Presse et revues
40 pages
Titre : Revue illustrée / F.-G. Dumas, directeur
Éditeur : Ludovic Baschet (Paris)
Date d'édition : 1911-12-10
Contributeur : Dumas, François-Guillaume (1847-19..). Directeur de publication
Contributeur : Baschet, René (1860-1949). Directeur de publication
Contributeur : Namur, Paul-Franz (1877-1958). Directeur de publication
Contributeur : Ficker, Gustave. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860043j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27128 Nombre total de vues : 27128
Description : 10 décembre 1911 10 décembre 1911
Description : 1911/12/10 (A26,N23). 1911/12/10 (A26,N23).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6251455q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
REVUE ILLUSTRÉE
seconde une courtisane qui se ril de lui ; la troi-
sième une jeune fille qui meurt en chantant, ce
qui lui avait été prédit.
Ce qui fait toute la beauté de cet opéra c'est
la musique multiple, variée, étrange, joyeuse,
sentimentale, mystérieuse, dramatique, et c'est
aussi la mise en scène féerique que M. Carré a
réalisée devant nos yeux charmés. Encore une
l'ois, il nous a montré qu'avec des toiles gros-
sièrement peintes on peut obtenir des effets
saisissants et vrais et que la magie n'est pas
morte; il a dû connaître un fakir, une fée qui
lui ont donné un peu de divinité.
Il a su élire une troupe admirable et nom-
breuse avec : MM. Mesmaecker, Belhomme,Pou-
mayrac, Dupré ; Mmes Brohly, Tissier, Espi-
nasse, Fayolle, et surtout Vix et Lafargue.
M. Beyle prête sa jolie voix à l'infortuné et
toujours amoureux Hoffmann.
Quant à M. Jean Périer, il fut un démon fatal
très magnifique, il sut se transformer génia-
lement, et certaines de ses physionomies sont
hallucinantes et éveillent dans l'esprit des
visions de cauchemars.
Je voudrais tout spécialement mentionner
M. Wolff, le très jeune artiste dont M. Carré a
su s'assurer la précieuse personne : il est main-
tenant premier chef d'orchestre et il nous a
prouvé qu'il en était digne, il a dirigé la mêlée
orchestrale avec un art consommé. Nous atten-
dons avec impatience son drame lyrique, « Sœur
Béatrice » dont on dit merveille.
NOUVEAUX JllATlIUltlNS
Comme spectacle d'ouverlure, Mme Aimée
Faure nous a donné des pièces très amusantes.
Après un Prologue, La Reine s'amuse, de
M. de Houvray, on joua Sous les Marronniers,
une farce un peu grosse où MM. André de
Lorde et Marsèle ont mis tout leur esprit mor-
dant et satirique.
Papa Flirt, comédie en 3 actes de
M. Armand d'Artois, nous a follement divertis
et permis d'apprécier une fois de plus le charme
de Mines Coquet, Harly et laverve de M.Coquet.
On a applaudi Mmes Harly, Martineau,
de Presles, V. Lavergne de Bage ;
MM. Coquet, Landrin, Hauterive, Delson,
Ci Frère.
*
T/IEA THE REJANE. — La plus heureuse
des trois, pièce en 3 actes, de M. Jacques
Vincent.
Pièce banale, banalement écrite banalement
jouée.
L'auteur, quoique romancier exquis, et peut-
être parce que romancier exquis, s'est trompé
et n'a pas su nous intéresser, même en essayant
de nous faire pénétrer dans des milieux d'ar-
tistes.
Il nous a conté là une histoire que déjà
tant d'auteurs ont mis à la scène, que nous ne
savons plus nous en émouvoir.
Ont passé et ont joué : Mmes Suzanne Avril,
Barbiéri, Noizeux, Marion, Fusier.
MM. Séverin-Mars, Luitz-Morat, Bosman, etc.
THEATRE de l'AMBIGU-COMIQUE, — La
Revuecle l'Ambigu, revue à grand spectacle
en 3 actes el 12 tableaux, de MM. Bonnaud,
Numa Blès et Boyer.
Je m'étais dit : « Enfin ce théâtre n'aura pas
volé son nom, on pourra l'appeler comique », et
voilà qu'au lever du rideau je vois une prison
et un condamné à mort que l'on vient chercher
pour le conduire au supplice. On va donc
encore pleurer, préparons notre mouchoir.
Comme je n'en avais pas, je songeais à en
emprunter un, quand soudain au moment le
plus pathétique, tout change : le condamné sera
gracié s'il consent à être le compère de la revue.
Il refuse, mais comme une gigolette survient et
lui dit qu'elle est engagée pour être sa commère,
avec joie il accepte. La revue se déroule alors,
nous emmenant à travers des événements
variés et divertissants, tantôt aux Tuileries où
Dufayel a créé Une plage, au Concours de Jouets
où se démène une troupe d'entants dont certains
n'ont que deux ans, aux Halles, à Londres pour
la Coronation, à Ris-Orangis dans la Maison
- 815 -
seconde une courtisane qui se ril de lui ; la troi-
sième une jeune fille qui meurt en chantant, ce
qui lui avait été prédit.
Ce qui fait toute la beauté de cet opéra c'est
la musique multiple, variée, étrange, joyeuse,
sentimentale, mystérieuse, dramatique, et c'est
aussi la mise en scène féerique que M. Carré a
réalisée devant nos yeux charmés. Encore une
l'ois, il nous a montré qu'avec des toiles gros-
sièrement peintes on peut obtenir des effets
saisissants et vrais et que la magie n'est pas
morte; il a dû connaître un fakir, une fée qui
lui ont donné un peu de divinité.
Il a su élire une troupe admirable et nom-
breuse avec : MM. Mesmaecker, Belhomme,Pou-
mayrac, Dupré ; Mmes Brohly, Tissier, Espi-
nasse, Fayolle, et surtout Vix et Lafargue.
M. Beyle prête sa jolie voix à l'infortuné et
toujours amoureux Hoffmann.
Quant à M. Jean Périer, il fut un démon fatal
très magnifique, il sut se transformer génia-
lement, et certaines de ses physionomies sont
hallucinantes et éveillent dans l'esprit des
visions de cauchemars.
Je voudrais tout spécialement mentionner
M. Wolff, le très jeune artiste dont M. Carré a
su s'assurer la précieuse personne : il est main-
tenant premier chef d'orchestre et il nous a
prouvé qu'il en était digne, il a dirigé la mêlée
orchestrale avec un art consommé. Nous atten-
dons avec impatience son drame lyrique, « Sœur
Béatrice » dont on dit merveille.
NOUVEAUX JllATlIUltlNS
Comme spectacle d'ouverlure, Mme Aimée
Faure nous a donné des pièces très amusantes.
Après un Prologue, La Reine s'amuse, de
M. de Houvray, on joua Sous les Marronniers,
une farce un peu grosse où MM. André de
Lorde et Marsèle ont mis tout leur esprit mor-
dant et satirique.
Papa Flirt, comédie en 3 actes de
M. Armand d'Artois, nous a follement divertis
et permis d'apprécier une fois de plus le charme
de Mines Coquet, Harly et laverve de M.Coquet.
On a applaudi Mmes Harly, Martineau,
de Presles, V. Lavergne de Bage ;
MM. Coquet, Landrin, Hauterive, Delson,
Ci Frère.
*
T/IEA THE REJANE. — La plus heureuse
des trois, pièce en 3 actes, de M. Jacques
Vincent.
Pièce banale, banalement écrite banalement
jouée.
L'auteur, quoique romancier exquis, et peut-
être parce que romancier exquis, s'est trompé
et n'a pas su nous intéresser, même en essayant
de nous faire pénétrer dans des milieux d'ar-
tistes.
Il nous a conté là une histoire que déjà
tant d'auteurs ont mis à la scène, que nous ne
savons plus nous en émouvoir.
Ont passé et ont joué : Mmes Suzanne Avril,
Barbiéri, Noizeux, Marion, Fusier.
MM. Séverin-Mars, Luitz-Morat, Bosman, etc.
THEATRE de l'AMBIGU-COMIQUE, — La
Revuecle l'Ambigu, revue à grand spectacle
en 3 actes el 12 tableaux, de MM. Bonnaud,
Numa Blès et Boyer.
Je m'étais dit : « Enfin ce théâtre n'aura pas
volé son nom, on pourra l'appeler comique », et
voilà qu'au lever du rideau je vois une prison
et un condamné à mort que l'on vient chercher
pour le conduire au supplice. On va donc
encore pleurer, préparons notre mouchoir.
Comme je n'en avais pas, je songeais à en
emprunter un, quand soudain au moment le
plus pathétique, tout change : le condamné sera
gracié s'il consent à être le compère de la revue.
Il refuse, mais comme une gigolette survient et
lui dit qu'elle est engagée pour être sa commère,
avec joie il accepte. La revue se déroule alors,
nous emmenant à travers des événements
variés et divertissants, tantôt aux Tuileries où
Dufayel a créé Une plage, au Concours de Jouets
où se démène une troupe d'entants dont certains
n'ont que deux ans, aux Halles, à Londres pour
la Coronation, à Ris-Orangis dans la Maison
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