Presse et revues
12 pages
Titre : La Jeunesse juive : organe du Club de la jeunesse juive
Auteur : Club de la jeunesse juive (Paris). Auteur du texte
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1927-12-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32796293j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 33 Nombre total de vues : 33
Description : 05 décembre 1927 05 décembre 1927
Description : 1927/12/05 (A2,N15). 1927/12/05 (A2,N15).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6253689t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-61288
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/08/2012
::, ~6
1 -
U>. WJliU8& MUVK,
i Page Littéraire ictl AjriistUiufc
Nwdiffhif il l'Antisémitisme
par L.~WWmSLD -
.-, Je ne crois pas qgfc'ft B*&P*ïteR
aux *tocteuf%juif s- le qNftm* 8«Wi>vi*
philosophe de langue ^HnliiAi M*
déric Nietzsche ; ce serait les oKNwei^
que de le supposer un sgui,
Dans plusieurs de ses éwfcv
: Nietzsche s'est prononcé avec chaleur
en. faveur de l'h^^ort du peuple juif
à l'Humanité, c'est » lui wb*)» qui a
flétri vigoureusement la jonction du
Nouveau Testament à l'^ànoicn»-' solitaire de Sils Maria, considérait com-
me un crime de lèse-be^ulé^ I?An$, Vu-
lonté de puissance, il défend. ^hûWWf
tement Israël et ses vutt.d'eaEeiiÉlBttMi
notre peuple attestent! db la noblesse-
d'âme et de vastes apercentiptions.
La réputation de l'a^teurd^WH*;^
lait Zarathousta ne manqua. pas. d!**Ui^
rer l'attention sur lui du directeur d'u-
ne feuille pidéophobe aUfernandfe,. Vfcus.,
connaissez bien, les, tbimriobr saugrenues
et stupides rabâchées à satiété nan les
professionnels de l'antisémitisme actif :
les Juifs ceci, les Juifs cela. Ils sont
tous, commerçants ; solidarités, entente
clandestine pour l'anéantissement des
peuples ohrétiens, l'extermination du:
, monde afin d'établir à sa place le règne
d^-Juif,, etc.:
, Le directeur de la. feuille antisémite
allemande avait besoin de l'estampille
de tous les grands hommes ; le pavillion
- couvrant la marchandise fétide eiïpuiti* -
lente ~NidtfcseHe. reçut donc une lettre
itielliflliedécevadèt'dè plhnte diésireu*
, d'embrigader dans sa cohorte ignoble
le gpand penseur d' « Humain», trop
humain.
Qhélîè%' sont vos iÔfeèâ* stir le peuple
juif ? demande sournoisement cet
, « idéaliste » allemand. Et que pensez-
vous du peuple allemand Vaut-il le
peuple juif ? Suit une longue. liste-
d'auteurs classiques défavorables aUx-
Juifs La ptfeiftl&HcJ lettrt* de ïftdlfcStiHti' à
ce plumitif eut deiltk dw- eeer.1, la
htftftf tëtodïgittfc aUX Juifs d'cè,t point
désarmée par une énergique mike au
point. Du moment quë toutes les portés
ne sont pas hfenti&iqtKmethlolttsé*}. no-
t*r aftflWffilfc térttè1 éhdëtt' sa
ip^dt^ la moindre dllufelbri néfaste
atitf Juifs* su'rgïra-tf-elfe"
aux uifs S1U'g¡ra~~;;e le..
Le philosophe ne se départi pas de
son attitude hautaine,il répond sur un
ton ÂSttcÀ'é' qu«f ses opinions Sur le
peuple juif & trôfitâftft dans maints de
ses ouvrages, dont Aurore. Il ne songey
d'un cheveu. # rmmmm,
~im ti&éstmitoéa****. ~)M~~ plus
que les Allemands. L'histoire êupéfc
ple juif a soulevé un Qpàrid nombre de
pro~ fort important et je suis
de cém^ùé hmmëf oW; MM sym-
pathise et ~M~ qtmnd il s'agit
de questions sérieuses.» <
Après avoir dit des paroles ~courtoi-
-- m*, inwMy M pimtun ~let
tre à l'antisémite qui le har«et«Mv> ,.
cesfuottm » #eÉr<|ia#w8)% ptm-
être quand je vous GlJiài dit que dans
M ne se trouve
pmun#ûmbJbifi.mejÈbrum.plu8 un seul
N'allez pas imaginer que le directeur
de lft, OmiHi»> jpdkqbabej a renoncé à
catéchiser le philosophe.Ce serait mal
connaître ce» gens haineux qui s'atta-
chent à vous; comme unet glu.
Par retour du CQUWMR,, Nietzsche rc-
çoit de l'antisémite sa feuille, toute la
collection PUus. croyant à coup sûr le
; convaincre davantage, par les inepties
imprimées que. par It.s. écrits autogra-
i pheft.,
V faut aussit ~noten au passage que
cela se. passa en. 188"]; il y a exacte-'
ment quarante ans,, mais le procédé du
^orspjîqagfl, les belles paroles du philo-
sophe tout est d'actualité rien de fon-
cièrement changé depuis
Ces dbcuments en main, Nietzsche,
qui ne condamne, par a priori, se met
à étudier les textes. Mais vous savez
quellft'ïittôïottine est enfermée dans ces
cahière- dèstinés à- la propagande anti-
juive. Ma foi, pour la nourriture spi-
rituelle d'un, philosophe, comme. Nictz-
1 sche, c'est' plutôt' maigre.
Et savez-vour ce qu'a répondu Nietz-
sche à l'aimable envoi des pamphlets
antisémites ? Tenez ! « Je tous renvoie,
écrit Nietzsche,, lès numéros de votre
revue. Je vous remercie de m'avoir per-
mis de faire ample connaissance avec
vos principes chaotiques et fourni lu-
possibilité de pénêtrer le fond de votre
mouvement Je vous, prie de ne plus
m'importuner désormais avec cette sor-
te de littérature ; j'ai peur de ma. pa-
tience. Croyez-moi cette abjecte Jitt:-
tance de dilettanti naïfs sur la talèar"
des hommes et des races ; tiïdolâtric de
ces soi-disant « autorités » qui font fai-
re aux vrais savants'des gorges chau-
des ; toutes ces conceptions nébuleuses
falsifiées de& sens- « allemand », « sé-
miiti]lté », « aryen », « ehtêficti>
« germanique », tout cela finira par
ma üëyè>*@ et M'ôter Virvdhlgmcë que
j'ai toujours mànifjsstâe à l'égard des
folies réligfauséis• et de VabOmirtaëte hy-
des' G^tWaitis1 feMtiWquW »
Faut-il vous dire cJU'a^reV cette let-
tre .éifiyfgîq\ië de Ts*ielz^hë; lvatttÎ8éitvitib
n'est plus revenu à la charge ? L'affai-
re-, d'aiWeur-s^ est r-êstée- dimkl'otkibfé
Jé9t^én»cëU^aU«i^«i dépit des
innombrables ô~fd!tdans le monde entier, malgré l'effort
M~M~!~~ ]!!Ë~~aaM~!ab!<~~ &
sœur du gm# é\î«v«ïf, imtâtâm
àûSé! iWfc^g«ttts' fraVâûx sur fâetit*-
éohé^ déi .,.¡.t ..,.Ii",..--
M. Bkiifel ifettfvy; ces deux lettres
n'ont vu JtfùF que quarante SMS)êe$
fcttar ffitttetftftr, ~a~t que le
fait qui se pfmktë ici est assez rare
pour gptar te tigmle* ,.t6*'4t:
que les lignes de Nietsche rapportées
~plus leurs méritent hautement de pron-
dre place dans un péttotiQMUuritm juive. Ci lk«i»t)nKtf.
~iv:re ';>:
,:' ;, ., : par L MliliailWELD : ,"
Petite Histoire des Juifs, pn^J! et t. TKanud*CPlbB«. Editeur)
9* fmtv w> 2^1' ôsvidenc® qper lus» |
frèresr Tharaud QftQuppnJti la gGeuièra
place dans le, roman J^uif de langue
française. Leur situation est si excep-
tionnelle qu'il serait db. mauvais goût
de songer un seul' instant à les com-
parer avec la oohor((5 de p!ùmiUli:-di:.
8itwtulle.. L'appétence des cas derniers
no saunait nous inciter à; lat moindre
bienveillance ; seul le talent raqpwt,
notre sympathie, pour quiconque se
consacre à 1a, difficile carrière des let
tres.
Donc, après. La, Rose de Sâron, cin-
quième livre juif, les Thaaud ont com-
posé un bref manuel a l'usage de leurs
lecteurs d'œuvres juives, petite Histoi-
re, ou plutôt quelques épisodes du pas-
sé; d'Israël .gllwnéS" dans Graetz; voire
dbs apoi'pus'tirésKd» leur propre fond et
so' rapportant aux, événement les plus
i-«oonlBtdlJ!la, vie de notre peuple.
A lire ce petit ouvrage, l'on ne net
prend pas moins; plaisir qu'aux œuvres
pMtccdontaat de la, même:veine signées
(leSt Tdiiuaud^, ce qui. n'est pas. peut dire.
L'éminent critique, du Temps, M. Paul
Souday,,, a eu déjà l'occasion, à propos
d"un autre ouvrage d'histoire, de re-
marquer les hautes qualités d'histo-
riens des Tharaud. Ils excellent par la
clarté de l'exposé des faits, la netteté du
trait, la rondeur de l'anecdote Chaque
événement jaillit détaché des masses
grises qui grouillent dans le passée Ils
visent, justtt, savent saisin le: fait sail-
lant. et le. présenter, avec, aisance. Leur
art.est si séduisant, la langue si précise
et le style, coule doucemont sans heurt
ni brusquerie d'aucune sorte. Cet sont
incontestablement des maîtres écrivains
et nous leur devons bmeout), d'avoir
erftiwrle cette œuvre qui; bien que
traitant du dehors; n'en est pas moins
une torntidbbto conluibution à la dm
couverte du Juif on France tol qu'il
fut, il y a quelques décades, dans les
bourgades de l'Europe centrale et orien-
tale.
Gar il ne faut pas perdre, de vue que
tes Tharaud n 'ont, jusqu'ici,décrit que
la vie juive en allée, celle qpi n'est
plus. Est-ce parte que- ces artistes ont
voulu chercher dans le ghetto d'hier
la poésie mttyettâfgettstt ?' Dans l'avant
pite'pos- <&• Pbtîie Bfîffoiife dter Juifs, on
lit : « S'il n'y avait pas dans Israël je
ne sais quel charme qui eM~oAt~; ja-
mais je>rt«atio-seraisiittiéiiessévir.l»h- »
Al.,. ~l'écucir d8 ThauMKft
cst.s&\1WRtï la documentation 'VWw^itt'iW'
gnorez pas, amis lecteurs,que les tha
raud n'eussent pu écrire une; seule. page
de- reura ouvrage» jjiifk sans recourir
À un juif auttïctttiqjie qui les rensei-
gnat. Or, (jeflîii1 qui renseigne a, n'est-
t» pm, soir p)~ w. ses idées sur
W jtMHMMM, etc. Les ÎRimrwf âar&sft
se servor des 4wnamMi«» m» ««sir cu
H moyen ftmetm é» Ito «tmfomm
avec fcmmm, W itn^énu-fi.
des aperçus unilatéraux, des vues
|Kton» «ftNtttèM ékfrm et
ClPf. ~
; a^lb>sttiCAw3i^p««pvwdM auteuit&.
Ai« £ «»yb «» 6«H»âdn «yWMM
! ékttÊêSnlkmHti& opposées et
cherchant vainement à #$pyp»r leur
responsabilité.
Il&-sed^€*aitePkénergiqg|»einiHttd^êtreL
; antisémites, comme d'aucuns Te leur
reprochent. M&i^ n'ëst'-cje pas^qjoe:lféeu-'
vre. elle-même possède, (fevanltrgç que
:: toutes les déclarations du monde, la
vertu suprême de, tirer une leçon ap-
propriée ?v Iiaiseor deanc: dire1,. ransienn»
; Tharand forgez votre œuvre de telle
sorte q|t'Qll«iv se.-, défende ooJdœ:: tOMtaair
les attaques ineptes. :
(^1 L^ siiuatiian, de» Juife> dansi le: mon-
de, est un trop grand sujet pour nju'on;
le traito avec amertume, hostilité, ou.
dérision. ». Il y a dans le monde un :
grand fait : le fait; juif Il y ar une.
race juive (vous entendez, rabbin Lih-
ber ?), il y ar des aspects variés de
l'activité juive.Voilà pourquoi les Tha-
raud ecNVcnH Ibun cycle d'ouvrages -'
juifs. La politique n'y est pour rien,
c'est un peuple qui les. intéresse eti ils
lui consacrent des années de labeur et,
d'observation. Inutile, de: leun jeter,
dans les jambes telle, phrase employée:
'■ dans, leurs œuvres., C'est là faute - a
« leur Juifs ». -
Lisez donc, mais non ! Vous autres,
tcctburs juifs, vous avez mieux à faire;
l'admirable Histoire du; déjà nommé
G*actfe'dev4iait'setrouvor>dan8tovUte;liii' -
bliothèque juive C'est là tfoauMti de
toute une vie; c&JUifxallèmandkàtnâBilsé; ,
un. prodige en composant une si minu-
ticuse Histoire de son peuule. Graetz
fût-un érudit de premier ordre, il sa .,'
vait tout et avait assimilé des connais-
sanccs très vastes pour créer ce monu-
ment impérissable. Non; il n'y a rien
à glaner dans un' abrégé de' l'Histoire ;
juive de cette sorte:
Jb ne'mo Gontredlè nullèment1 ce dit
saut; puisque je répète que l'oauvre «tk
claire; agréable à lire ou bien composée,
mais il serait, indigne des enfants du
« Peuple du Livre. » d'avoir à appren-
dre quelque bribes, de leur histoire
dhns ce petit bouquin.
Pour terminer cette, chroniqpe. ciéjjh •.
longuette,, je me permets de chercher
pouille aux Tharaud pour leur opinion
à l'égard du yidlsch. Je cite : « bien
que ce yidisch ait fourni au ghetto une
abondante. littérature c'est moinv une 1
langue: qu'un» patois^ .») ItMm. Tou-
jours l'écueil de recourir à un tims
pour la documentation; Les m^oites
Tharaud ont-ils réfléchi à ses paroles ? -
Qu'appellent-ils donc une langue Eu ;--'
quel idiome mérite-t-il aux yeux de ejes>-
linguistes improvisés le «. grade » de
langue ? Depuis six: siEdtes, Tharaud,
le yidisch est parle et &rif,. te. saviez
vous p Le. yiâi^eh a une abofttftuittr lit-
térature qui s'enrichi chaque jour ;
il feMftfaî des gnuMHMàiMk,. des ~tarik
ques des ActtcnmràeBH ;; prito éktdÊm.
millions, de. JEuills Kénl^ndMrt^ CIIIa-
¡ fait pas mie- hue" pour vous ? Si la
yùfi«cfo ne méritait pas le titre de
: gue, souffrez que je vous dise qu'il
y aurait par le monde fi»cf ^rhu dis. bn- ,"
gues. Stoflhsi^ en outre, q~~Mnt&Ma&
théâtres yidisch jouent senflémenC-1-
.-,.;; d~MH~K~ -
~b* et am somm vu ab
mm |t4M en qpuMMMI'«0 ié graa# m*
rage.Chacun des six
1 -
U>. WJliU8& MUVK,
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Nwdiffhif il l'Antisémitisme
par L.~WWmSLD -
.-, Je ne crois pas qgfc'ft B*&P*ïteR
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philosophe de langue ^HnliiAi M*
déric Nietzsche ; ce serait les oKNwei^
que de le supposer un sgui,
Dans plusieurs de ses éwfcv
: Nietzsche s'est prononcé avec chaleur
en. faveur de l'h^^ort du peuple juif
à l'Humanité, c'est » lui wb*)» qui a
flétri vigoureusement la jonction du
Nouveau Testament à l'^ànoicn»
me un crime de lèse-be^ulé^ I?An$, Vu-
lonté de puissance, il défend. ^hûWWf
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notre peuple attestent! db la noblesse-
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et stupides rabâchées à satiété nan les
professionnels de l'antisémitisme actif :
les Juifs ceci, les Juifs cela. Ils sont
tous, commerçants ; solidarités, entente
clandestine pour l'anéantissement des
peuples ohrétiens, l'extermination du:
, monde afin d'établir à sa place le règne
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, Le directeur de la. feuille antisémite
allemande avait besoin de l'estampille
de tous les grands hommes ; le pavillion
- couvrant la marchandise fétide eiïpuiti* -
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itielliflliedécevadèt'dè plhnte diésireu*
, d'embrigader dans sa cohorte ignoble
le gpand penseur d' « Humain», trop
humain.
Qhélîè%' sont vos iÔfeèâ* stir le peuple
juif ? demande sournoisement cet
, « idéaliste » allemand. Et que pensez-
vous du peuple allemand Vaut-il le
peuple juif ? Suit une longue. liste-
d'auteurs classiques défavorables aUx-
Juifs La ptfeiftl&HcJ lettrt* de ïftdlfcStiHti' à
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désarmée par une énergique mike au
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ip^dt^ la moindre dllufelbri néfaste
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Le philosophe ne se départi pas de
son attitude hautaine,il répond sur un
ton ÂSttcÀ'é' qu«f ses opinions Sur le
peuple juif & trôfitâftft dans maints de
ses ouvrages, dont Aurore. Il ne songey
d'un cheveu. # rmmmm,
~im ti&éstm
que les Allemands. L'histoire êupéfc
ple juif a soulevé un Qpàrid nombre de
pro~ fort important et je suis
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pathise et ~M~ qtmnd il s'agit
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Après avoir dit des paroles ~courtoi-
-- m*, inwMy M pimtun ~let
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cesfuottm » #eÉr<|ia#w8)% ptm-
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M ne se trouve
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catéchiser le philosophe.Ce serait mal
connaître ce» gens haineux qui s'atta-
chent à vous; comme unet glu.
Par retour du CQUWMR,, Nietzsche rc-
çoit de l'antisémite sa feuille, toute la
collection PUus. croyant à coup sûr le
; convaincre davantage, par les inepties
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i pheft.,
V faut aussit ~noten au passage que
cela se. passa en. 188"]; il y a exacte-'
ment quarante ans,, mais le procédé du
^orspjîqagfl, les belles paroles du philo-
sophe tout est d'actualité rien de fon-
cièrement changé depuis
Ces dbcuments en main, Nietzsche,
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à étudier les textes. Mais vous savez
quellft'ïittôïottine est enfermée dans ces
cahière- dèstinés à- la propagande anti-
juive. Ma foi, pour la nourriture spi-
rituelle d'un, philosophe, comme. Nictz-
1 sche, c'est' plutôt' maigre.
Et savez-vour ce qu'a répondu Nietz-
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antisémites ? Tenez ! « Je tous renvoie,
écrit Nietzsche,, lès numéros de votre
revue. Je vous remercie de m'avoir per-
mis de faire ample connaissance avec
vos principes chaotiques et fourni lu-
possibilité de pénêtrer le fond de votre
mouvement Je vous, prie de ne plus
m'importuner désormais avec cette sor-
te de littérature ; j'ai peur de ma. pa-
tience. Croyez-moi cette abjecte Jitt:-
tance de dilettanti naïfs sur la talèar"
des hommes et des races ; tiïdolâtric de
ces soi-disant « autorités » qui font fai-
re aux vrais savants'des gorges chau-
des ; toutes ces conceptions nébuleuses
falsifiées de& sens- « allemand », « sé-
miiti]lté », « aryen », « ehtêficti>
« germanique », tout cela finira par
ma üëyè>*@ et M'ôter Virvdhlgmcë que
j'ai toujours mànifjsstâe à l'égard des
folies réligfauséis• et de VabOmirtaëte hy-
des' G^tWaitis1 feMtiWquW »
Faut-il vous dire cJU'a^reV cette let-
tre .éifiyfgîq\ië de Ts*ielz^hë; lvatttÎ8éitvitib
n'est plus revenu à la charge ? L'affai-
re-, d'aiWeur-s^ est r-êstée- dimkl'otkibfé
Jé9t^én»cëU^aU«i^«i dépit des
innombrables ô~fd!t
M~M~!~~ ]!!Ë~~aaM~!ab!<~~ &
sœur du gm# é\î«v«ïf, imtâtâm
àûSé! iWfc^g«ttts' fraVâûx sur fâetit*-
éohé^ déi .,.¡.t ..,.Ii",..--
M. Bkiifel ifettfvy; ces deux lettres
n'ont vu JtfùF que quarante SMS)êe$
fcttar ffitttetftftr, ~a~t que le
fait qui se pfmktë ici est assez rare
pour gptar te tigmle* ,.t6*'4t:
que les lignes de Nietsche rapportées
~plus leurs méritent hautement de pron-
dre place dans un péttotiQM
~iv:re ';>:
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Petite Histoire des Juifs, pn^J! et t. TKanud*CPlbB«. Editeur)
9* fmtv w> 2^1' ôsvidenc® qper lus» |
frèresr Tharaud QftQuppnJti la gGeuièra
place dans le, roman J^uif de langue
française. Leur situation est si excep-
tionnelle qu'il serait db. mauvais goût
de songer un seul' instant à les com-
parer avec la oohor((5 de p!ùmiUli:-di:.
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no saunait nous inciter à; lat moindre
bienveillance ; seul le talent raqpwt,
notre sympathie, pour quiconque se
consacre à 1a, difficile carrière des let
tres.
Donc, après. La, Rose de Sâron, cin-
quième livre juif, les Thaaud ont com-
posé un bref manuel a l'usage de leurs
lecteurs d'œuvres juives, petite Histoi-
re, ou plutôt quelques épisodes du pas-
sé; d'Israël .gllwnéS" dans Graetz; voire
dbs apoi'pus'tirésKd» leur propre fond et
so' rapportant aux, événement les plus
i-«oonlBtdlJ!la, vie de notre peuple.
A lire ce petit ouvrage, l'on ne net
prend pas moins; plaisir qu'aux œuvres
pMtccdontaat de la, même:veine signées
(leSt Tdiiuaud^, ce qui. n'est pas. peut dire.
L'éminent critique, du Temps, M. Paul
Souday,,, a eu déjà l'occasion, à propos
d"un autre ouvrage d'histoire, de re-
marquer les hautes qualités d'histo-
riens des Tharaud. Ils excellent par la
clarté de l'exposé des faits, la netteté du
trait, la rondeur de l'anecdote Chaque
événement jaillit détaché des masses
grises qui grouillent dans le passée Ils
visent, justtt, savent saisin le: fait sail-
lant. et le. présenter, avec, aisance. Leur
art.est si séduisant, la langue si précise
et le style, coule doucemont sans heurt
ni brusquerie d'aucune sorte. Cet sont
incontestablement des maîtres écrivains
et nous leur devons bmeout), d'avoir
erftiwrle cette œuvre qui; bien que
traitant du dehors; n'en est pas moins
une torntidbbto conluibution à la dm
couverte du Juif on France tol qu'il
fut, il y a quelques décades, dans les
bourgades de l'Europe centrale et orien-
tale.
Gar il ne faut pas perdre, de vue que
tes Tharaud n 'ont, jusqu'ici,décrit que
la vie juive en allée, celle qpi n'est
plus. Est-ce parte que- ces artistes ont
voulu chercher dans le ghetto d'hier
la poésie mttyettâfgettstt ?' Dans l'avant
pite'pos- <&• Pbtîie Bfîffoiife dter Juifs, on
lit : « S'il n'y avait pas dans Israël je
ne sais quel charme qui eM~oAt~; ja-
mais je>rt«atio-seraisiittiéiiessévir.l»h- »
Al.,. ~l'écucir d8 ThauMKft
cst.s&\1WRtï la documentation 'VWw^itt'iW'
gnorez pas, amis lecteurs,que les tha
raud n'eussent pu écrire une; seule. page
de- reura ouvrage» jjiifk sans recourir
À un juif auttïctttiqjie qui les rensei-
gnat. Or, (jeflîii1 qui renseigne a, n'est-
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W jtMHMMM, etc. Les ÎRimrwf âar&sft
se servor des 4wnamMi«» m» ««sir cu
H moyen ftmetm é» Ito «tmfomm
avec fcmmm, W itn^énu-fi.
des aperçus unilatéraux, des vues
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ClPf. ~
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cherchant vainement à #$pyp»r leur
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; antisémites, comme d'aucuns Te leur
reprochent. M&i^ n'ëst'-cje pas^qjoe:lféeu-'
vre. elle-même possède, (fevanltrgç que
:: toutes les déclarations du monde, la
vertu suprême de, tirer une leçon ap-
propriée ?v Iiaiseor deanc: dire1,. ransienn»
; Tharand forgez votre œuvre de telle
sorte q|t'Qll«iv se.-, défende ooJdœ:: tOMtaair
les attaques ineptes. :
(^1 L^ siiuatiian, de» Juife> dansi le: mon-
de, est un trop grand sujet pour nju'on;
le traito avec amertume, hostilité, ou.
dérision. ». Il y a dans le monde un :
grand fait : le fait; juif Il y ar une.
race juive (vous entendez, rabbin Lih-
ber ?), il y ar des aspects variés de
l'activité juive.Voilà pourquoi les Tha-
raud ecNVcnH Ibun cycle d'ouvrages -'
juifs. La politique n'y est pour rien,
c'est un peuple qui les. intéresse eti ils
lui consacrent des années de labeur et,
d'observation. Inutile, de: leun jeter,
dans les jambes telle, phrase employée:
'■ dans, leurs œuvres., C'est là faute - a
« leur Juifs ». -
Lisez donc, mais non ! Vous autres,
tcctburs juifs, vous avez mieux à faire;
l'admirable Histoire du; déjà nommé
G*actfe'dev4iait'setrouvor>dan8tovUte;liii' -
bliothèque juive C'est là tfoauMti de
toute une vie; c&JUifxallèmandkàtnâBilsé; ,
un. prodige en composant une si minu-
ticuse Histoire de son peuule. Graetz
fût-un érudit de premier ordre, il sa .,'
vait tout et avait assimilé des connais-
sanccs très vastes pour créer ce monu-
ment impérissable. Non; il n'y a rien
à glaner dans un' abrégé de' l'Histoire ;
juive de cette sorte:
Jb ne'mo Gontredlè nullèment1 ce dit
saut; puisque je répète que l'oauvre «tk
claire; agréable à lire ou bien composée,
mais il serait, indigne des enfants du
« Peuple du Livre. » d'avoir à appren-
dre quelque bribes, de leur histoire
dhns ce petit bouquin.
Pour terminer cette, chroniqpe. ciéjjh •.
longuette,, je me permets de chercher
pouille aux Tharaud pour leur opinion
à l'égard du yidlsch. Je cite : « bien
que ce yidisch ait fourni au ghetto une
abondante. littérature c'est moinv une 1
langue: qu'un» patois^ .») ItMm. Tou-
jours l'écueil de recourir à un tims
pour la documentation; Les m^oites
Tharaud ont-ils réfléchi à ses paroles ? -
Qu'appellent-ils donc une langue Eu ;--'
quel idiome mérite-t-il aux yeux de ejes>-
linguistes improvisés le «. grade » de
langue ? Depuis six: siEdtes, Tharaud,
le yidisch est parle et &rif,. te. saviez
vous p Le. yiâi^eh a une abofttftuittr lit-
térature qui s'enrichi chaque jour ;
il feMftfaî des gnuMHMàiMk,. des ~tarik
ques des ActtcnmràeBH ;; prito éktdÊm.
millions, de. JEuills Kénl^ndMrt^ CIIIa-
¡ fait pas mie- hue" pour vous ? Si la
yùfi«cfo ne méritait pas le titre de
: gue, souffrez que je vous dise qu'il
y aurait par le monde fi»cf ^rhu dis. bn- ,"
gues. Stoflhsi^ en outre, q~~Mnt&Ma&
théâtres yidisch jouent senflémenC-1-
.-,.;; d~MH~K~ -
~b* et am somm vu ab
mm |t4M en qpuMMMI'«0 ié graa# m*
rage.Chacun des six
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