Titre : Revue contemporaine
Éditeur : [s.n.?] (Saint-Pétersbourg)
Date d'édition : 1913-03-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328566919
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10050 Nombre total de vues : 10050
Description : 16 mars 1913 16 mars 1913
Description : 1913/03/16 (A4,T11,N73). 1913/03/16 (A4,T11,N73).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6248058g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-18251
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/06/2013
155
118 lots destinés à satisfaire les besoins de la popu-
lation de 487 villages. Leur superficie totale est de
750,750 déciatines se répartissant ainsi:
96,701 déciatines de terres déjà exploitées;
492,327 déciatines de terres propres à l'exploita-
tion agricole.
161,722 déciatines de terres impropres à l'exploi-
tation dans leur état actuel et exigeant des travaux
d'amélioration de diverse nature.
Comme on le voit, en tout cas, par ce bref ré-
sumé, la grande œuvre de colonisation entreprise en
Asie n'a nullement fait perdre de vue au ministère
de l'Agriculture la colonisation de la Russie d'Europe.
Bien au contraire, nous voyons M. Krivochéine por-
ter très utilement ses efforts tour à tour dans les di-
verses régions où peuvent être obtenus des résultats
appréciables. Il était intéressant de le signaler.
Jean Boisselet
L'aviation à la Guerre
des Balkans
Après la guerre du Mexique et celle de Tripoli,
la guerre des Balkans est la troisième à laquelle
prend part le nouveau genre d'arme qui est l'aéro-
plane.
Les Etats des Balkans, en comparaison avec les
grandes puissances, sont en retard de deux années,
pour l'organisation de l'aviation militaire, vu que
c'est seulement avant la guerre, donc en 1912, que
la Bulgarie, la Serbie, la Grèce, la Turquie ont en-
voyé, pour la première fois, leurs officiers à l'étran-
ger, pour leur faire étudier l'aviation, tandis que
les grandes puissances ont travaillé dans cette voie
déjà depuis 1910.
Mahmed-Ali, lieutenant au service turc, et le
lieutenant bulgare Lutcheff quittèrent en même temps
l'école d'aviation de Brucland (en Angleterre), où ils
ont étudié ensemble l'art de l'aviation, appelés tous
les deux par leurs gouvernements respectifs, mais dénués
de moyens d'emporter des aéroplanes. A peu près
vingt autres aviateurs bulgares, six serbes, six grecs
et huit aviateurs turcs se trouvèrent dans la même
situation: c'est pourquoi, au commencement de la
guerre, nous n'avons rien entendu des randonnées
des aviateurs. On a fait venir les aéroplanes pendant
la guerre'même et surtout pendant la conférence de
paix de Londres, et c'est alors aussi que beaucoup
d'aviateurs étrangers, attachés suivant leurs sym-
pathies aux armées belligérantes, arrivèrent sur le
théâtre de la guerre. C'est ainsi que des aviateurs
allemands se sont enrôlés dans les rangs turcs et les
aviateurs français et russes dans ceux des armées
bulgare et serbe. Nous eûmes depuis ce temps des
nouvelles de plus en plus fréquentes au sujet des
guerriers aériens et, pendant la deuxième période de
la guerre, nous avons lu presque quotidiennement
dans les journaux des informations sur les exploits
des aéroplanes militaires dans les Balkans.
Après la bataille du Mustafa-Pacha, les aéropla-
nes ont servi d'éclaireurs à l'armée bulgare pour le.
trajet d'Andrinople, Kirkilissé et Luleburgas. Les aéro-
planes ont démontré surtout leur utilité pendant le
siège des forteresses et des postes fortifiés recueillant
non seulement des renseignements et facilitant ainsi
la justesse du tir des canons de l'armée assiégeante,
mais lançant aussi des bombes sur les places fortes
assiégées. Le vol le plus efficace fut celui de l'avia-
teur grec, Montussis, qui, s'élevant de la rade Mud-'
ras sur un hydro-aéroplane avec un officier de la
marine grecque comme passager, dans le but d'obte-
nir des renseignements, vola au-dessus de la péninsule
de Galipoli, lança quatre bombes et détruisit com-
plètement l'arsenal turc de Nagara. Mais l'aviateur
perdit l'équilibre à la suite d'une explosion de mo-
teur: il plana et finit par atterrir sur l'eau à une
distance de 7 kilomètres du détroit des Dardanelles.
Le lieutenant Montussis et son passager furent sauvés
sous le feu des batteries turques, par le torpilleur
grec Velos.
Pendant cette guerre il y eut pour la première
fois quelques accidents mortels. Ainsi l'aviateur bul-
gare Toprakchieff périt près d'Andrinople. La balle
ennemie atteignit sans doute le réservoir d'essence
et produisit une explosion, car on vit tout à coup
l'aéroplane en feu; mais l'héroïque aviateur dirigea
son aéroplane sur un groupe de cavalerie turque,
voulant vendre sa vie le plus cher possible et tomba,
en effet, sur des cavaliers ennemis où il produisit de
grands ravages. On trouva dans sa main un revolver
grâce auquel il se suicida au moment de toucher terre,
vu que l'aéroplane était visiblement dirigé pendant
tout le temps de la descente.
Non moins héroïque fut la mort du sympathique
aviateur français, le docteur Constantin, blessé par
plusieurs balles pendant son vol explorateur au-dessus
de Tchataldja. Malgré les blessures mortelles il diri-
geait son aéroplane du côté des Bulgares, volant vers
les siens jusqu'à la mort et c'est alors seulement que
l'aéroplane, n'étant plus dirigé, tomba sur le territoire
bulgare.
Il est encore trop tôt de faire un aperçu définitif
de la pratique de cette guerre, vu qu'elle n'est pas
encore terminée et que le sujet pas assez éclairci,
mais on peut déjà pressentir que l'expérimentation
de l'aéroplane, comme arme a été incontestablement
des plus concluantes, et, que, dans son développe-
ment à venir, l'aviation militaire rendra possible le
lancement des bombes et donnera naissance à une
nouvelle tactique dirigée contre les aéroplanes.
Il faut remarquer ici l'unanimité des avis de
M. Serge Chtétinine et de M. Adolphe Reutzel, qui
rentrèrent sous peu le premier de Bulgarie à St-Pé-
118 lots destinés à satisfaire les besoins de la popu-
lation de 487 villages. Leur superficie totale est de
750,750 déciatines se répartissant ainsi:
96,701 déciatines de terres déjà exploitées;
492,327 déciatines de terres propres à l'exploita-
tion agricole.
161,722 déciatines de terres impropres à l'exploi-
tation dans leur état actuel et exigeant des travaux
d'amélioration de diverse nature.
Comme on le voit, en tout cas, par ce bref ré-
sumé, la grande œuvre de colonisation entreprise en
Asie n'a nullement fait perdre de vue au ministère
de l'Agriculture la colonisation de la Russie d'Europe.
Bien au contraire, nous voyons M. Krivochéine por-
ter très utilement ses efforts tour à tour dans les di-
verses régions où peuvent être obtenus des résultats
appréciables. Il était intéressant de le signaler.
Jean Boisselet
L'aviation à la Guerre
des Balkans
Après la guerre du Mexique et celle de Tripoli,
la guerre des Balkans est la troisième à laquelle
prend part le nouveau genre d'arme qui est l'aéro-
plane.
Les Etats des Balkans, en comparaison avec les
grandes puissances, sont en retard de deux années,
pour l'organisation de l'aviation militaire, vu que
c'est seulement avant la guerre, donc en 1912, que
la Bulgarie, la Serbie, la Grèce, la Turquie ont en-
voyé, pour la première fois, leurs officiers à l'étran-
ger, pour leur faire étudier l'aviation, tandis que
les grandes puissances ont travaillé dans cette voie
déjà depuis 1910.
Mahmed-Ali, lieutenant au service turc, et le
lieutenant bulgare Lutcheff quittèrent en même temps
l'école d'aviation de Brucland (en Angleterre), où ils
ont étudié ensemble l'art de l'aviation, appelés tous
les deux par leurs gouvernements respectifs, mais dénués
de moyens d'emporter des aéroplanes. A peu près
vingt autres aviateurs bulgares, six serbes, six grecs
et huit aviateurs turcs se trouvèrent dans la même
situation: c'est pourquoi, au commencement de la
guerre, nous n'avons rien entendu des randonnées
des aviateurs. On a fait venir les aéroplanes pendant
la guerre'même et surtout pendant la conférence de
paix de Londres, et c'est alors aussi que beaucoup
d'aviateurs étrangers, attachés suivant leurs sym-
pathies aux armées belligérantes, arrivèrent sur le
théâtre de la guerre. C'est ainsi que des aviateurs
allemands se sont enrôlés dans les rangs turcs et les
aviateurs français et russes dans ceux des armées
bulgare et serbe. Nous eûmes depuis ce temps des
nouvelles de plus en plus fréquentes au sujet des
guerriers aériens et, pendant la deuxième période de
la guerre, nous avons lu presque quotidiennement
dans les journaux des informations sur les exploits
des aéroplanes militaires dans les Balkans.
Après la bataille du Mustafa-Pacha, les aéropla-
nes ont servi d'éclaireurs à l'armée bulgare pour le.
trajet d'Andrinople, Kirkilissé et Luleburgas. Les aéro-
planes ont démontré surtout leur utilité pendant le
siège des forteresses et des postes fortifiés recueillant
non seulement des renseignements et facilitant ainsi
la justesse du tir des canons de l'armée assiégeante,
mais lançant aussi des bombes sur les places fortes
assiégées. Le vol le plus efficace fut celui de l'avia-
teur grec, Montussis, qui, s'élevant de la rade Mud-'
ras sur un hydro-aéroplane avec un officier de la
marine grecque comme passager, dans le but d'obte-
nir des renseignements, vola au-dessus de la péninsule
de Galipoli, lança quatre bombes et détruisit com-
plètement l'arsenal turc de Nagara. Mais l'aviateur
perdit l'équilibre à la suite d'une explosion de mo-
teur: il plana et finit par atterrir sur l'eau à une
distance de 7 kilomètres du détroit des Dardanelles.
Le lieutenant Montussis et son passager furent sauvés
sous le feu des batteries turques, par le torpilleur
grec Velos.
Pendant cette guerre il y eut pour la première
fois quelques accidents mortels. Ainsi l'aviateur bul-
gare Toprakchieff périt près d'Andrinople. La balle
ennemie atteignit sans doute le réservoir d'essence
et produisit une explosion, car on vit tout à coup
l'aéroplane en feu; mais l'héroïque aviateur dirigea
son aéroplane sur un groupe de cavalerie turque,
voulant vendre sa vie le plus cher possible et tomba,
en effet, sur des cavaliers ennemis où il produisit de
grands ravages. On trouva dans sa main un revolver
grâce auquel il se suicida au moment de toucher terre,
vu que l'aéroplane était visiblement dirigé pendant
tout le temps de la descente.
Non moins héroïque fut la mort du sympathique
aviateur français, le docteur Constantin, blessé par
plusieurs balles pendant son vol explorateur au-dessus
de Tchataldja. Malgré les blessures mortelles il diri-
geait son aéroplane du côté des Bulgares, volant vers
les siens jusqu'à la mort et c'est alors seulement que
l'aéroplane, n'étant plus dirigé, tomba sur le territoire
bulgare.
Il est encore trop tôt de faire un aperçu définitif
de la pratique de cette guerre, vu qu'elle n'est pas
encore terminée et que le sujet pas assez éclairci,
mais on peut déjà pressentir que l'expérimentation
de l'aéroplane, comme arme a été incontestablement
des plus concluantes, et, que, dans son développe-
ment à venir, l'aviation militaire rendra possible le
lancement des bombes et donnera naissance à une
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