confiance dans la reprise tant que cette situation no
se modifierait pas. Sans vouloir rien exagérer et
donner au mouvement qui se produit, depuis quel-
ques jours une importance trop grande, nous devons
convenir que les tendances do notre marché no mo-
difient dans le sons que cous demandions et que
la hausse relevée sur l'ensemble des cours est fon-
dée. Elle ne parait pas provenir d'une cause passa-
gère, mais d'un ensemble do circonstances qui
devaient tôt ou tard la provoquer. L'argent finit en
effet par se lasser de rester improductif ou de no
sortir des coffres que pour se porter sur les valeurs
de tout repos; il parait se hasarder davantage à ac-
cepter des placements jusqu'ici dédaignés. D'autre
part, des tentatives sont faites pour améliorer le
marché et le préparer à de grosses opérations, dont
nous faisions prévoir l'approche, comme la partici-
pation à la conversion de la Valida ou à la conver-
sion turque. L'initiative que prendrait ainsi la haute
banque serait du plus salutaire effet et l'on com-
prend que l'anllonce d'affaires nouvelles ait suffi
pour faire sortir les acheteurs de leur réserve.
En l'absence de tout événement imprévu, 011 peut
donc considérer comme durable le mouvement de
reprise qui se dessine; il y a longtemps que notre
marché attendait cette manifestation de quelques
initiatives dirigeantes pour sortir de son inactioll,
l'abondance des capitaux est assez, importante pour
que la généralité au marché suive l'impulsion qui
vient d'être donnée.
La hausse de nos rentes a suivi la progression
que l'on prévoit depuis longtemps, c'est-à-dire qu'à
moins d'evénemcnts extérieurs qu'il est impossible
de prévoir, on peut s'attendre à ce que le pair soit
atteint avant la fin de l'année.
Le marché des valeurs internationales a bénéficié
naturellement des tendances meilleures dont la
Bourse fait preuve ; pour certaines valeurs nous
devons le regretter : c'est ainsi que l'Italien n'a été
presque pas influencé par la nouvelle crise minis,
térielle que le pays vient de subir ; les embarras
politiques sont cependant causés et, grande partie
par la situation financière dont nous avons déjà eu
l'occasion de dire toute la gravité. L'Extérieure a
bénéficié de certains bruits que l'on a fait courir sur
la possibilité d'une reprise des relations commer-
ciales avec la France. Nous ne croyons pas que ces
informations soient sérieusement fondées; un indice
préférable est l'amélioration du change.
Les fonds hongrois sont en hausse ; il n'est pas
question de négociations entre les ministres des fi-
nances des deux fractions de la monarchie concer-
nant les opérations de crédit auxquelles doit donner
lieu le règlement de la valuta : il est probable que
la Hongrie procédera d'abord aux conversions de
ses anciennes dettes 5 0/0 qui s'élèvent à un total
de 400 millions de florins ; les ministres autrichiens
&'occupent actuellement d'établir les évaluations
pour le budget do 1893.
La décision prise par la coulisse de s'occuper du
rouble a donné plus d'animation au marché des va-
leurs i russes ; ou annonce comme prochaine la levée
de l'interdiction de l'exportation des céréales et
cette mesure sera accueillie très favorablement.
Peu de choses à dire sur le Portugais. Les négo-
ciations concernant l'emprunt et le règlement defi-
nitif des affaires de ce pays languissent depuis
quelque temps. Nous devons constater que, malgré
les bruits contradictoires que l'on fait circuler et
l'attitude hostile de plusieurs, les cours se main-
tiennent avec fermeté, l'épargne paraît donc attendre
avec confiance l'issue des négociations.
Gkokgks Richard.
INFORMATIONS
LA MORENA
La Morena est en progrès à 120,50 et 121. Le mou-
vement que l'on avait prévu la semaine dernière
n'a pas manqué de se produire : les valeurs cupri-
fères sont eu hausse et la Morena a été, on le voit,
une des premières à eu bénéficier. On ne saurait
prêter trop d'attention au marché de ces valeurs. De
tous les métaux, le cuivre est, en effet, un des plus
employés et celui qui a donné lieu, ces dernières
années, aux affaires les plus fructueuses ; si son
cours a subi depuis quelque temps de nombreuses
fluctuations, il faut l'attribuer à l'ardeur de la spé-
culation qui s'est emparée des valeurs de cuivre,
comme étant celles qui attirent et passionnent le
plus l'attention du public. La statistique établit en
effet que le cours moyen du cuivre dans ces quinze
dernières années peut être fixé à 59 livres. Or, à
40 livres, la vente du cuivre commence à être rému-
nératrice pour les sociétés minières. A 46 livres,
cours actuel, elle donne de très beaux résultats.
Aioutons que l'outillage et les conditions des exploi-
tations minières s'améliorent incessamment et que les
mines de création récente ont pu être organisées à
bien moins de frais que Ijs anciennes, tout eu four-
nissant un rendement supérieur.
~i&Hogpajj~
Le premier volume du théâtre complet d'Octave
Feuillet vient de paraître à la librairie Calmann
Lévy, Ce volume renferme entre autres le Pour et
le Contre, la Crise, le Villaqe, Péril en la demeure
et le RO/Han d'un jeune homme pauvre.
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Etincelle vient do publier une nouvelle leuvre :
Josette. Le charmant et spirituel écrivain nous pré-
sente, dans des circonstances particulièrement, dra-
matiques, une très curieuse et très neuve étude de
femme, que toutes les femmes voudront lire. (Cal-
maun Lévy, éditeur.)
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La librairie Flammarion vient de publier une
luxueuse monographie du sculpteur Injalbert. La
cryptographie Silvestre rend @ d une façon parfaite
les reliefs de la sculpture. L'ensemble des repro-
ductions donne une haute idée de la valeur do l'ar-
tiste.
Musique
Vient de paraître au Ménestrel la partition do
la Statue du Commandeur, la spirituelle panto-
mime qui fait courir tout Paris an théâtre des Nou-
veautés. Charmante édition avec couverture-aqua-
relle do Félix Régamey. Chez les mêmes éditeurs,
la Danseuse de corde, la ravissante partition de
Raoul Pllgno, avec une couverture-aquarelle de
Henri Gerbault, la jolie partition d'Ftros, de Paul
Vidal, recueil de fine musique qui s'adresse aux dé-
licats et du même compositeur, l'amusante pantomime
Pierrot assassin de sa femme, avec des illustrations
de Willette, et enfin un livre do Rubinsteiii : L(t JJIIL-
et ses représentants, traduit du manuscrit russe,
Michel Deliues.
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