ordres la portant plus au nord ou plus au sud.
Le gouverneur de Paris ajoute : « L'obligation où je suis d'assurer, quoi
qu'il advienne, la garde du camp retranché ne me permet de vous la
donner que comme repli éventuel, et je ne puis vous autoriser à la porter
en avant, comme renfort, en vue d'une reprise de l'offensive 2. » Puis,
il rend compte au commandant en chef de la situation de la VIe armée et
de la mesure qu'il prend pour l'étayer 3.
La 62e division de réserve qui, jusqu'au 6 septembre, était établie dans
la région de Pontoise, est venue depuis lors, en deux étapes, au nord-est
du camp retranché de Paris. Elle occupe le 8 la zone Louvres, Villeron,
1 G. M. P., officier de liaison près de la VIe armée. Message téléphoné à G. M. P., 15b 3o,
8 septembre 1914, Annexe 1408.
En fait, la VIe armée a devant elle, le 8 septembre à 16 heures, les IV* G. R., IIe C. A.,
IVe C. A. et la 5' D. I. du IIIe C. A. La 6* D. 1. du IIIe corps sera engagée le 8 au soir.
2 G. M. P. Ordre particulier n° 32 à 62* D. R., 761 D/3, 18 heures, Annexe 1403; —
lettre à VI" armée, 762 D/3, 18h45, 8 septembre 19 14, Annexe 1405.
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