Presse et revues
16 pages
Titre : Revue contemporaine
Éditeur : [s.n.?] (Saint-Pétersbourg)
Date d'édition : 1913-06-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328566919
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10050 Nombre total de vues : 10050
Description : 15 juin 1913 15 juin 1913
Description : 1913/06/15 (A4,T11,N86). 1913/06/15 (A4,T11,N86).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6248071b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-18251
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/06/2013
ans
bles à l'actif de la Hollande, 192.000 pouds et 2,0 mil-
lions de roubles à l'actif de la Turquie, 153.000 pouds
et 1,7 millions de roubles à l'actif de la France et
101.000 pouds et 0,9 millions de roubles à l'actif de
l'Inde.
Si l'on constate que le coton importé en Russie
d'Allemagne, d'Angleterre, de Hollande et de France,
est d'origine américaine, on arrive à enregistrer une
importation annuelle de 9,3 millions de pouds (77°/o
de l'importation totale du coton) de coton américain.
On voit par conséquent qu'au point de vue du co-
ton la Russie dépend étroitement jusqu'à présent des
Etats-Unis.
Les récentes et énergiques initiatives prises par
M. Krivochéine pour donner un vaste essor à la
production cotonnière du Turkestan et que j'ai eu
l'occasion d'exposer dans le Revue Contemporaine
(M 50 3-e année) auront certainement, pour résultat,
sinon de supprimer l'importation du coton américain,
du moins de la réduire dans des proportions consi-
dérables.
René Marchand
(à suivre)
Une invention russe
Il y a quelque jours, pour la première fois, un
aéroplane de construction russe, dû à M. Sikorsky,
faisait son voyage aérien. Cet appareil présente des
particularités si caractéristiques qu'il impose une
mention spéciale. Il tranche violemment sur les types
usuels des aéroplanes, confinés, jusqu'à présent, dans
les limites étroites d'appareils réservés tout au plus
à un pilote et à un passager. Ce n'est plus en quel-
que sorte la bicyclette aérienne, mais, sans la moindre
exagération, la première ébauche dé l'automobile plus
lourd que l'air, avec cabine et capacité de soulever
jusqu'à dix personnes. Au cours de son premier vol,
l'aéroplane de M. Sikorsky avait sept passagers, y
compris deux pilotes et un mécanicien.
L'appareil pèse au total 140 pouds et se trouve
construit de manière à se maintenir dans l'air pen-
dant 20 heures. Il est pourvu dans ce but de 4 mo-
teurs puissants à 100 chevaux. La vitesse ainsi dé-
veloppée s'élève jusqu'à 130 verstes. L'arrêt d'un des
moteurs n'entrave pas le fonctionnement de l'appa-
reil. Il suffit, en effet, du travail de deux moteurs
seulement pour permettre à l'aéroplane de continuer
sa route.
Le vol exécuté par cet aéroplane monstre a pro-
voqué, dans les milieux sportiis, le plus légitime des
intérêts. Ceux qui ont vu se déployer dans le ciel
des ailes trois fois plus grandes que celles d'un
aéroplane ordinaire ont cru à la cristallisation de
quelque rêve. Aussi, doit-on excuser en une certaine
mesure le journal Aéro qui, après avoir relaté très
exactement le premier essai de l'appareil de M. Si
korsky, a identifié, en guise de conclusion, le vol de
l'aéroplane avec celui d'un canard. Il se trouve, par-
fois, que les choses les plus invraisemblables sont
vraies, et si paradoxale que puisse paraître tout d'a-
bord la possibilité de voyager en aéroplane avec
autant de confort qu'en dirigeable, les faits sont là
pour attester que les rêves les plus insolites pren-
nent corps. Il est particulièrement agréable de noter
que c'est à une invention russe qu'est dû un pas
aussi décisif vers la conquête de l'atmosphère.
V. Roumianlzelî
Six ans de vie politique
(Suite1).
Il est impossible de ne pas conclure, de tous
les faits que nous venons d'exposer, que l'école se-
condaire, près l'assaut révolutionnaire, ne devait et ne
pouvait chercher qlf'en elle-même les forces nécessai-
res à sa rénovation et qu'elle n'avait rien à attendre
de cette aide que lui avait annoncée si bruyamment
mais que lui avait si nettement refusée en fait la société.
C'est donc ce qui se produisit. Et nous devons
noter que si notre école secondaire a été sauvée et
même est arrivée durant ces dernières années à cer-
tains résultats favorables, c'est grâce aux efforts de
cette école elle-même. Le premier résultat obtenu est
à nos yeux la reprise de l'étude et du travail. Sans
doute, ce n'est pas là tout ce que nous sommes en
droit d'exiger de l'école, mais c'est cependant une
réelle victoire.
En outre, on a posé de nouveau à l'école la ques-
tion de l'éducation; on a pris une série de mesures,
tendant à l'organisation d'une surveillance extra sco-
laire de l'école; on a accordé la plus grande atten-
tion à l'éducation physique; on a développé l'ensei-
gnement en la langue russe et ce qui est particuliè-
rement important—on a renoncé aux creuses utopies
telles que la suppression complète des examens, le
remplacement des cours par "des conversations pro-
) Voir le jNÎ! s~> tU* la ,.Revue Contemporainc".
bles à l'actif de la Hollande, 192.000 pouds et 2,0 mil-
lions de roubles à l'actif de la Turquie, 153.000 pouds
et 1,7 millions de roubles à l'actif de la France et
101.000 pouds et 0,9 millions de roubles à l'actif de
l'Inde.
Si l'on constate que le coton importé en Russie
d'Allemagne, d'Angleterre, de Hollande et de France,
est d'origine américaine, on arrive à enregistrer une
importation annuelle de 9,3 millions de pouds (77°/o
de l'importation totale du coton) de coton américain.
On voit par conséquent qu'au point de vue du co-
ton la Russie dépend étroitement jusqu'à présent des
Etats-Unis.
Les récentes et énergiques initiatives prises par
M. Krivochéine pour donner un vaste essor à la
production cotonnière du Turkestan et que j'ai eu
l'occasion d'exposer dans le Revue Contemporaine
(M 50 3-e année) auront certainement, pour résultat,
sinon de supprimer l'importation du coton américain,
du moins de la réduire dans des proportions consi-
dérables.
René Marchand
(à suivre)
Une invention russe
Il y a quelque jours, pour la première fois, un
aéroplane de construction russe, dû à M. Sikorsky,
faisait son voyage aérien. Cet appareil présente des
particularités si caractéristiques qu'il impose une
mention spéciale. Il tranche violemment sur les types
usuels des aéroplanes, confinés, jusqu'à présent, dans
les limites étroites d'appareils réservés tout au plus
à un pilote et à un passager. Ce n'est plus en quel-
que sorte la bicyclette aérienne, mais, sans la moindre
exagération, la première ébauche dé l'automobile plus
lourd que l'air, avec cabine et capacité de soulever
jusqu'à dix personnes. Au cours de son premier vol,
l'aéroplane de M. Sikorsky avait sept passagers, y
compris deux pilotes et un mécanicien.
L'appareil pèse au total 140 pouds et se trouve
construit de manière à se maintenir dans l'air pen-
dant 20 heures. Il est pourvu dans ce but de 4 mo-
teurs puissants à 100 chevaux. La vitesse ainsi dé-
veloppée s'élève jusqu'à 130 verstes. L'arrêt d'un des
moteurs n'entrave pas le fonctionnement de l'appa-
reil. Il suffit, en effet, du travail de deux moteurs
seulement pour permettre à l'aéroplane de continuer
sa route.
Le vol exécuté par cet aéroplane monstre a pro-
voqué, dans les milieux sportiis, le plus légitime des
intérêts. Ceux qui ont vu se déployer dans le ciel
des ailes trois fois plus grandes que celles d'un
aéroplane ordinaire ont cru à la cristallisation de
quelque rêve. Aussi, doit-on excuser en une certaine
mesure le journal Aéro qui, après avoir relaté très
exactement le premier essai de l'appareil de M. Si
korsky, a identifié, en guise de conclusion, le vol de
l'aéroplane avec celui d'un canard. Il se trouve, par-
fois, que les choses les plus invraisemblables sont
vraies, et si paradoxale que puisse paraître tout d'a-
bord la possibilité de voyager en aéroplane avec
autant de confort qu'en dirigeable, les faits sont là
pour attester que les rêves les plus insolites pren-
nent corps. Il est particulièrement agréable de noter
que c'est à une invention russe qu'est dû un pas
aussi décisif vers la conquête de l'atmosphère.
V. Roumianlzelî
Six ans de vie politique
(Suite1).
Il est impossible de ne pas conclure, de tous
les faits que nous venons d'exposer, que l'école se-
condaire, près l'assaut révolutionnaire, ne devait et ne
pouvait chercher qlf'en elle-même les forces nécessai-
res à sa rénovation et qu'elle n'avait rien à attendre
de cette aide que lui avait annoncée si bruyamment
mais que lui avait si nettement refusée en fait la société.
C'est donc ce qui se produisit. Et nous devons
noter que si notre école secondaire a été sauvée et
même est arrivée durant ces dernières années à cer-
tains résultats favorables, c'est grâce aux efforts de
cette école elle-même. Le premier résultat obtenu est
à nos yeux la reprise de l'étude et du travail. Sans
doute, ce n'est pas là tout ce que nous sommes en
droit d'exiger de l'école, mais c'est cependant une
réelle victoire.
En outre, on a posé de nouveau à l'école la ques-
tion de l'éducation; on a pris une série de mesures,
tendant à l'organisation d'une surveillance extra sco-
laire de l'école; on a accordé la plus grande atten-
tion à l'éducation physique; on a développé l'ensei-
gnement en la langue russe et ce qui est particuliè-
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telles que la suppression complète des examens, le
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