Titre : Revue contemporaine
Éditeur : [s.n.?] (Saint-Pétersbourg)
Date d'édition : 1913-03-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328566919
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10050 Nombre total de vues : 10050
Description : 30 mars 1913 30 mars 1913
Description : 1913/03/30 (A4,T11,N75). 1913/03/30 (A4,T11,N75).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6248060j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-18251
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/06/2013
1!) 1
Le bénéfice de l'Union Minière se compose des
intérêts reçus sur avances, de la rémunération à 5°/o
de son capital et de sa part dans les bénéfices. Par
contre, la Société doit faire face à ses frais généraux
et à ses charges financières, car elle n'a pas pu, bien
entendu avec ses seuls 20 millions, faire des avan-
ces aux deux Société affermées et constituer un fonds
de roulement.
Ainsi, les bénéfices de l'Union Minière ont été
en 1910--1911 de Frs 1.494.213 et en 1911-1912
de Frs 1.889.154, y compris le report à nouveau:
1910-1911 1911-1912
Réserve légale 74.710 68 90.771 85
Réserve extraordinaire 200.000 — 300.000 —
Dividende. 1.075.000 --- 1.275.000 —
Tantièmes. 54.450 80 84.966 51
Personnel 16.335 09 25.489 95
Report à nouveau 73.717 68 112.926 35
Frs 1.494.213 75 1.889.154 66
De ce fait, les actions libérées de Frs 250 ont
reçu Frs 17,50 en 1911 et Frs 22,50 en 1912; les
actions ordinaires ont reçu Frs 30 en 1911 et Frs
35 en 1912.
Si l'on se fonde sur le dernier rapport de la So-
ciété, tout semble laisser prévoir que ces dividendes
seront dépassés. Seule, l'amélioration du marché,
pendant la dernière année sociale, a joué un rôle,
tandis que maintenant au marché vont s'ajouter
les rendements venant des dernières améliorations.
Sous la double influence de l'accroissement con-
sidérable de la production des aciéries et fonderies,
de la hausse des prix des produits métallurgiques et
des charbons, les bénéfices de l'Union Minière doi-
vent marcher de pair et s'accroître cette année sen-
siblement sur les deux dernières.
La politique jouera son rôle dans ces espéran-
ces, et la paix, seule, peut justifier des pronostics
que nous venons de développer.
C. Romanoff
Chroniques de la Semaine
La vie parlementaire
La disette du combustible
En réponse aux interpellations sur la crise naphtifère'
M. Timacheff, Ministre du Commerce et de l'Industrie, a pro-
noncé un grand discours.
Le Ministre indique tout d'abord la cause prépondérante
de la hausse des prix: le développement intensif de l'industrie
russe, particulièrement de l'industrie métallurgique. La de-
mande sur le charbon au Sud de la Russie accuse pour 1913
une plus-value de 3(52.000.000 pouds. Il est naturel que, dans des
conditions d'accroissement aussi exceptionnel de la demande,
l'offre s'affirme d'une insuffisance manifeste. Ce n'est pas que
la production marque un recul: même pour le naphte, l'exploi-
tation en 1012 est supérieure à la production de MM I, mais une
plus-value de 5.000.000 pouds est insignifiante à côté d'une
consommation qui se chiffre à 550.000.000 de pouds de naphte
et de 1.500.000.000 de pouds de charbon.
La question suivante, dès lors, se pose: quelles sont les
raisons de ce que l'industrie naphtifère de Bakou ne pro-
gresse plus. Dans les nouveaux terrains, comme Grosny, Maï-
kop, Tcheleken, la production a passé de 34.000.000 de pouds
à 35.000.000 de pouds. Mais, par contre, les anciens terrains
manifestent une invincible tendance à diminuer leur rende-
ment. Depuis 1900 l'industrie naphtifère est demeurée confinée
à ses anciens terrains. Les chiffres indiquent, d'autre part, que
les puits de naphte sont devenus moins productifs. Et c'est
ainsi que la situation défavorable où se trouve l'industrie
naphtifère de Bakou dépend de deux facteurs essentiels:
l'absence de nouveaux terrains et l'improductivité des efforts
consacrés à l'exportation des terrains anciens.
En ce qui concerne le charbon, nous constatons un autre
phénomène: la production charbonnière accuse, d'année en an-
née, une progression continue. Pourtant en automne, il fut
possible de constater une gène sérieuse éprouvée dans leur
approvisionnement par les chemins de fer et les usines. La
disproportion entre la demande et l'offre se manifeste flagrante
pour l'année courante: l'accroissement de la production n'est
prévu qu'en proportion de 220.000.000 de pouds alors que celui
de la demande s'élève à 360.000.000 de pouds.
Ainsi, l'équilibre entre l'offre et la demande est rompu.
Mais ce n'est point là un fait particulier à la Russie: la hausse
des prix sur le naphte aux Etats-Unis et en Roumanie le
prouve avec assez d'évidence.
Le Ministre a passé ensuite aux syndicats et, pour orienter
la question vers une solution logique, a rappelé qu'en réalité
les ententes ne paraissent nécessaires aux producteurs que
s'ils cherchent à capter le client: or, en matière de combus-
tible, c'est l'acheteur qui, au contraire, essaye de capter le
vendeur. Il existe, dans la région de Bakou, 173 sociétés pour
l'exploitation du naphte qu'il est possible de répartir en cinq
groupes, dont les quatre premiers comprennent 37 entreprises,
à l'exploitation qui se chiffre à 350 millions de pouds, et le
cinquième groupe qui porte sur 13(5 entreprises avec une pro-
duction de 09 millions de pouds. Ceux-ci, incontestablement,
démontrent la concentration des grandes entreprises naphti-
fères. Et cette concentration paraît naturelle si l'on prend en
considération les énormes différences nécessitées par l'exploi-
tation. Mais y a-t-il, entre les grandes entreprises, une entente
syndicale, c'est une question toute différente: on ne dispose
d'aucune indication qu'un syndicat de cette nature fonctionne;
il est tout au plus possible d'observer une incontestable ten-
dance aux fusions d'entreprises particulières en groupes com-
muns avec la coopération et sous les auspices des établisse-
ments de Crédit. Ces fusions se sont révélées l'année dernière.
Au premier rang se place la société Nobel avec 58.0000.000 de
pouds de production. Une entreprise modeste de Grosny, avec
une production de 2.000.000 de pouds, est venue s'adjoindre à
l'entreprise de Nobel, puis la société Naphtifère Russe, enfin la
société Caspienne-Mer Noire, l'ancienne maison Rotschild et
Mantacheff, chacune avec une production de 25.000.000 de
pouds. Actuellement nous sommes en face de l'organisation qui
englobe Nobel et les entreprises avec lesquelles cette société a
fusionné, de la société Caspienne - Mer Noire qui a fusionné
avec Mazut et de trois groupes tiaphtifères qui se sont formés
en 1912. Cette évolution n'est pas encore terminée et l'on
peut prévoir de nouvelles concentrations. Mais, à cette heure,
aucune indication ne comporte la preuve de l'existence d'une
organisation commune à tous ces groupes.
Si l'on envisage la question d'une entente entre les ven-
deurs, nous constatons, une fois de plus, la prépondérante
signification de l'entreprise Nobel dont la production atteint
70.000.000 de pouds. Cette société, en outre, avait acheté
Le bénéfice de l'Union Minière se compose des
intérêts reçus sur avances, de la rémunération à 5°/o
de son capital et de sa part dans les bénéfices. Par
contre, la Société doit faire face à ses frais généraux
et à ses charges financières, car elle n'a pas pu, bien
entendu avec ses seuls 20 millions, faire des avan-
ces aux deux Société affermées et constituer un fonds
de roulement.
Ainsi, les bénéfices de l'Union Minière ont été
en 1910--1911 de Frs 1.494.213 et en 1911-1912
de Frs 1.889.154, y compris le report à nouveau:
1910-1911 1911-1912
Réserve légale 74.710 68 90.771 85
Réserve extraordinaire 200.000 — 300.000 —
Dividende. 1.075.000 --- 1.275.000 —
Tantièmes. 54.450 80 84.966 51
Personnel 16.335 09 25.489 95
Report à nouveau 73.717 68 112.926 35
Frs 1.494.213 75 1.889.154 66
De ce fait, les actions libérées de Frs 250 ont
reçu Frs 17,50 en 1911 et Frs 22,50 en 1912; les
actions ordinaires ont reçu Frs 30 en 1911 et Frs
35 en 1912.
Si l'on se fonde sur le dernier rapport de la So-
ciété, tout semble laisser prévoir que ces dividendes
seront dépassés. Seule, l'amélioration du marché,
pendant la dernière année sociale, a joué un rôle,
tandis que maintenant au marché vont s'ajouter
les rendements venant des dernières améliorations.
Sous la double influence de l'accroissement con-
sidérable de la production des aciéries et fonderies,
de la hausse des prix des produits métallurgiques et
des charbons, les bénéfices de l'Union Minière doi-
vent marcher de pair et s'accroître cette année sen-
siblement sur les deux dernières.
La politique jouera son rôle dans ces espéran-
ces, et la paix, seule, peut justifier des pronostics
que nous venons de développer.
C. Romanoff
Chroniques de la Semaine
La vie parlementaire
La disette du combustible
En réponse aux interpellations sur la crise naphtifère'
M. Timacheff, Ministre du Commerce et de l'Industrie, a pro-
noncé un grand discours.
Le Ministre indique tout d'abord la cause prépondérante
de la hausse des prix: le développement intensif de l'industrie
russe, particulièrement de l'industrie métallurgique. La de-
mande sur le charbon au Sud de la Russie accuse pour 1913
une plus-value de 3(52.000.000 pouds. Il est naturel que, dans des
conditions d'accroissement aussi exceptionnel de la demande,
l'offre s'affirme d'une insuffisance manifeste. Ce n'est pas que
la production marque un recul: même pour le naphte, l'exploi-
tation en 1012 est supérieure à la production de MM I, mais une
plus-value de 5.000.000 pouds est insignifiante à côté d'une
consommation qui se chiffre à 550.000.000 de pouds de naphte
et de 1.500.000.000 de pouds de charbon.
La question suivante, dès lors, se pose: quelles sont les
raisons de ce que l'industrie naphtifère de Bakou ne pro-
gresse plus. Dans les nouveaux terrains, comme Grosny, Maï-
kop, Tcheleken, la production a passé de 34.000.000 de pouds
à 35.000.000 de pouds. Mais, par contre, les anciens terrains
manifestent une invincible tendance à diminuer leur rende-
ment. Depuis 1900 l'industrie naphtifère est demeurée confinée
à ses anciens terrains. Les chiffres indiquent, d'autre part, que
les puits de naphte sont devenus moins productifs. Et c'est
ainsi que la situation défavorable où se trouve l'industrie
naphtifère de Bakou dépend de deux facteurs essentiels:
l'absence de nouveaux terrains et l'improductivité des efforts
consacrés à l'exportation des terrains anciens.
En ce qui concerne le charbon, nous constatons un autre
phénomène: la production charbonnière accuse, d'année en an-
née, une progression continue. Pourtant en automne, il fut
possible de constater une gène sérieuse éprouvée dans leur
approvisionnement par les chemins de fer et les usines. La
disproportion entre la demande et l'offre se manifeste flagrante
pour l'année courante: l'accroissement de la production n'est
prévu qu'en proportion de 220.000.000 de pouds alors que celui
de la demande s'élève à 360.000.000 de pouds.
Ainsi, l'équilibre entre l'offre et la demande est rompu.
Mais ce n'est point là un fait particulier à la Russie: la hausse
des prix sur le naphte aux Etats-Unis et en Roumanie le
prouve avec assez d'évidence.
Le Ministre a passé ensuite aux syndicats et, pour orienter
la question vers une solution logique, a rappelé qu'en réalité
les ententes ne paraissent nécessaires aux producteurs que
s'ils cherchent à capter le client: or, en matière de combus-
tible, c'est l'acheteur qui, au contraire, essaye de capter le
vendeur. Il existe, dans la région de Bakou, 173 sociétés pour
l'exploitation du naphte qu'il est possible de répartir en cinq
groupes, dont les quatre premiers comprennent 37 entreprises,
à l'exploitation qui se chiffre à 350 millions de pouds, et le
cinquième groupe qui porte sur 13(5 entreprises avec une pro-
duction de 09 millions de pouds. Ceux-ci, incontestablement,
démontrent la concentration des grandes entreprises naphti-
fères. Et cette concentration paraît naturelle si l'on prend en
considération les énormes différences nécessitées par l'exploi-
tation. Mais y a-t-il, entre les grandes entreprises, une entente
syndicale, c'est une question toute différente: on ne dispose
d'aucune indication qu'un syndicat de cette nature fonctionne;
il est tout au plus possible d'observer une incontestable ten-
dance aux fusions d'entreprises particulières en groupes com-
muns avec la coopération et sous les auspices des établisse-
ments de Crédit. Ces fusions se sont révélées l'année dernière.
Au premier rang se place la société Nobel avec 58.0000.000 de
pouds de production. Une entreprise modeste de Grosny, avec
une production de 2.000.000 de pouds, est venue s'adjoindre à
l'entreprise de Nobel, puis la société Naphtifère Russe, enfin la
société Caspienne-Mer Noire, l'ancienne maison Rotschild et
Mantacheff, chacune avec une production de 25.000.000 de
pouds. Actuellement nous sommes en face de l'organisation qui
englobe Nobel et les entreprises avec lesquelles cette société a
fusionné, de la société Caspienne - Mer Noire qui a fusionné
avec Mazut et de trois groupes tiaphtifères qui se sont formés
en 1912. Cette évolution n'est pas encore terminée et l'on
peut prévoir de nouvelles concentrations. Mais, à cette heure,
aucune indication ne comporte la preuve de l'existence d'une
organisation commune à tous ces groupes.
Si l'on envisage la question d'une entente entre les ven-
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signification de l'entreprise Nobel dont la production atteint
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