Cinq ans après avoir consacré un numéro aux Centres sociaux, les Infor- mations sociales (U.N.C.A.F., 47, rue de la Chaussée-d'Antin, Paris 9e), reprennent ce thème dans leur numéro 4 de 1969, mais d'une façon tout à fait nouvelle. En effet, les auteurs ont volontairement abandonné les exemples concrets, les descriptions minutieuses (qui font d'ailleurs l'objet de diverses publications dans Centre Social ou la Correspondance Municipale), pour se livrer à un développement plus large de la réflexion sur les centres sociaux les plus dynamiques, sur ceux qui dépassent le stade du « service » pour jouer un véritable rôle de développement.
En effet, si les objectifs du centre social et ses méthodes sont maintenant assez bien définis et généralement admis par le plus grand nombre des tra- vailleurs sociaux, il faut observer ce qui est mis en place afin d'essayer de mesurer l'efficacité de ce type d'équipement.
Les enquêteurs ont constaté trois grandes différences entre les centres, qui semblent dues à la date de leur création : selon qu'un centre est resté fidèle à ce que furent ses ancêtres les résidences sociales ; qu'il est marqué par l'orientation des années quarante et cinquante ; ou qu'il s'inscrit dans le récent mouvement des dix dernières années.
Les auteurs définissent fort bien les traits particuliers de chacune de ces catégories. « Dans le premier cas, le centre cherche au travers d'activités apparaissant plus comme les moyens que comme des fins à faire vivre un quartier, avec la participation des intéressés, s'adressant surtout aux familles « modestes » d'une circonscription territoriale limitée.
Le second cas est surtout caractérisé par la mise en place de services sociaux et médico-sociaux jugés utiles pour les habitants d'un quartier et regroupés dans les mêmes locaux par des organismes soucieux de commodité pour les utilisateurs, de décentralisation et d'économie de gestion. Le troi- sième type enfin, s'oriente délibérément vers un « style de vie » qui intègre dans une unité nouvelle les deux options précédentes, utilisant au cours d'une approche réfléchie les techniques sociales et culturelles les plus récentes en vue de répondre aux besoins en constante évolution de la population d'un quartier.
Ayant ainsi posé le problème, les auteurs du numéro étudient successi- vement — la dynamique du centre social, la conception architecturale, les activités, les structures et les organismes aidant les centres sociaux dans la réalisation de leur programme. Le numéro se termine sur les problèmes essentiels du coût et de la rentabilité du centre social. Ce chapitre est parti- culièrement important et neuf car il aborde la difficile notion de rentabilité sociale.
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