Titre : Revue contemporaine
Éditeur : [s.n.?] (Saint-Pétersbourg)
Date d'édition : 1913-04-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328566919
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 avril 1913 06 avril 1913
Description : 1913/04/06 (A4,T11,N76). 1913/04/06 (A4,T11,N76).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6248061z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-18251
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/06/2013
206
hâtifs: tomates, haricots, aubergines bleues, etc. Les
maraîchers persans ont des procédés de culture as-
sez primitifs, aussi négligent-ils trop les espèces hâ-
tives de légumes.
Avec le temps cette culture prendra un grand
développement. Parmi les fruits qui ont une grande
importance industrielle, il faut citer les olives, dont
on récolte une grande quantité dans le défilé de
Roudbar, près de Recht. Le Gouvernement persan
avait donné la concession de ses bois d'oliviers à
MM. Koussis et Pascalidi, qui avaient installé une
usine pour la fabrication de l'huile d'olive et la pré-
paration de conserves d'olives. Malheureusement
l'affaire n'a pas réussi. Cependant il y a tout lieu
de croire que cette industrie prendra un grand dé-
veloppement et que cette région pourrait approvision-
ner notre marché de grandes quantités de conserves
d'olives et d'huile.
N. Chavrolî
(A s u i v r e).
Mouvement littéraire
Revue des revues
Vestnik Europy (Le messager de l'Europe).
L'Exil par M. Tchirikoff est la suite de La Jeu-
nesse, roman du même auteur. Il est difficile de
dire quelque chose de précis à propos de cet écrivain.
Sans doute, sa manière de raconter est plus intéres-
sante que les choses mêmes qu'il raconte, car il met
beaucoup d'animation à représenter les faits les moins
importants. Sous nos yeux se déroule la vie d'un
groupe d'exilés politiques, enfouis dans une petite
ville d'une province éloignée. Le héros—tout porte à
croire que c'est l'auteur lui-mênie - est un jeune ré-
volutionnaire de peu d'importance; il épouse une de
ses compagnes d'exil, une jeune princesse d'origine
tartare, volontaire et capricieuse. Ils ne sont pas unis
par le vrai amour, et, vers la fin du roman, survient
un éloignement inévitable. La vie des exilés politi-
ques est dépeinte d'une manière très médiocre; au
premier plan sont toujours les deux amoureux,
malheureusement présentant peu d'intérêt. En re-
vanche, le roman est écrit en un style animé, tous
les faits et gestes paraissent avoir été pris sur le vif,
mais cela ne peut racheter l'insignifiance des person-
nages. En outre, il faut dire que toutes les produc-
tions de M. Tchirikoff ont un caractère insignifiant:
pour la plupart ce sont des souvenirs personnels,
ceux des joies et des souffrances vécues par l'auteur; en
général les types littéraires manquent. Le roman pré-
cédant "La jeunesse" fait en quelque sorte exception:
là nous trouvons une image assez réussie de Kalérie
(nom d'une héroïne); mais le héros, qui est le même
pour les deux romans, est terne sous tous les points
de vue, surtout en fait de morale.
Les enfants de M. Aïsmann est un petit tableau
animé, emprunté à la vie terne et grise de deux
petits garçons, domestiques d'un grand hôtel, l'un
est originaire de la ville et l'autre fraîchement arrivé
d'une campagne éloignée et tout plein de souvenirs
de son pays. Ce dernier, un petit - russien naïf et
sentimental, est esquissé en traits vifs et naturels.
Sovremenny Mir (Le Monde Contemporain).
Le prochain, récit de Serguéeff-Zénsky, a toutes les
qualités que possède le talent de cet écrivain quand
il daigne nous représenter la vie telle qu'elle est. Un
monsieur guindé, fonctionnaire de Saint-Pétersbourg,
revient d'un voyage en Crimée; son compagnon de
route se trouve être un vieil officier cosaque, origi-
naire de Caucase, homme simple et modeste. Le
héros le traite avec mépris; à une des stations, pen-
dant l'arrêt, le pauvre vieux s'en va pour se pro-
curer de l'eau chaude, par mégarde tombe sous la
voiture du train qui se met en marche et le broie à
mort. La nouvelle de ce malheur frappe le héros à un
tel point qu'à la vue du cadavre il perd connaissance;
il comprend que tous les hommes sont des pro-
chains, mais que la nature humaine est si mal faite
qu'on regrette souvent trop tard le manque de sym-
pathie qu'on a manifestée envers les autres. L'auteur
veut nous prouver que les hommes en général sont
meilleurs et plus tendres qu'ils ne se croient eux-
mêmes. C'est une petite étude psychologique très fine
et très vraie. Le récit est bien triste, mais il est écrit
avec un réalisme saisissant.
Le „ grand" Maxime Gorky nous régale de temps
en temps par de petits récits qu'on trouve dans
plusieurs de nos revues. Tels sont, par exemple Les
impressions d'un passant, A travers la Russie (Mes-
sager de l'Europe), Goubine, Kalinine (Sovrémen-
nik, Le contemporain), etc. Ce sont de petites nouvel-
les où l'auteur nous dépeint ses rencontres avec de
différentes sortes de vagabonds et de batteurs de pavé
qu'on trouve en abondance en parcourant notre pays.
Kalinine,- -une pièce qui ne dépasse en rien les autres,---
contient, pourtant, une légende poétique concernant le
Christ et les quatre bons diables, mais là nous avons
affaire à la poésie populaire. En général, quelques
traits caractéristiques sont bien notés, et c'est tout ce
qui nous reste d'un talent jadis si fort et si colorié.
Le sceau de la flétrissure stigmatise toutes ses der-
nières œuvres qui perdent de plus en plus leurs
couleurs.
Il faut noter encore un récit minuscule de M. Sour-
goutcheff, Les vestiges d'hier, qui afflige par son
manque absolu de qualités littéraires; les créations
précédentes du même auteur, bien que pas trop bril-
lantes, ont pourtant accoutumé le public à en atten-
dre des choses plus sérieuses.
Il convient aussi de signaler la fin d'un roman
de Kholom Aleichen, Les étoiles errantes, traduit du
jargon juif. Si engageant au commencement, ce
roman, emprunté aux mœurs israélites, n'a réalisé ne
hâtifs: tomates, haricots, aubergines bleues, etc. Les
maraîchers persans ont des procédés de culture as-
sez primitifs, aussi négligent-ils trop les espèces hâ-
tives de légumes.
Avec le temps cette culture prendra un grand
développement. Parmi les fruits qui ont une grande
importance industrielle, il faut citer les olives, dont
on récolte une grande quantité dans le défilé de
Roudbar, près de Recht. Le Gouvernement persan
avait donné la concession de ses bois d'oliviers à
MM. Koussis et Pascalidi, qui avaient installé une
usine pour la fabrication de l'huile d'olive et la pré-
paration de conserves d'olives. Malheureusement
l'affaire n'a pas réussi. Cependant il y a tout lieu
de croire que cette industrie prendra un grand dé-
veloppement et que cette région pourrait approvision-
ner notre marché de grandes quantités de conserves
d'olives et d'huile.
N. Chavrolî
(A s u i v r e).
Mouvement littéraire
Revue des revues
Vestnik Europy (Le messager de l'Europe).
L'Exil par M. Tchirikoff est la suite de La Jeu-
nesse, roman du même auteur. Il est difficile de
dire quelque chose de précis à propos de cet écrivain.
Sans doute, sa manière de raconter est plus intéres-
sante que les choses mêmes qu'il raconte, car il met
beaucoup d'animation à représenter les faits les moins
importants. Sous nos yeux se déroule la vie d'un
groupe d'exilés politiques, enfouis dans une petite
ville d'une province éloignée. Le héros—tout porte à
croire que c'est l'auteur lui-mênie - est un jeune ré-
volutionnaire de peu d'importance; il épouse une de
ses compagnes d'exil, une jeune princesse d'origine
tartare, volontaire et capricieuse. Ils ne sont pas unis
par le vrai amour, et, vers la fin du roman, survient
un éloignement inévitable. La vie des exilés politi-
ques est dépeinte d'une manière très médiocre; au
premier plan sont toujours les deux amoureux,
malheureusement présentant peu d'intérêt. En re-
vanche, le roman est écrit en un style animé, tous
les faits et gestes paraissent avoir été pris sur le vif,
mais cela ne peut racheter l'insignifiance des person-
nages. En outre, il faut dire que toutes les produc-
tions de M. Tchirikoff ont un caractère insignifiant:
pour la plupart ce sont des souvenirs personnels,
ceux des joies et des souffrances vécues par l'auteur; en
général les types littéraires manquent. Le roman pré-
cédant "La jeunesse" fait en quelque sorte exception:
là nous trouvons une image assez réussie de Kalérie
(nom d'une héroïne); mais le héros, qui est le même
pour les deux romans, est terne sous tous les points
de vue, surtout en fait de morale.
Les enfants de M. Aïsmann est un petit tableau
animé, emprunté à la vie terne et grise de deux
petits garçons, domestiques d'un grand hôtel, l'un
est originaire de la ville et l'autre fraîchement arrivé
d'une campagne éloignée et tout plein de souvenirs
de son pays. Ce dernier, un petit - russien naïf et
sentimental, est esquissé en traits vifs et naturels.
Sovremenny Mir (Le Monde Contemporain).
Le prochain, récit de Serguéeff-Zénsky, a toutes les
qualités que possède le talent de cet écrivain quand
il daigne nous représenter la vie telle qu'elle est. Un
monsieur guindé, fonctionnaire de Saint-Pétersbourg,
revient d'un voyage en Crimée; son compagnon de
route se trouve être un vieil officier cosaque, origi-
naire de Caucase, homme simple et modeste. Le
héros le traite avec mépris; à une des stations, pen-
dant l'arrêt, le pauvre vieux s'en va pour se pro-
curer de l'eau chaude, par mégarde tombe sous la
voiture du train qui se met en marche et le broie à
mort. La nouvelle de ce malheur frappe le héros à un
tel point qu'à la vue du cadavre il perd connaissance;
il comprend que tous les hommes sont des pro-
chains, mais que la nature humaine est si mal faite
qu'on regrette souvent trop tard le manque de sym-
pathie qu'on a manifestée envers les autres. L'auteur
veut nous prouver que les hommes en général sont
meilleurs et plus tendres qu'ils ne se croient eux-
mêmes. C'est une petite étude psychologique très fine
et très vraie. Le récit est bien triste, mais il est écrit
avec un réalisme saisissant.
Le „ grand" Maxime Gorky nous régale de temps
en temps par de petits récits qu'on trouve dans
plusieurs de nos revues. Tels sont, par exemple Les
impressions d'un passant, A travers la Russie (Mes-
sager de l'Europe), Goubine, Kalinine (Sovrémen-
nik, Le contemporain), etc. Ce sont de petites nouvel-
les où l'auteur nous dépeint ses rencontres avec de
différentes sortes de vagabonds et de batteurs de pavé
qu'on trouve en abondance en parcourant notre pays.
Kalinine,- -une pièce qui ne dépasse en rien les autres,---
contient, pourtant, une légende poétique concernant le
Christ et les quatre bons diables, mais là nous avons
affaire à la poésie populaire. En général, quelques
traits caractéristiques sont bien notés, et c'est tout ce
qui nous reste d'un talent jadis si fort et si colorié.
Le sceau de la flétrissure stigmatise toutes ses der-
nières œuvres qui perdent de plus en plus leurs
couleurs.
Il faut noter encore un récit minuscule de M. Sour-
goutcheff, Les vestiges d'hier, qui afflige par son
manque absolu de qualités littéraires; les créations
précédentes du même auteur, bien que pas trop bril-
lantes, ont pourtant accoutumé le public à en atten-
dre des choses plus sérieuses.
Il convient aussi de signaler la fin d'un roman
de Kholom Aleichen, Les étoiles errantes, traduit du
jargon juif. Si engageant au commencement, ce
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