Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1933-08-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94436 Nombre total de vues : 94436
Description : 03 août 1933 03 août 1933
Description : 1933/08/03 (Numéro 13419). 1933/08/03 (Numéro 13419).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de... Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6252572
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2008
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN w# Année- N° 13-419
ANNONCES ̃ fc «BOMMINTSl
U»to !•«.»*̃: 1EUD1 D.« 7S*.
«>•̃*• «t
fcwUuamuaam 1933 téléphonu 1
25 CENTIMES
«*wu T««(n^»4M OUCUMR-REHKES
fH *f*IP| n«H
DOCET »
M. Daladier vient de faire à Orange,
à l'occasion du quatrième centenaire
de la naissance de Guillaume de
Nassau, un vif éloge de l'esprit de
liberté aux Pays-Bas. Nous permet-
tra-t-il, en l'approuvant, de lui adres-
ser le petit dialogue que voici ?
Un jeune professeur au Lycée c li-
bre » de Venlo, en Hollande, voyageait
il y a quelque temps en France. Tout
en préparant sa thèse de licence es-
lettres étrangères il a choisi un
sujet charmant t La renaissance du
Romantisme > M. Jos de B. s'est
plu à observer, avec les splendeurs
naturelles et artistiques de notre pays,
notre caractère, nos mœurs, et plus
particulièrement l'attitude publique
des Français à l'égard de la Reli-
gion.
Je suis impressionné, me disait-
Il, à la veille de son retour en Hol-
lande. par le nombre de savants,
d'artistes, d'hommes politiques, de
Journalistes qui considèrent et décla-
rent qu'il est nécessaire de déployer
et de mettre hardiment en ligne,
dans votre pays, les forces morales
et religieuses. Un grand nombre de
vos intellectuels est en réaction ma-
nifeste contre le matérialisme. Autour
d'eux, des associations et des insti-
tutions se forment dans le même but.
Ce sont là, certes, de puissants élé-
ments d'espoir pour ceux qui croient
à la fécondité nationale et sociale du
spiritualisme chrétien.
Mais comment vos idées attein-
dront-elles la masse populaire ?. Cette
masse, autant que j'ai pu m'en rendre
compte, glisse sur la pente d'un ratio-
nalisme qui, lui-même, tend à sombrer
dans le culte de la matière. C'est
l'enfant, c'est l'adolescent qu'il fau-
drait ressaisir et replacer dans une
atmosphére plus haute et plus pure. »
.Je suis, hélas répondis-je à
!IL de B. bien d'accord avec vous.
L'école est à la base de notre redres-
sement spirituel.- Mais il serait trop
long de vous exposer en ce moment
comment nous concevons l'enseigne-
ment et l'éducation dans un pays
aussi divisé que le nôtre en ce mo-
̃MOt. Il y eut aussi des divisions dans
votre patrie. Voulez-vous me dire
comment vous y avez conçu et réa-
liaé la liberté d'enseignement?
Vous savez, me dit M. Jos de
B. que la Hollande est composée
pour les deux tiers de protestants et.
pour un tiers de catholiques. Pendant
trois siècles, les catholiques ont été
brimés. Mais il y a treize ans, c'était
exactement le 7 octobre 1920, le Sénat
hollandais posa un acte qui comptera
comme une des plus éclatantes vic-
toires qu'ait remportées le principe de
liberté dans les Pays-Bas. Notre haute
Assemblée appliqua à l'Instruction pu-
blique l'article 192 de notre Constitu-
tion, c'est-à-dire qu'il proclama l'égalité
de l'enseignement libre et de l'ensei-
gnement public devant le budget de
l'Etat.
Jusqu'en 1920, nous avons vécu
sur cette idée napoléonnienne que le
soin de l'instruction du peuple appar-
tient éminemment à l'Etat. Mais au-
jourd'hui, c'est l'autorité des parents
que l'on a substituée à celle de l'Etat.
Il est acquis que les parents ont le
droit de choisir l'école qui leur con-
vient, sans qu'il en puisse découler
pour eux aucun préjudice matériel.
L'école libre ne doit pas avoir plus
de charges que l'école publique. Et
voici les conséquences
a Toute école libre a droit aux
mémes subventions que l'école publi-
que. Les appointements des institu-
teurs et directeurs sont payés taté-
gralement par l'Etat. Tous les frais
d'entretien des écoles, ainsi que les
fournitures, sont payés par les com-
munes. Les Conseils d'administration
des écoles libres reçoivent une sub-
vention calculée d'après le nombre
moyen des élèves de cette école. Les
frais de fondations sont intégralement
xemboursés par la commune. Il con-
vient de noter qu'en Hollande, les
écoles dites publiques sont toutes des
écoles communales.
c Pour la fondation d'une école
libre, il est nécessaire de présenter
une liste avec au mo.ns quarante
signatures de parents demandant l'en-
seignement libre pour leurs enfants.
i Les subventions-aux écoles secon-
dairu libres sont réglées d'après les
mêmes principes. Seulement, ici, elles
n'atteignent que 80 de tous les
frais de fondation, d'exploitation et
d'appointements. Jusqu'ici, ni catholi-
ques, ni protestants n'ont insisté pour
avoir la restitution totale, préférant
aux avantages matériels une plus
grande indépendance dans l'organisa-
tion de leur enseignement.
L'émancipation de l'enseignement
libre a été dignement couronnée par
la fondation, à Nimègue, d'une Uni-
versité catholique, l'Université Carolus
Magnus, qui compte déjà plusieurs
centaines d'élèves. Les cours sont pro-
fessés dans trois Facultés (Lettres,
Droit, Théologie). Le Conseil munici-
pal de Nimègue a généreusement voté
une subventàon de 000.000 florin».
L'enseignement libre prend actuel-
lement un magnifique essor et, dégagé
des lourds soucis matériels, se perfec-
tionne intérieurement par la recher-
che et l'application de nouvelles me-
thodes pédagogiques. Le nombre des
élèves croit rapidement. Si, en 1920,
on comptait 244.544 élèves de l'ensei-
gnement primaire libre, en 1930 ce
total fut de 340.000, ce qui constitue
une majoration du tiers.
c Les professeurs et les instituteurs
se réunissent régulièrement pour dé-
battre des questions concernant l'en-
seignement, et disposent d'excellents
périodiques qui les tiennent au cou-
rant de tout ce qui intéresse leur
fonction.
« Les effets de ces mesures ont été
énormes. Les catholiques, exclus du-
rant des siècles de toute fonction
publique, s'étaient pour la plupart
confinés dans le commerce. Même
après le rétablissement de la liberté
de dogme, sous Napoléon, ils sont
restés très longtemps timides et ont J
négligé d'aborder des études dont ils
ne voyaient pas encore les avantages.
Ce n'est que dans la seconde moitié
du xix* siècle qu'ils sont peu à peu
sortis de leur isolement et ont su
conquérir des places qui leur ont
permis d'exercer une plus grande
influence dans la vie publique. Il
C'est là, en effet, Monsieur, une
grande victoire de la liberté sur l'éta- I
tisme intellectuel. a
Je laisse à tous ceux de mes com-
patriotes qui ont quelques sens du
droit et quelque goût de la vraie
liberté, le soin de méditer cette
grande leçon. Les Pays-Bas peuvent
sans vanité reprendre la devise
c Hollandia docet Il.
L.-A. PAGES.
Loudéac. 2 août '(de notre correspon-
dans particulier). M. Ollitrault. bu-
rallste, à Saint-Caradec (Côtes-du-
Nord). a récolté, dans son jardin, la ca-
rotte reproduite sur cette photo. Un
bouton qu'il avait perdu quelques mois
plus tôt en jardinant, est emprisonné
au milieu de la carotte..
Cette curiosité est visible. chez notre i
corrscpondant, M. Henri Caresmel,
place de l'Eglise, à Loudéac.
MORT SUBITE D'UN DÉPUTÉ
Royah M. Marcel Ulrich, députe
du Tarn-et-Garonne, président du Con-
seil d'adminlstration de la Compagnie
du chemin de fer métropolitain de
Paris, est décédé subitement hier a
Royan.
M. Marcel Ulrich était commandeur
de la Légion d'honneur.
UN AVION
DE TOURISME
CAPOTE
Un tué, deux blessés
Avighou, 2 août. Au terrain d'avia-
tion de Pujol, un avion de tourisme
venant de Marseille, piloté par l'avia-
teur Boutet, de Paris, a capoté à l'at-
terrissage.
Un passager. M. Serra, a été tué. Le
pilote et une passagère ont été blessés.
Il s'agit de Mlle Oudin, dactylogra-
phe, de Paris, gravement atteinte.
SOURIRES
Bonjour, Michel.
Bonsoir, Jacob.
Comment allez-vous
Et voire santé, toujours bonne ? P
Autant de formula courtoises que les
habitants de Mayence sont invites à reje-
ter. la municipalité nationale-socialiste
de cette ville crée une polilesse hitlé-
rienne qui remplacera toutes les vieilles
expressions périmées et si fatigantes la
longue. Depuis des siècles, les Alle-
mands s'accostent de la même façon •" c'est
perpétuellement « bon jour même si le
jour doit être mauvais; c'est toujours et
encore a bon soir n, même si le soir s'an-
nonce orageux. Un salut très militaire
sera désormais de rigucur le promeneur
lèvera le bras droit, puis déclarera à voix
haute à la personne qu'il croise
Heil Hitler I Salut à Hifler 1.
f suppose que pendant cet exercice,
le bras gauche detcendra automatiquement
oers le sol, la main frôlant la coulure du
pantalon. Les femmes prendront égale-
ment la position respectueuse du garde à
nous 1
Heil Hitler dit Werther.
Heil Hitler I répond Charlotte.
Le Docteur Fausi et Méphislophélès
feront u hillérisés à leur tour, par
ordre opéra en cinq actes, paroles du
fuhrer », musique de Gounod.
Ce que-je Vois de plus clair Jans cette
innovation, c'est iégoîsme monstrueux du
:hef nazi accaparant tous les saluts distri-
bués dans une ville. Ave, Cœsar 1 Il n'y
:n a que pour lui. Wilhelm ne s'incline
sas devant son père, Bertha ne salue pas
sa vénérable mère; l'un et l'autre expé-
lient leurs voeux matinaux ou vespéraux
lu chancelier lointain qui doit éclater de
wnté sous cede avalanche de souhaifs
Patriotiques, militaires et distingués.
Il Va sans dire qu'au premier janvier
prochain, les habitants de Mayence, en-
'rainés à ceQe politesse Jictaloriale, n'en-
nerront pas à un autre qu'au bel Adolj
les cartes. les bonbons et les cadeaux qu'ils
réservaient d'habitude à leurs parents et
]mis.
Bonne année, gretchen 1
Non, il faut dire heil Hitler, courir
i Berlin et embrasser le Führer sur les
hux joues. Le petit Grégoire.
MARAUDEUR
DE 12 'ANS'.
.ASSASSIN
Il tue une jeune fille
Valencia, 2 août. Un jeune garçon
de 12 ans, Angel Perez, s'étant intro-
duit dans un verger pour y dérober
des fruits, a été surpris par la fille du
propriétaire, Mlle Eugénie Ubaldo.
âgée de 15 ans.
Angel s'est alors précipité sur la
jeune fille et lui a porté un terrible
coup de couteau à la poitrine. Mlle
Ubaldo est morte pendant son trans-
port à l'hôpital. Le meurtrier a été
arrêté.
TAPAGE NOCTURNE
POUR EMPÊCHER LES CHIENS
DE FAIRE DU BRUIT
UN ARRÊTE MUNICIPAL ANNULE
Un arrêté avait été pris par le maire
d'Herblay prescrivant aux propriétai-
res de chiens d'enfermer leurs ani-
maux de 22 heures à 7 heures pour
assurer un sommeil réparateur aux ha-
bitants de la commune, troublés par
les aboiements dont ils avaient évi-
demment tout lieu de ne pas être sa-
tisfaits.
Son arrêté fut annulé par le Conseil
d'Etat. Il est intéressant de faire con-
naître l'arrêt de la Haute Assemblée
qui vient d'être rendu public
c Considérant, dit la décision, que
s'il appartenait au maire d'Herblay, en
vertu des pouvoirs qu'il tient de l'ar-
ticle 97 de la loi du 5 avril 1884. d'in-
terdire pendant la nuit sur le terri-
toire de sa commune, tout bruit de
nature à troubler la tranquillité publi-
que et le repos des habitants, il ne
pouvait, comme il l'a fait, prescrire
d'une façon générale et absolue, que.
de 22 heures à 7 heures, tous les chiens
devraient être enfermés dans des
lieux entièrement clos. sauf en ce .qui
concerne les propriétés situées à plus
de 500 mètres de toute, maison d'habi-
tation que dès lors, le sieur Justin
est fondé à demander l'annulation,
pour excès de pouvoir, de l'arrêté atta-
qué. Il
M. LEBRUN A MERCY-LE-HAUT
Audun-le-Romah, 2 août. Le prési-
dent de la République est arrivé à
Mercy-le-Haut par la route, à 12 h. 15.
Selon son désir, aucune réception
n'avait été organisée.
PROUESSE AÉRIENNE
HELENE BOUCHER BAT LE RECORD
FÉMINimTITUDE
ELLE ATTEINT 6100 MÈTRES
PARis, 28 août. Le Ministère dg
l'Air compiuniQue la note suivante
Mlle Hélène Boucher a battu le rs
cord féminin d'altitude de la catégorie
des avions pesant moins de 450 kilos
à vide. qui était détenu jusqu'ici par
une Américaine, avec 5.500 mètres.
Mlle Hélène Boucher a atteint l'alti-
tude de 6.100 mètres, avec un avion
Monboussin 60 chevaux, battant ainst
de 600 mètres le précédent record du
monde.
Cette performance a été effectuée sur
le terrain d'Orly.
II. Les moissonneurs de Tali
Ci
Tout au long de la côte sauvage,
de Carantec à Lanildut, il y a des
fermes pareilles à toutes les fermes.
entourées de jardins et de champs,
bruyantes de troupeaux et de volailles,
Mais chacune de ces fermes-là possède.
parmi ses Instruments de travail.
aussi indispensables que sa charrue ou
sa herse, un petit bateau noir, de 4 à
5 tonneaux, envoilé de brun. Tous ses
champs ne sont pas sur terre et toutes
ses meules ne sont pas de paille
blonde. Chaque mois de mars, les
paysans rangent leurs: chapeaux, à
guides dans les grandes armoires de
chêne, confient la maison aux femmes
et aux gosses, emmanchent leurs fau-
cilles au bout de longues perches, et
se refont inscrits maritimes. Deux par
bateau. le père avec le fils ou la fille
ainée, ou bien pa couple de frères,
ils s'en vont moissonner aux champs
marins le tali, les laminaires dont on
fait la soude.
(Beaucoup restent au village, mais ils
sont trop là-bas. tout le monde est
goémonnier. Des centaines partent
donc, avec le surnom de pigouyer, de
Landéda. Lilia, Plouguerneau. St-Pabu,
dans tous les sens, vers l'Ile Grande,
l'île de Oatz, l'archipel Molénais, Oues-
sant, les Glénahs. En deux voyages.
ils transportent les provisions, les
outils, le cheval qui amarré au pied
de màt. l'arrière-traln dans les bran-
cards de sa charrette, a bien le temps
de rêver la verte pâture Qu'il ne
mâchera plus d'ici l'automne.
Ça fait gros cœur de tout quitter
chaque année pour se déporter sur les
petites Iles arides où attend le travail
le plus pénible. l'existence la plus dé-
pouillée.
Des bagnet d'innocents
Les Léonards sont gens qui se plient
tout sans grogner.
Ceùx qui vont à Lédénès-de-Molène
disent, «. Mad eo, c'est bon. y a
l'maire. là-bas, qui s'occupe de nous
y a l'village proche pour se ravi-
tailler Il.
Ceux qui vont à Quéménès diseot 1
Mad eo, on va retrouver Mme Floc'h <
qu'est une femme du Bon Dieu. tou-
Jours- prête & nous venir au secours »
Ceux qui vont ailleurs se consolent 1
autrement « La vie est dure 'l'a
toujours été, le sera toujours Mad eo.
trace et va de l'avant
Ils débarquent à Ledénès-de-Moléne,
je suppose; Il y retrouvent une cabane
de l'été d'avant, qu ils reparent tant
bien que mal. Si elle est trop écroulée.
ils s'en refont une neuve avec les
cailloux de -la côte, du papier gou-
dronné et de la ferraille. Misérableâ
cagnats où l'hospitalité bretonne ne
perd pas ses droits on oSre de bon
cœur au visiteur curieux le peu qu'on
possède, l'humble pain noir cuit à la
ferme, le beurre qu'en fin de quinzaine,
un bateau, a tour de iôle. s'en va
quérir à Plouguerneau. à Landéda,
pour toute la colonie.
Dès le lendemain, commence la dure
peine, sans répit, car ces iles sont des
bagnes d'innocents. bagnes de misère.
Chaque marée basse, on voit la flot-
tille des pigouyers s'éparpiller entre
les récifs. Ce n'est pas facile de tau-
cher le tali qui ondule. 1. 2. 3 mètres
sous la barque encore moins de le
hisser à bord du même coup de faucille
(de guillotine) avant c.ue le courant
l'ait entraîne. Hâtivement, le pigouyer
moissonne. La pigouyère aussi il y a
parmi eux des jeunes filles qui tra-
vaillent comme des hommes. Quand
le bateau est plein à couler, chacun
revient a son ile. Débarquement de la
meule dans les charrettes culées lus-
qu'à la barque. le poitrail du cheval
dans l'eau Après 11 faut étaler le goé-
mon à sécher sur la dune, ou le e-
mettre en tas quand il est sec Après ?
Eh bien, la mer baisse de nouveau on
repart en chercher d'autre, heureux
encore si on a eu le temps d'avaler
un quignon de pain et un bout de
lard
Vous voyez d'Ici le charmant métier
que ça représente par gros temps. sous
la pluie. dans les Jour? encore frolda
de mars et avril Mouillés toute la
journée, logés dans des bauges où. au
continent. ils ne voudraient pas mettre
leurs bêtes. mal nourris sans lotes. Us
endurent. les épaules hautes et les
yeux clairs.
En juillet et aoùt. les champe sont
fauché» c'est 1& saison du brûlag* De
ANNONCES ̃ fc «BOMMINTSl
U»to !•«.»*̃: 1EUD1 D.« 7S*.
«>•̃*• «t
fcw
25 CENTIMES
«*wu T««(n^»4M OUCUMR-REHKES
fH *f*IP| n«H
DOCET »
M. Daladier vient de faire à Orange,
à l'occasion du quatrième centenaire
de la naissance de Guillaume de
Nassau, un vif éloge de l'esprit de
liberté aux Pays-Bas. Nous permet-
tra-t-il, en l'approuvant, de lui adres-
ser le petit dialogue que voici ?
Un jeune professeur au Lycée c li-
bre » de Venlo, en Hollande, voyageait
il y a quelque temps en France. Tout
en préparant sa thèse de licence es-
lettres étrangères il a choisi un
sujet charmant t La renaissance du
Romantisme > M. Jos de B. s'est
plu à observer, avec les splendeurs
naturelles et artistiques de notre pays,
notre caractère, nos mœurs, et plus
particulièrement l'attitude publique
des Français à l'égard de la Reli-
gion.
Je suis impressionné, me disait-
Il, à la veille de son retour en Hol-
lande. par le nombre de savants,
d'artistes, d'hommes politiques, de
Journalistes qui considèrent et décla-
rent qu'il est nécessaire de déployer
et de mettre hardiment en ligne,
dans votre pays, les forces morales
et religieuses. Un grand nombre de
vos intellectuels est en réaction ma-
nifeste contre le matérialisme. Autour
d'eux, des associations et des insti-
tutions se forment dans le même but.
Ce sont là, certes, de puissants élé-
ments d'espoir pour ceux qui croient
à la fécondité nationale et sociale du
spiritualisme chrétien.
Mais comment vos idées attein-
dront-elles la masse populaire ?. Cette
masse, autant que j'ai pu m'en rendre
compte, glisse sur la pente d'un ratio-
nalisme qui, lui-même, tend à sombrer
dans le culte de la matière. C'est
l'enfant, c'est l'adolescent qu'il fau-
drait ressaisir et replacer dans une
atmosphére plus haute et plus pure. »
.Je suis, hélas répondis-je à
!IL de B. bien d'accord avec vous.
L'école est à la base de notre redres-
sement spirituel.- Mais il serait trop
long de vous exposer en ce moment
comment nous concevons l'enseigne-
ment et l'éducation dans un pays
aussi divisé que le nôtre en ce mo-
̃MOt. Il y eut aussi des divisions dans
votre patrie. Voulez-vous me dire
comment vous y avez conçu et réa-
liaé la liberté d'enseignement?
Vous savez, me dit M. Jos de
B. que la Hollande est composée
pour les deux tiers de protestants et.
pour un tiers de catholiques. Pendant
trois siècles, les catholiques ont été
brimés. Mais il y a treize ans, c'était
exactement le 7 octobre 1920, le Sénat
hollandais posa un acte qui comptera
comme une des plus éclatantes vic-
toires qu'ait remportées le principe de
liberté dans les Pays-Bas. Notre haute
Assemblée appliqua à l'Instruction pu-
blique l'article 192 de notre Constitu-
tion, c'est-à-dire qu'il proclama l'égalité
de l'enseignement libre et de l'ensei-
gnement public devant le budget de
l'Etat.
Jusqu'en 1920, nous avons vécu
sur cette idée napoléonnienne que le
soin de l'instruction du peuple appar-
tient éminemment à l'Etat. Mais au-
jourd'hui, c'est l'autorité des parents
que l'on a substituée à celle de l'Etat.
Il est acquis que les parents ont le
droit de choisir l'école qui leur con-
vient, sans qu'il en puisse découler
pour eux aucun préjudice matériel.
L'école libre ne doit pas avoir plus
de charges que l'école publique. Et
voici les conséquences
a Toute école libre a droit aux
mémes subventions que l'école publi-
que. Les appointements des institu-
teurs et directeurs sont payés taté-
gralement par l'Etat. Tous les frais
d'entretien des écoles, ainsi que les
fournitures, sont payés par les com-
munes. Les Conseils d'administration
des écoles libres reçoivent une sub-
vention calculée d'après le nombre
moyen des élèves de cette école. Les
frais de fondations sont intégralement
xemboursés par la commune. Il con-
vient de noter qu'en Hollande, les
écoles dites publiques sont toutes des
écoles communales.
c Pour la fondation d'une école
libre, il est nécessaire de présenter
une liste avec au mo.ns quarante
signatures de parents demandant l'en-
seignement libre pour leurs enfants.
i Les subventions-aux écoles secon-
dairu libres sont réglées d'après les
mêmes principes. Seulement, ici, elles
n'atteignent que 80 de tous les
frais de fondation, d'exploitation et
d'appointements. Jusqu'ici, ni catholi-
ques, ni protestants n'ont insisté pour
avoir la restitution totale, préférant
aux avantages matériels une plus
grande indépendance dans l'organisa-
tion de leur enseignement.
L'émancipation de l'enseignement
libre a été dignement couronnée par
la fondation, à Nimègue, d'une Uni-
versité catholique, l'Université Carolus
Magnus, qui compte déjà plusieurs
centaines d'élèves. Les cours sont pro-
fessés dans trois Facultés (Lettres,
Droit, Théologie). Le Conseil munici-
pal de Nimègue a généreusement voté
une subventàon de 000.000 florin».
L'enseignement libre prend actuel-
lement un magnifique essor et, dégagé
des lourds soucis matériels, se perfec-
tionne intérieurement par la recher-
che et l'application de nouvelles me-
thodes pédagogiques. Le nombre des
élèves croit rapidement. Si, en 1920,
on comptait 244.544 élèves de l'ensei-
gnement primaire libre, en 1930 ce
total fut de 340.000, ce qui constitue
une majoration du tiers.
c Les professeurs et les instituteurs
se réunissent régulièrement pour dé-
battre des questions concernant l'en-
seignement, et disposent d'excellents
périodiques qui les tiennent au cou-
rant de tout ce qui intéresse leur
fonction.
« Les effets de ces mesures ont été
énormes. Les catholiques, exclus du-
rant des siècles de toute fonction
publique, s'étaient pour la plupart
confinés dans le commerce. Même
après le rétablissement de la liberté
de dogme, sous Napoléon, ils sont
restés très longtemps timides et ont J
négligé d'aborder des études dont ils
ne voyaient pas encore les avantages.
Ce n'est que dans la seconde moitié
du xix* siècle qu'ils sont peu à peu
sortis de leur isolement et ont su
conquérir des places qui leur ont
permis d'exercer une plus grande
influence dans la vie publique. Il
C'est là, en effet, Monsieur, une
grande victoire de la liberté sur l'éta- I
tisme intellectuel. a
Je laisse à tous ceux de mes com-
patriotes qui ont quelques sens du
droit et quelque goût de la vraie
liberté, le soin de méditer cette
grande leçon. Les Pays-Bas peuvent
sans vanité reprendre la devise
c Hollandia docet Il.
L.-A. PAGES.
Loudéac. 2 août '(de notre correspon-
dans particulier). M. Ollitrault. bu-
rallste, à Saint-Caradec (Côtes-du-
Nord). a récolté, dans son jardin, la ca-
rotte reproduite sur cette photo. Un
bouton qu'il avait perdu quelques mois
plus tôt en jardinant, est emprisonné
au milieu de la carotte..
Cette curiosité est visible. chez notre i
corrscpondant, M. Henri Caresmel,
place de l'Eglise, à Loudéac.
MORT SUBITE D'UN DÉPUTÉ
Royah M. Marcel Ulrich, députe
du Tarn-et-Garonne, président du Con-
seil d'adminlstration de la Compagnie
du chemin de fer métropolitain de
Paris, est décédé subitement hier a
Royan.
M. Marcel Ulrich était commandeur
de la Légion d'honneur.
UN AVION
DE TOURISME
CAPOTE
Un tué, deux blessés
Avighou, 2 août. Au terrain d'avia-
tion de Pujol, un avion de tourisme
venant de Marseille, piloté par l'avia-
teur Boutet, de Paris, a capoté à l'at-
terrissage.
Un passager. M. Serra, a été tué. Le
pilote et une passagère ont été blessés.
Il s'agit de Mlle Oudin, dactylogra-
phe, de Paris, gravement atteinte.
SOURIRES
Bonjour, Michel.
Bonsoir, Jacob.
Comment allez-vous
Et voire santé, toujours bonne ? P
Autant de formula courtoises que les
habitants de Mayence sont invites à reje-
ter. la municipalité nationale-socialiste
de cette ville crée une polilesse hitlé-
rienne qui remplacera toutes les vieilles
expressions périmées et si fatigantes la
longue. Depuis des siècles, les Alle-
mands s'accostent de la même façon •" c'est
perpétuellement « bon jour même si le
jour doit être mauvais; c'est toujours et
encore a bon soir n, même si le soir s'an-
nonce orageux. Un salut très militaire
sera désormais de rigucur le promeneur
lèvera le bras droit, puis déclarera à voix
haute à la personne qu'il croise
Heil Hitler I Salut à Hifler 1.
f suppose que pendant cet exercice,
le bras gauche detcendra automatiquement
oers le sol, la main frôlant la coulure du
pantalon. Les femmes prendront égale-
ment la position respectueuse du garde à
nous 1
Heil Hitler dit Werther.
Heil Hitler I répond Charlotte.
Le Docteur Fausi et Méphislophélès
feront u hillérisés à leur tour, par
ordre opéra en cinq actes, paroles du
fuhrer », musique de Gounod.
Ce que-je Vois de plus clair Jans cette
innovation, c'est iégoîsme monstrueux du
:hef nazi accaparant tous les saluts distri-
bués dans une ville. Ave, Cœsar 1 Il n'y
:n a que pour lui. Wilhelm ne s'incline
sas devant son père, Bertha ne salue pas
sa vénérable mère; l'un et l'autre expé-
lient leurs voeux matinaux ou vespéraux
lu chancelier lointain qui doit éclater de
wnté sous cede avalanche de souhaifs
Patriotiques, militaires et distingués.
Il Va sans dire qu'au premier janvier
prochain, les habitants de Mayence, en-
'rainés à ceQe politesse Jictaloriale, n'en-
nerront pas à un autre qu'au bel Adolj
les cartes. les bonbons et les cadeaux qu'ils
réservaient d'habitude à leurs parents et
]mis.
Bonne année, gretchen 1
Non, il faut dire heil Hitler, courir
i Berlin et embrasser le Führer sur les
hux joues. Le petit Grégoire.
MARAUDEUR
DE 12 'ANS'.
.ASSASSIN
Il tue une jeune fille
Valencia, 2 août. Un jeune garçon
de 12 ans, Angel Perez, s'étant intro-
duit dans un verger pour y dérober
des fruits, a été surpris par la fille du
propriétaire, Mlle Eugénie Ubaldo.
âgée de 15 ans.
Angel s'est alors précipité sur la
jeune fille et lui a porté un terrible
coup de couteau à la poitrine. Mlle
Ubaldo est morte pendant son trans-
port à l'hôpital. Le meurtrier a été
arrêté.
TAPAGE NOCTURNE
POUR EMPÊCHER LES CHIENS
DE FAIRE DU BRUIT
UN ARRÊTE MUNICIPAL ANNULE
Un arrêté avait été pris par le maire
d'Herblay prescrivant aux propriétai-
res de chiens d'enfermer leurs ani-
maux de 22 heures à 7 heures pour
assurer un sommeil réparateur aux ha-
bitants de la commune, troublés par
les aboiements dont ils avaient évi-
demment tout lieu de ne pas être sa-
tisfaits.
Son arrêté fut annulé par le Conseil
d'Etat. Il est intéressant de faire con-
naître l'arrêt de la Haute Assemblée
qui vient d'être rendu public
c Considérant, dit la décision, que
s'il appartenait au maire d'Herblay, en
vertu des pouvoirs qu'il tient de l'ar-
ticle 97 de la loi du 5 avril 1884. d'in-
terdire pendant la nuit sur le terri-
toire de sa commune, tout bruit de
nature à troubler la tranquillité publi-
que et le repos des habitants, il ne
pouvait, comme il l'a fait, prescrire
d'une façon générale et absolue, que.
de 22 heures à 7 heures, tous les chiens
devraient être enfermés dans des
lieux entièrement clos. sauf en ce .qui
concerne les propriétés situées à plus
de 500 mètres de toute, maison d'habi-
tation que dès lors, le sieur Justin
est fondé à demander l'annulation,
pour excès de pouvoir, de l'arrêté atta-
qué. Il
M. LEBRUN A MERCY-LE-HAUT
Audun-le-Romah, 2 août. Le prési-
dent de la République est arrivé à
Mercy-le-Haut par la route, à 12 h. 15.
Selon son désir, aucune réception
n'avait été organisée.
PROUESSE AÉRIENNE
HELENE BOUCHER BAT LE RECORD
FÉMINimTITUDE
ELLE ATTEINT 6100 MÈTRES
PARis, 28 août. Le Ministère dg
l'Air compiuniQue la note suivante
Mlle Hélène Boucher a battu le rs
cord féminin d'altitude de la catégorie
des avions pesant moins de 450 kilos
à vide. qui était détenu jusqu'ici par
une Américaine, avec 5.500 mètres.
Mlle Hélène Boucher a atteint l'alti-
tude de 6.100 mètres, avec un avion
Monboussin 60 chevaux, battant ainst
de 600 mètres le précédent record du
monde.
Cette performance a été effectuée sur
le terrain d'Orly.
II. Les moissonneurs de Tali
Ci
Tout au long de la côte sauvage,
de Carantec à Lanildut, il y a des
fermes pareilles à toutes les fermes.
entourées de jardins et de champs,
bruyantes de troupeaux et de volailles,
Mais chacune de ces fermes-là possède.
parmi ses Instruments de travail.
aussi indispensables que sa charrue ou
sa herse, un petit bateau noir, de 4 à
5 tonneaux, envoilé de brun. Tous ses
champs ne sont pas sur terre et toutes
ses meules ne sont pas de paille
blonde. Chaque mois de mars, les
paysans rangent leurs: chapeaux, à
guides dans les grandes armoires de
chêne, confient la maison aux femmes
et aux gosses, emmanchent leurs fau-
cilles au bout de longues perches, et
se refont inscrits maritimes. Deux par
bateau. le père avec le fils ou la fille
ainée, ou bien pa couple de frères,
ils s'en vont moissonner aux champs
marins le tali, les laminaires dont on
fait la soude.
(Beaucoup restent au village, mais ils
sont trop là-bas. tout le monde est
goémonnier. Des centaines partent
donc, avec le surnom de pigouyer, de
Landéda. Lilia, Plouguerneau. St-Pabu,
dans tous les sens, vers l'Ile Grande,
l'île de Oatz, l'archipel Molénais, Oues-
sant, les Glénahs. En deux voyages.
ils transportent les provisions, les
outils, le cheval qui amarré au pied
de màt. l'arrière-traln dans les bran-
cards de sa charrette, a bien le temps
de rêver la verte pâture Qu'il ne
mâchera plus d'ici l'automne.
Ça fait gros cœur de tout quitter
chaque année pour se déporter sur les
petites Iles arides où attend le travail
le plus pénible. l'existence la plus dé-
pouillée.
Des bagnet d'innocents
Les Léonards sont gens qui se plient
tout sans grogner.
Ceùx qui vont à Lédénès-de-Molène
disent, «. Mad eo, c'est bon. y a
l'maire. là-bas, qui s'occupe de nous
y a l'village proche pour se ravi-
tailler Il.
Ceux qui vont à Quéménès diseot 1
Mad eo, on va retrouver Mme Floc'h <
qu'est une femme du Bon Dieu. tou-
Jours- prête & nous venir au secours »
Ceux qui vont ailleurs se consolent 1
autrement « La vie est dure 'l'a
toujours été, le sera toujours Mad eo.
trace et va de l'avant
Ils débarquent à Ledénès-de-Moléne,
je suppose; Il y retrouvent une cabane
de l'été d'avant, qu ils reparent tant
bien que mal. Si elle est trop écroulée.
ils s'en refont une neuve avec les
cailloux de -la côte, du papier gou-
dronné et de la ferraille. Misérableâ
cagnats où l'hospitalité bretonne ne
perd pas ses droits on oSre de bon
cœur au visiteur curieux le peu qu'on
possède, l'humble pain noir cuit à la
ferme, le beurre qu'en fin de quinzaine,
un bateau, a tour de iôle. s'en va
quérir à Plouguerneau. à Landéda,
pour toute la colonie.
Dès le lendemain, commence la dure
peine, sans répit, car ces iles sont des
bagnes d'innocents. bagnes de misère.
Chaque marée basse, on voit la flot-
tille des pigouyers s'éparpiller entre
les récifs. Ce n'est pas facile de tau-
cher le tali qui ondule. 1. 2. 3 mètres
sous la barque encore moins de le
hisser à bord du même coup de faucille
(de guillotine) avant c.ue le courant
l'ait entraîne. Hâtivement, le pigouyer
moissonne. La pigouyère aussi il y a
parmi eux des jeunes filles qui tra-
vaillent comme des hommes. Quand
le bateau est plein à couler, chacun
revient a son ile. Débarquement de la
meule dans les charrettes culées lus-
qu'à la barque. le poitrail du cheval
dans l'eau Après 11 faut étaler le goé-
mon à sécher sur la dune, ou le e-
mettre en tas quand il est sec Après ?
Eh bien, la mer baisse de nouveau on
repart en chercher d'autre, heureux
encore si on a eu le temps d'avaler
un quignon de pain et un bout de
lard
Vous voyez d'Ici le charmant métier
que ça représente par gros temps. sous
la pluie. dans les Jour? encore frolda
de mars et avril Mouillés toute la
journée, logés dans des bauges où. au
continent. ils ne voudraient pas mettre
leurs bêtes. mal nourris sans lotes. Us
endurent. les épaules hautes et les
yeux clairs.
En juillet et aoùt. les champe sont
fauché» c'est 1& saison du brûlag* De
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.44%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.44%.
- Collections numériques similaires Denis Ernest Denis Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Denis Ernest" or dc.contributor adj "Denis Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6252572/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6252572/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6252572/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6252572/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6252572
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6252572
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6252572/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest